Lâart ne reproduit pas le visible, il rend visible » Paul Klee. Louis DEBAILLEUL Art et Espace . Peinture . Session Novembre 2000 « LâArt ne reproduit pas le visible, il rend visible » Le miroir de la perception . Directeur de MĂ©moire . Pascal Vinardel. 5 PrĂ©sentation On peut accorder Ă lâart un rĂŽle de dĂ©voilement. Quâest-ce que cela veut dire ? Il sâagirait
"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible" Paul Klee Du spirituel dans l'art Vickie Delisle, la technicienne d'exposition du centre MATERIA en plein travail de montage pour "Ma terre, comme un murmure".
Paulklee, un artiste majeur du bauhaus : « l'art ne reproduit pas le visible, il rend visible » par Marie-Julie Malache aux éditions 50minutes.fr. Décryptez l¿art de Paul Klee en moins d¿une heure ! Membre actif du Bauhaus, Paul Klee marque profondément le début du XXe siÚcle en prenant part à l¿avÚne
ï»żIci-bas, je ne suis guĂšre saisissable », griffonnait Paul Klee dans son journal en 1920. Un an plus tĂŽt, un poste de professeur Ă lâAcadĂ©mie des beaux-arts de Stuttgart lui Ă©tait passĂ© sous le nez. La faute Ă ses adversaires, qui avaient menĂ© une vĂ©ritable cabale contre lui, le dĂ©peignant comme un rĂȘveur excentrique incapable dâenseigner, un Ă©lectron libre perdu dans les mĂ©andres de lâart pour lâart ! Mais qui de mieux, justement, quâun artiste insaisissable pour enseigner les mystĂšres de la crĂ©ation ?En 1920, lâarchitecte et designer allemand Walter Gropius dĂ©cide de donner sa chance au peintre en lâengageant comme professeur au Bauhaus de Weimar, lâĂ©cole la plus avant-gardiste dâAllemagne quâil vient tout juste de crĂ©er. Paul Klee a 41 ans. Fils dâune cantatrice française et dâun professeur de musique allemand, ce natif des environs de Berne se distingue par ses tableaux abstraits au style inclassable, inspirĂ©s de Robert et Sonia Delaunay, tout comme de Wassily Kandinsky, son ami et rival. Sây entremĂȘlent des formes, lignes et surfaces colorĂ©es, des quadrillages, des flĂšches, divers symboles et parfois quelques Ă©lĂ©ments figuratifs, stylisĂ©s ou dĂ©composĂ©s dâune maniĂšre cubiste. voir toutes les imagesPortrait de Paul Klee dans son atelier du Bauhaus Ă Weimar, Allemagne, 1924i© Lebrecht/LeemageDĂšs janvier 1921, Klee sâinstalle au Bauhaus pour enseigner la thĂ©orie de lâart moderne mais aussi dâautres matiĂšres comme le design ou la reliure. Trois ans plus tard, lâĂ©cole dĂ©mĂ©nage Ă Dessau, Ă une cinquantaine de kilomĂštres au nord de Leipzig. Non loin du bĂątiment principal, Klee et les autres maĂźtres » habitent chacun une rĂ©sidence dernier cri comprenant un grand atelier aux couleurs vives dotĂ© dâune baie directeur de lâĂ©cole ne regrette pas son choix trĂšs vite, Klee qui restera dix ans Ă ce poste se forge une rĂ©putation de professeur farfelu mais gĂ©nial, de ceux qui marquent Ă vie. Ses cours â de la poĂ©sie pure » selon une ancienne Ă©lĂšve â allient prĂ©cision scientifique et rĂȘverie quasi mystique. Car, en art, explique le peintre dans sa ThĂ©orie de lâart moderne transcription de sa confĂ©rence donnĂ©e Ă la SociĂ©tĂ© des beaux-arts dâIĂ©na en 1924, la recherche exacte » nâest efficace que lorsque lâintuition » lui donne des ailes ! Mais lâintuition Ă©tant difficile Ă enseigner, Klee dĂ©cide plutĂŽt dâapprendre Ă ses Ă©lĂšves quelques principes de base de la n° 1 lâart est un langage de signes. Couvrant le tableau noir de croquis et de diagrammes, le peintre dĂ©crit Ă ses Ă©tudiants diffĂ©rents types de lignes obtenues Ă partir de points et comment les emmener en promenade ». Il leur prĂ©sente aussi les diffĂ©rents types de formes et leurs possibles dispositions dans lâespace. Comme si elles Ă©taient des symboles, des lettres Ă assembler en mots, puis en phrases. Lâart ne reproduit pas le visible, il rend visible »Paul KleePlace ensuite au mouvement. Chez lui, Klee demande Ă ses Ă©lĂšves dâobserver son grand aquarium oĂč des poissons tropicaux dansent un Ă©ternel ballet de couleurs vives. De temps Ă autre, il joue avec lâinterrupteur pour les faire rĂ©agir, encourageant ses Ă©tudiants Ă prendre des notes sur leurs trajectoires. LâidĂ©e est de sâinspirer des mouvements de la nature pour en tirer des compositions abstraites vĂ©hiculant des Ă©motions impalpables. Car lâart ne reproduit pas le visible, il rend visible »⊠Puisque seule la nature, grande crĂ©atrice, peut nous apprendre Ă devenir nous-mĂȘmes dĂ©miurges, Klee Ă©tudie la magie de la germination des graines, de la circulation du sang, de la formation des nervures et des cours dâeau, puis en tire des modĂšles quâil dĂ©crit Ă ses Ă©lĂšves Ă lâaide de croquis, Ă©quations et diagrammes⊠tel un alter ego artiste du gĂ©nial mathĂ©maticien John Forbes Nash, Jr. interprĂ©tĂ© en 2001 par Russel Crowe dans le film Un homme dâexception de Ron Howard Ă©tudiant les mouvements des pigeons de Princeton ! voir toutes les imagesPaul Klee, Flussbaulandschaft Paysage avec riviĂšre et bĂątiments, 1924iHuile sur papier âą 36 Ă 53,7 cm âą Coll. Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe, Allemagne ⹠© akg-images La couleur me possĂšde », Ă©crit-il dans son journal. De la fameuse roue des couleurs opposant le rouge et le vert, le orange et le bleu, le jaune et le violet dessinĂ©e un siĂšcle plus tĂŽt, en 1809, par Johann Wolfgang von Goethe, Klee tire une version sphĂ©rique plus prĂ©cise englobant toutes les nuances de teintes et de saturation. Puis encourage ses Ă©lĂšves Ă combiner les couleurs comme des notes de musique, harmonieuses ou dissonantes⊠Chez lui ou dans son atelier, oĂč sâalignent chevalets, diluants, vernis et pots remplis de pinceaux soigneusement nettoyĂ©s, Klee joue parfois du violon pour ses Ă©lĂšves, seul ou accompagnĂ© dâautres musiciens dont sa femme, la pianiste Lily Stumpf. Dâautres soirs, il les invite Ă dĂźner sans suivre de recette, le peintre assemble les ingrĂ©dients au fil de son inspiration. AprĂšs les cours, tous sâassoient en cercle pour vernir des pots dâargile ou fumer des cigarettes en discutant dâart. RĂ©guliĂšrement, Klee inspecte les toiles de ses Ă©lĂšves puis leur livre son analyse⊠sans jamais donner de notes. Un style peu conventionnel qui lui vaut dâĂȘtre gentiment caricaturĂ©, en 1928 dans la revue Bauhaus, sous les traits dâun Bouddha en lĂ©vitation au-dessus de lâĂ©cole, vĂ©nĂ©rĂ© par deux Ă©tudiants prosternĂ©s ! voir toutes les imagesPaul Klee, Aufgehender Stern Ătoiles filantes, 1931iHuile sur toile âą 62 Ă 50 cm âą Coll. Fondation Beyeler, Riehen / BĂąle ⹠© akg-imagesEn 1931, Klee devient professeur Ă lâAcadĂ©mie des beaux-arts de DĂŒsseldorf. HĂ©las, en 1932, la section dâassaut du parti nazi perquisitionne chez lui et le fait renvoyer en 1933. La mĂȘme annĂ©e, le Bauhaus est dissous et 17 Ćuvres de Klee figurent dans la tristement cĂ©lĂšbre exposition dâ art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© ». En dĂ©cembre, lâartiste se rĂ©fugie en Suisse oĂč il meurt dâune maladie rare en 1940. Mais lâhomme laisse derriĂšre lui prĂšs de 3 900 pages de notes illustrĂ©es de croquis dont une partie est publiĂ©e dĂšs 1925 Les Esquisses pĂ©dagogiques. Ses cours suivront sous le titre Paul Klee, cours du Bauhaus Weimar 1921â1922 â Contributions Ă la thĂ©orie de la forme picturale Hazan, 2004. Klee y livre sa vision de lâart moderne mĂȘlant poĂ©sie mystique et rigueur scientifique. Pour une abstraction Ă la fois prĂ©cise et lĂ©gĂšre comme la musique, libre comme un poisson dans lâeau, flottant au-dessus du commun des mortelsâŠ
Car« lâart ne reproduit pas le visible, il rend visible » Puisque seule la nature, grande crĂ©atrice, peut nous apprendre Ă devenir nous-mĂȘmes dĂ©miurges, Klee
Elle est donc un presque rien, n'a pas plus de rĂ©alitĂ© que notre reflet dans le miroir. Elle est le reflet d'une apparence. En fait, il n'y a rien Ă voir. Au nom de la vĂ©ritĂ© Platon critique l'art. Les fondements de cette critique sont la dĂ©finition de l'art comme imitation, reproduction de la rĂ©alitĂ© sensible et Ă la dĂ©finition de la rĂ©alitĂ© sensible comme apparence, apparence trompeuse, apparence du vrai. Non seulement l'artiste ne produit que des apparences et en accentue la puissance trompeuse, mais encore il nous attache Ă ce monde des apparences en produisant des apparences qui plaisent, excitent les sens et l'imagination. L'art, effet du dĂ©sir sensible et des passions, les accroĂźt en retour. L'homme raisonnable n'y a pas sa place. L'art, ennemi de la vĂ©ritĂ© est ennemi de la morale. On trouve ici la premiĂšre condamnation morale de l'art et par suite la premiĂšre justification thĂ©orique de la censure artistique dont relĂšve encore la condamnation des Fleurs du mal » au milieu du XXe. est. L'exactitude de l'art repose sur la dĂ©formation du rĂ©el sensible cf. les rĂšgles de 1a perspective. 2 Parce que l'art n'est qu'imitation . L'imitation de quoi ? Des apparences sensibles, de la rĂ©alitĂ© telle qu'elle se manifeste Ă nous par l'intermĂ©diaire denos sens. C'est dans la juste mesure oĂč le poĂšte ne s'Ă©lĂšve pas au dessus des apparences sensibles qu'il reprĂ©senteles Dieux Ă l'image des hommes. L'art conforte les hommes dans leur erreur premiĂšre ce qui est, est ce quiapparaĂźt. L'art n'est qu'illustration de l'opinion, reprĂ©sentation de la reprĂ©sentation subjective. 3 Parce que l'art n'est qu'imitation d'une imitation, un simulacre . Dans La RĂ©publique » X 597b-598c - cf. texte, Platon montre que le peintre est l'auteur d'une production Ă©loignĂ©e de la nature de trois degrĂ©s ». En effet, il y a trois degrĂ©s de rĂ©alitĂ©. La premiĂšre, celle qui est vraiment et pleinement, est la rĂ©alitĂ© intelligible ou IdĂ©e. Pour Platon les IdĂ©es ne sont pas des produits de notre intelligence, constitutives de cette derniĂšre rationalisme ou formĂ©es aucontact de l'expĂ©rience empirisme. Elles existent indĂ©pendamment de notre pensĂ©e. L'Etre est l'intelligible oumonde des IdĂ©es. Cette thĂšse rend compte et de la connaissance, la rĂ©alitĂ© est intelligible, objet d'uneconnaissance, et de l'ordre du monde. C'est parce que le monde est en lui-mĂȘme intelligible que nous pouvons leconnaĂźtre. La seconde, ensemble des ĂȘtres naturels ou artificiels, est seconde, sa rĂ©alitĂ© est moindre, dans la mesure oĂč elle est imitation de la premiĂšre. Les ĂȘtres naturels doivent leur existence Ă un DĂ©miurge qui a façonnĂ©la matiĂšre en contemplant le monde des IdĂ©es TimĂ©e » . De mĂȘme le bon artisan fabrique son objet en se rĂ©glant sur son IdĂ©e. Ces ĂȘtres ont moins de rĂ©alitĂ© que les IdĂ©es puisqu'ils se contentent de les imiter. La troisiĂšme, la plus Ă©loignĂ©e de la rĂ©alitĂ© telle qu'elle est en elle-mĂȘme, est celle produite par le peintre puisqu'ilimite ce qui est dĂ©jĂ une imitation. Elle est donc un presque rien, n'a pas plus de rĂ©alitĂ© que notre reflet dans lemiroir. Elle est le reflet d'une apparence. En fait, il n'y a rien Ă voir. Au nom de la vĂ©ritĂ© Platon critique l'art. Les fondements de cette critique sont la dĂ©finition de l'art comme imitation, reproduction de la rĂ©alitĂ© sensible et Ă la dĂ©finition de la rĂ©alitĂ© sensible comme apparence, apparencetrompeuse, apparence du vrai. Non seulement l'artiste ne produit que des apparences et en accentue la puissancetrompeuse, mais encore il nous attache Ă ce monde des apparences en produisant des apparences qui plaisent,excitent les sens et l'imagination. L'art, effet du dĂ©sir sensible et des passions, les accroĂźt en retour. L'hommeraisonnable n'y a pas sa place. L'art, ennemi de la vĂ©ritĂ© est ennemi de la morale. On trouve ici la premiĂšrecondamnation morale de l'art et par suite la premiĂšre justification thĂ©orique de la censure artistique dont relĂšveencore la condamnation des Fleurs du mal » au milieu du XXe. Rousseau au XVIIIe, sur ce point fort diffĂ©rent des philosophes des LumiĂšres, reprendra le flambeau de cette critique. L'art n'Ă©lĂšve pas l'Ăąme, bien au il joue le jeu des apparences. Tout d'abord parce qu'il est, dans la sociĂ©tĂ© bourgeoise - sociĂ©tĂ© de lacomparaison, du faire-valoir, de l'hypocrisie, de la compĂ©tition -, indissociable d'une mise en scĂšne sociale. On vaau théùtre pour exhiber sa toilette et autres signes extĂ©rieurs de richesse, pour se comparer, mĂ©dire, recueillir lespotins... Ensuite parce qu'il nous plonge dans un monde fictif oĂč nous pouvons Ă bon compte nous illusionner surnous-mĂȘmes. Par exemple nous versons de chaudes larmes en assistant an spectacle des malheurs d'autrui etnous restons froids et impassibles lorsque nous avons l'occasion de lui porter secours. Mais cependant nous avonspu croire Ă notre bontĂ© naturelle. Pour Platon comme pour Rousseau l'art est un divertissement qui nous divertit, nous dĂ©tourne de nous mĂȘmes. Bien que Platon ne dĂ©finisse pas l'art par la beautĂ©, il est tout de mĂȘme possible de nuancer son propos, Ă partir de la prise en compte de sa conception de la beautĂ©. Si l'art n'est que simulacre, la beautĂ© existe en elle-mĂȘme, elleest une IdĂ©e et prĂ©cisĂ©ment une des plus belles. Qu'est-ce qu'un beau cheval ? N'est-ce pas un cheval conforme Ă l'IdĂ©e du cheval ou archĂ©type, Ă l'idĂ©e de ce que doit ĂȘtre un cheval sensible pour ĂȘtre pleinement un Cheval. Uncheval est plus ou moins beau et son degrĂ© de beautĂ© est proportionnel Ă sa conformitĂ© au modĂšle idĂ©al ou IdĂ©e. Est beau ce qui est ce qu'il doit ĂȘtre, laid ce qui ne l'est pas. Est beau ce qui est parfait. Comme la perfection n'estpas de ce monde, comme le cheval dans le prĂ© ne sera jamais la copie exacte et sans dĂ©faut du modĂšle maistoujours une imitation imparfaite, la beautĂ© la plus grande, rĂ©elle, est celle des IdĂ©es. Est beau ce qui existepleinement et ce qui existe pleinement ce sont les IdĂ©es. La beautĂ© est la perfection ou plĂ©nitude de l'Etre. Lalaideur est l'imperfection, l'incomplĂ©tude. Par consĂ©quent, lorsque le peintre et le sculpteur reproduisent un beaucheval ou un beau corps d'athlĂšte, leur oeuvre, pĂąle esquisse de la beautĂ© idĂ©ale, en est tout de mĂȘme le reflet. LepoĂšte inspirĂ© est sorti de la caverne, a contemplĂ© l'idĂ©e du Beau et peut entraĂźner dans son sillon ses le jugement de Platon sur l'art ne peut pas ĂȘtre simple bien qu'il insiste davantage sur la dĂ©finition de l'art comme simulacre pernicieux. B/ Mais l'art est-il vĂ©ritablement une imitation ? Hegel. »
Sil'art ne reproduit pas le visible mais rend visible, c'est bien parce que, pour lui, la réalité ne correspond pas à ce qui est visible, et parce qu'aussi ce que nous
CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 10h30 sur le DĂ©dale Part 1 Dr Sydney et Colonel Caldwell Le lendemain de son embarquement sur le vaisseau, Alexander avait repris une vieille habitude l'exploration. En mars 2016, il avait dĂ©jĂ voyagĂ© sur le DĂ©dale, mais n'avait pas pu tout visiter, enfin il ne se sentait pas lĂ©gitime pour faire le touriste ». Cela avait passablement frustrĂ© le grand curieux qu'il Ă©tait. LĂ , il se donnait Ă cĆur joie, Ă©vitant de dĂ©ranger le personnel de ce fabuleux vaisseau. Le dĂ©dale est immense et fascine l'anglais, qui se pose toujours trop de question. Durant son exploration, il avait croisĂ© le fameux Derick Forback, qui l'avait saluĂ© poliment tout en baissant les yeux. Faut dire que la veille, ils y Ă©taient allĂ©s fort avec Erin et l'intervention inopinĂ© d'un Hanz trĂšs joyeux. Le pauvre homme avait dĂ» se demander dans quoi il Ă©tait tombĂ© en plus de se faire des illusions sur une part intime des deux cadres dirigeants. En y repensant, l'anglais avait un peu honte de cette dĂ©rive. Mais bon, la folie faisait partie de leur personnalitĂ© en totale opposition avec leurs actes ne dormait pas longtemps et s'Ă©tait levĂ© tĂŽt pour explorer discrĂštement ce bĂątiment de guerre. Il avait fini par savoir que le commandant Ă©tait libre de 10h30 Ă 11h30 dans ses quartiers. Alexander souhaitait le voir, pour des raisons purement professionnelles, notamment sur le retour aprĂšs la mort d'Harris. Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de dĂ©briefer, autre mesure que sur les directives Ă prendre et encore, ce fut rapide. De plus Julia avait fait une demande, pour parler avec Hoffman, par acquis de conscience, il voulait en parler avec le colonel et Ă©changer dessus. La demande de lâex-militaire Ă©tait sans objet, en consĂ©quence, il ne savait strictement rien de tout cas, il se dirigea vers la zone des quartiers pour trouver la chambre de l'officier supĂ©rieur, dans l'espoir qu'il ne le dĂ©rangeait pas. Mais celle-ci se trouvait vers la passerelle le brave commandant tenait Ă rester prĂšs de son siĂšge. Ainsi, lâhomme fit demi-tour pour reprendre les anneaux de transport, monter dâun niveau, et poursuivre ses recherches. Il finit par tomber sur la chambre. Eh bien, quel labyrinthe ! Il trouva un garde postĂ© en faction devant le sas grand ouvert des quartiers du commandant. Muni de son P-90 et de sa tenue entiĂšrement noire, inhĂ©rente Ă la sĂ©curitĂ© interne du DĂ©dale - mĂȘme personnel ayant menĂ© lâintervention sur Atlantis - il le jugea dâun regard profondĂ©ment analysateur avant dâacquiescer. Le garde connaissait le visage de lâadministratif, savait quâil ne prĂ©sentait pas le moindre danger et Ă©tait autorisĂ© Ă circuler dans cette zone. Ă lâintĂ©rieur, le colonel Ă©tait en entretien avec un homme vĂȘtu dâune maniĂšre bien loin dâĂȘtre rĂ©glementaire. Un vieux sweet usagĂ© et un jean Ă la couleur dĂ©lavĂ©e, dĂ©passĂ© depuis bien longtemps, lui donnait lâimpression de nâĂȘtre quâun passager clandestin. Mais pour que le colonel accepte de recevoir quelquâun aussi peu prĂ©sentable câest quâil y avait une urgence. Dâailleurs, lâanglais fini par reconnaĂźtre les traits de ce mystĂ©rieux inconnu pour lâavoir dĂ©jĂ croisĂ©, Ă plusieurs reprises, dans des complets de bons goĂ»ts de facture britannique. Il Ă©tait lĂ depuis le dĂ©but des voyages interstellaires...câĂ©tait surement le psychologue. Cette intuition ne tarda pas Ă se confirmer, quand lâhomme se tourna pour le saluer. Messieurs bonjour, si je vous dĂ©range je peux repasser » amorçait lâanglais de son flegme caractĂ©ristique et de sa politesse Ă toute Ă©preuve. Le colonel dĂ©via son regard vers le visiteur et hocha dâun air de bienvenu.âMonsieur Hoffman. Je me demandais quand est-ce que vous franchiriez le seuil de ma porte.â RĂ©pondit lâofficier dâun ton parfaitement neutre. âJe vous prĂ©sente le psychologue du bord, Monsieur Patrick Sidney, seul et unique rebelle que jâautorise sur ce croiseur.âLe mĂ©decin eut un lĂ©ger sourire quant Ă cette critique. Il se leva de son siĂšge et lui tendit la main tout en considĂ©rant son complet.âFlegme et distinction, vĂȘtements de facture britannique, vous me donnez tout lâair de ce gentlemen ayant pris poste Ă la tĂȘte dâAtlantis.âLâanglais pĂ©nĂ©tra donc dans la piĂšce aprĂšs avoir rendu un hochement de tĂȘte aux deux hommes, bien plus grande que celle des quartiers visiteurs », fort heureusement, sinon il y avait de quoi devenir fou dans 10m2. La remarque du colonel, le fit sourire, ainsi donc lâhumour du militaire Ă©tait bel et bien prĂ©sent. Je ne dĂ©sirais pas vous importuner dĂšs le 1er jour de vol » Il porta attention Ă la main tendue par le psychologue qui lâidentifiait et prit Ă son tour celle-ci pour lui serrer dâune maniĂšre franche. Vous avez une bonne analyse. Ravi de rencontrer lâirrĂ©ductible civil tolĂ©rĂ© par le commandant. Le hasard fut heureux que cela soit un membre de sa majestĂ© ». La fiertĂ© anglaise dans toute sa splendeur câest un trait commun aux britanniques de faire ce genre de remarques amusante. Puis leva les yeux vers le colonel.âVous serez donc déçu dâapprendre que notre ami ne partage pas cette origine.ââOui, hĂ©las.â Confirma dâun air Ă©trangement serein le psychologue. âPĂšre britannique et mĂšre irlandaise. Mais les bons goĂ»ts demeurent.â Loin de se dĂ©faire de cette nouvelle dont il ignorait tout bonnement son existence, il rĂ©pliqua calmement Ce qui est en somme le principal » Le psychologue rĂ©pondit par un sourire entendu et lâinvita dâun mouvement Ă rejoindre le siĂšge vide. Le colonel ne semblait pas contre cette initiative, câĂ©tait mĂȘme Ă©trange de voir quelquâun dâautre sâaccorder une libertĂ© dans lâantre de lâofficier. âBien, terminons.â DĂ©clara Caldwell.âLe mĂ©decin de bord approuvera le coma artificiel, jâen suis certain. Le risque de suicide nâest plus seulement une simple rĂ©alitĂ© mais Ă©galement une question de temps.ââCette mesure prĂ©sente des risques pour la santĂ© de la patiente. Jâai pris connaissance des comptes rendus mĂ©dicaux, le premiĂšre classe MĂ©dina prĂ©sente une sensibilitĂ© aux sĂ©datifs de cette catĂ©gorie. Câest un danger.ââUn danger que nous devions courir !â Argumenta pĂ©niblement Patrick. âJe vous assure que cette jeune femme trouvera un moyen dâattenter Ă sa vie si nous ne faisons rien. Elle a dĂ©couvert le retard de son cycle et nâa pas eu besoin de nous poser de questions. Cette dĂ©couverte a anĂ©anti le reste dâespoir quâelle nourrissait en son avenir.âLâofficier se terra dans le silence, en pleine rĂ©flexion. Il serait responsable du moindre accident dans un cas comme dans lâautre. Mais la survie de cette jeune femme Ă©tait une prioritĂ©. Sidney tentait de poursuivre son plaidoyer dâun regard imposant, brillant dâune stature empreint de sagesse, en totale contradiction avec son apparence. âJe nâautorise cette intervention de force que si elle est validĂ©e par nous trois. MĂ©decin de bord compris. Une seule abstention et MĂ©dina restera consciente.ââJâaurai sa signature !â Sâexclama Sidney, satisfait. âVous lâaurez sur votre bureau dans la demi-heure.âLâhomme se redressa de son siĂšge, sera poliment la main de lâAnglais en sâexcusant de devoir disposer aussi vite, puis quitta les quartiers de Caldwell en emportant la tablette au passage. Le silence retomba alors rapidement et le colonel fixa lâadministratif dâun air fermĂ© et neutre. âLes mĂ©faits de nos ennemis ont eu une suite inattendue et une nouvelle vie est en jeu.âAlexander avait suivi lâĂ©change, il en fut intĂ©ressĂ© quand le nom du soldat fut mentionnĂ©. Malheureusement⊠je suis cependant Ă©tonnĂ© quâelle soit la seule dans ce cas. Vu les sĂ©vices que les victimes fĂ©minines ont pu subir depuis 1 an, jâaurais pensĂ© constater ce genre de problĂšme de maniĂšre rĂ©current. » Il fit une pause, câest triste Ă dire, mais elle Ă©tait pour le moment la seule rĂ©pertoriĂ©e avec un enfant non voulu dans le ventre. Si elle est enceinte ne devrait-il pas avoir aussi une proposition dâavortement ? » ce fut une simple proposition en complĂ©ment dâun coma artificiel pour sauver sa vie quâelle mettrait en danger. âJây ai effectivement songĂ©. Mais le rĂšglement militaire ne le permet pas. Dans cinq jours, cette jeune femme sera entiĂšrement prise en charge dans un service complet. Elle bĂ©nĂ©ficiera dâun suivi et dâune mĂ©dication adaptĂ©e. Lâinterruption de cette grossesse ne rĂ©glera pas le fond du problĂšme. Trop de prĂ©cipitation serait nocif.âLâanglais hocha la tĂȘte, il nâavait pas tous les Ă©lĂ©ments pour Ă©mettre une opposition, le colonel ainsi que le psychologue feraient de toute maniĂšre le nĂ©cessaire. Bien, en espĂ©rant quâelle sera rĂ©ceptive » il prit place sur la chaise en face du colonel. Je me permets de rebondir sur un autre sujet Le major Woolsey. Je suppose que vous ĂȘtes au courant de sa demande ? »âSeulement quâelle a prĂ©fĂ©rĂ© faire appel Ă vos talents dâorateur. De quoi sâagit-il ?â Rien nâĂ©tait prĂ©cisĂ© dans sa demande, je suppose que cela doit avoir un rapport avec Harris. Voulez-vous y participer ? » Lâofficier secoua nĂ©gativement la tĂȘte.âWoosley a une raison particuliĂšre de faire appel Ă vous. Et jâai toute confiance en votre rigueur. Vous portez toujours une radio sur vous ?â Pas Ă cet instant, mais jâen prendrai une sur moi avant de lui rendre visite » le premier sujet Ă©tait clos En parlant de confiance, il serait bon que nous revenions sur l'Ă©vĂ©nement de la mort dâHarris » Le colonel devait se douter quâĂ un moment lâanglais allait en parler. âIl serait bon, en effet. A vous lâhonneur, Hoffman.âComme Ă son habitude lâAnglais toisait directement ses interlocuteurs dans les yeux de ses prunelles bleu acier. Je tiens Ă prĂ©ciser quâen aucun cas, je souhaite vous recadrer colonel. Mais câest un Ă©change pour amĂ©liorer notre travail commun dans le futur» Il Ă©tait important de prĂ©ciser pour Ă©viter toute confusion. Outre, lâurgence de la situation et de vos actions qui ne sont pas Ă remettre en cause. Il aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable dâavoir une certaine transparence entre le corps militaire et les civils. » Pause Je conçois que tout du long de votre carriĂšre vous avez dĂ» diffĂ©rencier les deux parties. Hors, sur Atlantis, une expĂ©dition civile, cela ne se passe pas ainsi. Avec le nouveau commandement, la transparence et la communication entre les diffĂ©rents corps de mĂ©tier est de rigueur, afin dâĂ©viter des incomprĂ©hensions et des frustrations de chaque cĂŽtĂ©. » Il savait quâil devrait argumenter plus. En consĂ©quence, jâaurais prĂ©fĂ©rĂ© que vous laissiez lâautorisation au major Frei de nous tenir au courant de la manoeuvre militaire et de lâidentitĂ© de lâotage, sans que nous aillions Ă lui rappeler Ă qui elle obĂ©it rĂ©ellement. » Autre pause Durant lâenquĂȘte jâai essayĂ© au mieux de jouer le jeu avec les militaires, mĂȘme si cela nous a valu une incomprĂ©hension suite Ă lâentretien de Julia Woolsey. Jâattendais la mĂȘme chose de votre part. » Il ne parla pas tout de suite du fait quâil savait les raisons de protection quâavait eu le colonel Ă son encontre en ne voulant pas autoriser la divulgation du nom de lâotage. Chaque chose dans son temps.âJe ne vous connais pas.â RĂ©pondit simplement Caldwell. âCâest ce qui a vĂ©ritablement biaisĂ© la cohĂ©sion dont vous me parlez.âLâofficier laissa ses mots peser un moment, conscient quâil nây avait nul argumentaire Ă lui opposer. Il nây avait mĂȘme pas divergence de point de vue.âEn prenant lâagent Steele en otage, Harris mâa contraint Ă ces dĂ©cisions. Je vous ai chassĂ©, donnant des ordres au-delĂ de mes attributions, parce que je ne pouvais pas prendre le risque de vous voir, vous et Woosley, insister sur une quelconque participation. Il nây avait pas de temps Ă perdre. Pas de risques Ă prendre.âCaldwell insista sur le mot ârisqueâ. âJâai depuis eu lâoccasion de cerner lâhomme que vous ĂȘtes, Monsieur Hoffman. Jâen ai dĂ©duit que vous aviez une personnalitĂ© suffisamment forte pour maintenir toute objectivitĂ© face Ă ce genre dâatteinte. Si ces Ă©vĂ©nements devaient se reproduire, et je ne le souhaite pas, le rĂ©sultat serait bien diffĂ©rent nous concernant.âOui en effet ils ne se connaissait pas et câest bien lĂ le seul problĂšme en causant de bien mauvaises interprĂ©tations. Alexander hocha la tĂȘte, ils semblaient ĂȘtre en accord sur les mĂȘmes points. Je ne me serais pas opposĂ© Ă ĂȘtre Ă©cartĂ© suite Ă une comportement pragmatique et logique. » Sous entendant quâil savait laisser sa place aux autres autoritĂ© plus compĂ©tentes dans le domaine. Nous sommes donc en accord. Il mâapparaissait important de vous exposer ce genre dâĂ©lĂ©ment. » Richard lui avait demandĂ© de bien prĂ©ciser cet Ă©tat de fait En tant que nouveau dirigeant dâAtlantis Monsieur Woolsey souhaite donner une nouvelle maniĂšre de piloter la citĂ© qui change de celle du Dr Weir. Une dĂ©marche qui se fera avec chacun dâentre nous » Il mentionnait le fait que les soldats dĂ©siraient avant tout Ă©couter un militaire se fichant bien des civils qui sont faible et bon quâĂ ĂȘtre protĂ©gĂ©s comme des enfants ne sâencombrant pas du poste de ceux-ci. Weir avait de sĂ©rieux problĂšme de leadership et cela lâavait aussi causĂ© Ă sa perte dans certaines autres dĂ©cisions. Tout changement Ă©tait source de difficultĂ© et il fallait que tout le monde y mette du siens, mĂȘme si le colonel Ă©tait surtout sur le DĂ©dale sa participation Ă©tait un Ă©lĂ©ment important, au vu de son influence et de son post auprĂšs de la citĂ©.âIl y a toute une relation de confiance Ă rĂ©tablir entre les civils et militaires. Le colonel Sheppard et le Major Frei sont dâexcellents Ă©lĂ©ments. Ils aideront Ă restaurer cette relation et Ă©tablir la dĂ©marche saine quâespĂšre Woosley, câest certain.âIl fĂźt une pause.âEt vous pourrez compter sur mon soutien...tant que je pourrai compter sur le votre. Votre habiletĂ© administrative mâest vitale pour les recours en grĂące des enquĂȘteurs et civils sanctionnĂ©s par mes soins.âCaldwell nâaimait pas ce genre de discours, Ă croire quâil complotait en un Ă©change dâintĂ©rĂȘts. Mais lâofficier se voyait mal soutenir une nouvelle politique en sachant ses militaires impactĂ©s par ses propres paroles du colonel convenaient amplement Ă Alexander qui hocha la tĂȘte. Bien. Je constate que nous sommes sur la mĂȘme longueur dâonde, câest parfait. Je vais en consĂ©quence vous laisser et voir Julia Woolsey. Je vous tiendrai au courant. Bonne journĂ©e Colonel » Lâanglais se leva dâun mouvement Ă©lĂ©gant, saluant respectueusement son interlocuteur qui fit de mĂȘme et il sortit des quartiers pour se rendre vers la zone carcĂ©rale du vaisseau. ©Pando PNJ Julia Woolsey l'infirmiĂšre Frasier, le psychologue Sidney CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 11h00 sur le DĂ©daleEn quittant le bureau du colonel Caldwell, Alexander alla directement vers le quartier carcĂ©ral oĂč il trouverait Julia Woolsey. Bon, il dut se rĂ©orienter quelques fois, pour ne pas se perdre mais il arriva Ă bon port. Tout en nâoubliant pas de faire un tour dans ses quartiers pour prendre sa radio et lâaccrocher Ă son oreille ainsi quâun dossier Ă©bĂšne. Deux gardes armĂ©s Ă©taient prĂ©sents. Bien entendu, ils demandĂšrent Ă lâanglais ce quâil pouvait bien faire ici et les raisons. AprĂšs explication et mention de la fameuse convocation, les deux soldats le laissĂšrent passer dans une petite salle destinĂ©e aux interrogatoires. Cela allait donc se faire ici. Alexander prit place derriĂšre la table mĂ©tallique. Julia arriva, menottĂ©e et elle fut installĂ©e sans douceur sur la chaise en face de lâ avait les traits tirĂ©s et elle semblait lasse. GuĂšre Ă©tonnant, elle croupissait dans les geĂŽles du DĂ©dale depuis plusieurs semaines maintenant. Elle leva ses yeux clairs vers lâanglais, afin de le toiser. Elle gardait toujours ce petit air hautain qui la caractĂ©risait. Lâanglais ne sâen formalisait pas, restant neutre et courtois envers certes femme. Bonjour Monsieur Hoffman. » Bonjour Mademoiselle Woolsey. Vous dĂ©sirez me voir ? » Jâai appris que vous aviez rejoint le bord pour le voyage sur Terre. Je prĂ©fĂšre discuter avec vous quâavoir Ă faire avec Caldwell. » Ravi dâapprendre que ma compagnie vous sied plus » il lui fit un fin sourire Que puis-je pour vous ? Hors mis-vous tenir compagnie ? »Elle lui rendit son sourire, avant de dĂ©crĂ©ter, sans ciller. Jâaimerai voir Luke. »Sa demande Ă©tait parfaitement lĂ©gitime et il la comprenait. Je peux mâarranger. Combien de temps ? » Il fit une pause Vous avez vu le psychologue a votre arrivĂ© ? »Elle soupira, soulagĂ©e dâentendre ce genre de rĂ©ponse. Elle mĂ©dita quelques secondes. Oui, je me suis entretenue avec ce cher docteur Sydney. » Elle fit un petit bruit de bouche sâapparentant Ă un hum », avant de rĂ©pondre Je dois vous avouer que je nâen sais rien⊠Je ne sais pas ce que ça va me faire de le voir⊠mort. »Il hocha la tĂȘte, il verra avec le colonel pour ce que ça avait donner avec le psy. Voulez-vous que je vous accompagne ? » cela serait toujours mieux que dâavoir en plus les deux gorilles pour la vigiler. Volontiers. Si cela ne vous dĂ©range pas. Vous serez de meilleure compagnie que les deux ahuris qui me servent de nounou. »Lâanglais eu un petit rictus amusĂ© Je ne mâencombre pas de proposition gĂȘnante » lui dit-il remarquer de maniĂšre polie et un brin diverti. Je vais demander les accĂšs et je reviens dâici 10-20 minutes, il faut que nous parlions aussi de votre fille » Nâescomptez pas en avoir la garde », rĂ©pondit-elle avec un brin de malice en le gratifiant dâun sourire. Mais je vous attends, de toute façon⊠», elle leva ses mains enchaĂźnĂ©es, Je ne risque pas dâaller bien loin. » Pourtant elle ne pourrait pas avoir meilleur Papa » fit-il amusĂ©. Il se leva dâun mouvement Ă©lĂ©gant, pour sortir de la piĂšce en spĂ©cifiant aux gardes que cela nâĂ©tait pas terminĂ©. Au cas oĂč, quâils dĂ©cident de la rembarquer en cellule sans rĂ©flĂ©chir. Mais les deux molosses ne bronchĂšrent pas, restant stoĂŻque et impassible tel des golems de pierre. Couloir de la zone carcĂ©rale Une fois devant dans le petit couloir proche de la salle, il trouva un militaire qui le salua poliment. Lâanglais Ă©tait en train de regarder le plan du vaisseau avec une certaine attention, se demandant quel chemin serait le plus court. Besoin dâaide monsieur ? » Oui, la machine Ă cafĂ© le plus proche est oĂč ?» Au Mess ou dans les quartiers des pilotes, vous dĂ©sirez un cafĂ© pour votre entretien ? » le soldat lâavait vu entrĂ© avant la dĂ©tenu Woolsey, il ne faisait que des conclusions. En effet » Je peux vous en chercher un, cela Ă©vitera de vous faire perdre du temps » Bien volontiers » cela Ă©tonna lâanglais. Un grand sâil vous plait merci » De rien » le militaire partis aussitĂŽt. Pas certain que cela soit dans ses attributions, mais câest une bonne Ăąme charitable tiens. Surtout quâil nâĂ©tait pas pour lui. Enfin bon, tant mieux. Il activa sa radio. Il Ă©tait seul.// Colonel ? Ici Hoffman, jâespĂšre que je ne vous dĂ©range pas. Câest au sujet de la demande de mademoiselle Woolsey ////Je vous Ă©coute. //// Sa demande concerne un dernier hommage auprĂšs du corps du capitaine Harris. Pour ma part, je ne compte pas lui refuser, sauf sâil y a une contradiction faite par le Docteur Sydney////TrĂšs bien, veuillez lui signifier qu'elle ne pourra pas prĂ©tendre Ă une quelconque intimitĂ© au cours de son recueillement. La garde sera maintenue Ă ses cĂŽtĂ©s. //// Bien. Je lâaccompagne aussi. Merci //LâĂ©change terminĂ©, lâanglais chercha le canal pour contacter le Docteur Sydney, pour cela il fallait passer par le pĂŽle-com. Le centre nĂ©vralgique de ce vaisseau. Il nâavait pas lâhabitude de converser autant via des intermĂ©diaires, cela Ă©tait dĂ©routant sur le coup. Il faudrait inventer une sorte dâoreillette avec la composition de numĂ©ros, un tĂ©lĂ©phone en somme.// Ici Hoffman, jâaimerais savoir oĂč se trouve le Docteur Sydney sâil vous plait// //PĂŽle-com Ă Hoffman, autorisation spĂ©cifique confirmĂ©e. PrĂ©sence du Docteur Sydney Ă lâinfirmerie, pont 9.//// Merci // Salle d'interrogatoire Bon, il fallait quâil se dĂ©place de lui-mĂȘme, cela ne lâarrangeait pas vraiment. Le soldat Ă©tait revenu, lui donnant le gobelet fumant. Alexander le remercia une nouvelle fois. Bon, faut dire que cela lâarrange dâavoir trouver quelquâun pour cette tĂąche. Il pĂ©nĂ©tra dans la salle dâinterrogatoire, dĂ©posant le cafĂ© devant Julia. Je dois rĂ©gler un autre Ă©lĂ©ment. Vous aurez Ă patienter plus longtemps que prĂ©vue, jâen suis navrĂ©. » Que cela soit ici oĂč sur les barreaux, cela ne le change pas grand-chose pour elle. Elle nâavait rien en cellule pour faire passer le temps. Au moins elle prenait lâair ». Il avait sous le bras sa pochette Ă©bĂšne. Comme je vous lâai dit, je ne risque pas de me sauver. Prenez votre temps, jâai le mien. Et⊠Merci pour le cafĂ©, ça fait un long moment que je nâen ai pas bu. » Elle se pencha pour en humer l' nâĂ©tait que question politesse, il nâaimait pas faire attendre les gens, quâimporte sâils avaient que sa Ă faire. De rien » le soldat avait pris le cafĂ© le moins dĂ©gueulasse comme ce fut pour un civil haut placĂ©, donc de quoi rĂ©jouir les papilles de la demoiselle. Dans ce cas, je vous laisse » Amusez-vous bien », dit-elle avant de prendre le cafĂ©. Il eut un fin sourie, oui enfin il allait encore vadrouiller dans les couloirs de la citĂ©, pas certain quâil nâarrive pas Ă se perdre. Quoique, il avait plutĂŽt un bon sens de lâorientation. Il quitta la piĂšce. Pont 9 infirmerie Bon direction le pont 9, un dernier coup dâĆil au plan pour ne pas se perdre et lâhomme marcha jusquâĂ sa destination. Lui, qui voulait visiter le vaisseau, le voilĂ ravi de le parcourir en long et en large. Il y a de forte chance que son interlocuteur Ă©tait avec le soldat 1ere classe MĂ©dina. Une fois dans lâinfirmerie du DĂ©dale, il avait autant de monde qui grouillait que dans celle de la citĂ©. Lâanglais, sâapprocha dâune secrĂ©taire mĂ©dicale, pour quâelle lui indique oĂč trouver le psychologue. Chambre B205. Ainsi, donc il se rendit devant la porte, frappant doucement en y pĂ©nĂ©trant, aprĂšs y avoir Ă©tĂ© autorisĂ©. Le docteur Ă©tait lĂ , pencher sur la silhouette profondĂ©ment endormie de la militaire. Ainsi, donc la validation de son coma artificiel avait Ă©tĂ© consentie par toutes les parties. Le rĂ©flexe, oblige dans pareil lieu et situation, les paroles devienne plus basse et les murmures sortent. Alexander, marcha silencieusement vers eux. Son regard, alla vers le visage assoupi de la jeune femme. Elle avait les traits tirĂ©s, des ecchymoses et autres blessures qui rendait son visage autrefois agrĂ©able en terriblement laid. Le britannique, releva les prunelles vers lâautre homme, il nâaimait pas devoir le soustraire Ă son activitĂ© sâil il en avait une Ă cet instant prĂ©cis, hors il le fallait. Docteur, navrĂ© de vous interrompre, je pourrais vous voir dĂšs que possible au sujet de mademoiselle Woolsey sâil vous plaĂźt ».Le regard de Patrick resta un instant rivĂ© sur le visage de sa patiente avant de le suivre en-dehors de la chambre. Monsieur Hoffman, que puis-je faire pour vous ? » Jâaimerai que vous me parliez du bilan, fait sur Woolsey, dans la mesure de ce qui est autorisĂ© Ă ĂȘtre divulguĂ©s Ă autrui. » Et bien, je peux dire que le Major va faire lâobjet dâun suivi et dâun traitement psychiatrique avancĂ© en sus des poursuites judiciaires. Il me semble que vous gĂ©rez le cas de sa fille adoptive il me semble ? » En effet. Elle mâa demandĂ© de voir le corps dâHarris. Vous avez une opposition Ă faire au vu de son Ă©tat ? » Non, aucune. » DĂ©clara calmement Sidney. Mais mĂ©fiez-vous dâelle. Son affection pour sa fille adoptive va plus loin quâune ordinaire relation parentale. » Oui, elle voit sa sĆur Ă travers sa fille »Un silence entoura les deux hommes. Les mains dans les poches, tel un homme en balade, ou un sage, Sidney le fixa de son regard purement professionnel. On aurait cru quâil le dĂ©cortiquait comme un sujet dâĂ©tude trĂšs intĂ©ressant. Le plus Ă©trange fut que lâanglais le toisait lui aussi dans cette observation qui le caractĂ©risait. Il mirait rĂ©guliĂšrement les autres afin dâadapter sa posture ou son discours. Une analyse trĂšs juste. Vous avez lâĆil »Il Ă©changea un lĂ©ger sourire quand Alexander hocha la tĂȘte. Que comptez-vous faire ? » Lui dire dans quel institut sera sa fille et les raisons pour lesquelles Irina nâest pas sous tutelle de Richard Woolsey, comme elle lâavait demandĂ©e. Mais avant ça, je dois lâaccompagner pour son hommage envers le capitaine Harris. Jâignore quel sera sa rĂ©action en voyant le corps de son amant dĂ©nuĂ© de vie » Elle se fermera certainement, dĂ©montrant un vide parfait dâĂ©motions pour ne pas paraĂźtre fragile devant tĂ©moins. Le fait est quâelle sâest servi du capitaine pour parvenir Ă son but, toujours sa fille, mais elle a Ă©tĂ© exposĂ©e Ă des sentiments sincĂšres et inconditionnels. Câest malheureusement lors de la perte de sa moitiĂ© que lâon se rend compte de cette valeur. Et le major a eu tout le temps dây rĂ©flĂ©chir derniĂšrement. »Cela allait en rĂ©sonnance avec lâanalyse intime dâHoffman. Il nâavait point assistĂ© Ă la derniĂšre scĂšne finale de la mort du capitaine, mais sa compagne si. Elle lui avait raconter ce triste Ă©vĂ©nement et fait part de ses ressentis envers la major, qui avait semblĂ©e sâĂȘtre attacher Ă son jouet. Il hocha, une nouvelle fois, la tĂȘte marquant son accord et la comprĂ©hension des propos de son interlocuteur Ătant donnĂ© son manque dâactivitĂ© dans sa cellule, elle a eu en effet tout le temps nĂ©cessaire pour mĂ©diter sur lâensemble de ses pertes » Il fit une courte pause, toujours les yeux dans ceux du psychologue. Et concernant sa rĂ©action envers sa fille ? » Elle se tiendra tant quâelle aura une issue tangible pour revoir sa fille adoptive. Mais dans le cas oĂč le lien serait coupĂ©, Julia Woosley sera parfaitement capable du pire pour arriver Ă ses fins. DâoĂč sa dangerositĂ©. » Bien, je vais essayer de ne pas dĂ©clencher ce genre de consĂ©quences » Vu la personnalitĂ© dâHoffman, il nây avait aucun doute quâil y parvienne, Ă©tant un manipulateur et pas dans le mauvais sens du terme. Il fit un rictus Ă son vis-Ă -vis, qui Ă©tait mon foie bien plus intĂ©ressant que les psychologues rencontrĂ©s jusquâĂ lors. Merci de votre temps Docteur, je vais vous laisser » il lui serra la main. Tout le plaisir est pour moi. NâhĂ©sitez pas Ă me contacter. »Oui, il nây manquerait pas, ça il pouvait en ĂȘtre certain. quartier carcĂ©rale salle d'interrogatoireAlexander repartit vers le quartier carcĂ©ral oĂč lâattend Julia. Il aurait pu dire une charmante compagnie, mais elle nâavait strictement rien de charmant outre son physique. Une femme, dangereuse, manipulatrice et Ă la fois victime dâelle-mĂȘme. Il se montrait polie avec la demoiselle, mĂȘme si lâattention du cafĂ© pourrait ĂȘtre prise comme une petite attention particuliĂšre dâune affection, mais cela nâĂ©tait pas le cas. Lâanglais agissait dans le respect de son Ă©ducation et de ses valeurs. Il est naturellement attentionnĂ© » dans cette amabilitĂ© de gentleman et en aucun cas, il fallait prendre ce genre dâĂ©lĂ©ment comme un bonus ». MĂȘme si, câest une bonne technique de manipulation, pour faire pencher la balance dans lâaffectif et ça il en avait parfaitement conscience. Il avait pris un chemin diffĂ©rent, pour dĂ©couvrir de nouveau lieux, mĂȘme si avoue-le, les couloirs du DĂ©dale se ressembles tous. Il arriva de lâautre cĂŽtĂ© et du faire un dĂ©tour pour rejoindre lâentrĂ©e des cellules. Cela lâamusait, au fond de lui le gamin explorateur sommeillait et il prenait grand plaisir Ă dĂ©couvrir de nouvel endroit. Par contre, il avait la nette prĂ©fĂ©rence de le faire seul par habitude, mĂȘme sâil comptait proposer Erin de visiter quelques endroits de ce vaisseau. Enfin, pas certain quâelle trouve ça aussi palpitant que lui. Surtout, quâils devaient voir Weir, comme elle voyageait aussi mais sans retour sur la belle citĂ© lantienne. Connaissant sa compagne, elle devait avoir prĂ©vue de soutenir son ex supĂ©rieur dans cette tourmente. Enfin bon, il arriva devant la salle, quâil avait quittĂ© 45 minutes plutĂŽt. Il Ă©tait 11h30. En pĂ©nĂ©trant dans la piĂšce, le cafĂ© Ă©tait fini et Julia toujours assises sur sa chaise, semblait perdue dans ses pensĂ©es. Lâanglais, sâassit nonchalamment en face dâelle, dĂ©posant sa pochette Ă©bĂšne devant lui en lâouvrant dâun geste lent. Nous irons voir le corps du capitaine Harris, juste aprĂšs. » Alexander sâhumidifia les lĂšvres en la toisant directement dans ses yeux verts. Concernant votre fille, Richard ne pourra pas la prendre avec lui sous tutelle. Il a Ă©tĂ© promu dirigeant dâAtlantis. » Il jaugea sa rĂ©action avant de continuer. Elle nâait pas au courant des changements ni du foutoir que ses actions avaient dĂ©clenchĂ©. Et elle nâen sera pas plus que nĂ©cessaire. Bien je n'ai pas le choix de toute façon et je sais que vous tiendrez votre parole, tĂŽt ou tard. » Il passa Ă Irina, voulant certainement en discuter avant. Elle soutint son regard. VoilĂ qui est fĂącheux. » lĂącha tâelle d'une façon neutre. Lâanglais avait ouvert sa pochette et lui tendit un dĂ©pliant La pension oĂč sera Irina. Câest un institut rĂ©putĂ© en Angleterre, qui lui apportera ce quâelle a besoin, avec une tutrice au casier vierge et compĂ©tente qui vivra avec elle dans un appartement de lâinstitut et Irina bĂ©nĂ©ficiera dâune Ă©cole privĂ©e avec lâaccĂšs Ă la ferme comme elle semble avoir une vocation pour les animaux ». En effet le complexe Ă©tait dotĂ© dâune Ă©cole allant du primaire jusquâau Hight school le lycĂ©e, avec une ferme comprenant de nombreux animaux ainsi quâun centre Ă©questre. Une zone papillaire oĂč se trouvait les familles ou les tuteurs lĂ©gaux. Il fit une pause Richard est responsable financier » Julia considĂ©ra les diffĂ©rents documents, prenant le temps de les lires. Tout cela semblait trop beau pour ĂȘtre vrai. Elle reposa le dĂ©pliant doucement sur la table. Je fais tellement pitiĂ© pour que vous dĂ©cidiez de faire tout ça pour elle ? » Elle nâĂ©tait pas dans lâingratitude, simplement sur la dĂ©fensive. Ă ceci devait se mĂȘler un sentiment de culpabilitĂ© de ne pas pouvoir ĂȘtre Ă lâorigine de tout cela pour sa fille. Elle se contenait, mais elle Ă©tait touchĂ©e, et ça se voyait quelque peu sur son faciĂšs. Ce nâest pas une question de pitiĂ©. Quâimporte vos agissements, votre fille nâa pas Ă en payer le prix. Richard Ă insister pour avoir le meilleur quâimporte le prix. » Il la toisa, elle Ă©tait touchĂ©e oui, mais elle ne pouvait que remercier son oncle. Lui, nâavait fait que les dĂ©marches pour lâinstitut en proposant cette solution adoptĂ©e par le chef dâAtlantis qui nây connaissait rien. Il souhaite aussi, ne rien lui dire de vos actes, prĂ©fĂ©rant quâun jour ça soit Ă vous de lui expliquer quand elle sera en Ăąge de comprendre. La version, pour Irina est donc celle-ci Lors dâune mission en Afrique, vous avez Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement blessĂ©e. Une maladie type arme bactĂ©riologique crĂ©er par Gaza vous empĂȘcher dâavoir toute visite autre quâĂ©quiper dâune tenue stĂ©rile et aucune visite ne vous ait donc autorisĂ©e jusquâĂ votre guĂ©rison » Il lui fit une petite moue peu encourageante, il allait passer au cĂŽtĂ© difficile pour la militaire, mais bon elle avait choisi son chemin et il fallait assumer jusquâau bout ses actes ignobles quâelle avait commis au nom de fausse promesse et de perversion. Vous serez emprisonnĂ©e dans la prison de haute surveillance de la zone 51. Vous reverrez votre fille quand vous aurez expirer votre peine, lâĂ©tat-major refuse tout contact physique. Le seul moyen autorisĂ© de communication avec votre fille sera des lettres. Votre fille, pourra vous envoyer des e-mails sur adresse sĂ©curisĂ© ainsi que des photos et des vidĂ©os. Vos Ă©changes seront tous lus et pourront ĂȘtre supprimĂ©s. »Julia opina du chef. Ainsi, Richard Ă©tait Ă lâorigine de tout cela. Ăa ne lâĂ©tonnait guĂšre au demeurant. Il avait toujours eu un cĆur dâor pour sa niĂšce et sa fille. Elle sâhumecta les lĂšvres, en se dandinant sur sa chaise. Elle comprenait les raisons qui poussaient le SGC Ă la confiner, mais câĂ©tait dur Ă accepter. NĂ©anmoins, elle Ă©tait plutĂŽt contente quâon ne rĂ©vĂšle pas Ă la chair de sa chair les rĂ©elles motivations qui ont poussĂ© ses supĂ©rieurs Ă lâenfermer. Je suppose que câest non nĂ©gociable de toute façon, alors je vais vous Ă©pargner mes jĂ©rĂ©miades. » Elle baissa les yeux sur ses mains. Je me suis rendue pour elle⊠Elle aura une bien meilleure vie quâavec cet enfoirĂ© de Berckam. Et quelque part, ma reddition lui permettra de vivre mieux, donc le deal est respectĂ©. » Elle fit un sourire contrit Ă lâanglais en relevant la tĂȘte. Elle avait tout perdu dans cette histoire, presque tout. En effet, la nĂ©gociation fut pour un autre Ă©lĂ©ment. » Elle le prit bien » enfin elle ne se mit pas Ă faire une crise ce qui Ă©tait signe de maturitĂ© mĂȘme si au vu de son regard elle Ă©tait dĂ©vastĂ©e. Il hocha la tĂȘte Elle aura aussi un suivis psychologique suite aux abus sexuels que lui a fait subir Berckam » Il prit quelques secondes pour la toiser, elle avait le droit de savoir aussi. Avant votre incarcĂ©ration dans cette cellule, nous avons nĂ©gociĂ© un appel tĂ©lĂ©phonique de 30 minutes avec Irina. Quand nous arriverons sur terre votre fille sortira tout juste dâune clinique. Elle aura besoin dâun soutien plus soutenue quâune lettre » Il la toisa directement dans les yeux se redressant, il faisait le corbeau dĂ©cidĂ©ment ⊠Irina est tombĂ©e enceinte la date de lâavortement est prĂ©vu le 13 mars »Elle se doutait que sa fille aurait besoin dâun soutient plus soutenu quâune lettre. CâĂ©tait normal, surtout aprĂšs que Berckam ne lâait violentĂ©. NâempĂȘche, elle ne vit pas la suite arriver et elle lâa reçue en pleine face. Non non non⊠» Son teint dĂ©jĂ blanchĂątre devint livide, et ses yeux sâagrandirent. Non ce nâest pas possible, pas ma Irina⊠» Et Berckam Ă©tait mort. Elle ne pouvait plus rien lui faire, plus rien. CâĂ©tait dâune injustice la plus totale. Ce fils de pute, ce fils de pute⊠». Elle feulait entre ses dents alors que son visage sâinondait de larmes. Je veux voir ma fille », renifla-t-elle en essayant de conserver un semblant de laissa la nouvelle passĂ©e, elle ne passera en rĂ©alitĂ© jamais pour la mĂšre quâĂ©tait Julia. Lâanglais Ă©tait impassible, mais pas pour autant antipathique. Il ne rĂ©pondit pas Ă sa demande, elle savait que cela Ă©tait impossible Richard mâa donnĂ© ça pour vous » il sortit de la pochette un album photo, il nâavait pas pris la libertĂ© de le regarder. Celui-ci contenait des photos de Julia, dâIrina, beaucoup de la petite, ce fut apparemment dans les affaires personnelles et confisquĂ©s de lâex-major. Il se leva. Voulez-vous que je vous laisse quelques minutes ? Ou nous allons voir le corps du capitaine maintenant ? » Il est humain, il savait la douleur que devoir ressentir la jeune femme et ne dĂ©sirait pas lui imposer le double coup du bĂąton Ă ce moment prĂ©cis. Julia attrapa lâalbum photo. Elle caressa la premiĂšre image de sa fille qui se prĂ©senta dans le livre illustrĂ©. Irina⊠ma belle. » Elle pleurait toujours autant, mĂȘme si elle semblait essayer de reprendre le dessus sur ses Ă©motions. Hoffman, je veux la voir. Je ne peux pas la laisser seule maintenant. Pas avec ça ! Je mâen fou dâHarris. Il est mort lui. Pas ma fille ! »Il demanda Ă lâun des deux gardes dâaller chercher une boite de mouchoir avant quâelle inonde la piĂšce. Il se sentait sale de lui annoncer ce genre de nouvelle, hors il le fallait bien. Richard lui avait avouĂ© que lui-mĂȘme nâaurait jamais pu le faire car trop affectĂ© et nâaurait pas pu rester pragmatique. Ce qui Ă©tait comprĂ©hensible. Une fois que la boĂźte de mouchoir lui fut tendue il la posa devant elle. Vous savez bien que cela ne sera pas possible » il Ă©tait Ă cĂŽtĂ© dâelle, la regardant avec un calme sidĂ©rant. Elle attrapa un mouchoir, sâĂ©pongeant les joues. Elle savait que câĂ©tait impossible. Mais câĂ©tait plus fort quâelle. Elle Ă©tait prĂȘte Ă tout pour obtenir ce droit, Ă tout. Mais rien ni ferait. Elle nâa que 13 ans⊠Et je ne suis pas lĂ . » Je sais. » Il ne voulait pas lui remettre dans la figure que tout cela Ă©tait Ă cause dâelle. Ca ne devait pas se passer comme ça⊠» Elle se remit Ă pleurer. Je ne suis pas certaine dâavoir le courage dâaller voir Luke. » Vous nâĂȘtes pas obligĂ© dây aller aujourdâhui. » MĂȘme si pour sa part, il avait presque envi quâelle se dĂ©cide, car il avait autre chose Ă faire durant ses vacances que de tenir la main Ă Julia. Hors, cela nâest quâune considĂ©ration Ă©goĂŻste, il sâĂ©tait engagĂ© alors il le ferait. Elle haussa des Ă©paules. Je vais le regretter si je nây vais pas. » Elle attendit quâon lâautorise Ă se lever. Bien dans ce cas allons-y » Il prit la boĂźte avec lui, lui tendant si elle dĂ©sirait la prendre. Les deux gorilles, attendait sagement, pour suivre les deux personnes jusquâĂ la morgue. Alexander laissa passer Julia devant lui. zone de la morgue Lâanglais demanda Ă un garde de passer devant comme il ne connaissait pas les lieux. Ainsi, un garde devant et un derriĂšre niveau sĂ©curitĂ© il nây avait pas mieux. Le trajet se fit dans le silence le plus total. Ils arrivĂšrent Ă la morgue, bien entendu froide et austĂšre, une jeune femme se tenait non loin. Il sâagissait de Cassandra, vĂȘtue de sa blouse et de sa tablette, qui ne semblait vraiment pas dans son Ă©lĂ©ment. Quelques soldats venaient de ressortir de lâune des piĂšces, complĂštement abattus et dâautres dissimulant quelques larmes comme sâil eĂ»t sâagit dâune faiblesse reprochable. Une certaine pression semblait faire ployer la jeune femme et elle Ă©tait touchĂ©e par la dĂ©tresse du deuil de ces gens. CâĂ©tait comme si elle voulait retirer ce nouveau mal sans mĂȘme connaĂźtre le remĂšde. Une forme de volontĂ© de bien faire, de douce naĂŻvetĂ© qui la rendait sĂ»rement fragile, dâoĂč son aspect Ă©carquilla les yeux en voyant arriver ce dĂ©tachement sur elle. Euh..Je...oui ? »Alexander sâapprocha de lâinfirmiĂšre la salua avec la politesse qui le caractĂ©risait. Bonjour, Alexander Hoffman, nous sommes lĂ , pour voir le corps du capitaine Harris. Le colonel Caldwell lâa autorisĂ© » Julia avait cheminĂ© en silence, escortĂ© par les gardes et par Hoffman. Ses larmes sâĂ©taient taris, et elle marchait, les Ă©paules basses, certainement lasse de tout ça. Cette derniĂšre nouvelle lâavait vraiment abattue. Ils furent accueillis par une infirmiĂšre, qui semblait tout aussi morose quâelle. Un vieux rĂ©flexe se fit quand Alexander se prĂ©senta en annonçant la raison de leur visite. Oui, donc procĂ©dez madame sâil vous plait. »Cassandra fĂ»t soudainement mal Ă lâaise. Elle nâĂ©tait pas du tout au courant de la visite et elle nâavait nullement prĂ©parĂ© un salon de recueillement pour le capitaine Harris, estimant que personne ne demanderait aprĂšs lui. AprĂšs tout, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme un traĂźtre, personne nâirait lui rendre un dernier hommage. Grave erreur de sa regard de lâadministratif et sa prestance l'Ă©crasĂšrent davantage. Elle baissa les yeux sur sa tablette, tentant de trouver une solution. La vĂ©rification des enregistrements indiquĂšrent quâil nây avait effectivement personne pour cette heure dans le salon mortuaire. Je...je crois quâil y a un problĂšme. Je vĂ©rifie⊠»Il fallait quâelle trouve une solution, quelque chose, mais que pouvait-elle faire. La jeune femme se sentait piĂ©gĂ©. Le colonel Ă©tait censĂ© lâavoir autorisĂ© selon lui mais elle nâavait aucune note en ce sens, rien. Et puisquâil y avait des hommes de la sĂ©curitĂ©, ça commençait Ă faire beaucoup contre la frĂȘle infirmiĂšre. Il doit y avoir une erreur. Je ne vous ai pas et...si ce nâest pas sur ma tablette, je ne peux pas⊠» Bafouilla-t-elle attendait patiemment, ainsi donc pas dâautorisation ? Faut dire quâil nâavait pas dit le moment ni le jour, cela venait peut-ĂȘtre de ça ? Lâanglais Ă©tait surement en faute, mauvaise communication, mais cela Ă©tait Ă©tonnant de la part de Caldwell. Enfin bon, il allait rĂ©gler ce problĂšme aisĂ©ment. Il fit un rictus rassurant Ă la demoiselle qui semblait complĂštement perdue et paniquĂ©e Bien, ce nâest pas grave mademoiselle, je vais voir avec le colonel » Il fit quelque pas dans le couloir. DĂ©cidĂ©ment, il en aura fait des appels radios aujourdâhui. Vivement que tout ce cirque soit fini et que lâĂ©pisode Julia/Harris soit terminĂ©. Pour activer sa radio. Les deux gardes se rapprochĂšrent de Julia.// Colonel ? //Cassandra Ă©carquilla les yeux, comme si lâanglais la menaçait dâune mort imminente ou lâavait bousculĂ© dâun balcon du cinquiĂšme. Elle secoua nĂ©gativement la tĂȘte, se disant quâelle aurait dĂ» ĂȘtre plus arrangeante face Ă cet homme qui avait manifestement le bras long, puis se ravisa.//Je vous Ă©coute.//// Je suis actuellement Ă la morgue. Il faudrait votre autorisation pour que lâinfirmiĂšre puisse nous conduire au corps du capitaine Harris. Jâaurais peut-ĂȘtre dĂ» vous prĂ©ciser que ce fut aujourdâhui que je comptais amener Julia Woolsey //Il y eut un certain silence.//Dois-je en conclure que lââinfimiĂšre Frasier ne vous a pas prĂ©parĂ© de salon ?//// En effet. Elle semble de pas avoir reçu lâordre // Lâanglais jeta un coup dâĆil Ă la dĂ©nommĂ©e Frazier qui avait lâair bien jeune. Ătrangement Julia semblait clame encore sous le choc de la nouvelle reçut juste avant. //Frasier, ici Caldwell.////Oui...Monsieur ?// FĂźt sa voix chevrotante, persuadĂ©e dâavoir fautĂ©.[color=Seagreen//Les requĂȘtes de recueillements vous parviennent depuis le Pole-com sur votre messagerie professionnelle. Vous seriez aimable dâen prendre compte et d'apprĂȘter le salon pour le recueillement de Woosley.//[/color]//Je...Oui, bien sĂ»r...//La jeune infirmiĂšre ne prit pas la peine dâaller sur sa messagerie. Elle se rappelait quâon lui avait dit que les requĂȘtes particuliĂšres et des hommes au repos passeraient par lĂ et elle avait oubliĂ©. Mon dieu, oui, elle avait tout bonnement et simplement oubliĂ© dâactiver sa messagerie pour y voir les nouvelles par la honte, elle ouvrit le sas menant Ă la salle dâattente. Elle laissa entrer tout le monde puis s'engouffra Ă son tour avant de dĂ©clarer, la tĂȘte basse Je vous prie de mâexcuser, je vous fais patienter ici le temps de prĂ©parer le salon de recueillement. Je viendrai vous voir quand tout sera prĂȘt. »Alexander hocha la tĂȘte, ne voulant faire aucun commentaire, elle Ă©tait suffisamment gĂȘnĂ©e pour en plus lâenfoncer. Vous ĂȘtes sĂ»re quâelle bosse ici ? Et non au service nurserie ? » Julia, nâen rajouter pas une couche sâil vous plait » Enfin, je ne savais pas que le colonel les prenait au berceau les infirmiĂšres⊠»Lâanglais lui lança un petit regard sans les regarder de peur quâelle ne se prenne des Ă©clairs meurtriers, Cassandra sâen alla vers la morgue et les cellules rĂ©frigĂ©rĂ©es de lâautre cĂŽtĂ© de la salle. Elle se sentait mortifiĂ©e dâĂȘtre contrainte Ă ce travail qui lui faisait peur. Oui, elle se lâavouait, elle avait peur dâouvrir cette porte oĂč se trouvaient les restes du Capitaine, encore enveloppĂ© dans la housse, la cervelle Ă lâ se tenait devant, empĂȘchant ses membres de trembler sans y parvenir. Elle avait pourtant Ă©tudiĂ© et vu des dĂ©funts durant sa formation dâinfirmiĂšre. Elle avait fait une thĂšse brillante et pensait que rien ne pourrait la rebuter. Mais elle ne sâĂ©tait encore jamais rĂ©ellement penchĂ©e sur un mort de cause non naturelle. Et lĂ , une balle dans la tĂȘte, ça la terrifiait. MalgrĂ© toute la meilleure volontĂ© du monde, Cassandra se trouva piĂ©gĂ©e entre une femme qui attendait de pouvoir se recueillir et la panique qui lâenvahissait Ă lâidĂ©e de devoir faire la manutention du corps. Pendant ce temps dans la salle dâattente. L'anglais Ă©tait assis sur une chaise, la major lâavait rejoint dans un mouvement lasse. Les deux gardes toujours aussi bavards, restaient en retrait debout et bras croisĂ©s pour observer la dangereuse dĂ©linquante du prĂ©nom de Julia. Elle est longue » ditâelle sur un ton agacĂ© Vous voilĂ bien impatiente soudainement » Pourquoi donc rien nâĂ©tait prĂ©parĂ©, je pensais que vous avez les autorisations ? Le grand Hoffman nâaurait pas prĂ©vu quelques choses ?»Alexander la toisa quelques secondes, voilĂ donc quâelle sâagaçait la demoiselle. Eh bien il me semble quâil a eu un ratĂ© dans la rĂ©ception » il Ă©tait calme, loin de sâaffecter de la colĂšre grondante de la jeune femme assise Ă ses cĂŽtĂ©s. Je vois ça. Pour mâenvoyer dans un sas de dĂ©compression, lĂ , Il nây avait pas de ratĂ©. » Eh bien vous venez de voir que tout nâest pas infaillible ici » Ăa⊠je le savais dĂ©jĂ . Sinon nous ne serions pas lĂ Ă venir voir un cadavre. Il serait toujours vivant. », dit-elle avec rancĆur. Oui, jâaurais pu accompagner le capitaine pour voir votre corps » il avait une pointe de cynisme. Aussi. Toujours le mot pour rire vous. N'empĂȘche, qu'est ce qu'elle fait ? Elle lâa mis au programme dĂ©congĂ©lation ou quoi ? » Vous savez bien que jâai beaucoup dâhumour. Elle le rend prĂ©sentable, un peu de fard Ă paupiĂšres, du baume Ă lĂšvre et un pansement sur lâimmense trou de sa tĂȘte. » Il tourna la tĂȘte vers elle, par pure provocation, elle voulait ĂȘtre casse pied, autant lui montrer. Ăa aurait dĂ» ĂȘtre fait depuis longtemps. Pourquoi on ne le respecte pas ? » Vous ĂȘtes sĂ»re de vouloir entendre ma rĂ©ponse ? » Je la connais votre rĂ©ponse. »Cassandra poussa la porte Ă ce moment prĂ©cis. Elle semblait avoir une certaine hĂ©sitation et, mentalement, se demandait si Julia ne lui sauterait pas au cou tant elle semblait en colĂšre. Heureusement quâelle intervenu, puisque quâAlexander commençait Ă en avoir marre, mĂȘme si cela ne se voyait pas. Le salon est prĂȘt. Vous pouvez entrer pour vous recueillir. Je dois nĂ©anmoins vous avertir quâil porte un bandage pour⊠»Le reste de sa phrase sâ se releva, faisant un signe Ă Julia de passer devant. Son regard bleu acier se figĂšrent vers la jeune infirmiĂšre. Merci mademoiselle Frasier. » tout deux savaient trĂšs bien pourquoi Harris avait un bandage. Oui on sait il a trou dans la tĂȘte ! » dit-elle dâun ton agacĂ©e en passant devant, bousculant fermement la petite infirmiĂšre qui fut rĂ©cupĂ©rĂ©e par lâanglais, celui-ci soupira du mauvais comportement de la major, il toisa la jeune femme blonde, lâaidant Ă se remettre sur ses pieds. Julia, si vous continuez Ă ĂȘtre exĂ©crable, je vous renvoie dans votre chambre. » Dâaccord Papa. »Lâanglais roula des yeux et fit signe aux deux gardes qui commencĂšrent Ă prendre par le bras la major, pour l'entraĂźner vers la sortie. Elle rĂąla. D'accord dâaccord, je me tiens Ă carreau »Cassandra remercia timidement lâadministratif pour lui avoir Ă©vitĂ© une douloureuse chute et fixa le Major dâun air surpris. Elle se demandait encore ce qui pouvait bien dĂ©clencher cette hostilitĂ©. Le fait quâelle soit en deuil ne justifiait pas cela selon elle. Mais elle se mentait Ă elle-mĂȘme. Pendant un temps, aprĂšs le dĂ©cĂšs de sa mĂšre adoptive, Janett Frasier, elle sâĂ©tait murĂ©e dans une indiffĂ©rence totale avant de faire vivre lâenfer Ă son entourage. MĂȘme Samantha avait dĂ» supporter son venin. Je regrette. » DĂ©clara-t-elle doucement. Je souhaite que vous puissiez vous recueillir dans les meilleures conditions possibles. Je suis sincĂšre. »Le major haussa les Ă©paules Je mâen fou de vos excuses. Il est mort et je nâai pas besoin dâune mise en scĂšne pour le voir »Alexander roula des yeux, passant Ă cĂŽtĂ© de la major, en la toisant durement. Elle dĂ©tourna le regard, pour suivre la jeune femme, jusquâau corps. La dĂ©pouille du Capitaine Harris se trouvait sur une table mĂ©tallique dâautopsie, consciencieusement recouvert dâune couverture aux couleurs du drapeau amĂ©ricain. CâĂ©tait probablement de mauvais goĂ»t Ă©tant donnĂ© sa trahison mais les dĂ©funts devaient ĂȘtre ainsi couvert pour ne pas choquer au cours du recueillement. La jeune sâĂ©tait longuement demandĂ© sâil fallait agir diffĂ©remment selon lâantĂ©cĂ©dent mais, nâayant pas eu de consigne particuliĂšre, avait prĂ©fĂ©rĂ© Ćuvrer âpar dĂ©fautâ.Et puisque personne ne sâĂ©tait occupĂ© de lui depuis son transfert Ă la morgue, Cassandra avait elle-mĂȘme apposĂ© le bandage en veillant Ă ce que la perte de fluide, et de cervelle, ne se rĂ©pande pas au-delĂ du pansement. Ce lit mortuaire dâinfortune avait Ă©tĂ© orientĂ© de sorte que la plaie soit de lâautre cĂŽtĂ©, quâon ne voit pas directement la blessure dĂšs lâentrĂ©e en salle. Au quatre coins avaient Ă©tĂ© disposĂ©s des siĂšges et la lumiĂšre Ă©tait tamisĂ©e. Il sâagissait du laboratoire technique oĂč les autopsies peuvent ĂȘtre effectuĂ©e en cas de nĂ©cessitĂ©. Lâambiance Ă©tait donc plutĂŽt âstĂ©rileâ comme on pourrait le trouver dans un sa sensibilitĂ© Ă lâĂ©gard des personnes endeuillĂ©s, Cassandra dĂ©cida quâil Ă©tait mieux pour sa propre santĂ© dâignorer Julia. Elle glissa un simple Je vous attendrai ici » Ă Hoffman lorsquâil passa devant elle, celui-ci hocha la tĂȘte, puis la jeune femme se posta derriĂšre la porte, ne sachant pas combien de temps le recueillement pourrait durer. Il y avait une autre visite prĂ©vue une heure aprĂšs pour lâun des dĂ©cĂšs par s'avança doucement dans la piĂšce. Elle semblait soudainement intimidĂ©e en voyant le corps du dĂ©funt. Elle lui tourna autour pour lâobserver. Ses doigts passĂšrent sur Harris, le caressant avec affection. Finalement elle se pencha vers le cĂŽtĂ© intact de Luke Harris et elle lui murmura quelques paroles dans le creux de l'oreille. Elle resta un moment ainsi. Au demeurant, elle lui racontait les derniĂšres nouvelles et ce quâelle venait dâapprendre. Elle s'Ă©tait mise Ă pleurer Ă nouveau. Finalement au bout d'une dizaine de minutes, elle se redressa, se lissa les cheveux, et elle revint vers sa dĂ©lĂ©gation. Elle en avait de la chance, tous ses hommes rien que pour elle. Nous pouvons y aller. Il est aussi bavard maintenant quâavant. Peut-ĂȘtre un peu moins percutant. » Bien » Lâanglais ne renchĂ©rit pas Ă la boutade de la jeune femme. Il lui tendus juste un mouchoir pour quâelle essuie ses larmes. Il fit signe aux soldats de faire sortir la major, alors quâil sâapprochait de la jeune infirmiĂšre qui avait lâair trĂšs mal. Celle-ci lâattendait comme prĂ©vu derriĂšre la porte. Merci de votre travail, navrĂ© de vous avez pris au dĂ©pourvu. Bonne journĂ©e » Il lui sourit, puis rejoignis Julia pour la raccompagner jusquâĂ sa cellule, une nouvelle fois ils cheminĂšrent en silence. Zone carcĂ©rale La major fut donc remise derriĂšre les verrous avec son album photo. Il toisa sa montre, lâheure du dĂ©jeuner Ă©tait passé⊠13h30. MĂȘme en vacances » il ne pouvait pas ĂȘtre tranquille. Enfin bon il lâavait choisie aussi. Hoffman ! Attendez »Le jeune homme se retourna toisant le visage de Julia Oui ? » Merci. Je ⊠je ne sais pas pourquoi vous faites ça, mais ça me toucheâŠvous aurez pu ne rien faire aprĂšs ce que jâai fait Ă Atlantis et Ă vous » Ce nâest pas de la compassion Julia, câest mon mĂ©tier, quâimporte ce que je pense de vous » Laissez-moi le plaisir de penser que je vous plais » elle minauda une nouvelle fois. Si cela vous fait du bien dây croire » Elle avait un vĂ©ritable problĂšme avec la sĂ©duction. Il lui fit un rictus neutre quâelle pourrait interprĂ©ter comme bon lui semble et il partit de la zone carcĂ©rale.©Pando Part 3 Une princesse Ă sauver PNJ Hanz Hirch // Derick Forback// Nelly Bricks "Pile poil" // Goose Randleman // CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 14h00 sur le DĂ©dalePas de repos pour les braves, en repartant, Hoffman se retrouva propulsĂ© en arriĂšre par un violent impact au dĂ©tour dâun couloir. Sâil avait su rester bien en Ă©quilibre sur ses deux jambes, ignorant la douleur irradiant son torse au contact dâune tĂȘte lancĂ©e Ă vive-allure contre lui, la petite chose quant Ă elle, se retrouva le derriĂšre sur le sol mĂ©tallique du croiseur. Un Ă©norme amas de documents en tout genre sâĂ©tait Ă©talĂ© un peu partout et lâon se serait cru dans lâun de ces fameux clichĂ©s de rencontre Ă lâeau de rose le rentre-dedans la brune qui se redressa brusquement en sâĂ©criant dâun âHĂâ joyeux tenait plus de lâenfant quâautre chose. Nelly Bricks allias âPile-Poilâ sâaffairait dĂ©jĂ Ă ramasser les papiers en tentant vainement de les remettre Ă lâendroit. Surpris Hoffman, sâaccroupit auprĂšs dâelle pour lâaider Ă mettre de lâordre dans toute la paperasse. Il Ă©tait en train de commencer Ă sâexcuser quand elle lui coupa la chique aussitĂŽt. Je suis navrĂ© âŠ. MadeâŠ. » Non mais ! On a pas idĂ©e de mettre des hombres aussi costaud dans les coins de coursives hein ? Elles font comment, les femmes comme moi, pour leur passer dessus ?!? »Elle ne releva nullement la tĂȘte, alors que le responsable, la toisait un sourcil arquĂ©. La jeune femme lui fourra quelques pages dans les mains quâil prit dâun air encore plus incrĂ©dule, surtout en voyant la photo dessus il sâagissait de sa propre tirĂ©e dâun quelconque dossier dâarchive dont elle avait eu illĂ©galement lâaccĂšs. Il y avait plusieurs dizaines de pages rĂ©parties sur le sol, toutes identiques, arborant le mĂȘme visage et portant lâinscription âWanted alive or aliveâ. Il se dit quâil avait Ă©chappĂ© Ă la mention dead », mais bon pourquoi avait-elle ce genre de papier sur elle ? Surtout avec sa propre trogne dessus. Quelquâun cherchait Ă le rencontrer et dâune maniĂšre un peu cavaliĂšre mine de rien. La situation lui apparaissait comme complĂštement ubuesque et sortie dâune comĂ©die ! Surtout dans ce vaisseau avec aux commandes Caldwell. Je suis en retard ! Tellement en retard ! Il faut que je trouve le type gentil et tout coquet avant quâon arrive sur Terre ! El Jefe de proyecto, quâils lâappellent sur la citĂ© flottante. Un bon buveur de thĂ© qui doit sây connaĂźtre vachement bien dâailleurs. Il faudra quâil mâen conseille parce que jâen ai marre du cafĂ© fort et dĂ©gueu de Patron. ParaĂźt quâil a des maniĂšres raffinĂ©es, el Jefe, quâil est poli et tout, et tout⊠»Les diffĂ©rentes qualifications de la jeune femme, faire sourire lâhomme qui se demandait bien quand elle allait remarquer quâelle lâavait en face dâelle, son gentil monsieur tout coquet. Mais elle lui voulait quoi ? Il nâespĂ©rait pas Ă une folie car lĂ , il comptait faire autre chose de sa journĂ©e comme manger par exemple⊠Lâaccumulation de document dans les bras de lâadministratif commençait Ă peser, la jeune femme nâavait pas lĂ©sinĂ© sur les photocopies. Du coup, il pourra mâaider, lui ! Les autres, ils ne veulent pas se bouger pour moi. Mais si câest bien un rosbeef, un vrai de vrai, un dur de dur, alors ce sera un gentlemen, et donc il mâaidera ! En plus...le pĂŽle-com mâignore. Alors je vais afficher un appel Ă tĂ©moin dans tout le vaisseau ! Comme ça, si je ne le trouve pas, il verra sa tĂȘte partout dans les couloirs et il sera assez curieux pour venir me voir. Tu lâas vu quelque part, dâailleurs, ce type lĂ ? »Eh bien si elle le prend par les sentiments avec tous ces compliments⊠le pire câest quâelle risque dâavoir raison, son Ă©ducation ferait quâil lâaiderait dans la mesure du possible. AprĂšs tout dĂ©pend ce quâelle veut cette espagnique un peu farfelue. Ce qui Ă©tait amusant, Ă©tait quâelle dĂ©bitait sans sâarrĂȘter toutes ces paroles, racontait-elle facilement a vie Ă autrui ? Elle avait un uniforme⊠une militaire pipelette ?Son regard sâillumina lorsque quelque chose tilta dans son esprit pĂ©tillant. Elle retourna lâune des feuilles, pivota la tĂȘte de cĂŽtĂ© pour comparer lâimage Ă son interlocuteur, puis parti dâun rire presque - et trĂšs Ă©trangement - sadique. Comme si la jeune femme prĂ©parait un mauvais coup. Lâanglais se dit quâil aurait dĂ» fuir ⊠En fait...euh...quand je dis ârosbeefâ, câest dans le sens trĂšs affectueux du terme hein ? » Bien entendu, venant dâune tortilla » Ce nâest pas la premiĂšre fois quâon le qualifia de ce sobriquet câest une rĂ©currence quand on est anglais. Les stĂ©rĂ©otypes ont toujours la vie dure. Il lui avait rĂ©pondu avec le cĂ©lĂšbre flegme anglais. Il avait de lâhumour, loin de se froisser pour de la jeune femme tendait Ă penser quâelle se sentait prise la main dans le sac. Car elle se trouvait finalement devant la personne quâelle dĂ©sirait contacter si rapidement et ne voulait pas lâoffusquer. Elle retira dâun geste brusque, et surtout trĂšs maladroit, le tas de document pour le dissimuler dans un placard de masque Ă oxygĂšne. Manquant dâarracher les mains de son vis-Ă -vis, celui-ci profita de cette occasion pour se relever. Si le colonel la surprenait, nul doute quâelle passerait un trĂšs mauvais quart dâheure. Mais Nelly semblait nâavoir pour seul but que son interlocuteur. Câest Alexander Hoffman câest ça ? Ta copine Ă toi, câest la fille de la CIS. Une qui aime bien les tigrous et la polygamie. Oui...oui câest vrai, jâai fouinĂ© partout, vraiment partout, mĂȘme lĂ oĂč il ne fallait pas. Dâailleurs il y a un monsieur bizarre tout chauve qui est trĂšs facile Ă faire parler quand il a peur et quâil sue. Mais il ne faut pas le dire sinon je vais encore ĂȘtre mĂ©chamment punie par le commandant. La derniĂšre fois, il mâa fait peler des patates pendant quatre heures. Cuatro horas !!! Jâavais les doigts tout fripĂ©s et jâai mĂȘme pas eu le droit Ă une poignĂ©e de frites pour le dĂźner. Câest injuste je trouve ! Pas vrai ?!? »Comme prĂ©cĂ©demment, il ne pouvait pas rĂ©pondre quâelle enchaĂźna sur un monologue, il faudrait qui lui prĂ©sente Ford un jour, ils sâentendraient bien. Par contre, la suite dĂ©plu fortement Ă Alexander, elle Ă©tait partie voir Forback ? Et ce petit imbĂ©cile heureux avait osĂ© dire des informations confidentielles en plus dâĂȘtre fausses Ă cette femme qui lâavait intimidĂ© en plus bah bravo ! ? La moutarde lui chatouille doucement le nez. Lâanglais, avait le visage un peu plus fermer et croisa les bras. Oui câest bien moi. Par contre, soudoyer des informations personnelles et confidentielles Ă un membre du CIS, risque en effet de vous faire peler des patates⊠mais avec une fourchette » mais quel homme ce Forback, avec son secret professionnel il pouvait en prendre des cours de discrĂ©tions ! Alexander sâĂ©carta un peu, mettant sa main sur son oreillette, composant le bon canal.// Forback ! //// Mrs Hoffman ? Euh⊠je suis navrĂ© mais vous me dĂ©ranger je suis avec le Dr Weir, pour son histoire de retour sur terre etâŠ//// Vous mettez combien de zĂ©ro Ă indemnitĂ© de licenciement ? //// Euh ⊠aucun mais pourquoi cette question ? //// Parfait, vous nâaurez donc rien. Bonne journĂ©e Forback, vous transmettez mes amitiĂ©s Ă Ălisabeth //// Attendez attendez ! jâai peur de vous comprendre lĂ ! //// Ăcouter monsieur Forback, je nâai pas de temps Ă vous consacrer, je suis avec une demoiselle qui demande beaucoup dâattention au vu de son dĂ©but de parole et son accent espagnol chantant //// Vous ĂȘtes avec Nelly Bricks ? Ă©coutez je ... je ne voulais pas lui dire mais elle a Ă©tĂ©âŠ//// Convaincante je sais. //// Je nâai pas de compte Ă vous rendre mais plutĂŽt vous Ă lâordre morale //// Vous ĂȘtes certain de vouloir jouer Ă ce petit jeu ? Je vous rappelle que câest une faute grave de divulguer des informations confidentielles et de surcroĂźt intime Ă des personnes non habilitĂ©es. Et puis quelle honte, pour un homme aussi intĂšgre que vous, de faire des avances graveleuses Ă une femme dĂ©jĂ prise et de ne pas avoir un esprit suffisamment fin pour analyser quand des tierce personne rit de votre triste personne. Je continue ? //// Non⊠on peut sâarranger ? //// Non. Mais venez Ă 18h, nous reparlerons de votre avenir //Il coupa la radio, son ton durant la conversation avait Ă©tĂ© froid et directif. Il reporta son attention sur la jeune femme. Non mais il sâĂ©tait fourrer dans quoi encore ? Et donc mademoiselle Bricks⊠» Il ignorait son grade donc il ne put la gratifier de celui-ci Que puis-je pour vous ? »Elle ne rĂ©pondit que par un lĂ©ger rire gĂȘnĂ©. Apparemment, la confrontation avec Forback lâavait Ă©crasĂ©, anĂ©antissant tout envie de lui demander un service. Diable ! Quâil Ă©tait imposant quand mĂȘme quand il se mettait en colĂšre. Mais bon, dâun autre cĂŽtĂ©, Nelly nâaimait jamais sâapprocher de tout ce qui sâoppose Ă la bonne humeur. Elle fuyait toujours les mauvaises ondes comme la peste. Un anglais en colĂšre ?!? Mais ça existe ? »Alexander la regarda quelques instants dubitatifs. Bien entendu que ça existe ! Il y avait de quoi, quand on touche sa vie privĂ©e dĂ©voilĂ©e Ă nâimporte qui. Les anglais reste des humains lambda » enfin bon, si elle ne daigne pas lui dire en quoi elle avait besoin de lui, au point de faire des avis de recherche tel un cow-boy il comptait bien filer manger, dans lâespoir quâil reste quelque chose. Sinon tant pis, il se dĂ©merderait avec les gĂąteaux quâavait Hanz dans sa valise. Il a toujours de la nourriture. Enfin bon, lâespagnol se plongea dans une intense rĂ©flexion, Ă croire quâelle semblait vouloir rĂ©soudre un problĂšme particuliĂšrement compliquĂ©, puis consulta sa montre. Le pauvre homme se trouvait toujours sans rĂ©ponse. Ca y est ! Jâai devinĂ©, oui ! El jefe nâa pas mangĂ©. Et un anglais affamĂ© est un anglais pas content. Je t'emmĂšne au mess, je suis sĂ»re quâon trouvera du bacon pour toi ! Le cuisto fera un effort. Tâes quelquâun dâimportant aprĂšs tout. »Tout en parlant, sa main agrippa la cravate de lâadministratif qui Ă©tait encore sur les propos de la jeune femme, se disant quâil nâavait pas affaire Ă une adulte mais une enfant survoltĂ©âŠil se fit traĂźner sans vraiment comprendre ce qui lui arriva. Elle lâattira dans le sens opposĂ© de la coursive oĂč des hommes dâĂ©quipage Ă©voluaient toujours mais sans les voir. Elle se servait de cette parure pour le diriger et lâhomme qui se disait quâil fallait quâil arrĂȘte de porter des cravates car ce nâest pas la premiĂšre fois quâon lui fait le coup. Ă croire quâil Ă©tait en laisse. Oui, il aurait dĂ» fuir quand il Ă©tait encore temps. Mais il sentait clairement quâil nây avait rien de bien malsain dans ce petit bout de femme hyperactive. Mais bon, il ne dĂ©sirait pas plus ĂȘtre menĂ©e de la sorte, il sâarrĂȘta tira un peu pour rĂ©cupĂ©rer sa cravate. Bon, vous ĂȘtes bien gentille, mais je nâai pas que ça Ă faire. » le fin tissus en soie, glissa dâentre les mains de la jeune femme et il le lissa dâun mouvement voix rĂ©sonna dans le couloir, une voix bien connue de lâanglais. Bah tiens, moi je nâai pas le droit de faire ça ! Bordel ça me crĂšve le cul de voir ça ! Ă croire quâil faut avoir une paire de nichons ⊠»Tout le monde aura reconnu lâĂ©locution parfaite dâun allemand de 2m10 du nom de Hanz Hirch. Alexander tourna la tĂȘte et roula des yeux. Hanz, vous nâĂȘtes pas censĂ© ĂȘtre avec Erin ? Ă faire des choses plus intĂ©ressantes que surveiller les camĂ©ras de surveillance des ponts ? »Hanz sut directement que son compatriote Atlante Ă©tait agacĂ© par lâutilisation du âvousâ que lâanglais n'utilisait plus depuis quelques temps avec le militaire. Oh hey tu es de mauvais poil ? Câest lâespagnol qui tâemmerdes ou quoi ? Car si câest, ça je te la vire » Merci ça va allez. Et donc ? » Jâaime pas quand tu es agacĂ©, mais remarque ça te âŠ. » Hanz rentrez dans vos quartiers » Oula bien bien bienâŠet sinon ? » Oui ? » Bah, mes ordres⊠câest pour ça que je te cherche hin »Lâanglais le regarda Ă©trangement⊠parfois Hanz avait des lueurs dâintelligence insoupçonnĂ©. Vous me trouverez Forback Ă 17h50 » Bien » Il reprenait le mot rĂ©current de lâanglais Je vais trouver lâautre furet, il a dĂ» faire une connerie encore celui-ci, il va prendre grave chĂšre ! » il toisa lâespagnol Et toi aussi, si tu lâas agacĂ©e. » pas du tout rassurant. Mi ???? » FĂźt Pile-Poil, surprise, comme si on lâaccusait Ă tort. Elle sâempara du bras dâAlexander avant de rĂ©pondre. Je lâai trouvĂ©, je le garde !!! Mais il veut bien me suivre pour mâaider, parce que câest un Anglais et un gentleman, pas vrai ??? » Non mais il nâest pas Ă toi ! tes choupinette avec des yeux de cocker mais va pas tâimaginer que tu vas lâemporter ! »Ne jamais faire dâacte de possessions devant Hanz⊠mauvaise trĂšs mauvaise idĂ©e. Alexander leva la main pour calmer lâallemand. Bon ça suffit. » Non ça ne suffit pas, elle est tarĂ©e cette nana » Hanz ! » Lâanglais regarda directement lâhomme, qui recula un peu. Dâaccord⊠mais si elle te viol, tu viendras pas te plaindre⊠enfin si mais bref » Je pense pouvoir gĂ©rer ce fait »Il soupira un peu, cela commence Ă devenir nâimporte quoi cette situation⊠il toisa la jeune femme. Heureusement, que je colle aux prĂ©jugĂ©s de ma patrie. Et donc, nous allons oĂč ? » il ne savait mĂȘme pas pourquoi, il la laissait accrochĂ© Ă son bras, lui qui nâaime pas les contacts. AprĂšs bon, il hĂ©sita Ă la plantĂ©e lĂ mais dans un autre sens, il voulait savoir pourquoi elle avait imprimĂ© autant dâaffiches de lui. La curiositĂ© prend toujours le pas. PrĂ©jugĂ©s, câest vrai. Bien sĂ»r que je nâai que des prĂ©jugĂ© el Jefe. Mais en mĂȘme temps, tâes le premier anglais que je croise moi ! Alors jâai que les films pour me rĂ©fĂ©rencer ! Et encore, je les Ă©coute en mi idioma sinon je comprends pas les expressions ! Jâai vu Mister Bean tu sais ? Câest vrai quâils aiment tous la majestad et quâils se font encore adouber ? Tu es aussi un chevalier des temps moderne, non ??? »BonâŠil ne sait pas oĂč il a mis les pieds, mais il y va joyeusement en tout cas. Lâespagnol Ă©tait intarissable, mais contrairement Ă certaines personnes bavardes, elle Ă©tait amusante et elle Ă©tait en train de lui faire passer son agacement envers Forback. Un vĂ©ritable exposĂ© sur les Ă©tranges animaux que sont les anglais⊠» elle Ă©tait incroyable quand mĂȘme. Oui » aprĂšs tout il avait Ă©tĂ© adouber lui aussi. La jeune femme accueilli cette affirmation dâun large sourire. Elle quitta son bras un instant pour lui faire une rĂ©vĂ©rence Ă©trangement bien faite puis rĂ©cupĂ©ra sa prise pour le diriger vers un autre couloir. Sir chevalier, si !! Je ne suis ni veuve, ni orpheline ! Mais jâai bien besoin dâaide moi. Mais avant, vamos a comer, sinon tu seras grognon ! » Et en quoi avez-vous besoin de moi ? » Il faut sauver une vie en danger !!!! Si, câest vrai ! Tu me crois pas ?!? » Et jâen serais plus despuĂ©s de comer o ahora ? » elle faisait du anglo-espagnol, alors pourquoi pas lui ? Heureusement, quâil avait de bonnes bases pour la comprendre mine de rien. Nelly sâarrĂȘta sous le coup de la surprise, heureuse de voir quâil comprenait bien sa langue natale. Elle passa un sas en rĂ©pondant DespuĂšs bien sĂ»r ! DespuĂšs !!! Parce quâon sâentend toujours trĂšs bien lâestomac plein. Et puis, je te montrerai mi hermana de coeur. »Hoffman, la toisa, mi hermana ? » ah la sĆur de celle-ci ou bien une attribution type frĂšre dâarme ? Si câest un militaire, il espĂ©rait juste, quâelle ne vienne pas Ă lui demander de faire du forcing auprĂšs de Caldwell, pour sauver sa sĆur » dâune terrible punition main valide de Nelly se posa sur la poche ventrale de sa veste, comme sâil y avait un objet prĂ©cieux dessous. Ce geste pouvait Ă©voquer la femme enceinte ou un contenant dans cette poche⊠Câest elle quâil faut sauver ! Et qui mieux quâun chevalier Anglais pour sauver mi princesa en dĂ©tresse, hein ?? » Bien, nous verrons donc » il ne savait pas quoi sauver, mais bon⊠il verra cela Ă©tait frustrant pour le curieux quâil Ă©tait mâenfin. Avec un aussi bon guide, Alexander dĂ©couvrit plusieurs raccourcis trĂšs utiles et emprunta les anneaux de transports pour changer de pont. Fort heureusement, Nelly semblait lui promettre monts et merveilles pour contenter son estomac. NâĂ©tant pas un grand gourmand, il la laissa Ă©voquer de nombreuses gourmandises sans saliver, restant silencieux ou lui donnant quelques rictus fortement amusĂ©s par son extravagance. En lâobservant, il Ă©tait Ă©vident que personne ne pouvait lui en vouloir bien longtemps, malgrĂ© ses remarques ou bien mĂȘmes ses gestes consternants. Une personnalitĂ© intĂ©ressante Ă Ă©tudier. Enfin bon, il avait toujours le chic, pour tomber sur des personnes un peu timbrĂ©es quand y avait encore des retardataires au mess Ă cette heure-lĂ . Mais force est de constater quâĂ la familiaritĂ© et la proximitĂ© qui se remarquait auprĂšs de ces hommes et femmes elle ne lâavait pas emmenĂ© au mess des officiers mais Ă un grade plus bas. Et il ne savait rien du fait quâil avait diffĂ©rents mess selon les grades et privilĂšges. Lorsque la jeune femme dĂ©barqua, elle salua joyeusement les militaires encore prĂ©sents. Plusieurs lui firent signes, dâautre des salutations chargĂ©es de bonne humeur. Il semblait que pas un seul ne lâavait ignorĂ©, une telle cohĂ©sion Ă©tait remarquable et agrĂ©able Ă voir. En retour Alexander, fit un salut gĂ©nĂ©rale empreint de politesse comme toujours. Plusieurs, dâailleurs, pouffaient dĂ©jĂ discrĂštement en remarquant la nouvelle victime quâelle trainait dans son sillage. Ne rassurant pas le jeune homme sur la folie de sa vis Ă vis. Son regard, parcourra lâendroit, quand il se fit tirer par le bras encore plus. Cela devait ĂȘtre comique, de voir un homme aussi guindĂ©, vĂȘtue dans un costard hors de prix se faire tracter par cette femme solaire et naturelle. Eh ! Goose !!!! Il a pas encore mangĂ© lâanglais ! »Bon ce fut toujours mieux que si elle avait hurlĂ© no comia rosbeef ! Enfin bon, ils se donnaient en spectacle et Alexander savait parfaitement rester stoĂŻque sans avoir trop honte. De toute façon, il avait la stature inĂ©branlable de base et lâavis des moqueries lâindiffĂ©rait. LĂ , ce fut plus une ambiance bonne enfant. Faut dire que le nombre de fois, quâil avait Ă©tĂ© ridicule avec ErinâŠUn homme dâĂąge mĂ»r Ă lâair trĂšs rustre, un torchon dans les mains, posa un regard sĂ©vĂšre sur elle. Sa tunique blanche Ă©tait couverte de toutes une sĂ©rie de tĂąches. En sueur et arborant une barbe maladroitement taillĂ©e, il salua la jeune femme dâun hochement de tĂȘte. Son apparence divergeait des habituels maĂźtre cuisto qui se targuaient de faire des plats dĂ©licieux sans sâen mettre dessus. Cet homme costaud et rondouillard donnait lâair dâune brute sans la moindre mesure d'hygiĂšne. Lâair seulement ! La rĂ©alitĂ© Ă©tait tout autre. Aux yeux de lâanglais, il avait tout lâair du boucher austĂšre et mal lunĂ©, par chance il ne juge pas aussi facilement, se contentant dâobserver lâhomme en le saluant Ă son dans le regard de la brute Ă©tait...enfin bon, il avait apparemment beaucoup dâaffection pour lâhispanique. Comme sâil lâavait pris sous son voix trĂšs grave de Goose Randleman retentit brusquement. Lâhomme avait un sacrĂ© coffre, les quatre collĂšgues qui Ćuvraient au nettoyage dans son dos tressaillirent en chĆur. Finalement, la comparaison avec le boucher Ă©tait fausse, mais plutĂŽt un gĂ©ant, un doux gĂ©ant qui surprend. Il chargeait en mĂȘme temps une bassine de plusieurs couverts rĂ©cupĂ©rĂ©s sur les tables. Alors, gamine !!!! Quâest ce que tu me ramĂšnes encore lĂ . Tâas pas eu ton compte de patates que le bon dieu tâa collĂ© en corvĂ©e la derniĂšre fois ? »Nelly fit la moue. Sâil te plait, mi cocinero favorito, tu vas mâaider hein ?? Para mi !!! »Effectivement, arrivĂ© Ă quatorze heures, les vitrines du cuisinier Ă©taient pratiquement vides, voir dĂ©jĂ nettoyĂ©e pour dâautres. Et les restes Ă peine tiĂšdes ne donnaient vraiment pas d'appĂ©tit. Le cuisinier hĂ©sita un instant puis, incapable de rĂ©sister Ă celle qui le faisait souvent rire, cĂ©da Ă sa demande dâun signe de tĂȘte particuliĂšrement tendre. En voilĂ , un super pouvoir, elle savait faire fondre tout le monde avec son excentricitĂ© convaincanteâŠĂ savoir comment elle avait rĂ©ussi Ă faire peur Ă Forback maintenant⊠Bon, bon...de toute façon, va lui falloir des forces pour te supporter ce brave homme. » Je le crains » fit lâanglais en toisant lâ sâarma dâun calepin tĂąchĂ© dâĂ©clats dâhuile. Quelques pages se tournĂšrent, rĂ©vĂ©lant une Ă©criture de mĂ©decin illisible, puis il passa la pointe de son crayon Ă papier sur sa langue avant de rugir gentiment Bon alors, dis-moi, quâest-ce qui te ferait plaisir mon gars ! »Ah tiens il a mĂȘme le droit au choix de sa commande ? Parfait ! Il hĂ©sita Ă sortir un clichĂ© purement anglais pour faire rĂ©agir Nelly, mais bon il sâabstenu, il avait trop faim, pour se taper lâimmonde cuisine anglaise qui ne faisait pas honneur Ă ce beau pays. Et puis bon, câest un risque ici, ne sachant pas si les repas Ă©tait fameux ou non. Une bavette et des haricots, je vous pris » Cuisson ? Haricot classique ou en grain ? » Saignant, Haricot vert » Dessert...quâest-ce quâil me reste...Tarte tatin, fondant chocolat. Les profiteroles sont encore dispos mais elles sont vieilles dâhier. Et quelques fruits athosiens. Ton choix lâami ? » Merci pas de dĂ©sert, le plat en lui seul me convient » Il toisa Nelly ÂżQuieres mi postre ? »Pile-Poil secoua nĂ©gativement la tĂȘte, visiblement heureuse des bonnes maniĂšres de son interlocuteur. Ah ouais ! » FĂźt le cuisinier en se retournant soudainement. Une petite sauce au poivre avec les haricots ? » Non merci, sans sauce » ce genre dâagrĂ©ment ça dĂ©nature le goĂ»t de la viande. TrĂšs bien, va donc tâinstaller, je t'amĂšne ça dĂšs que câest prĂȘt mon gars ! » Merci » Et Alexander se tourna pour trouver une place de libre, il y avait le choix vu le monde qui avait. Il choisit une table le plus proche dâune grande fenĂȘtre, pour voir l'hyperespace, avec ses couleurs fascinantes et attrayantes. Vu le daltonisme particulier du responsable, cela pouvait ĂȘtre une mauvaise idĂ©e, hors, Ă©tant fascinĂ© par les couleurs et celle-ci loin dâĂȘtre trop vive, il pouvait supporter le spectacle sans en sautillant comme une enfant que Nelly prit place en face dâAlexander. Elle le fixa avec insistance, se retenant visiblement de formuler sa demande tant quâil nâaurait pas au moins un morceau de viande dans lâestomac. Cela avait un cĂŽtĂ© gĂȘnant de la voir ainsi⊠il la toisa dâun air flegmatique arquant un sourcil. Bon cela devenait vraiment Ă©trange mine de rien et avant quâil ne rĂ©ponde son oreillette grĂ©silla une Ă©niĂšme fois. // Alexander, c'est Erin. Tu te souviens de moi ? //Il aurait Ă©tĂ© Ă©tonnant quâelle ne sâinquiĂšte pas de son absence aussi longue depuis ce matin. Surtout quâHanz avait dĂ» se plaindre. Un vĂ©ritable gamin ! Il se leva de la table, pour marcher un peu plus loin, mais toujours face Ă une fenĂȘtre.// Non qui ĂȘtes-vous ? //// Une charmante brune de la CIS. Vous ne vous souvenez pas ? //// Ah oui, celle qui aime les Tigrous et la polygamie. Oui, je m'en souviens bien//// Celle-lĂ mĂȘme. //// Et que me veut-elle ? //// On lui a rapportĂ© que vous vous trouviez avec, je cite une militaire tarĂ©e. Je voulais savoir ce qu'il en Ă©tait et pourquoi Hanz doit trouver Forback. Tu as changĂ© d'avis sur le plan Ă 4 ? Je ne suis toujours pas d'accord. // Bon Hanz avait cafté⊠câest fou comme les informations circule vite sur le DĂ©dale.// Mais câest quâelle est bien informĂ©e ! Oui tu sais bien que jâattires les personnalitĂ©s extravagantes. Quant Ă Forback, câest pour lui montrer ses indemnitĂ©s de licenciement avec 4 zĂ©ros //// C'est vrai... Et tu sais que tu n'es pas en position de licencier ce cher Derick ? Pourquoi est-ce qu'il t'irrite ? //// Je suis toujours en position pour licencier qui je veux. Puisque ce cher Derick sâamuse Ă dire Ă nâimporte qui que tes goĂ»ts//// Qu'est ce qu'il raconte Ă propos de mes goĂ»ts ? J'espĂšre qu'il ne dit pas Ă tout le monde que j'aime les choux de Bruxelles sinon ça va barder ! //// Que tu aimes les tigrous et la polygamie. Ah oui et que tu es ma copine. Quelle idĂ©e ! //// Rien que pour ce dernier point, tu as ma bĂ©nĂ©diction pour le virer... //// Me voilĂ rassurĂ©. Tu es allĂ©e voir Ălisabeth ? //// Pas encore. Ăa fait partie de mes projets de l'aprĂšs-midi vu que mon copain me dĂ©laisse. //// Quel vilain garçon, faudra que tu me le prĂ©sente que je lui apprenne les bonnes maniĂšres. Mais bon, faut le comprendre, il est sollicitĂ© tout le temps. Je suis certain quâon va lui dire les vacances vous oubliez le rosbeef //// T'inquiĂšte pas pour moi. Je sais me montrer persuasive quand je veux. //// Hum ? Enfin bon si privation de vacance il y a tu nâes pas prĂȘt de le revoir //// Le premier qui le prive de vacances aura Ă faire avec moi. //// Bien. Aufaite, jâai annoncĂ© la nouvelle Ă Julia, je te raconterai dĂšs que jâai fini mes aventures dans le dĂ©dale⊠et quand jâaurais rĂ©ussi ma quĂȘte de preux chevalier aussi //// D'accord tu me diras. De toute façon j'ai de quoi m'occuper. Correction de rapport et compagnie. Et ensuite j'irai voir Ălizabeth. Hummm... //// Bon le temps passera vite. Hum ? //// La derniĂšre fois je t'ai demandĂ© des chouquettes pour te faire pardonner. Je serai curieuse de voir si tu peux m'en trouver sur ce vaisseau. //// Il reste en stock Tarte tatin, fondant chocolat, des profiteroles et des fruits athosiens. Et puis la surprise du chef //// Ne me parle pas de profiterole... Puis je ne voudrais pas te donner du boulot en plus, tu es dĂ©jĂ dĂ©bordĂ©. //// Oui, en plus elles datent dâhier. Donc si tu es sage tu auras la surprise du chef. Tu es dans quelles chambres ? //// Super ! J'adore les surprises surtout quand elles viennent du chef ! La tienne, je dĂ©prime tellement que je me suis enroulĂ©e dans tes draps et que je mange tout le chocolat du vaisseau. //// Tu mâen vois profondĂ©ment attristĂ©... tu aurais dĂ» prendre de la glace ! Bon tu peux regarder, elle est dans ma valise, poche droite intĂ©rieure //// ParaĂźt que Forback en a eu besoin pour se calmer, y en avait plus. D'accord. // Bruits de fermeture Ă©clair.// JâespĂšre quâil ne lâa pas entiĂšrement mangĂ©, puisque ce soir, il va avoir une vraie raison de se lamenter //// SĂ»rement sĂ»rement... Mais qu'est-ce donc. La surprise du chef est une bougie de massage ? Ou c'est le compartiment rĂ©servĂ© Ă ta maĂźtresse ? //// Je lâai laissĂ©e sur Atlantis avec mon harem tu sais bien. //// C'est vrai, aucune utilitĂ© ici. Hanz va ĂȘtre ravi que je le masse. //// Lui il utilise dâautres produits. Tu penseras Ă lâouvrir et regarder le couvercle Kitty tâa laissĂ© un mot // Il eut un petit sourire dans le vent en toisant lâhyperespace // Bon je te laisse, jâai une princesse Ă sauver //// Je vais regarder ça. Va donc sauver ta princesse, Charmant. //Il resta quelques secondes Ă toiser le paysage » cosmique, apprĂ©ciant cette abstraction, tout en lui donnant des idĂ©es de peinture. Cela le dĂ©mangeait le bout des doigts et sâil nâavait pas une princesse Ă sauver, il serait parti coucher sur papier les rĂ©sultats de son imagination. Cela faisait longtemps, quâil nâavait pas pu sâadonner Ă son hobby. Ainsi, il se tourna, pour faire quelques pas, quand la radio se ralluma. DĂ©cidĂ©mentâŠpar chance ce fut encore Erin.// Charmant ? Tu es toujours lĂ ? //// Oui //// Merci pour la bougie et la chanson. Tu sais quoi ? //// Dis-moi ? //// Je t'aime. //// Moi aussi, follement //// A toute Ă l'heure. //Lâespagnole avait finie par calmer les griefs quâil avait contre Forback, mĂȘme sâil allait dĂ©guster le soir mĂȘme, et fĂ»t dâautant plus de meilleure humeur aprĂšs son Ă©change avec Erin. Dans un sens, lâanglais Ă©tait rancunier, mais il Ă©tait facile de dĂ©samorcer la bombe quand on le connaissait bien. Lâinstant mignonnerie Ă©tant fini, il put rejoindre la jeune femme, tout en prenant place dâun geste souple. Il la toisa directement dans les yeux. Donc cette princesse ? » Hum hum. »Goose venait dâarriver avec lâassiette. Il lâa dĂ©posa doucement en la tenant par dessous, nâapposant pas son pouce sur le bord. CâĂ©tait le genre de petit dĂ©tail que le client apprĂ©ciait toujours. Lâhomme dĂ©posa ensuite les couverts entourĂ©s dâune serviette, une carafe dâeau avec un verre puis un petit panier de pain. VoilĂ , bon appĂ©tit mon gars. Tu sais oĂč me trouver sâil manque un truc ! »Alexander releva le regard vers cet homme apprĂ©ciant son service et sa gentillesse qui Ă©manait de son impressionnante carrure Merci bien »Il les laissa ensuite pour terminer la plonge avec ses collĂšgues. Nelly devenait de plus en plus impatiente, elle trĂ©pignait sur place en attendant quâil prenne la premiĂšre bouchĂ©e. On aurait cru quâelle se disait dans sa tĂȘte âAllez, mange...vite, que je te parle...mange...mange !!!âEt pas besoin de parler, son interlocuteur le percevait trĂšs bienâŠil coupa un morceau de sa viande parfaitement bien cuite et la dĂ©gusta. Bon, rectification, la nourriture Ă©tait de bonne qualitĂ© et super bonne. Bien loin des cantines du SGC. Je vais te montrer mi hermana ! » SâĂ©cria la jeune femme, nây tenant plus. Bon ce nâest pas trop tĂŽt, il va pouvoir voir Ă quoi ressemble, cette jeune femme qui met dans tous ces Ă©tat mains tremblĂšrent dâune trop forte excitation Ă lâouverture de sa poche ventrale. Elle pinça une photographie entre ses deux doigts, tout en lui expliquant quâil comprendrait davantage en ayant lâimage de la personne devant les yeux, et tira dâun coup sec. Cela eut pour effet dâĂ©jecter une seconde photographie de sa poche, laquelle glissa jusquâau regard affĂ»tĂ© dâAlexander. CâĂ©tait Erin !! Une photographie officielle, du genre de celle que lâon Ă©pinglait dans les dossiers du personnel. Le genre de clichĂ© dont la petite curieuse nâest pas censĂ©e entrer en possession et encore moins se balader avec. Lâanglais prit la photo de sa compagne, une belle image qui mettait en valeur la beautĂ© de la responsable du CIS. Erin, Ă©tait rayonnante dessus avec sa longue chevelure chĂątain foncĂ©, ses yeux vert et son rictus avenant, une image digne dâun magasine au dĂ©tail prĂšs quâelle nâaurait pas dĂ» quitter son petit dossier personnelâŠla question Ă©tait Ă se poser mine de rien ⊠oĂč avait-elle eut celle-ci ? Ah, câest su amor, oui. Tu peux la prendre, jâen ai pas besoin moi ! NâempĂȘche, elle est trĂ©s trĂ©s belle. Vous allez faire de beaux bĂ©bĂ©s, câest sĂ»r ! Je pourrais venir au mariage ??? »Il releva la tĂȘte vers elleâŠOui, il Ă©tait dâaccord sur le point beautĂ© et bĂ©bĂ©, mais il se garda bien de le dire oralementâŠcâest quand mĂȘme une drĂŽle de sensation, dâavoir sa vie privĂ©e Ă©talĂ©e comme ça au grand jour. Il en a un qui va avoir du mal Ă dormir ce soir⊠OĂč avez-vous eut cette photo ? » Pile-Poil haussa les Ă©paules en dĂ©clarant Ben le monsieur bizarre et tout chauve, il a oubliĂ© sa veste sur une chaise la derniĂšre fois. Moi, si je ne sais pas Ă qui câest, je regarde dedans. Il se promĂšne vraiment avec des trucs bizarres quand mĂȘme ! »Bon ce fut donc Forback qui se trimballe avec une photo dâErin ? Il ne voulait mĂȘme pas imaginer ce quâil avait pu faire devant cette pauvre image innocente. Lâanglais, nâĂ©tait pas dâun naturel jaloux, mais quand mĂȘme, il y avait un cĂŽtĂ© pervers Ă cet homme chauve qui lui dĂ©plaisait jeune femme sortit de sa poche un petit spray portant la mention âhaleine fraicheurâ. Qui fit sourire lâanglais dâun air condescendant⊠il avait des problĂšmes buccaux oĂč comptait âil draguer Erin avec son haleine senteur onde fraĂźche » ? Pitoyable. CâĂ©tait dans la poche avec la photo. Alors quand il est revenu et que jâai posĂ© des questions. Et puis que je voulais bien voir la fille aussi pour savoir oĂč je pourrai trouver un chevalier Anglais, il a beaucoup suĂ©. »Un sourire trĂšs malicieux illumina son visage. Il a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs coopĂ©ratif. Il a racontĂ© des choses assez drĂŽles et...dâautres...ben...câĂ©tait quand mĂȘme glauque...mais drĂŽle. Je sais pas pourquoi, il a dit quâil comptait sur ma discrĂ©tion. Mais moi, je voulais pas de la discrĂ©tion, je voulais un chevalier Anglais pour sauver mi hermana !!! »Il est quand mĂȘme Ă©tonnant, que cet homme si Ă cheval sur la discrĂ©tion et le secret est avouer aussi facilement ce genre de chose. Ce qui Ă©tait alarmant, câest quâil avait pu rĂ©pĂ©ter Ă Nelly, des paroles sacrĂ©ment glauques » comme elle le dit si bien. Des dires, qui avaient Ă©tĂ© crĂ©er pour se foutre de la figure de cet homme, qui avait eu le malheur de paraĂźtre grossier avec Erika et puis pour tout le reste. Il vous a dit quoi exactement ? » oui, là ça devenait assez important. Au dĂ©but lâanglais comptait faire parler Forback, mais si elle lui donne des Ă©lĂ©ments de base, il va bien le pourrie aprĂšs. Le ton du chevalier » Ă©tait calme, mais on sentait une certaine tension signe que la personne qui allait lâavoir en pleine figure allait avoir du mal Ă se relever. Il continua Ă manger avec cette tranquillitĂ© calme, dâavant une la jeune femme ressenti cette pression intĂ©rieure et sâempressa dâajouter Jâai rien dit Ă personne hein ! Jâaime bien les ragots, câest drĂŽle et intĂ©ressant, mais câest vraiment nul Ă rĂ©pandre ! » Ce nâest pas Ă qui vous auriez pu le rĂ©pĂ©ter qui mâintĂ©resse, mais ce quâil vous a raconter » Câest que je nâai pas tout compris moi ! Il a parlĂ© des tigrous du site Alpha et dâune notion de partage que su amor a adoptĂ©. Parait que ta belle Ă toi, elle aime bien plusieurs partenaires. Et puis que jâaurai pas ma chance Ă te sĂ©duire, toi, parce que tâaimais les hombres mais, en mĂȘme temps, ça lâarrangerait sâil pouvait ne pas avoir ta concurrence. Câest pas facile Ă comprendre un homme quand mĂȘme !!! »Oula ça commençait Ă ne pas plaire du tout Ă Hoffman, mais alors pas du tout, il eut un petit soupire en secouant la tĂȘte incrĂ©dule. Cet homme Ă©tait un imbĂ©cile finit. Merci. Il est dâune crĂ©dulitĂ© incroyable, on lui aurait dit que les licornes existaient quâil nous aurait cru » bon, il fallait bien rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© un tant soit peu. Manquait plus que ça sâĂ©bruite dans tout le DĂ©dale quâErin soit nymphomane et multiple partenaire en plus dâavoir des penchant espesophile avec les Tairis. AprĂšs, pour lui, il sâen fichait quâon le croit homo, il Ă©tait rĂ©current quâil le fasse croire pour faire tourner en rond les curieux. CrĂ©dule ! CrĂ©dule ! Ca oui ! Il mâa cru quand jâai dis que jâallais ranger la photo Ă sa place ! » Pile-Poil eĂ»t un de ces sourires dont elle avait le secret. Le genre dâexpression dâun enfant bien fier de sa surprise et que lâon perd peu Ă peu avec lâĂąge. Elle semblait avoir fait une bonne exception. Cela fit sourire le jeune homme, trouvant que sous ses airs gamins, elle Ă©tait maligne.©Pando Part 3 Une princesse Ă sauver PNJ Hanz Hirch // Derick Forback// Nelly Bricks "Pile poil" // Goose Randleman // CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 14h00/16h00 sur le DĂ©daleBon voyons votre Hermana » il prit la photo lâobservant, puis releva les yeux vers elle, dâun air un peu Ă©tonné⊠en rĂ©alitĂ© il se demandait si elle ne se fichait pas de sa figure⊠mais vu la passion et lâamour quâelle avait quand elle parlait de sa sĆur »âŠcela ne pouvait quâĂȘtre vrai. Le major Frei ? » la photo avait Ă©tĂ© soigneusement dĂ©coupĂ© du tableau dâaffichage des pilotes, ne laissant de visible que la militaire froide et austĂšre. Je ne veux pas vous paraĂźtre ombrageux mademoiselle Bricks, mais en quoi le major Frei est en danger de mort ? Elle est sur le site alpha » Le vilain pas beau mĂ©chant Caldwell lâa puni, enlevĂ© son grade et mis en prison. Et depuis, moi, jâai plus de nouvelles !! Câest dangereux ! Son grade Ă mi hermana, câest sa vie ! Et puis, bon, câest quâelle est timide. Elle a pas voulu me parler dâelle. Jâai dis plein de choses sur moi sur un mail et elle, elle a pas rĂ©pondu la deuxiĂšme fois. Elle boudait. »Alexander Ă©tait Ă©tonnĂ©, mĂȘme sâil ne le montrait point, il nâavait rien reçu comme annonce de dĂ©gradation dâun officier. Surtout venant de la seconde responsable militaire. Sheppard aurait fait des bonds. Connaissant lâhomme, Alexander, le voyait bien dĂ©bouler dans son bureau, pour vocifĂ©rer câest quoi ce bordel ? » et arpenter tel un lion en cage le parquet. Pile-poil sâexcita, devenant passionnĂ©e dans ses propos. Mais je suis sĂ»re que câest son petit cĆur tout doux qui saigne. Et puis elle est pas aussi mĂ©chante quâelle en a lâair. Moi je lâadore, câest mi hermana ! Mais je suis trĂ©s trĂ©s inquiĂšte maintenant ! Elle me rĂ©pond pas Ă mes messages depuis quâon lui a piquĂ© mĂ©chamment ses galons. Elle va faire une bĂȘtise, je le sens moi, jâai peur !! »Elle agrippa lâavant-bras dâAlexander. Encore un contact⊠il fallait quâil sây habitue⊠outre sa tendance Ă toujours trouver dâautres cinglĂ©, ils Ă©taient en plus tactile ! Tout le monde voulait le toucher ne serait-ce quâune fois ! Comme pour les gens qui sont allergiques aux chats, les matous ne peuvent pas sâempĂȘcher de venir les titiller. Faut la sauver, chevalier ! Parce quâelle va faire une bĂȘtise, câest sĂ»r de sĂ»r ! » Je nâai reçu aucune demande dĂ©gradation militaire. Karola Frei est toujours major. Elle se trouve ĂȘtre au vert sur le site alpha et le responsable du site mâa envoyĂ© dans son dernier rapport quâelle se portait bien. » Il la regarda, ne pouvant pas aider une personne qui nâen avait pas besoin Ă mon avis, vous nâavez pas dâinformation Ă jour et quand Ă son manque de rĂ©activitĂ© pour les mails, ce nâest pas surprenant venant de la major. Karola Frei est tout ce qui a de plus professionnelle avec peu dâinteraction avec le personnel » La rĂ©ponse eut soudainement lâeffet dâune claque. La jeune femme sâinstalla sur le siĂšge en sâaffaissant lĂ©gĂšrement et dĂ©clara dâune petite voix Alors...ça veut dire quâelle veut pas me parler ? Elle mâaime pas hein ? » cela faisait de la peine Ă entendre. Il ignorait si ce fut le cas oĂč non⊠le major est une personne trĂšs froide et peu encline Ă montrer ses sentiments, avec la rĂ©putation de nâavoir pour seul amour sa carriĂšre. Je lâignore. Le major Frei est quelquâun de rĂ©servĂ©e. Les dĂ©monstrations sentimentales ne sont pas dans ses habitudes. AprĂšs vu les Ă©vĂšnements de janvier, il faut lui laisser le temps de se reposer et quâelle fasse le point avec elle-mĂȘme. » Il lui fit un sourire rassurant, essayant de lui faire comprendre quâelle nâavait pas ĂȘtre triste que Karola Ă©tait dans une mauvaise passe. AprĂšs, il ignorait le genre de relation que pouvait avoir les deux femmes et cela ne le regardait pas. Par contre, cela lâintrigua cette histoire de grade, il revenu dessus Pourquoi le major aurait Ă©tĂ© dĂ©gradĂ© par le colonel ? » Elle fit la moue pour cette question. Ben elle a menti pour monter dans le F-302 dâApollo. Câest gĂ©nial, elle est partie se bagarrer avec nous contre la mĂ©chante IA Atlante. OpĂ©ration Grand Veilleur quâon a appelĂ© ça. Sauf quâen fait...ben le vilain mĂ©chant Caldwell...il Ă©tait pas au courant. Et elle avait pas le droit, parce quâil fallait quâelle se repose. Du coup, lui, il lâa vraiment trĂšs mal pris ! »Il se souvenait, il avait lu les rapports du colonel, la pseudo disparition du major, avait inquiĂ©tĂ© Woolsey, qui se voyait mal annoncer une disparition aussi importante alors que la citĂ© Ă©tait en reconstruction. Par chance, ce ne fut pas le cas, par contre la demoiselle qui aurait du bien restĂ©e sagement dans ses quartiers jusquâĂ alpha, avait mine de rien mit son grain de sel lĂ oĂč elle nâaurait pas dĂ». Enfin bon, les hauts responsables, avaient laissĂ© le colonel gĂ©rer lui-mĂȘme lâinsubordination de la militaire, ayant toute façon autre chose Ă faire au vu de la somme de travail Ă rĂ©aliser. Je voisâŠCe qui est comprĂ©hensible. Jâavais lu les rapports du colonel. » Il avait fini son repas, son regard chercha un endroit pour dĂ©barrasser, sans donner du travail en plus au cuisto. Mais finalement, il devra lui ramener avant quâil ait finit la plonge. Ăcoutez, lorsque vous aurez une permission, demandez au colonel de vous laisser quelques jours sur Atlantis, vous pourrez revoir le major Frei et profiter de sa compagnie. Les Ă©changes de vis-Ă -vis sont toujours plus sincĂšres que via mail » Il lui fit un sourire, pas certain quâil lui ait Ă©tĂ© dâune grande aide au final. Mais le rĂ©sultat dĂ©passa rapidement ses attentes. Le sourire malicieux et sincĂšre de la jeune femme revint, chassant la peine quâelle avait ressenti quasi-instantanĂ©ment, alors quâelle lĂąchait un Câest vrai ? » plein dâentrain et dâ en attendant, lâhispanique se sentait bien seule, souffrant de la rupture dâun intense lien que personne ne comprendrait vraiment. Elle chercha dans son esprit avant de sâĂ©crier Je peux lire quelque chose sur elle ? Je voudrais des infos. Comme une comptine pour endormir un enfant. Il me faut mon histoire de mi hermana moi, sinon je vais faire des cauchemars la nuit. Jâai juste la photo et je ne reverrai pas mi hermana avant longtemps. Elle me manque dĂ©jĂ en plus ! Un lĂder como usted ! Je peux avoir quelque chose, un rapport de mission non ??? »Un rapport de mission ? Elle Ă©tait sĂ©rieuse ? Ce nâest pas une histoire ce genre de chose. De plus, il ne pouvait pas lui en donner, car un il nâavait pas emportĂ© son bureau avec lui, comme il est censĂ© ĂȘtre en vacances, de deux, les rapports rĂ©cents de Karola concernent les affaires dâagressions et de viols dâAtlantis donc confidentiels et de trois, les rapports ne sont pas en libre-service pour les non officier. Et au vu, des grades sur ses Ă©paulettes elle devait ĂȘtre 1ere classe. Il ne semblait pas enclin Ă obtempĂ©rer et cela nâĂ©chappa pas Ă Pile poil, qui acquiesça, comme si elle s'apprĂȘtait Ă placer lâargument du siĂšcle. Et si le chevalier mâaide, moi, je lui dirais oĂč trouver le âPont vitalâ. Il nây aura pas le monsieur bizarre qui sue et tu pourras y emmener ta belle, et câest sĂ»r, elle aimera beaucoup ! Tu pourras lui faire plaisir ! MarchĂ© conclu pas vrai ??? »LâĂ©change de procĂ©dĂ© Ă©tait intĂ©ressant, faut dire que lâanglais avait passĂ© sa journĂ©e dâhier Ă visiter le DĂ©dale, enfin une bien trop petite partie et comptait bien continuer son exploration. La proposition de cet Pont Vital » devait ĂȘtre un lieu assez beau pour quâil ait mention de sa compagne sans Forbak, rien que de penser Ă lui, ça lui donne des aigreurs dâestomacs. Hum, je ne peux pas vous donner des rapports, mais je peux vous dire les derniĂšres nouvelles la concernant ou rĂ©pondre Ă vos questions » Il se leva dâun mouvement souple, assiette et couvert, pour aller les donner au chef le remercia de sa bonne cuisine et de son temps. Puis revenu vers Nelly. Dâailleurs au vu de ses paroles sur la mission Grand veilleur », il lui apparaissait Ă©vident quâelle faisait partie de lâescadrille volante des F-302. Sa proposition venait visiblement de soulever un grand intĂ©rĂȘt chez la jeune hispanique qui dĂ©versa alors un grand flot de questions Tu connais bien mi hermana alors ? Comment elle va ? Et elle a quel Ăąge ? Et puis câest quoi son deuxiĂšme nom ?!? Ah oui, et comment elle est devenue une chef ? Pourquoi elle est aussi timide ? Pourquoi elle boude quand on lui fait un cĂąlin ? Quâest-ce qui lui est arrivĂ© sur le citĂ© flottante ? Pourquoi elle ne veut pas rester avec nous sur le DĂ©dale ? »Bon⊠ce ne fut pas une si bonne idĂ©e que cela, il ne connaissait pas trop la major, hors il connaissaient les informations que tout le monde pouvait savoir, il pouvait bien lui donner sans mettre en porte Ă faux la jeune femme. Elle va bien. Karola Frei Ă 34 ans. » Bon, il avait une super mĂ©moire pour tout et nâimporte quoi, heureusement. Un deuxiĂšme nom ? Il nâen savait rien. Et pour les cĂąlins et la timiditĂ© cela touchait une part intime de la major donc il Ă©luda les questions Elle est passĂ© seconde responsable sous la demande du Lt Colonel Sheppard qui en a fait son bras droit grĂące Ă son Ă©tat de service irrĂ©prochable et son sens des responsabilitĂ©s. Concernant ce qui lui ait arrivĂ© sur Atlantis, cela est confidentiel. Elle a des responsabilitĂ©s importantes Ă assurer au sein de la citĂ©, pour cela quâelle ne reste pas ici » Han ! Elle a trois ans de plus que moi ?!? Alors câest ma grande soeur !!! Et son anniversaire, câest quelle date ? » Il savait quâil lâavait lu quelques part⊠mais sâen souvenir. Il rĂ©flĂ©chit quelques instants, avant de sortir sa petite tablette de sa veste et regarder la date dâanniversaire. La major, risquait de le tuer si Nelly lui souhaite son anniversaire, sauf si elle entretient bel et bien une relation amicale avec cette Ă©tonnante jeune femme. Et il nây avait aucune raison de penser le contraire vu la passion de Nelly. Sinon, ça serait bien triste. Bon, il regarda sur le planning, oĂč il avait notĂ© et rĂ©pertorier toutes les dates dâanniversaire des membres dâAtlantis. Celui-ci Ă©tait partagĂ© comme un rappel. Câest niveau RH, pour les jours de naissance qui finissait par 0 » il y avait une prime le plus souvent. Le 09 avril » Neuf avril !!! Câest bientĂŽt ça ! Faut que je lui trouve un cadeau dâanniversaire, un beau cadeau original quâelle apprĂ©ciera. Mais bon, mi Karola a mi, câest une rĂ©servĂ©e. Et puis elle boude quand je lui fais des cĂąlins donc je dois Ă©viter. Quel dommage. » Son regard pĂ©tilla dâune grande excitation. Lâanglais Ă©tait persuadĂ© quâelle allait finir par l'entraĂźner dans le couloir pour lâaider Ă choisir dans un catalogue un prĂ©sent pour sa sĆur », ça il le voyait gros comme un vaisseau ruche. Une nouvelle tenue militaire !!! Ou un nouveau pistolet, pourquoi pas ? Oh...non...Ce nâest pas original ça, tout le monde va lui offrir des uniformes et des pistolets. Elle en aura partout dans sa chambre et elle ne saura plus quâen faire. Et une fleur !! Euh...nonâŠtrop poĂ©tique. Je vais lui faire peur ! »Elle le fixa dâun air suppliant telle un cocker⊠bon ça va venir maintenant la demande. Il me faut une idĂ©e de cadeau por mi hermana. Tu peux mâaider ? Avec ta belle, il faut la contenter, tu dois avoir une grande liste intĂ©ressante. Quâest-ce qui sâoffre Ă une mujer de trente-quatre ans qui aime pas les cĂąlins ?!? »Et voilĂ âŠil Ă©tait bien malin Ă se retrouver dans cette affaire, faut dire quâĂ Santa il avait dĂ» dĂ©gotter un prĂ©sent pour une personne quâil ne connaissait pas, donc il nâĂ©tait plus à ça prĂšs. Et Nelly, avait raison, il Ă©tait soit trop con ou trop gentleman pour refuser de lâaider. Il eut un petit sourire fortement amusĂ© Ă la derniĂšre phrase, oui tiens donc que pouvait aimer la jeune femme ? Il rĂ©flĂ©chissait quelques instants essayant de se souvenir des conversations complĂštement ubuesques quâil avait avec Sheppard, puisquâils leur arrivaient de parler de tout et de rien âŠet Karola revenait sur le tapis autant que Nathalie. Lui, semblait bien avoir mentionnĂ© soit avec le colonel soit avec la susnommĂ© autour de mĂ©ditation⊠ah oui quand il lâavait recadrĂ©e pour suite Ă son comportement. Elle aime la mĂ©ditation, trouvez-lui un prĂ©sent en rapport avec cette pratique » Une statue de bouddha ?!? Des bougies parfumĂ©es ! De lâencens ?!? Car un tapis de sol, elle le prendra pas avec elle ! » Vous devriez Ă©viter les signes de religion comme le bouddha. Un tapis peut ĂȘtre une bonne idĂ©e, il existe des supports qui font plusieurs fonctions tapis simple, tapis renforcĂ© ou en forme de pouf pour le transport » Ah oui, les prĂ©jugĂ©s, câest vrai ! Je vais acheter un super tapis une fois sur Terre, ça sera gĂ©nial !!!! Et...euh...si jâarrive pas Ă la revoir mi Karola, quâelle me fuit. Parce que, câest quâelle aime bien fuir, elle. Tu pourras lui offrir de ma part ?!? El jefe de proyecto, tu la reverras plus vite que mi, câest sĂ»r !!! » AprĂšs avoir Ă©tĂ© un rosbeef, un chevalier je peux bien faire le facteur » dit-il lui rĂ©pondit dâun rire franc. Pas un comme ti Ă bord, jâen ai de la chance ! Mais tu ne le regretteras pas, marchĂ© conclu ?!? » MarchĂ© conclu mademoiselle Bricks » Il Ă©tait trop serviable, mais bon cela reste dans sa nature de se comporter de la sorte et au final, si cela lâavait vraiment dĂ©rangĂ© il aurait trouvĂ© une pirouette pour faire faux bond. Câest sa spĂ©cialitĂ© les pirouettes. En tout cas, il trouvait ça intĂ©ressant que la si austĂšre major ait un aspect plus humain » avec cette sĆur dâarme fofolle et excentrique. Elle contrastait avec son caractĂšre, lâamalgame du dicton les opposĂ©s sâattirent » Ă©tait un peu plus juste. AprĂšs tout, il pouvait bien prendre son exemple Ă lui, qui professionnellement paraissait froid et peu rigolo mais qui en creusant un peu Ă©tait un homme assez amusant et surtout barje. Mâenfin bon, Ă©tant anglais, il y a toujours cet aspect un peu dĂ©calĂ©. Viens ! » SâĂ©cria alors joyeusement, et trĂšs brusquement, Nelly en quittant la sâĂ©lança Ă vive allure vers la sortie, en courant presque. Alexander se demandait avec quoi, il la nourrissait quand mĂȘme⊠elle avait une Ă©nergie folle et impressionnante, les paroles du cuisinier lui revenu en tĂȘteâŠen effet il aurait dĂ» lui demander un red bull en plus pour suivre la cadence. Enfin bon, il la suivie sans courir, la gardant en visuel, il avait une prĂ©sente Ă conserver et elle finirait par ralentir. Comme avec les gosses surexciter, ils sautillent devant et quand ils ne voyant plus lâadulte soit ils se perde soit ils atteignait les anneaux de transport, puis les activĂšrent pour le pont 12, lâun des niveaux le bas du croiseur. La salle Ă©tait un peu plus grande Ă cet endroit et lâarchitecture venait clairement de changer de ton. Les cloisons et supports manquaient de toutes dĂ©corations et affichaient clairement plus dâoptimisation et dâutilitĂ© que dâesthĂ©tique. Lâanglais devina rapidement quâils se trouvaient non loin des docks de fret et des grands sas de chargement. Cette partie du niveau sâouvrait sur un couloir unique dont lâapproche Ă©tait fermement contrĂŽlĂ©e par la sĂ©curitĂ© du vaisseau. Quelques membres dâĂ©quipage prĂ©sentaient leurs cartes afin de pouvoir accĂ©der et lâagencement de ce poste de contrĂŽle laissait entendre quâil y avait ordinairement bien plus de monde quâĂ cette heure-lĂ . Cet endroit-lĂ ne sâouvre que lorsque le DĂ©dale nâest plus en mission. Comme dans ce cas-lĂ , par exemple, oĂč on rentre sur Terre. Le colonel a autorisĂ© lâinstallation de loisirs dans cette zone-lĂ et les membres non essentiels sâoccupent de les faire vivre. Tu sais, Goose, le cuisto sympa ! Ben quand il est de quartier libre, il tient le bar lĂ -bas. »Oui, Alexander venait bien dâentendre parler dâun bar Ă lâintĂ©rieur mĂȘme du DĂ©dale et autorisĂ© par un officier extrĂȘmement rigide...Il eut un petit rictus, comme quoi ce bon Caldwell nâest pas si coincĂ© et tyrannique quâil le laisse paraĂźtre. Cela cachait quelque chose. Nelly lui donna trĂšs vite la rĂ©ponse. Mais il nây a pas de vrai alcool, ce ne sont que des faux dĂ©naturĂ©s. Aucun risque de sâenivrer. Et puis, il y a la moitiĂ© de la sĂ©curitĂ© qui patrouille le niveau et met en prison le moindre fauteurs de troubles ! »Ah bah oui logique, mais le principe mĂȘme du bar Ă©tait apprĂ©ciable, faut bien occuper les hommes durant le voyage. Câest une bonne jeune femme sortit sa carte dâidentification. Hoffman fĂ»t Ă©galement contrĂŽlĂ© et on lui demanda de prĂ©senter la mĂȘme carte quâon lui avait fourni lors de son embarquement. La femme soldat qui contrĂŽlait Nelly pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, laissant paraĂźtre lâexpression du type âtu te fous de moi ?â Ben quoi ? »FĂźt innocemment Pile-Poil. Les membres de lâescadrille font partie du personnel essentiel. Non admis Ă se divertir sur ce niveau. Ordre du colonel. » Oh...allez, je montre juste Ă el jefe le niveau oĂč il pourra emmener su companera ce soir. Je sers juste de guide. »Bon tout le monde allait finir par savoir tout et nâimporte quoi avec son franc parlĂ©. Et pourquoi donc, tenait tâelle Ă ce quâil emmĂšne Erin avec lui ? En tout cas il avait confirmation de son hypothĂšse. Bon, ça sera le cas, mais elle semblait tout remettre Ă la notion de couple. La gardienne la fixa un instant, soupira, puis lâautorisa Ă entrer. Deux minutes, pas plus ! »Lâhispanique colla un baiser sur la joue de la gardienne qui la repoussa, trĂšs gĂȘnĂ©e, alors que ses collĂšgues l'observait avec fit un petit rictus navrĂ© Ă la gardienne, qui soupira en haussant les Ă©paules. On a lâhabitude ! »En tout cas Pile poil, faisait fondre tout le monde. Cette capacitĂ© Ă©tait intĂ©ressante Ă passa rapidement ce drĂŽle de poste frontiĂšre en emportant Hoffman dans son sillage et remonta le long du couloir. Quelques militaires de quartiers libres faisaient du nettoyage et prĂ©parait des salles. Des Ă©criteaux Ă©taient fixĂ©s au sommet de chaque porte. Il avait la sĂ©curitĂ© un peu partout, laissant sous-entendre que tout Ă©tait Ă©troitement surveillĂ©. Donc lĂ , câest le cinĂ©ma. Ils vont passer un film dâhorreur ce soir, ce sera parfait pour serrer ta copine dans tes bras. En plus, ils vendent encore des pops corns ! »Il nâest pas trop film dâhorreur et Erin non plus, elle est un peu peureuse pour ce genre de chose. AprĂšs bon, il nâĂ©tait pas film romantique non plus. Il avait des goĂ»ts assez clairs, sur les triller, science-fiction et adorant les films qui font rĂ©flĂ©chir avec des aspects psychologiques fort. Nous verrons, les films dâhorreurs ce nâest pas mon truc » et puis bon, il avait prĂ©vu autre chose pour ce soirâŠEn tout cas, lâidĂ©e du cinĂ©ma est gĂ©nial, lui qui aimait sây rendre⊠il avait une carte dâabonnement sur porte. Une photographie montrait deux visages fermĂ©s et travaillĂ©s au logiciel de retouche. Le clichĂ© formait une confrontation presque dangereuse. Ici, câest le ring de boxe. On peut parier des cigarettes et se battre avec qui on a envie. Mais pas le droit au gros rĂšglement de compte ou de se blesser. Câest le chef de la sĂ©curitĂ© qui tient la salle donc tout le monde respecte les rĂšgles ! Sinon, ça reste marrant. Moi jâaime pas trop...toute cette testostĂ©rone et cette violence virile. Mais dâautres aime bien. Jâai vu pas mal de niñas y aller pour se rincer lâoeil. »Bon si Erin voie ça, elle va lâempĂȘcher de sây rendre et par mesure de prĂ©caution, il Ă©vitera. Il avait un fort goĂ»t pour les rixes, il le savait bien et cela dĂ©tonnait parfaitement avec son image et il avait dĂ©jĂ Ă©copĂ© dâune rĂ©putation sur Atlantis, quand les bruits ont couru que câest lui qui a mis KO Barnes par deux suivante, elle la pointa du doigt. Ici, câest un faux casino. On te donne une somme en jeton en entrant. Quel que soit tes gains, tu rends tout Ă la fin. Câest simplement pour jouer, il nây a pas de richesse Ă obtenir. »Il observa lâendroit, il nâaurait pas cru quâun lieu dâargent, mĂȘme fictif puisse ĂȘtre autorisĂ© par la morale du colonel, mais on passa au bar. Gosse doit ĂȘtre dedans Ă tout prĂ©parer. Il y a aussi un billard, des tables pour se faire des jeux de cartes. On a voulu fabriquer une petite piste de bowling de fortune mais ça ne tient pas trop. »La jeune femme se retourna, heureuse dâavoir pu faire la visite guidĂ©e et de remplir la part de son marchĂ©. VoilĂ ! Tu devrais en profiter avec tu amor. Parce que câest ouvert seulement le soir et seulement en-dehors des opĂ©rations du DĂ©dale. Câest pas souvent que le vilain mĂ©chant Caldwell nous laisse lâoccasion de sâamuser⊠» Jâavais dit deux minutes ! » Gueula la gardienne dans le eut un grand sourire. Je crois quâelle veut un autre bisou !!! Tu oublies pas ta promesse, chevalier, hein ??? » Merci de votre visite » en toute franchise, il ne sâattendait pas Ă dĂ©couvrir ce genre de lieu, il sâattendait Ă quelques choses de plus sobre, type la salle des Ă©cumes. En tout cas, il apprĂ©ciait les idĂ©es et trouvait que ce genre dâĂ©lĂ©ment donnait un peu plus dâhumanitĂ© Ă ce vaisseau. Oui, jâai trĂšs bonne mĂ©moire, mais bon allons-y, on ne fait pas attendre les demandes de bisou ». Il lui fit un rictus charmant, avant de la suivre jusquâĂ lâextĂ©rieur. Ils marchĂšrent ensemble jusquâĂ la sortie, oĂč il se quittĂšrent, pour rejoindre leurs activitĂ©s. Bon, la rencontre fut un peu Ă©tonnante, mais cette jeune femme Ă©tait amusante et assez intĂ©ressante. Il se demandait bien, quel genre de comportement elle devait avoir en mission, car pour Ćuvrer ici sous les ordres de Caldwell il fallait ĂȘtre irrĂ©prochable en plus dâĂȘtre extrĂȘmement compĂ©tent. Au plaisir mademoiselle Bricks ».Par chance, et cette fois-ci il put regagner sa chambre oĂč se trouvait Erin, sans se faire percuter par quelquâun. Il Ă©tait 16h00.©Pando PART 4 Un nouveau dĂ©part La jeune femme nâavait pas une bonne mine, elle semblait nâĂȘtre que le fantĂŽme dâelle-mĂȘme. Son regard Ă©tait perdu sur des photos, les derniĂšres photos empreint de joie et dâamusement dâune citĂ© composĂ©e de personne extraordinaires. Cela lui faisait du bien, de se raccrocher Ă ce genre de souvenir. Quelquâun frappa Ă sa porte, câest faiblement quâelle rĂ©pondit un Entrer » Bonjour Elizabeth, câest Erin. », fit la reprĂ©sentante en pĂ©nĂ©trant dans la chambre. Elle fit un sourire Ă lâancienne dirigeante de la citĂ© Atlantis. Elle Ă©tait surtout lĂ pour lui faire passer le temps et discuter un peu avec elle, comme une amie pourrait le faire. Oh Erin ! Je suis heureuse de vous voir ! » Le visage de la femme sâillumina et elle avait un franc sourire. Elle lui fit un signe de s'asseoir en face dâelle sur le petit lit de cette piĂšce loin dâĂȘtre spacieuse. Jâai crus que jâallais encore ĂȘtre embĂȘtĂ©e pour rĂ©citer mon histoire » Elle soupira dâun air agacĂ©e. Comment allez-vous ? »Erin sâinstalla donc sur le petit lit, afin de se retrouver en face de son interlocutrice. Elle balaya son petit air agacĂ© dâun geste de la main. Non, je ne suis pas venue vous embĂȘter avec ça. Je me porte bien et vous ? » Le ton et lâaspect gĂ©nĂ©ral du visage de lâamĂ©ricaine indiquaient quâelle Ă©tait Ă©galement heureuse de voir la fit un rictus agrĂ©able malgrĂ© ses traits tirĂ©s De toute façon, vous mâavez jamais embĂȘtĂ©. » Elle baissa les yeux un peu honteuse Pas aussi bien que jâaimerais. Mais quâimporte jâai mon suivis et mes mĂ©dicaments pour aller mieux. » Oh mĂȘme pas une fois ou deux ? », fit Erin taquine. Elle opina gravement du chef. Elizabeth Weir ne devait pas ĂȘtre dans une posture Ă©vidente, ni dans un Ă©tat mental trĂšs florissant, aprĂšs ce quâil lui Ă©tait arrivĂ©e. Je veux bien le croire. Ca ne doit pas ĂȘtre Ă©vident⊠», dit-elle aimablement, lâinvitant Ă poursuivre si besoin. Oh si mais votre jolie sourire mâa enlevĂ© tout griefs » fit-elle taquine. Oui en effet. mais bon je ne suis pas de bonne compagnie. Racontez-moi plutĂŽt des histoires, des nouvelles ... » Lâart de la diplomatie, vous maĂźtrisez toujours », rĂ©pondit Erin amusĂ©e. Weir ricana de plus belle amusĂ©e par ce genre de souhaitait parler de choses nouvelles, ce que la reprĂ©sentante de la CIS comprenait aisĂ©ment. Elle ne devait plus ĂȘtre au fait de nombreuses choses, maintenant quâelle Ă©tait en convalescence. DĂ©trompez-vous, sinon je ne serai pas passĂ©e vous voir si vous Ă©tiez si horrible que ça. » Elle fit mine de rĂ©flĂ©chir, cherchant quoi lui raconter de valable et qui serait suffisamment superficielle pour badiner, et sans que ça se rapproche trop de la vie de la citĂ©. Nous prenons des vacances avec Alexander, vous savez quâil veut dĂ©jĂ me faire rencontrer toute sa famille ! » Cela ne posait pas de problĂšme Ă Erin, mais câĂ©tait pour faire la conversation. Eh bien, il est amoureux ce garçon, le mois prochain vous serez mariĂ© et aprĂšs enceinte. » Elle lui fit une Ćillade tendre, elle aimait bien les deux cadres et elle sâamusait de leur boutades. Vous partez oĂč en vacances ? »Erin se mit Ă rire quelque peu. Elle s'appellera Ălise figurez-vous ! ». Erin secoua la tĂȘte, reprenant son sĂ©rieux. Enfin chaque chose en son temps. » Et pour rĂ©pondre Ă la question de l'administrative sur leurs futures vacances, Erin rĂ©pondit A priori en Angleterre et en France, nous allons dans sa famille puis dans la mienne, pas de jaloux comme ça », finit elle par dire avec humour. Enfin pour aujourd'hui, je ne lâai vu que ce matin, depuis il a trouvĂ© le moyen de se rendre indispensable auprĂšs de tout l'Ă©quipage du DĂ©dale. » Câest un joli prĂ©nom, dommage que cette Ă©vocation nâest pas dĂ©clencher une crise cardiaque Ă Beckham. Cela aurait Ă©vitĂ© dâĂȘtre paralysĂ©e » se fut dit avec humour, elle nâavait pas du tout aimĂ© la dĂ©couverte de Berckam qui nâĂ©tait pas seule et dâavoir Ă©tĂ© zatĂ© pour lâune des premiĂšre fois de sa vie. En tout cas, quand ça sera vrai je compte sur vous pour mâenvoyer des dragĂ©es ». Faut dire quâa la fausse mention de lâĂ©tat de grosses dâErin elle et Richard avait Ă©tĂ© tellement enchantĂ©e⊠La France câest vraiment un beau pays, profitez bien » elle lui fit un grand sourire. Tiens donc ? Mais câest incroyable ça ! Il faut envisager de lâenfermer dans sa chambre, car je crains que vos vacances vont vous filez sous le nez vu son talents pour ĂȘtre alpaguer par tout le monde. RĂ©miniscence de patron ça. Dâailleurs, vous allez avoir le droit Ă la Falcon non ? » On pouvait parier sur la bestiole dans sa tĂȘte pour maintenir son palpitant en bonne forme. Parce qu'entre nous il ne devait pas avoir une hygiĂšne de vie trĂšs saine. Enfin je veux bien croire que la sensation doit ĂȘtre bizarre et douloureuse⊠» Erin nâavait jamais subi ce genre de mĂ©saventure. Bon elle avait eu sa part de souffrance elle aussi, toute autre et certainement moins psychologique que Weir. Comptez sur nous Ălizabeth. » Ăa lui faisait bizarre de parler bĂ©bĂ©, c'Ă©tait un peu comme si elle avait dĂ©jĂ envisagĂ© la question et qu'elle Ă©tait dâaccord. Il allait falloir qu'elle calme ses hormones et qu'ils prennent leur temps mĂȘme si tous les deux avaient le sentiment d'ĂȘtre ensemble depuis plus longtemps que la rĂ©alitĂ© des choses. Oui c'est le but, en profiter un maximum. Et je saurai mettre les holĂ s si ça empiĂšte de trop. Mais je comprends qu'il soit occupĂ©, c'est dans sa nature d'ĂȘtre serviable et il ne sait pas dire non. Ăa fait partie de son charme et du pouvoir qu'il dĂ©gage. Et entre nous je suis assez indĂ©pendante aussi, alors ĂȘtre H24 lâun sur lâautre, merci mais non. Donc je verrai pour la Falcon. Peut-ĂȘtre que jâirai profiter des boutiques londoniennes. Je ne sais pas encore. » Brr câest quand mĂȘme ma hantise dâavoir ce genre de bestiole en moi⊠disparaĂźtre au profit dâun autre. Il a eu de la chance que le Goalâuld Ă©tait trop jeune et quâil avait besoin de sa personnalitĂ© pour ne pas lâeffacer. ». Enfin bon le sujet dĂ©riva sur quelques chose de plus joyeux et cela allait bien Ă la femme qui fit un rictus ravie. Il cherche quand mĂȘme Ă ĂȘtre occupĂ©. » dit la jeune femme en pouffant Oui, ça sera toujours ça de mieux. DĂ©penser des sous dans les vĂȘtements câest une activitĂ© palpitante. » En effet, il a eu de la chance⊠Enfin en quelque sorte. » Erin frissonna quelque peu. Elle nâaurait pas aimĂ© vivre ce genre dâexpĂ©rience, et elle revoyait Alexander prĂȘt Ă se laisser chopper par la bestiole quand elle voulait changer dâhĂŽte. LâexpĂ©rience devait ĂȘtre horrible, et la mort quasi certaine aprĂšs lâextraction. Elle prĂ©fĂ©rait penser Ă autre chose. Quelque part, si le Goaâuld avait pleinement pris possession de son corps et de son esprit, peut-ĂȘtre que les choses auraient Ă©voluĂ© autrement et que la casse aurait Ă©tĂ© limitĂ©. Erin ne comprenait pas vraiment pourquoi Berckam avait lancĂ© toute cette vague dâhostilitĂ© sur la citĂ©, gratuite et vicieuse. Enfin le sujet vira sur les vacances, au plus grand plaisir dâErin, et de Weir trĂšs certainement, Ă qui ça devait changer les idĂ©es. Il ne sait pas rester sans rien faire. » Elle comprenait parfaitement, ayant souvent besoin de sâoccuper lâesprit elle aussi. Elle dĂ©testait tourner en rond. Oui, vous aimez ce genre dâactivitĂ© ? » Erin fit un petit sourire et un petit geste de la main, ajoutant avant que Weir ne rĂ©ponde. Je me sens assez vĂ©nale et matĂ©rialiste, mais jâavoue que ça me manque un peu, ce nâest pas une activitĂ© quâon peut reproduire sur Atlantis, enfin, le marchĂ© Athosien Ă part, mais câest diffĂ©rent de la Terre. » Enfin, Weir devait comprendre, tout comme nâimporte quel terrien expatriĂ© dans une autre de la citĂ© hocha la tĂȘte, ne voulant pas continuer sur ce sujet qui lui rappelait de mauvais souvenir. Puisque, naĂŻvement et bĂȘtement cela allait dĂ©river sur Luke et mĂȘme aprĂšs ce quâil lui avait fait, elle avait Ă©prouvĂ©e des sentiments envers cet homme. Et en se maudissant chaque jour, elle avait pleurĂ© sa mort et sa connerie. Oh oui jâadore faire du lĂšche vitrine et dĂ©passer des sommes folles dans des vĂȘtements que je ne mettrais jamais. » Elle ricana, cela contrastait avec son cĂŽtĂ© trĂšs peu coquet Enfin maintenant jâaurais plus lâoccasion⊠» Les traits de la femme devenait plus doux Oui, un peu de normalitĂ© terrienne ne fait pas de mal ».Erin Ă©tait toute disposĂ©e Ă parler de tout et de nâimporte quoi, y compris de Harris et de ce quâil lui avait fait. Elle se doutait que Weir voyait un psychologue ou un psychiatre, et si elle prĂ©fĂ©rant sâen ouvrir Ă ce professionnel, câĂ©tait son choix. Puis discuter de sujets normaux Ă©tait Ă©galement une bonne alternative Ă la morositĂ©. Erin rigola avec lâancienne cheffe de lâexpĂ©dition. Elle ne la voyait pas du tout faire du lĂšche vitrine et cramer son argent compulsivement. AprĂšs tout, elle avait toujours cette image de femme austĂšre, toujours engoncĂ©e dans son uniforme rĂ©glementaire de lâexpĂ©dition, et lâimaginer dans une autre tenue Ă©tait assez improbable. Effectivement, vous allez pouvoir en profiter comme ça. Que comptez-vous faire sur Terre ? » Erin se rendit compte quâelle ne savait rien de la vie de cette femme. Est-ce quâelle avait un mari ? Une famille ? Des enfants ? Une maison ? Ătant inapte Ă toute fonction, je vais prendre du temps pour moi. Retrouver ma maison, essayer de trouver des hobbies, voir reprendre un Labrador puisque le miens est avec mon ex-compagnon. » Elle soupira, les psychologues lui avait dit de se donner des but autre que professionnels, cela nâallait pas ĂȘtre facile. Surtout quâelle nâavait plus Samuel sur terre. Ce sont des projets concrets. Câest vrai que revenir Ă une vie plus normale ne va pas ĂȘtre simple aprĂšs lâaventure Atlantis et Porte des Etoiles. » Erin afficha un petit air mutin. Elle allait lui dire quâelle nâĂ©tait pas obligĂ©e de sâarrĂȘter au labrador et quâelle pouvait reprendre un homme Ă©galement, mais elle ravisa. Cette remarque nâaurait pas Ă©tĂ© maligne en rĂ©alitĂ©, surtout aprĂšs ce quâelle venait de subir. Rien de tel quâun animal de compagnie. Vous les prĂ©fĂ©rez de quelle couleur ? » Weir Ă©tait donc cĂ©libataire, Ă©tant donnĂ© quâelle avait un ex compagnon. Erin la questionnait donc sur le chien, afin de la pousser Ă rĂ©flĂ©chir concrĂštement sur cet aspect-lĂ de son retour. Bien moins palpitant et dangereux. AprĂšs bon ça me fera du bien vu mon Ă©tat de redevenir madame tout le monde. » Elle souffrait mais gardait sa prestance et sagesse. Sable, mon ancien chien Ă©tait de cette couleur. Je vois mal lui rĂ©clamer puisque depuis le temps, la sĂ©paration sera difficile pour lâanimal. Et je nâai pas envie dâaffronter la vision de sa nouvelle femme. » Cela lui avait Ă©chappĂ©e. VoilĂ , ça fait du bien de souffler un peu », commenta Erin. Câest sĂ»r que la vie serait moins exaltante. La reprĂ©sentante savait que tĂŽt ou tard, elle reviendrait sur Terre et quitterait le programme dĂ©finitivement, embarquant les secrets, le folklore, lâincroyable, pour retourner dans une vie terrestre qui serait vide et fade. Le plus tard possible !Erin la laisser venir petit Ă petit, ne la forçant pas. NĂ©anmoins, comme elle parlait de sa vie privĂ©e, elle lui emboita le pas, afin de ne pas ĂȘtre incorrecte en faisant comme-ci elle nâavait pas entendu ou bien que le sujet la gĂȘnĂąt et quâelle lâĂ©cartait volontairement. Votre sĂ©paration est due Ă lâexpĂ©dition ? Sans vouloir ĂȘtre indiscrĂšte Elizabeth. » LâamĂ©ricaine sentait que câĂ©tait un sujet pas vraiment soldĂ©. Oui. Je suis partie sans le tenir au courant que je partais pour un sĂ©jour sans billet de retour. Alors, aprĂšs un an sur Atlantis et quand on a pu enfin contacter la terre, je suis revenue, pour lui proposer de me rejoindre, puisquâil avait postulĂ© en mĂȘme temps que moi. » elle baissa les yeux Mais il avait refait sa vie, me croyant morte. Ce qui est comprĂ©hensible ».Erin trouvait que Weir nâavait pas Ă©tĂ© correcte avec son homme sur ce coup-lĂ . Mais elle se garda bien de porter un jugement sans connaĂźtre tous les tenants et les aboutissants de cette histoire. C'est triste comme histoire⊠je suis dĂ©solĂ©e pour vous. Mais ce sacrifice nâa pas Ă©tĂ© vain. Vous avez fait du bon boulot et cette expĂ©dition nâen serait pas lĂ aujourd'hui sans vous. » Oui, je me suis dit que ce genre dâexpĂ©rience valait plus quâun couple. Et puis, je crois que jâĂ©tais la seule Ă ne pas avoir que tout nâallait pas encore nous. » elle soupira Bon ce nâest pas grave. » Elle lui fit un sourire Bon, allez rejoindre votre chĂ©ri, je vais dormir sauf si monsieur Forback, vient me casser les pieds encore ! » Je comprends. C'est une opportunitĂ© qu'on a une seule fois dans une vie. Et voilĂ , il devait dĂ©jĂ y avoir de l'eau dans le gaz et c'Ă©tait un prĂ©texte⊠Vous allez vous trouver quelqu'un, jâen suis certaine. Faut vous laisser le temps. » Erin lui fit un sourire. Dâaccord, je vais vous laisser. Mais vous ne me virez pas par compassion j'espĂšre ? », dit elle avec humour. Oh vous savez Erin, je suis trĂšs bien toute seule. » elle lui fit un sourire, pour ce que ce lui avait apporter le fait dâĂȘtre en couple. Soit je me fais bananer ou sinon lâhomme qui me plait est dĂ©jĂ pris. Je vais finir vieille fille avec mon chien et comme ça pas de dĂ©ception. » Elle rit de bon cĆur Ă la phrase dâErin Non, du tout, ça mâa fait plaisir de vous voir, jâespĂšre quâon pourra papoter un peu plus tard. » une invitation Ă se revoir. Vous verrez en temps et en heure Ălizabeth. Laissez vous le temps de vous remettre. » Erin se leva. Je repasserai vous voir avant lâarrivĂ©e sur Terre. Reposez vous bien. » Et la jeune femme laissa la doctoresse pour repartir vers les quartiers dâAlexander. Elle devait le retrouver lĂ bas. Quoiqu'il en soit elle avait passĂ© un bon moment. Part 5 Le sommeil des charmants Alexander arriva dans sa petite chambre aux alentours de 16h30, la matinĂ©e et journĂ©e en elle-mĂȘme Ă©tait bien chargĂ©e. Il ne regrettait quâune chose, quâil ne puisse pas envoyer des mails Ă Atlantis pour demander des informations plus personnelles sur le dossier de Forback. Puisque, lâhomme nâĂ©tant pas Atlantes, son dossier nâĂ©tait pas sur la belle citĂ©. Il ouvrit sa porte, Erin nâĂ©tait plus lĂ , sĂ»rement avec Weir. Il soupira soudainement un peu las, qui lui avait dit quâil Ă©tait en vacances ? Un idiot sĂ»rement. Il aurait dĂ» prendre un red bull, mĂȘme sâil nâaime pas le goĂ»t chimique de cette boisson qui donne des ailes. Au moins, il serait moins fatiguĂ©. Mine de rien lâĂ©nergique Nelly lâavait bel et bien crevĂ©e comme lâavait prĂ©sumĂ© le cuistot Ă la voix de avisa son lit, la bougie de massage Ă©tait dessus, avec son petit mot tout mignon contenant les paroles dâune chance de The Police. Il la prit pour la mettre sur la table de nuit en retirant ses chaussures. Il ferait bien une petite sieste et il nâavait pas beaucoup dormi enfin pas trĂšs bien. Et cela nâĂ©tait pas plus mal de se mettre en forme avant de lyncher un odieux connard. Ainsi, donc il retira sa veste de costume bleu marine ainsi que sa cravate et sa chemise blanche, les dĂ©posants soigneusement sur sa sâallongea sur le dos, mettant ses mains sous lâoreiller, regardant le plafond quelques instant en baillant, son esprit Ă©tait en train de dĂ©battre intĂ©rieurement sur plusieurs choses notamment la construction de ce quâil allait balancer Ă ForbackâŠ. Puis bon, il se tourna lĂ©gĂšrement vers le mur, glissant son bras sous sa tĂȘte. Il sâendormit plus rapidement quâil ne lâaurait revenait de sa petite visite de courtoisie au Docteur Weir. Elle avait hĂ©sitĂ© Ă repartir vers sa chambre directement, mais elle savait quâAlexander devait repasser dans la sienne, et mĂȘme si elle Ă©tait indĂ©pendante et quâelle avait ses propres activitĂ©s dans la journĂ©e reproduisant dâailleurs les journĂ©es quâils avaient sur Atlantis, elle aimait avoir des moments avec lui. Ce qui Ă©tait logique quelque part. Cela ne faisait que deux jours quâelle Ă©tait dans le DĂ©dale, mais elle commençait Ă se repĂ©rer assez efficacement dans le croiseur. Bon, elle avait passĂ© une semaine ou deux lors de son premier voyage, et son esprit retrouvait rapidement ses repĂšres, mĂȘme si elle nâavait pas un sens de lâorientation elle pĂ©nĂ©tra dans la chambre, elle retrouva son bel anglais endormi sur le lit, torse nu, dans une position presque fĆtale avec son bras sous sa tĂȘte. Il regardait le mur, du coup, elle ne savait pas vraiment sâil dormait ou sâil faisait semblant. Il pouvait trĂšs bien se prĂ©parer Ă lui faire une blague et Ă lui faire peur, afin de la faire crier. Il nâĂ©tait pas à ça prĂšs, et depuis quâils se frĂ©quentaient, câĂ©tait devenu un sport national que de la faire hurler. Il adorait ça. Du coup, elle se mĂ©fiait quand câĂ©tait trop calme ou trop louche, comme câĂ©tait le cas chuchota doucement Alex ? » Hum⊠»Il lĂącha un soupir mais il ne bougeait pas plus que ça. Est-ce quâil dormait vraiment ? Bon, sâil souhaitait la faire crier, tant pis, elle aimait bien se faire surprendre de bon cĆur de toute façon. Elle prit place sur la couchette, derriĂšre lui et elle lui caressa le cĂŽtĂ© du visage, vers lâoreille et les cheveux, tout en le considĂ©rant dormait bel et bien, mĂȘme sâil avait rĂ©pondu lĂ©gĂšrement par rĂ©flexe de son cerveau il ne sâĂ©veilla pas plus. Cependant son sommeil Ă©tait de plus en lĂ©ger mais bon il reste assez lourd mine de rien. Il sentit quelque chose de chaud se coller Ă lui et une douce caresse. Cela se transposant dans son esprit en pleins rĂȘve tordu et biscornue pleins de couleurs. Naturellement, un long soupire se fit entendre et sa respiration resta jeune femme commençait Ă acquĂ©rir la certitude quâil dormait. La journĂ©e avait dĂ» ĂȘtre Ă©reintante pour lui. DĂ©cidĂ©ment, il ne savait pas sâarrĂȘter, câĂ©tait dingue. Bon elle nâĂ©tait pas mieux avec ses dossiers, mais au moins, elle allait Ă son rythme sans se laisser entrainer par autrui. Mais Erin avait toujours eu une tendance Ă bosser dans son coin sans trop sâencombrer des gens. Elle Ă©tait bien plus efficace comme ça, et câĂ©tait sans doute pour cela quâelle nâavait pas dâassistante ni de secrĂ©taire. Elle Ă©tait persuadĂ©e que la commission allait lui en allouer une place, mais elle se contenterait de la refuser poliment, voilĂ avisa la bougie de massage ainsi que le petit mot et son cĆur sâemballa un petit peu. Est-ce quâelle allait sâen servir pour commencer un massage tandis quâil dormait ? Hum, elle Ă©tait tentĂ©e, mais elle ne savait pas sâils auraient le temps dâen profiter pleinement, et il valait mieux se rĂ©server cela pour un soir, lorsquâils seraient sĂ»rs de ne pas ĂȘtre dĂ©rangĂ©. Elle continua de le caresser, laissant sa main se balader maintenant de sa joue vers son Ă©paule, et elle passa dĂ©licatement sur son bras. Finalement, elle dĂ©fit ses ballerines et elle sâallongea dans son dos, Ă©pousant la forme de son corps avec le sien. Elle plaça un de ses bras, repliĂ©, sous sa tĂȘte, son museau dans sa nuque, tandis que lâautre venait lâenserrait tendrement pour la plaquer un peu plus contre ne souhaitait pas vraiment le rĂ©veiller, afin quâil rĂ©cupĂšre un peu, mais elle ne le laisserait pas dormir une heure non plus, sinon lâeffet rĂ©parateur de la sieste ne serait plus au rendez-vous. Elle continua donc de le caresser de son bras valide. Une pensĂ©e coquine lui traversa lâesprit, pensĂ©e qui consistait Ă le rĂ©veiller dâune bien douce façon, mais cela resta dans sa tĂȘte pour le assoupit, lâhomme eu un rĂ©flexe de patassage dans le vide, rĂ©action du corps quand un autre vient se coller Ă lui. Il rĂ©ajusta sa position se rapprochant du mur, comme pour lui laisser la place. Sa tĂȘte se frotta doucement contre le coussin surĂ©levĂ© et un autre soupir. LâĂ©trangetĂ© dâun sommeil Ă demi prĂ©sent, il Ă©tait dans les limbes et apprĂ©ciait cette source de chaleur contre son dos qui venait se mettre plus contre lui. Ce nâest pas forcĂ©ment, bien dâavoir le sommeil aussi lourd, puisque cela pouvait ĂȘtre Hanz quâil nâen nâaurait pas conscience. AprĂšs, si ce fut lâallemand, il aurait sĂ»rement Ă©tĂ© rĂ©veillĂ© par la brusquerie de lâhomme et dâautre Ă©lĂ©ment inavouable. Un lĂ©ger frisson le parcouru... CollĂ©e Ă lui, Erin aimait bien sentir les diffĂ©rentes rĂ©actions de son homme. Il frissonna lĂ©gĂšrement, parsemant sa peau blanche dâune petite chair de poule sur les endroits oĂč elle nâĂ©tait pas collĂ©e Ă lui. Il lĂącha un petit soupir qui trouva Ă©cho chez la demoiselle, qui frotta son nez dans sa nuque une nouvelle fois. Elle laissa filer quelques minutes, une bonne quinzaine Ă dire vrai, oĂč elle tenta elle-mĂȘme de ne pas sombrer dans un demi-sommeil comateux en apprĂ©ciant le confort dâĂȘtre collĂ© Ă lâanglais. Elle avait continuĂ© son petit jeu de caresses tendres et affectueuses. La jeune femme se releva sur un coude, pour dominer un peu Alexander dans la couchette. Ce dernier sâĂ©tait mĂȘme avancĂ© plus ou moins inconsciemment pour lui laisser de la place. Elle glissa son nez et ses lĂšvres dans son cou, et elle commença une sĂ©rie de baisers plus appuyĂ©s, plus francs, remontant vers ses joues et la commissure de ses lĂšvres, et du coup, elle sâappuyait lĂ©gĂšrement plus sur lui pour atteindre son but qui Ă©tait sa bouche, quâelle ne pouvait toucher quâen partie du fait de la position latĂ©rale de son ami. Ses caresses au niveau de son corps, de ses bras, et de ses jambes se firent plus insistantes elle aussi. Bref, elle Ă©tait clairement en train dâessayer de le faire Ă©merger des limbes dans lesquelles il sâĂ©tait aventurĂ© lâespace dâune petite sieste rĂ©paratrice. Charmant, tu baves⊠», lui murmura-t-elle entre deux bisous, dans le creux de lâ caresses et les baisser de plus en plus insistants finirent par Ă©veillĂ© dâune bien belle façon lâhomme, qui se mit Ă grogner dâun air agrĂ©able. Un fin sourire se dessina sur ses lĂšvres Ă la petite comparaison avec un escargot. Je sais, câest parce que je rĂȘve dâune petite sirĂšne avec des jambes » il soupira dâaise apprĂ©ciant les bisous, restant quelques secondes ainsi avant de se tourner, pour faire un tour inverse et se mettre sur le cĂŽtĂ© en face dâelle, la serrant plus contre lui. Lâanglais en profita pour lâembrasser plus franchement, maintenant que leurs lĂšvres Ă©taient accessibles. Jâai dormi longtemps ? » depuis le dĂ©but il murmurait. Erin mima un petit oh » avec sa bouche Ă l'Ă©vocation de ses songes qui l'avaient poussĂ© Ă baver. Qu'il se mĂ©fie, elle Ă©tait bien du genre Ă aller vĂ©rifier s'il Ă©tait en forme ou pas. Elle continua cependant de lui psalmodier des bisous tendres sur la peau, avant qu'il ne se tourne pleinement vers elle. Il l'enlaça pour finalement lâembrasser plus franchement. Elle n'Ă©tait jamais en reste quand il sâagissait de lui rendre une Ă©treinte un peu endiablĂ©e. Elle rĂ©pondit Ă son murmure par un autre chuchotement Environ 100 ans, heureusement qu'une princesse charmante passait par lĂ . » Quelle chance quâelle soit passĂ© par là ⊠» Il lui sourit tendrement, avant de faire une tĂȘte surprise⊠100 ans ? Mais on a loupĂ© nos vacances ! » Il releva la tĂȘte se mettant sur son coude dâun air alarmĂ©. Puis son regard taquin se vissa sur Erin Et le dĂ©dale vol toujours ? Mais quelle longĂ©vitĂ© ! » Et oui, mais ne tâinquiĂšte pas, je les ai passĂ© avec un autre, câĂ©tait formidable ! », fit-elle taquine. Et devine quoi⊠Câest toujours le colonel Caldwell qui le dirige ! Il nâa pas pris une ride. » ArfâŠjâespĂšre pour lui quâil est mort » fit-il amusĂ©, en touchant de sa main le visage de la jeune femme Tu lui demandera ses conseils antirides ⊠» cela Ă©tait plus fort quâeux il fallait quâil se charrie. Oui depuis le temps, personne nâest aussi Ă©ternel quâune sirĂšne. Puis franchement, il Ă©tait nettement moins intĂ©ressant que toi mon Polochon. » Tiens, ça lui apprendra Ă ĂȘtre gentille, il lui balança une boutade bien sentie. Je ne sais pas si je veux avoir le mĂȘme secret que lui, je tiens Ă garder mes cheveux. », rĂ©pondit-elle amusĂ©e, nullement vexĂ©e par la petite pique de son ami. Mais je lui demanderai quâil te prĂȘte des petites pilules bleues si tu le souhaites. » Ce nâĂ©tait pas bien de se moquer dâAlex en prenant une tierce personne absente, mais bon, câĂ©tait surtout pour embĂȘter lâ ricana de bon cĆur, avant de la regarder Ă©trangement dans le mĂȘme ton ironique quand elle mentionna les pilules bleues. Un sourire mesquin sur les lĂšvres. Ohh câest trop mimi, tu essayes de me vexer ? Mais tu sais bien que mĂȘme aprĂšs 100 ans de songes, je ne me vexe toujours pas, quand on attaque mon entre jambes. Il tâa donnĂ© de bien vilaines habitudes cet autre homme » Il se mit au-dessus dâelle, se soutenant avec ses coudes, lui mordant le bout du se mit Ă rire doucement. Son attaque basse nâavait pas fonctionnĂ©, mais cela ne lâĂ©tonnait pas. Par contre, il aurait pu prendre la mouche et lui prouver quâil nâavait pas besoin de ce genre de petits artefacts mĂ©dicamenteux. CâĂ©tait surtout ça le but recherchĂ©. Elle rigola de plus belle, alors quâelle glissait sous lui et quâil se retrouvait au-dessus de son visage. Il mordit son nez. Elle le plissa par instinct, avant dâajouter Il faut le temps que je me rĂ©habitue Ă la bĂȘte et Ă sa façon de communiquer, en 100 ans, on en oublie des choses. » Ses mains se firent baladeuses sur les flancs du jeune homme. Elle appuyait sans appuyer, afin que ça ne verse pas dans les chatouilles. Elle savait quâil nâaimait pas ça. La bĂȘte, va te rappeler pleins de chose alors » son ton fut plus langoureux, pleins de sous-entendu pouvait ĂȘtre fait. Comme le fait de lui montrer quâelle pouvait laisser les pilules bleues lĂ oĂč elles sont. Or cela ne dura pas, car il claqua sa langue, en sentant les demi » chatouilles quâelle lui faisait. Il se redressa sur les genoux et sur le cĂŽtĂ©, pour pas quâelle continue. Tu cherches les ennuis⊠» Il lui donna un coup de coussin. Erin soupira Ă son ton langoureux. Elle se passa mĂȘme la langue sur les lĂšvres avant de se les mordiller. Cependant, il sâarrĂȘta net quand il sentit ses mains courir sur ses flancs. Quâil Ă©tait chatouilleux alors quâelle essayait justement de ne pas lui en faire ! Elle rĂ©colta un coup de coussin. Non, ce nâest pas mon genre de chercher les ennuis. » Elle Ă©carta ses bras de ses cĂŽtĂ©s, et elle passa ses mains entre elle et lui, pour aller dĂ©faire son bouton de pantalon. Est-ce que cela correspond plus aux attentes non chatouilleuses de Monsieur ? », dit-elle avec un air suffisant et provoquant sur le visage. Monsieur nâavait pas dâattentes, câest plutĂŽt madame qui sâinquiĂ©tait dâun Ă©lĂ©ment » rĂ©pondit-il en posant ses mains vers le visage dâErin, pour finalement, la surplomber, bras tendu et jambes de part et dâautre de la jeune femme. Poussant lĂ©gĂšrement de sa jambe gauche, le corps de la jeune femme, pour la centrĂ©e. La tension montait et il serait bien partie pour avoir la rĂ©compense quâon tout chevalier aprĂšs avoir rĂ©ussi une lâaida un peu Ă se centrer dans le lit. LâatmosphĂšre commençait Ă chauffer un peu entre les deux administratifs. Il ne fallait pas grand-chose pour mettre le feu aux poudres. AprĂšs 100 ans de sommeil, la question est lĂ©gitime », susurra-t-elle dans un chuchotement en ne le quittant pas des lui fit un petit sourire au coin des lĂšvres. Il faudra donc vĂ©rifier que tout est en marche » pas besoin de beaucoup plus, la gestuelle non verbale dâErin, lâaguichait dĂ©jĂ . Son regard se tourna vers la pendule accrocher au-dessus de la porteâŠ17h25. Il soupira. ArfâŠÂ» Arf ? », fit-elle en tournant la tĂȘte vers la pendule murale. Je dois recadrer la fouine » comme dit si bien Hanz, Ă 50 » Ăa nous laisse 25 minutes⊠», se contenta-t-elle de dire rĂ©flĂ©chit quelques secondes Câest court⊠trop court pour la surprise du chef » il sâabaissa sur le corps de sa compagne, il avait envie dâelle, elle pouvait clairement le sentir, mais pas en coup de vent, bien pliĂ© et bien fait. Surtout, que bon la petite bougie Ă©tait lâentremet qui donnait trĂšs envie dâĂȘtre consommĂ©... Il pas nĂ©anmoins ses lĂšvres sur celle de sa compagne. En plus, jâai des choses Ă te raconter » le bleu acier chercha lâĂ©meraude vert de sa se dandina sous lui, l'enlaçant avec ses bras, afin d'adopter une position plus confortable pour papoter puisque ça allait plutĂŽt dans ce sens-lĂ . Hum, dâaccord. » Elle Ă©tait lĂ©gĂšrement frustrĂ©e, mais dâun autre cĂŽtĂ©, ça faisait aussi partie du jeu, et cette frustration permettait dâattendre des moments plus appropriĂ©s pour lâassouvir pleinement. Et puis il piqua sa curiositĂ© aprĂšs son baiser et c'est naturellement quâelle le mira dans le blanc des yeux. Vraiment ? » Ceci afin de l'inciter Ă les raconter, ces fameuses aussi avait cette frustration, mais bon, il comptait bien remĂ©dier Ă cette irritabilitĂ© dĂšs quâil aura fini avec ce bon et chiant Forback. Oui. AprĂšs avoir tenu la main Ă Julia pendant quâelle disait au revoir Ă Harry et quâelle encaisse les nouvelles sur Irina. Une demoiselle mâa percutĂ© avec violence dans les couloirs. Nelly Bricks une espagnole un peu farfelue et dynamique. Elle avait dans les mains une colonne de feuille Ă mon image en mode Wanted » » il se tue quelques secondes, ajustant sa position, puis continua Ă lui raconter sa rencontre avec Nelly et surtout lâĂ©lĂ©ment le plus important Forback qui va crier sur tous les toit, lâamour quâa Erin pour la polygamie, les tigres et ses mĆurs lĂ©gĂšres. Sans parler de ladite photo. Maintenant, nous savons oĂč Ă©tait ta photo » tous deux avaient Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© de ne pas voir la jolie trogne de la consultante dans les vĂ©ritables dossiers. Lâanglais, avait pensĂ© Ă un oubli, assez courant. Au moins c'Ă©tait le genre de sujet qui pouvait faire retomber la pression sexuelle au profit d'une autre. Forback Ă©tait vraiment le dernier des crĂ©tins. OuiâŠ. Et je ne prĂ©fĂšre pas savoir ce qu'il faisait avec. » Tu attires les pervers ma chĂ©rie⊠je vais commencer par croire que je vais devoir Ă©liminer chaque homme qui tâentoure » dit-il sur un ton plus lĂ©ger. Et toi les jeunes femmes⊠Nelly Bricks c'est ça ? Elle Ă©tait jolie ? » dit-elle sur le ton de la plaisanterie en faisant sous-entendre Ă une fausse jalousie. Un rayon de soleil » dit-il en souriant, faut dire que Nelly Ă©tait mignonne, mais surtout elle avait tellement dĂ©nergie que cela la rendait attachante. Il lui fit un baiser sur le front. Heureusement, que tu nâes pas jalouse » dit-il doucement, avant de toiser lâhorloge et soupira. Heureusement oui », fit elle avec un sourire. Elle avait envie de le taquiner un peu plus Ă ce sujet mais lâhorloge la sentait espiĂšgle et en toute franchise, il serait bien restĂ© Ă faire des gamineries avec elle. BonâŠcâest avec toute la volontĂ© du monde que je vais au charbon. » Il mima un geste pour se lever qui avorta⊠Hum⊠» Il toisa Erin, puis se rĂ©solut Ă ne pas faire lâenfant en lui disant veux pas y allééééééé. Surtout, que Forbakc avait quand mĂȘme fait des insinuations intolĂ©rables sur une personne chĂšre et quâil nâavait pas Ă dire ce genre dâĂ©lĂ©ment. Rien que pour cela, un battage de derriĂšre en rĂšgle Ă©tait nĂ©cessaire. Bon zou, sinon je vais avoir dâautres idĂ©es pour le briser et pas des lĂ©gales » le chef de projet se leva dans le but de quitter la douce prĂ©sence de sa compagne pour se rendre dans un lieu quâil aurait prĂ©fĂ©rĂ© Ă©viter. Mais, avant cela il prĂ©fĂ©ra ĂȘtre clair, car sinon Erin allait lâaccompagner la bouche en cĆur et les griffes sorties. Je suis navrĂ© Darling, je prĂ©fĂ©rais ĂȘtre seul pour recadrer Forback. Tu auras tout le loisir de te venger de lui plus tard » il se voulait ĂȘtre clair, ne dĂ©sirant pas de la prĂ©sence dâErin, pour plusieurs raisons, quâil lui exposa rapidement Je ne souhaites pas ta venue, pour pas quâil te prenne Ă partie avec le CIS et que surtout, il voie en ta prĂ©sence mĂȘme agressive une ouverture. Vu sa perversion et bĂȘtise, ta simple prĂ©sence va le chambouler et je crains quâil ne tente quelque chose quitte Ă tout perdre si jâen viens Ă le menacer clairement ». Fallait-il maintenant quâelle comprenne, chose auquel il nâavait aucun doute. Erin se redressa en position assise, considĂ©rant son compagnon comme ils avaient pris lâhabitude de le faire, en se toisant directement. Elle nâavait pas vraiment envie de le laisser y aller seul mais elle comprenait la nĂ©cessitĂ© sous-jacente de sa demande de rester Ă l'Ă©cart. Qu'est-ce que tu sous entends par le fait qu'il pourrait tenter quelque chose quitte Ă tout perdre ? »MĂȘme si elle Ă©tait dâaccord pour le laisser faire, elle voulait quand mĂȘme connaĂźtre les motivations profondes dâAlexander ainsi que son raisonnement de pensĂ©e qui lâavait emmenĂ© Ă lui demander de ne pas interfĂ©rer. Lâanglais resta stoĂŻque, il aurait sĂ»rement prĂ©fĂ©rĂ© quâelle se fasse ses films pour lui Ă©viter quâil lui expose les siens. Chantage aux CIS, ou bien mĂȘme te toucher, tâembrasser⊠» Il fit un geste de moulinette avec sa main. Son petit geste de moulinette suite Ă ses propos Ă©tait un signe pour la jeune femme. Il ne voulait pas spĂ©cialement parler de ça, et ça lâembĂȘtait dâexposer ses conclusions. Elle sâhumecta les lĂšvres en poussant un soupir. Maintenant que je suis membre de la commission Ă part entiĂšre, je crois que je vais mettre mon nez dans les dossiers de recrutement parce que jâen ai marre dâavoir des tarĂ©s qui me courent aprĂšs. » RĂ©fĂ©rence Ă©vidente Ă lui sourit Câest une bonne idĂ©e. Que tu ais des admirateurs pourquoi pas, mais faudrait Ă©viter les pervers » il se rapprocha dâelle en se penchant, laissant sa main sur sa joue, pour lâembrasser tendrement. Je ne te le fais pas dire », dit-elle un peu boudeuse. Cela lui pesait plus quâelle ne voulait le montrer. Le dossier de Berckam lui avait mis un coup de bambou, surtout quand elle avait dĂ©couvert lâĂ©tendu de la perversitĂ© de cet homme qui Ă©tait allĂ© jusquâĂ la reproduire en silicone pour se la taper le soir en rentrant, sur les genoux de sa femme qui serrait les cuisses pour ne pas laisser sâĂ©chapper le foutre du jardinier. Bref, une famille bien dĂ©testable. Elle ruminait salement et le baiser de son compagnon la ramena dans le DĂ©dale. Elle lui fit un petit sourire une fois que le contact avec ses lĂšvres se rompit. Je compte sur toi pour bien lui faire comprendre. »Il savait que cela lui avait donnĂ© un coup au morale lâhistoire avec Berckam, faut dire qui ne serait pas un tantinet âtraumatisĂ©â dâapprendre ce genre de fascination ? Il la voyait cogiter et pour cela, il l'embrassa, par envie et comme pour la rassurer. Il nâavait pas envie dây aller mais il fallait. Un rictus sadique se dessina sur ses lĂšvres, oh oui il allait comprendre. Oh oui, il va bien comprendre. JâespĂšre juste quâil nâen viendra pas aux mains, je ne frappe que les militaires » ditâil ironiquement. Il se repencha, pour finalement lâembrasser une nouvelle fois plus fougueusement, la faisant pencher en arriĂšre, mettant ses deux mains sur le matelas. JâespĂšre pour lui aussi, ce serait vraiment fĂącheux. » FĂącheux pour sa carriĂšre, fĂącheux pour son intĂ©gritĂ© physique, fĂącheux pour son avenir, bref, Erin nâavait pas besoin de dĂ©tailler pourquoi cela serait fĂącheux, ils Ă©taient suffisamment concernĂ©s par tout ça pour le savoir. Mais elle nâimaginait pas Forback ĂȘtre physiquement actif, agressif verbalement oui, mais de lĂ Ă vouloir cogner⊠Bon aprĂšs les petits roquets dans son genre Ă©taient les pires, hargneux Ă souhait avec les dents qui rayent le parquet tellement leur ambition Ă©tait dĂ©mesurĂ©e. Mais il nâempĂȘche quâil nâavait pas un comportement adaptĂ©, ni Ă sa fonction, qui Ă©tait somme toute assez consĂ©quente, sâoccuper du secret dĂ©fense, ce nâest pas rien, ni vis-Ă -vis de sa collĂšgue Erin. Alexander revint Ă la charge, dans le but, elle le savait, de stopper les ruminations dans sa petite tĂȘte brune. Il se fit plus fougueux en la penchant en arriĂšre en mettant ses mains de part en part dâelle sur le matelas. Ils Ă©taient presque allongĂ©s. La jeune femme lui rendit son baiser en glissant ses deux mains sur ses joues pour appuyer sa prise. Oui en effet tout serait fĂącheux pour cet homme. » Finalement, le baiser fut plus long puisquâelle lui rendit en se reculant dans une position se mi allongĂ©, alors naturellement il Ă©tait au-dessus dâelle, se soutenait avec ses mains. Il Ă©mit un hum » loin dâĂȘtre insignifiant, puisquâil commençait Ă monter doucement mais sĂ»rement. Dans un soupir languissant Bon, je vais arrĂȘter car sinon je ne vais pas partir et je nâai pas envie quâHanz ramĂšne Forback dans un contexte qui va lui donner des idĂ©es » pourtant lĂ , il avait sacrĂ©ment envie de faire autre chose et de profiter de sa compagne. Il se redressa Ă contre cĆur, aprĂšs un dernier baiser Tu ne mâattends pas, je ne sais pas quand je vais finir avec lui et pour le peu quâil mâa Ă©nervĂ© fortement, je vais faire un tour pour me calmer » il la savait indĂ©pendante et il ne dĂ©sirait pas la faire attendre son retour pour rien, surtout si elle voulait faire autre chose. Ce serait fĂącheux en effet, surtout qu'il pourrait penser qu'on l'invite finalement Ă participer. » Elle lui fit un sourire, regrettant qu'il ne dusse s'Ă©loigner dâelle. Elle avait envie d'un cĂąlin plus poussĂ©. Elle soupira finalement, Ă contre cĆur. Je ne tâattends pas dans ce cas. » Elle ne savait pas trop comment occuper sa soirĂ©e mais elle trouverait bien. Un fin sourire se dessina sur ses lĂšvres, Quelle horreur », le jeune homme se tourna pour marcher vers la porte. A plus tard Darling »©Pando Part 6 COMBIEN DE ZĂRO Ă INDEMNITĂ DE LICENCIEMENT ? PNJ Hanz Hirch // Derick Forback// CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 17h50 sur le DĂ©daleAlexander quitta Ă contre cĆur sa chambre et surtout Erin. Ă peine futil sorti quâil croisa ce bon Hanz qui allait sâenquĂ©rir de sa mission. Le soldat devait avoir un dĂ©tecteur dâAlexander » car Ă peine eut-il le temps de lâapercevoir et de sâapprocher de sa dĂ©marche souple et silencieuse que lâhomme releva la tĂȘte vers lui, un rictus sur ses lĂšvres blanches. Tu tâes fait violer par la dingue ? » Oui et ce fut trĂšs bien » Alexander ne pouvait pas laisser passer des Ă©normitĂ©s pareilles sans rĂ©pondre par son humour pince sans rire. Je pense sĂ©rieusement Ă me greffer des nibards moi ! » dit-il en soupirant Faudra retirer autre chose mon ami » Ah non on ne touche pas Ă ma Teub ! Câest prĂ©cieux comme outils de plaisir » Il faut savoir. Mais bon, tu auras plus de chance sans » Berk, je ne touche pas au moule » la mine dĂ©goĂ»tĂ©e Ă©tait clairement exagĂ©rĂ© apportant un cĂŽtĂ© comique Ă la situation, on aurait dit un gamin devant une assiette de brocolis. Je ne parlais pas de ça » Il Ă©tait toujours dâun grand calme. Ahhhh, mais non je nâen veux pas ! ça ferait bizarre dans mon pantalon manquerait Vicvic » » Alexander arqua un sourcil, alors il nomme son sexe par un petit sobriquet ? Il y a bien que les hommes pour faire ça tiennent. Il nâavait jamais entendu une femme donner un sobriquet Ă ses parties gĂ©nitales, sauf peut-ĂȘtre quand ce fut son compagnon qui trouva la mention petit nom coquin » Ă leurs attributs. Bon dans ce cas, arrĂȘte de fantasmer sur une greffe mamellaire » Bah jâai le droit si ça te plait » Bien, investie donc pour une greffe de matiĂšre grise » Hin ? Je vais te ramener de glaise et tu seras heureux » Pouffa lâhomme avec sa voix assez forte. Mine de rien il en avait du coffre le pĂ©pĂšre. Alexander, le toisa quelques secondes, dans ce genre de cas, il avait un doute sur la bĂȘtise dâHanz. Certes, il nâĂ©tait pas intelligent pour deux sous et sans aucune sagesse mais depuis quelques temps, lâallemand semblait avoir lâesprit un peu plus aiguisĂ©. TrĂšs bonne idĂ©e, Erin sera ravie pour ses masques dâargile » Ouai pour ses points noirs, je vais lui appliquer et on fera des cupcakes tiens ! Jâaime bien ce genre de truc fifille, les masques et tout. » Lâanglais Ă©tait quand mĂȘme effarĂ© de voir que le militaire Ă©tait sur plusieurs point le clichĂ© mĂȘme de lâhomosexuelle. Il en avait dĂ©jĂ cĂŽtoyĂ© plusieurs et Ă chaque fois, un Ă©lĂ©ment trĂšs stĂ©rĂ©otypĂ© leur Ă©tait propre. AprĂšs rĂ©flexion, il y a toujours cette forme rĂ©currente qui apparaĂźt, chez tout type de personne. Lui-mĂȘme Ă©tant anglais, il possĂšde ce genre de normes que les autres peuples se font des Britanniques. En tout cas, Alexander Ă©tait persuadĂ© quâHanz avait les cartes fidĂ©litĂ© de Sephora ou de NocibĂ©, il lâimaginait bien dans ce type de magasin Ă tomber en extase devant le dernier masque aux agrumes anti fatigue. Hum. Je pense que je tu peux la rejoindre pour un tuto beautĂ© » Je ne dois pas choper le petit pervers ? » Non, je vais directement le voir » Ah dâaccordâŠbon je vais tenir Ă Erin, comme tu lâas dĂ©laisse encore. EspĂšce de vilain garçon ! » Il lui fit un geste de main Ă©voquant une claque sur le derriĂšre. Bien entendu lâanglais, se contenant de rouler des yeux pour ne pas rentrer dans ce jeu-lĂ . Surtout, que la personne qui aime les claques sur le popotin nâest pas prĂ©sente⊠quoi que Hanz lui avait fait le coup sur alpha. Oui et tu feras gaffe Ă ne pas la mettre enceinte cette fois » Ouai, de toute façon Vicvic » est allergique aux fruits de mer » lâAllemand allait tourner les talons quand il eut une idĂ©e Tu veux pas que je tâaccompagne ? » Tu as peur que je me perde ? » dit-il dâun air moqueur Non pour lui faire peur et aprĂšs je me casse promis » Câest nouveau ton besoin dâintimidation ? » il arqua un sourcil intriguĂ© par ce besoin soudain quâavait le militaire de jouer les gros muscles. AprĂšs tout Hanz aimait bien faire rouler sa stature imposante, mais cela Ă©tait la premiĂšre fois, dans un but dâintimidation. Non je lâaime pas et comme je suis censĂ© le chercher par la peau de son string, autant que je lui fasse la surprise » Il lui fit des yeux de chat bottĂ© Steupléééééééééé »Alexander se fichait bien que le soldat lâaccompagne, tant quâils les laissent par la suite. Comme face Ă chaque nouvelle proposition il la considĂ©ra quelques instants, finissent par conclure, que cela ne serait pas bĂȘte. Forback, nâavait pas peur dâHanz et la surprise de voir lâanglais serait dâautant plus imposante. Bien » OUAIIIIIIIIII ! » Il ne faut pas grand-chose pour te rendre heureux » Suffit que tu me dise oui ! Imagine ce que ça sera si tu me dis ça pour autre chose » Je te laisse dans tes rĂȘveries câest plus plaisant » Sadique »Lâanglais lui fit un rictus qui illustre bien avant de se mettre Ă marcher dans le couloir et trouver la chambre oĂč devait ĂȘtre Forback. Bien entendu Hanz se mit Ă cĂŽtĂ© de lui. Ă chaque fois, Alexander avait lâimpression de se sentir minuscule avec son 1m87. Ce nâest pas souvent, quâil se sent petit sauf avec lâallemand. Ils arrivĂšrent au bout du couloir, ainsi donc le reprĂ©sentant de la commission logea au fond ? Il se refusa de faire une remarques acerbes par plus mĂ©chancetĂ© gratuite qui nâaurait pas sa place⊠mais Hanz lui ne se gĂȘnait pour ce genre de considĂ©ration. Il est au coin, je suis sure que sa chambre est aussi grande que lui. Genre il peut chier et dormir en mĂȘme temps »Alexander lui jeta un petit regard neutre mĂȘme sâil nâen pensait pas moins. Rho ça va ! Bon je frappe » Avec toute la dĂ©licatesse que pouvait faire 100 kg de viande pure race allemande il frappa Ă la porte mĂ©tallique qui devait hurler sa douleur. Si Forback, dormait, le voilĂ Ă©veiller de la plus agrĂ©able des sa chambre Derick Forback, faisait les 100 pas, sâagitant en long et en large, fouillant de partout dans ses affaires mise en vrac dans lâespoir de trouver ce quâil avait perdue⊠la photo de son fantasme. Il avait mis la photocopie dans le dossier, il pourrait la prendre mais bon lâorignal câest quand mĂȘme bien mieux. Puis, cette fichue horloge faisait avancer le temps que trop vite. Depuis lâappel radio de lâautre con dâHoffman, il avait le palpitant Ă fond. Suite Ă lâĂ©change de la veille, il avait eu la curiositĂ© de quand mĂȘme Ă©plucher le dossier, en plus de celui dâErin qui lâavait passionnĂ©e⊠par contre celui de lâanglais lui avait foutue les pĂ©toches car le con avait le bras long et ce nâest pas un rigolo. Enfin bon, il nâallait pas se laisser dĂ©monter comme ça. Ainsi donc, il sursauta quand sa porte manqua de sâĂ©crouler sous le choc dâimpulsion. Mais câest qui le tarĂ© qui ose frapper de la sorte ? Son cĆur tambourina plus fort⊠lâautre militaire qui parle se leva, calmant les tremblements de cette surprise pour reprendre un peu de contenance. Et ouvrit dâun air furibond. Bon Ă©couter monsieur Hirsh, je nâai pas Ă ĂȘtre convoquĂ© par Mrs Hoffman ! Il nâa pas les pleins pouvoir ici et je ne lui doit pas de comptes ! Alors repartez, sinon je vous interdis lâaccĂšs Ă la terre Ă cause de votre version ! » Bah alors, ta peur ? Faut pas tâexister comme ça hin. Sinon ça va faire plus mal quand ça va passer » Vous parlez de quoi ? Oh et puis je ne veux rien savoir ! Partez et si monsieur Hoffman veut me voir, il a quâĂ venir je lui dirai !! » Et vous allez lui direz quoi ? » Que câest un connaâŠ. » Il se rendit compte que la voix nâĂ©tait pas celui de lâhomme blond en face de lui. Le soldat se dĂ©cala un peu, laissant apparaĂźtre quâil nâĂ©tait en effet pas seul⊠Forback, se radoucit immĂ©diatement, serra sa cravate signe de gĂȘne. Il avait encore les joues rouges, pensant intimider le soldat quâil jugeait dĂ©bile, mais lĂ câest autre chose. Il ne perdit pas la face, quitte Ă ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able. Vous avez besoin dâun gorille pour ouvrir les portes ? » Non » le ton de lâanglais Ă©tait calme et implacable Je constate que vous nâavez pas frappĂ© »Lâanglais lui fit un rictus affable. Je constate que vous avez tentĂ© de faire de lâabus de pouvoir » Moi ??? Mais non pas du tout ! » Vraiment, menacer de ne pas valider lâhistoire dâHanz⊠» Ouai pas sympas la fouine » Je blaguais » dit lâhomme dâun ton Ă©vident, mais il nâĂ©tait pas trĂšs Ă l'aise non plus. Vous avez vraiment un humour dĂ©testable. » Alexander soupira volontairement pour marquer son exaspĂ©ration avant dâenchainer tout aussi vite Bon puisque je suis en face de vous, nous pouvons donc nous entretenir » oui, il voulait finir ce genre de face Ă face le plus rapidement possible. Je⊠Oui, mais je vous prĂ©viens vous ne me fait pas peur ! » Il disait clairement cela pour se rassurer lui-mĂȘme, il nâĂ©tait pas certain des informations que dĂ©sirait lui faire passer son interlocuteurs et il sâattendait Ă ĂȘtre engueuler comme une vieille chaussette. Un combat de coqs qui se battent pour la mĂȘme poule et le petite Derick comptait bien mettre fin Ă cette concurrence en Ă©tant vainqueur. Son agressivitĂ© Ă©tait le parfait tĂ©moin de cela. Cela nâest pas le but. Jâaimerais discuter de quelques Ă©lĂ©ments prĂ©occupants »Le responsable Ă©tait clairement en train de se demander si ce nâest pas lui, qui va se faire attraper par le petit homme. Son interlocuteur Ă©tait tellement dans lâagressivitĂ© quâil nâallait pas du tout aimer ce recadrage. Mais bon, faut dire que divulguer des informations intimes Ă tout va nâĂ©tait pas professionnel. Ah⊠»Derick se dĂ©cala lĂ©gĂšrement mais Hanz lâaida Ă reculer. Il toisa la chambre et eu une mine dĂ©goutĂ© en voyant le bordel qui y rĂ©gnait. Olalala mais ce bordel dedans⊠tu es sĂ»r de vouloir mettre les pieds dans ce bordel ? » Merci Hanz » Une maniĂšre polie pour lui dire que ce fut fini pour lui. Docilement lâallemand hocha la tĂȘte et tourna les talons. Mouai, câest un coup Ă se perdre dans ce truc, mâenfin a plus » il accompagna sa phrase dâun geste de main. Il allait en direction de la chambre dâAlexander pour trouver pĂ©nĂ©tra dans lâantre de Derick⊠et en effet, la chambre Ă©tait vĂ©ritablement sens dessus-dessous, comme sâil avait Ă©tĂ© cambriolĂ©. Le regard de lâanglais papillonna. Cela gĂȘna dâautant plus lâadministratif qui avait lâhabitude de lâordre. Le petit homme referma la porte, poussant quelques affaires. Vous avez eu la visite dâun cyclone ⊠» aucune trace dâhumour dans sa voix flegmatique. Je cherchais quelques chose⊠» RĂ©pondit-il amerAlexander reporta son attention sur son vis-Ă -vis, sortant de la poche intĂ©rieure de sa veste de costard une photo. Lâimage dâErin que lui avait donnĂ©e Nelly un peu plus tĂŽt dans la journĂ©e, qui elle-mĂȘme lâavait volĂ©e Ă ce brave petit homme amoureux. Ceci non ? ».Le visage de Forback blĂȘmit aussitĂŽt, comment il avait eu cela lui ?⊠puis il se souvenu de son Ă©change, qui laissait sous-entendre quâil Ă©tait avec cette dingue dâespagnol ! Ainsi, donc elle ne lui avait pas remis dans sa veste comme demandĂ©, pourquoi ne lâavait-il pas pensĂ© plus tĂŽt ? Elle allait lui payer ! Et pourquoi donc, elle lâavait filĂ© Ă lâanglais ? Ce nâest pas possible, comme il faisait pour toujours avoir u temps dâavance? Non, quâest-ce donc ? » Il prit lâinitiative de prendre la photo des mains dâAlexander, pour mieux la regarder, dans lâespoir de la garder de maniĂšre innocente. Dâailleurs, le Britannique le laissa faire tout en lâobservant. En toute franchise Alexander Ă©tait plutĂŽt content de son petit effet. TrĂšs jolie photo de mademoiselle Steele. Mais non, ce nâest pas ce que je cherchai » il releva la tĂȘte vers le grand homme avec un rictus affable, essayant de ranger la dite photo dans sa poche, mais lâanglais lui reprit. Ne fait pas lâidiot avec moi monsieur Forback » le ton Ă©tait froid et il le fixait dans les yeux, baissant la tĂȘte, faut bien vu la petit taille de lâautre homme. Vous osez quand mĂȘme pas me dire, que jâaurais dĂ©rivĂ© des piĂšces du dossier personnel de mademoiselle Steele ? » il plissa les yeux. Comment vous savez que câest la photo de son dossier personnel ? » toute lâinnocence du monde venait dâĂȘtre dite dans cette phrase. On lui aurait presque donnĂ© une chocolat pĂąque tellement il Ă©tait trop meugnon. Parce que je lâai lu pardi » son air pompeux fit sourire lâanglais Celui auquel vous avez accĂšs est informatique » il fallait avoir lâesprit plus aiguisĂ© pour essayer de prendre Alexander et souvent au moment mĂȘme oĂč il parle il est trop tard, sa stratĂ©gie est dĂ©jĂ en place et il est alors difficile de sâen Ă©chapper. Ah ⊠eh bien non, jâai un dossier physique » Ils sont dans mon bureau sur Atlantis. Mais cela explique pourquoi, il nây avait pas de photo sur le siens »Forback se sentait pris au piĂšge⊠oui, il Ă©tait sur le dĂ©dale depuis son 1er allĂ©/retour sur Atlantis en janvier pour secourir les atlantes de cette triste histoire de complot⊠et il avait dĂ©jĂ fouillĂ© dans les dossiers des administratifs du CIS,⊠et faut dire quâil suivait avec beaucoup dâintĂ©rĂȘt les rapports dâErin Steele, passionnĂ© par la galaxie de pĂ©gase et a force de lire la jeune femme, une certaine attirance avait Ă©tĂ© faite. Rien de pervers aux premiers lieux. Juste une forme dâintĂ©rĂȘt combinĂ© avec la dĂ©couverte dâAtlantis. Alors, quand il avait vu le visage si espiĂšgle et divin de la jeune femme, il avait gardĂ© la photo⊠cela se nomme un coup de cĆur et un amour Ă©tait nĂ©. Un peu Ă©trange mine de rien. Vous me prenez pour qui ? Je ne suis pas homme incompĂ©tent ! Je suis professionnel, malgrĂ© mon humour qui dĂ©plait au susceptible dans votre genre ! Je ne suis pas Berckam !! » Il sâemportait pointant un doigt accusateur sur Alexander qui restait de marbre. En effet, en plus des photos il a fait une poupĂ©e lui » Je⊠QUOI !? » Bon, il nâĂ©tait pas bon comĂ©dien et savait pour Berckam, donc sa surprise Ă©tait fausse et lâanglais le perçut. Elle est consignĂ©e sur terre » manquerait plus quâil essaye de la rĂ©cupĂ©rer pour passer sa frustration dessus. Mais quand, mĂȘme ce nâest quand mĂȘme pas un pervers lui aussi ? Ăa va merci je sais. » Bon dans ce cas, ne faites pas le surprit. » Il sâhumidifia les lĂšvres Pour rĂ©pondre Ă vos premiers propos, non vous nâĂȘtes pas quelquâun de professionnel, une personne ayant cette aptitudes, nâaurai jamais dĂ©robĂ©e une photo dans un dossier confidentiel destinĂ© Ă une enquĂȘte et nâaurai pas divulguĂ© des informations intimes Ă des personnes non concernĂ©es ni habilitĂ©es » Je nâai rien dit !!! » Alexander roula des yeux⊠Vraiment ? Alors comment cela se fait que mademoiselle Bricks mâest dit quâErin aimait les Tigrous et la polygamie et que cela venait de votre bouche ? Je nâai pas envie de me rĂ©pĂ©ter, par rapport Ă ce que je vous aie dit Ă la radio âŠÂ» Je nâai pas eu le choix elle mâa frappĂ©e ! »Oui et elle l'a torturĂ©e aussi pendant quâil Ă©tait⊠il est pathĂ©tique⊠apparemment, il fut trĂšs conciliant et bavard sans que Nelly soit trop pĂ©nible. AprĂšs, elle avait un don pour attirer lâempathie des autres Ă elle. Mais quand mĂȘme, câest incroyable que cet homme au dossier impeccable ait osĂ© colporter ce genre de rumeur. Le problĂšme Ă©tant que ce fĂ»t faux et bonjour la rĂ©putation dâErin. Ce genre de chose se rĂ©pand comme la trainĂ© de poudre. ArrĂȘtez de dire nâimporte quoi ! » Ăcoutez-vous devez assumer mon vieux ! Vous nâĂȘtes quâun plan cul »Alexander le regarda Ă©trangement⊠bah tiens, cela commençait Ă dĂ©river sur lâordre personnel, ce qui nâavait nullement Ă ĂȘtre le cas. Il sentait quâil allait perdre patience avec ce petit rocket mais pour le moment il resta calme. Vous nâavez en aucun cas, Ă divulguez les goĂ»ts de mademoiselle Steele Ă la cantonade ! Cela Ă©tant de lâordre de lâintime. » Câest surtout les vĂŽtres ! Vous me dĂ©goutez Ă vous taper un Allemand »Homophobe en plus ? Il a tout pour plaire, un humour agrĂ©able, un physique de rĂȘve, un cerveau digne dâun gĂ©nie et un charme extravagant ! Le cynisme Ă©tait clairement lĂ . Bon, il dĂ©cida de ne pas relever restant pro. Il se fichait quâon le pense homosexuel, il utilisait rĂ©guliĂšrement cet argument pour se jouer des autres ou tacler en beautĂ© des personnes un peu limitĂ©es ou bornĂ©es. AprĂšs cela lâamusait grandement. Et puis bon, il suffisait de lâobserver pour voir quâil nâĂ©tait pas attirĂ© par le popotin musclĂ© dâun bel apollon, mais plutĂŽt par les callipyges avantageuses dâune naĂŻade. Vous ĂȘtes quelquâun qui se veux professionnel non ? » Bah oui » Alors, arrĂȘter de divaguer ! Vous avez fait une faute grave en partant de ce genre de chose Ă des personnes non habilitĂ©es avec vol dâune piĂšce dâun dossier. Vous savez ce que cela entraĂźne ? » Il est quand mĂȘme extraordinaire que son ton de voix arrive Ă rester calme et sur le mĂȘme ton, alors que Forback montait dans les tours. Il vous reste Ă le prouver ! » Voulez-vous vraiment que je demande Ă mademoiselle Bricks ? » Vous ne le ferez pas » Vraiment ? »Oui, pourquoi il nâoserait pas faire un rapport alarmant sur cette faute au CIS franchement ? Il ne doute de rien ce petit homme. Oui, car cela voudra dire Ă tout le monde, que le second responsable de la citĂ© est pĂ©dĂ© comme phoque en plus dâĂȘtre zoophile et pour se couvrir fait croire quâil est avec mademoiselle Steele. Et ce genre dâinformation ne sera pas apprĂ©ciĂ© du programme »Alexander, croisa les bras, bah tiens, manquait plus quâon le traite de zoophile ! Il toisa durement lâautre homme, qui croyait prendre le dessus. Zoophile ? » câest la premiĂšre fois quâon lui sort ce genre de chose, une dĂ©viance quâil avait horreur et trouvait indigne comme la pĂ©dophilie. Ătre traitĂ© de forniquer avec des animaux, le dĂ©goutait profondĂ©ment, surtout quâil ne voyait pas en quoi. Quâil nâaille pas lui dire quâil fasse des choses avec son chat ! Câest vous, qui avez des contacts proches et privilĂ©giĂ©s avec une tigresse du nom de Vilma. Les rapports elle vous nomme Mentra » et selon les Ă©tudes des Ă©thologues, cela signifie plus ou moins chĂ©ri ou compagnon » affectivement »Il ne lâavait pas vu venir le comparatif avec les Tairis⊠remarque cela Ă©tait logique au final. Avec Vilma ? Dans ce cas cela nomme de lâespĂ©csophil. Deux espĂšces diffĂ©rentes et intelligentes, mĂȘme si les tigres ressemblaient Ă des animaux » ils Ă©taient tout sauf de banaux bestiaux. Et quand bien mĂȘme, il nâentretenait rien comme relation sexuelle avec la tigresse. Une amitiĂ© mais rien de plus. Vous ĂȘtes bien renseignĂ© mais pas assez. Vilma me nomme certes Mentra » mais nâa jamais tentĂ© de rapprochement intime. Ce sobriquet signifie aussi Ăąme dâĂąme » autrement dit dans notre langue FrĂšre de sang » donc une dĂ©marcation prestigieuse et affective qui marque son amour des plus platonique envers moi » Ou plus⊠» Cela peut-ĂȘtre le cas, hors jamais la tigresse nâa fait autre chose, sachant que nous sommes deux espĂšces diffĂ©rentes et que je nâai point les crocs suffisamment longs pour ĂȘtre esthĂ©tiques pour une tigresse de 500 kg » Et franchement, si Vilma le trouvait Ă son goĂ»t, elle avait au moins le respect de ne jamais lâinformer de cet attraits et le pragmatisme de ce dire que cela ne pouvait pas se faire Ă cause des diffĂ©rences physiques trĂšs importantes. Pourtant ils rayes le parquet » Je ne fais que suivre vos traces »Alexander le toisa durement. Forback se sentait mouchĂ© et il rageait intĂ©rieurement, il allait rĂ©pliquer quand lâanglais leva la main pour le faire taire. Bon cela suffit. Je trouve cela excessivement grave, qu'Ă votre niveau dâĂ©tude et de responsabilitĂ© que vous vous comportez comme un enfant naĂŻf et incapable de comprendre les enjeux. » Il sâavança un peu plus. Cela est juste dans la gestuelle, de le dominer un peu plus, dans le but de lâĂ©craser et le faire plier lâĂ©chine. Le langage corporel Ă©tait important et il le maĂźtrisait parfaitement. Les enjeux, concernant votre avenir au CIS, puisque pour ce genre de faute, vous serez au mieux remit dans un placard avec un blĂąme puisque cela est la premiĂšre fois de votre carriĂšre impeccable. Et surtout, la premiĂšre fois que vous arrive. Ou virĂ©. Personnellement, je peux faciliter la seconde option et vu votre comportement jâai bien envie de le faire. » Il se tue le laissant percuter. Le visage de Forback devenait blanc et il suait. Hors, au vu de compĂ©tences, je trouverais cela dommage de dĂ©truire votre carriĂšre Ă cause dâun diffĂ©rend dâordre intime »Le menace Ă©tait forte et Forback le sentit, hors malgrĂ© le fait quâil Ă©tait loin dâĂȘtre bĂȘte, câest un homme sanguin et passionnĂ©. Il s'agaçait se disant quâil nâavait rien Ă recevoir dâun homme qui se croyait plus puissant que le monde entier. MalgrĂ© le dossier assez parlant dâHoffman, il se doutait que lâanglais pouvait le virer et le relĂ©guer Ă simple Ă©boueur dans les ruelles de Chicago, hors, Forback se croyait suffisamment malin pour renverser la tendance. Un diffĂ©rend intime ? » Voler la photo de ma compagne nâest pas anodin. Vous Ă©prouvez quelque chose pour elle sinon, vous vous n'attachez pas Ă essayer de me dĂ©crĂ©dibiliser avec vos sous-entendu sur ma sexualitĂ© dĂ©viante » » Mais mon pauvre vous ĂȘtes naĂŻf !! Peut-ĂȘtre que vous vous ĂȘtes amusĂ© Ă me faire tourner en bourrique et que jây aie crus bĂȘtement ! Mais une chose est certaine ! Erin Steele ne vous considĂšre pas comme son compagnon. » il eut un petit air pompeux on touchant ses lunettes. Croyez-vous vraiment que mademoiselle Steele prĂ©senterait Ă ses parents son plan cul du jour ? » Un autre mensonge, au final vous irez en Angleterre et elle en France et basta ! De toute façon, elle mĂ©rite mieux quâun PDG manipulateur et politicien !! Vous allez finir par la briser comme vous briser vos adversaires ! Vous ĂȘtes ce genre dâordures qui fait quâon a envie de gerber en voyant la politique actuelle !! Mais essayer de me virer vous avez aucun lien avec le CIS »Bon cela allait sur le terrain de lâintime, un combat de coqs. Et ce genre de chose dĂ©becte lâanglais, qui nâavait pas envie de se battre contre un idiot pareil. Bien entendu, ce genre de dĂ©claration lâagaçait prodigieusement et son regard se fit plus froid. Bon, vous nâavez pas bien compris. Jâai la possibilitĂ© de vous faire virer de la commission sans aucuns soucis. » Il laissa peser ses mots, il parlait doucement et avec une fermetĂ© qui laissait sous-entendre un danger Outre mon rĂŽle au sein de la citĂ© appuyĂ© par Richard Woolsey mais aussi parce que je dirige une entreprise de dĂ©fense nationale et internationale, qui est en liens avec le CIS. En consĂ©quence, rĂ©guliĂšrement contrĂŽlĂ© par celle-ci. Comme toute entreprise qui finance la dĂ©fense de la terre, jâai un accĂšs aux dĂ©cisions de la commission pour sĂ©lectionner certain recrutement, via des conseils ou des rĂ©ticences. Et ce genre de chose, peut se faire aisĂ©ment quand on connaĂźt les bonnes personnes ou actionner les bons leviers. Comme vous dites, je suis un politicien et les magouilles » je les maĂźtrises parfaitement. Jâai toujours rĂ©ussit Ă avoir ce que je souhaite lĂ©galement. » Il nâallait pas lui faire un cours sur les influences politiques et le pouvoir des grandes entreprise sur la politiques des pays. Malheureusement pour vous, au vu de votre faute grave et votre comportement, je suis contraint de vous annoncer que pour ce genre de fait, câest votre dernier voyage sur le DĂ©dale. » Il voulait jouer au con, alors autant oubliĂ© la pitiĂ© Jâavais une rĂ©ticence Ă engager ce genre de procĂ©dures contre vous, mais vous lâavez choisi, je vous conseille dâassumer honorablement ou de partir dignement en dĂ©missionnant de vous-mĂȘme ».Forback, resta pantois quelques secondes, câest une blague une vaste blague non ? Son cĆur fit des bon, ça carriĂšre câest quand mĂȘme toute sa vie et sa fiertĂ© ! Faute grave ????????? Mais si câest des mensonges alors cela ne tiens plus ! » Comment pouvez-vous vous faire confiance alors que vous divulguez des informations sans scrupules ? » Mais ce fut faux ! » Qui nous dit que vous ne faites pas cela avec dâautres informations ? Sans parler dâavoir fouillez dans des dossiers qui nâauraient pas dĂ» ĂȘtre ouvert en premier lieu par vous. » Mais, je nâai rien fait de mal, jâai juste lu celui de mademoiselle Steele ! » Auquel vous nâavez pas eu le droit et encore moins dĂ©rober une photo » Oui, bah lĂ , câest vous qui lâavez » Cela a Ă©tĂ© signalĂ© quand jâai remarquĂ© que lâoriginal nâĂ©tait pas sur le dossier alors quâinformatiquement si. Les dossiers originaux, nâĂ©tait pas visibles par dâautre personne que moi Ă cet instant. Et vous avez eu des copies informatiques, suite Ă la fin de lâenquĂȘte de janvier pour vous permettre de vous renseigner et dâaider au mieux la confidentialitĂ© du programme. Vous avez outrepassĂ© vos habilitations »Le ton montait chez Derick, qui hurlait de dĂ©sarroi ne voyant pas de solution⊠cela l'angoisse et le mettait hors de lui. Puisque ce connard dâanglais, avait raison et que tout Ă©tait parfaitement lĂ©gal et quâil allait se faire virĂ© Ă cause dâun coup de cĆur ». Et sans mĂȘme avoir la fille. Câest ridicule⊠je vais ĂȘtre virĂ© pour ça, Ă cause de ma curiosité⊠» Oui en effet, câest parfaitement ridicule pour un homme comme vous » Alexander implacable ? Oui parfaitement la pitiĂ© nâavait plus lieu. De toute façon, câest ma paroles contre la vĂŽtre ? » Ne jouez pas Ă ce genre de petit jeu. Vous savez trĂšs bien que niveau poids, vous ne ferez pas lâaffaire »Les Ă©paules du concernĂ© sâaffaissĂšrent. Derick savait quâil ne ferait pas le poids contre ce type. Il avait le bras long, son dossier parlait pour lui. Il baissa les yeux en se grattant le menton, cherchant une Ă©chappatoire. Bon, nous sommes des gens raisonnables nâest-ce pas ? Si nous trouvions un accord pour que je conserve mon poste ? »Tiens donc, il devenait raisonnable maintenant ? Cela Ă©tait plus sage Nous pouvons toujours trouver un accord. » Alexander pensait un Ă©lĂ©ment professionnel, puisque le recadrage suffisait amplement pour Ă©viter que cet homme compĂ©tent se retrouve sur le tapis vert Ă cause dâune photo et de quelques mots Ă©chappĂ©s. Lâanglais Ă©tait prĂȘt Ă faire une concession, le management câest ça, savoir recadrer la premiĂšre fois et laisser une chance. Et rien de plus dĂ©testable de briser une carriĂšre exemplaire Ă cause dâun battement de cĆur futile et Alexander ne voulait pas faire jouer le sentimental, Ă cause dâun pseudo rival qui lâinsulte. Il Ă©tait plus intelligent que ça. Parfois, il Ă©tait trop confiant sur le professionnalisme dâ Derick sentait une ouverture. Il pouvait sâen sortir, câĂ©tait obligatoire, il ne pouvait pas perdre son poste pour une connerie comme ça. Je sais que vous avez de lâargent, mais que diriez-vous dâun chĂšque substantiel⊠Ou du liquide, pour ne pas le dĂ©clarer aux impĂŽts ? Un Ă©change de bon procĂ©dé⊠»Lâanglais arqua un sourcil, il Ă©tait sĂ©rieux ? Quâavait-il Ă faire dâun chĂšque ? SĂ©rieusement, ces comptes en banques Ă©taient tellement remplis avec des placements divers quâil pouvait assurer le bienĂȘtre de 5 gĂ©nĂ©rations ! Il ne put sâempĂȘcher dâavoir un petit rire. Vous rigolez jâespĂšre ? Mon patrimoine sâĂ©lĂšve Ă plusieurs millions de dollars, alors que voulez-vous que je face dâun chĂšque ? Soyons sĂ©rieux deux minutes » Il allait quand mĂȘme lui dire un truc pro non ? Ou cela allait partir dans du grand nâimporte quoi ? Lâanglais commençait Ă redouter la prochaine eut un petit rire nerveux et il plissa son museau de fouine, en fourrant ses mains dans ses poches, avec des petits pas sur place en rĂ©flĂ©chissant. Il avait tentĂ© le coup de lâargent, en sachant que ça ne fonctionnerait pas. Ce connard Ă©tait un bourge pleins aux as, un peu plus, un peu moins, ça ne lui ferait ni chaud ni froid. JâĂ©tais sĂ©rieux⊠Dans ce cas, jâai autre chose Ă vous proposer. » Il semblait mal Ă lâaise, et il fit remonter ses lunettes, avant de desserrer sa cravate lĂ©gĂšrement, comme il avait fait avec Erin quand elle lâavait un peu allumĂ©e. Vous⊠avez manifestement des penchants certains pour les hommes. Je suis prĂȘt Ă me laisser faire pour peu que je puisse conserver mon poste. Une fellation, nâimporte, mĂȘme mon cul sâil faut en arriver là ⊠»Alexander avait commencĂ© Ă sâalarmer intĂ©rieurement envoyant le petit geste de la cravate qui ne lui avait pas Ă©chappĂ© la veille. Quâallait lui sortir Derick ? Il nâallait pas tenter la sĂ©duction ? Car là ça ne marcherait pas mieux⊠et ce fut pire⊠mais ce nâest pas vrais ! La bouche de lâhomme sâentrouvrit lĂ©gĂšrement⊠bon il avait dĂ©jĂ eu dans sa carriĂšre des propositions scrabbleuses de femme⊠mais dâun autre homme dans ce cadre-là ⊠Ce mec nâavait aucune dignitĂ© et il ne comprenait rien. Franchement, il ne faisait pas envi et comment pouvait-il se dire quâAlexander pourrait avoir envie dâĂȘtre touchĂ© par cette fouine ? Sâil avait Ă©tĂ© un vĂ©ritable connard, il aurait dit bah allez Ă poil », pour le laisser en plan et quâil sente les morsures de lâhumiliation. Or, Alexander nâest pas ce genre dâhomme, pourtant ce fut tentant de nâavoir aucune morale sur le coup. Les yeux bleus acier de lâhomme se levĂšrent au ciel dĂ©sespĂ©rĂ©. Bon⊠» Il soupira Vous me prenez pour un pervers ? » Toujours les bras croisĂ©s et le regard fixe sur nâĂ©tait pas mauvais en communication. Il voyait bien que sa proposition ne semblait pas plaire Ă lâautre homme. Ne pouvait-il pas lui dire simplement de baisser son pantalon, de lâenfiler, et baste ? Mais non, il faisait durer. Oui, câĂ©tait un pervers ! Non, bien entendu⊠Jâessaye juste de sauver ma place. Et je le fais en connaissance de cause⊠Maintenant si vous prĂ©fĂ©rez autre chose, comme me marcher dessus et me faire lĂ©cher vos pieds, je le ferai⊠Si câest le sens cachĂ© de votre question. » Lâanglais resta interdit⊠Forback Ă©tait vraiment prĂšs Ă toutâŠil avait de la chance dâavoir un bon self control car lĂ , il avait envie de lui rentrer dedans et lui dire que câest un pauvre con. Cela est tout bonnement ridicule ! » Lâanglais soupira. Je crains que vous nâavez pas le mĂȘme sens dâarrangement que moi, je parle dâun niveau professionnel et vous, vous me proposez de la corruption. Franchement, vous vous imaginez quoi Forback ? Que je vais accepter votre corps ? » AprĂšs il se fichait quâon le croit homo cela est une considĂ©ration qui lui passait au-dessus de la tĂȘte. NâempĂȘche, il fallait vraiment avoir une piĂštre hĂ©site de soi-mĂȘme pour oser proposer ce genre dâarrangement. Jamais, lâanglais ne se laisserait toucher pour garder sa carriĂšre. Il y avait un minimum de fiertĂ© Ă avoir nom de dieu ! Je nâai ni besoin de votre argent et encore moins de vos prestations sexuelles ! Et il ne sâagit pas de ce que je dĂ©sire mais dâune concession des deux partis pour vous Ă©viter la porte. »Une Ă©niĂšme fois, Forback remonta ses lunettes sur son nez alors qu'il avait adoptĂ© une teinte cramoisie qui s'Ă©tirait de ses joues Ă ses oreilles qui nâĂ©chappa Ă son vis-Ă -vis. Je suis prĂȘt Ă faire des concessions Monsieur ! Je pensais juste que vous vous serviez de votre place comme vous avez dĂ» le faire avec Steele pour la mettre dans votre lit quoi. » Le sous-entendu Ă©tait Ă©vident, et Derick ne voyait pas comment il avait fait pour se la taper autrement qu'en usant de sa position comme il Ă©tait en train de le faire avec genre de remarques Ă©tait quand mĂȘme sacrĂ©ment insultant pour lâhomme quâest lâanglais. il nâavait jamais usĂ© de son pouvoir, pour forcer une nana Ă coucher avec lui, il nâavait pas besoin de çaâŠplus la discussion avançait plus il voyait bien que Derick le considĂ©rait comme le stĂ©rĂ©otype mĂȘme du mec puissant » qui fait tout plier autour de lui. Oui, dâaccord, peu de chose lui rĂ©siste quand il sây met mais quand mĂȘme il avait une conscience et une moraleâŠlui. Bien sĂ»re, je nâai que ça Ă faire de jouer de ma position pour forcer les femmes dans mon lit. BientĂŽt vous allez me sortir que je lâentretiens financiĂšrement pour quâelle sâaffiche avec moi » Il bouillonnait intĂ©rieurement et lâenvie de lui en coller une Ă©tait sacrĂ©ment allĂ©chante. Je nâirai pas jusque-lĂ , Madame Steele doit bien gagner sa vie⊠AprĂšs on connait tous les deux l'attrait de lâargent et du pouvoir chez les femmes. » Il fit un sourire aimable au cadre administratif. Il comptait bien le garder son poste et s'il faisait ami ami avec lui en cassant du sucre sur les gonzesses, alors pourquoi pas. Enfin, bien que vous soyez trĂšs beau Monsieur Hoffman, nây voyait pas dâinsulte. » Il ne fallait pas qu'il croit quâelle nâen avait pas aprĂšs son physique quand mĂȘme. Les types dans son genre sont souvent imbus d'eux mĂȘme. Câest rĂ©ellement une comĂ©die ⊠Alexander le laissa parler, se mordant lâintĂ©rieure la joue pour ne pas rire mĂ©chamment et surtout pour contenir quelques phrases bien cinglantes. Forback, nâavait pas dĂ» lire correctement son dossier, il est difficile de manipuler un homme qui pratique dĂ©jĂ ce genre de pratique. Mais soit, voyons jusqu'oĂč Ă©tait prĂȘt Ă aller cet administratif cela allait peut-ĂȘtre par devenir amusant non ? Il y a un autre proverbe qui dit quâil ne faut pas agiter un mouchoir de soie rouge devant un aigle, sinon il attaque⊠lâinstinct de prĂ©dation commençait Ă pointĂ© son museau. Forback voulait jouer ? Alors autant continuer dans la lignĂ©e. Il afficha donc un petit air pompeux, pour lui faire croire quâil avait touchĂ© par flatterie une corde Ă©gocentrique. Bon aprĂšs, Alexander se savait assez fier sur pas mal dâaspect mais son physique nâen faisait pas partit. Câest une constante souvent vrais malheureusement » cela Ă©tait dĂ©testable de laisser sous-entendre quâErin Ă©tait ce type de femme, mais bon cela nâĂ©tait pas le acquiesça doucement, certain dâavoir enfoncĂ© une porte. Il allait rĂ©ussir Ă le bananer ce mangeur de pudding. Je sais ce que c'est. Nous aimerions tous avoir quelqu'un qui nous aime pour ce que nous sommes et pas pour la longueur de notre bras. Je vous offre un verre ? »Derick mordait sacrĂ©ment Ă lâhameçon, cela serait que plus facile. Alexander laissa ses bras croisĂ©s le long de son corps, pour ne plus avoir de posture sur la dĂ©fense comme lâindiquait le croisement. Les pensĂ©es dâAlexander nâĂ©taient pas trĂšs sympathiques, faut dire que vu la longueur du bras de Forback, mise Ă part attirer la droguĂ©e du coin, il ne peut rien choper dâautre. Mais bon, cela Ă©tant de la mĂ©chancetĂ© gratuite. Je ne crois pas que ce genre de considĂ©ration se face pour tout le monde. Mais bon, il est parfois bĂȘte de sâillusionner Ă vouloir ĂȘtre comme le commun des mortels » bon allĂ© une couche hautaine qui lui collait Ă la peau, il Ă©tait sĂ»r que lâautre en conclurait quâAlexander se pensait au-dessus de toute le monde dans cette Ă©lite dorĂ©e. Pourquoi pasâŠenfin si vous retrouvez vos petits » son regard parcouru une nouvelle fois la chambre. Il avait adouci son ton. L'autre opina du chef. Oui cela ne sâappliquait pas Ă tout le monde. En tout cas il ne se prenait pas pour de la merde le baron. Oh vous ĂȘtes bien au-dessus du commun des mortels Monsieur Hoffman. » Autant bien lui lĂ©cher la rondelle. Faut que ça brille. Vous avez tellement le bras long que si vous perdez votre job, vous allez vous retourner tranquille. Ce nâest pas mon cas. » Il considĂ©ra sa chambre en bordel. Je devrai oui. Et vous vous Ă©tonnez que jâĂ©gare une photo, vous voyez comment je suis organisé⊠» Il rigola nerveusement. Il cherchait tous les prĂ©textes goĂ»t de sang se fit dans sa bouche, il se mordit la joue un peu trop fort, pour ne pas rire et lui dire quâil faisait pitiĂ© avec son lĂ©chage digne dâun domestique pouilleux, manquait plus que le oui maĂźtre » et il aurait un orgasme. Par contre, cela Ă©tait assez gros et autant lui lancer une petite pique. Faut pas, que cela trop facile de lui faire croire quâil a rĂ©ussi Ă le manipuler, sinon ce nâest pas drĂŽle. Il est censĂ© jouer lâhomme imbu de lui-mĂȘme, sa majestĂ© le doigt levĂ© ! Je nâai pas non plus besoin de cirage pour mes chaussures »Derick en avait trop fait. Il aurait dĂ» se limiter et la fermer⊠enfin bon, il courba un peu les Ă©paules, encaissant le coup verbal en serrant les dents. Je sais je sais. ».Alexander laissa son regard feutrĂ© un peu partout dâun air condescendant. En tout cas, il Ă©tait bien content dâavoir remis la photo dans sa poche intĂ©rieure de costard. Il maĂźtrise tellement ce registre, de quoi faire peur mine de rien A ce demandĂ© comment vous arrivez Ă ĂȘtre compĂ©tent. Mais bon, il y a des petits miracles de partout » il fit un petit rictus amusĂ©, pour lui laisser penser que ce fut de lâ deuxiĂšme claque derriĂšre la tĂȘte ne tarda pas Ă arriver. Jouer la carte du mec bordĂ©lique n'Ă©tait pas une bonne idĂ©e se dit Derrick. Quoiqu'il reconnaĂźt sa compĂ©tence mĂȘme si elle tenait du miracle. Il rigola nerveusement pour faire passer la pilule. Et oui comme vous dites ! » Tiens le voilĂ le miracle. C'est qu'il commençait Ă sympathiser. Pourtant ça partait de loin ! Ah voilĂ ! » Il attrapa aprĂšs avoir fouillĂ© un peu une fiole en acier dans laquelle devait se trouver du whisky. Il tendit le flacon Ă lâanglais. Celui-ci regarda la fiole⊠par certain dây trouver quelque chose de buvable Ă lâintĂ©rieur. En toute franchise, Alexander nâavait mĂȘme pas envie de tremper ses lĂšvres lĂ -dessus, il la prit cependant, ouvrant le capuchon qui par chance Ă©tait propre. Trinquons Ă vos talents pour emballer les minettes. J'Ă©tais sĂ»r que ce n'Ă©tait pas des conneries, elle a vraiment des mĆurs lĂ©gĂšres. »Machinalement, le Britannique avait essuyĂ© le goulot et but une gorgĂ©e avant de manquer de s'Ă©touffer en entendant la remarque de Forback. Il le cherchait ? Car lĂ , câest quand mĂȘme une dĂ©claration de guerre, d'insinuer que la femme quâil aimait nâĂ©tait quâune traĂźnĂ©e. Il lui donna sa fiole, avec cet immonde whisky qui lui brĂ»la les papilles tellement il Ă©tait Ă lâimage de son propriĂ©taire. Pardon ? » Ben, maintenant que nous sommes potes, on peut en discuter librement. Elle est avec vous pour le pouvoir et la thune, bon et pour votre physique aussi, je le concĂšde. AprĂšs si vous ĂȘtes vraiment amoureux, tant mieux pour vous. »Bon, Alexander le reconnaĂźt il est difficile de rester calme avec ce genre de propos, pourtant il prit sur lui et cela lui coĂ»ta beaucoup⊠cela lui coĂ»ta une autre entaille dans la bouche, mais de rage. Et puis genre, il se considĂ©rait pote » il ne fallait pas grand-chose. Vous semblez vraiment y tenir au fait quâelle soit matĂ©rialiste. Pour vous, une femme de ce type Ă automatiquement des mĆurs lĂ©gĂšres pour papillonner un peu partout ? » il avait un ton incroyablement regarda lâanglais, lâair incrĂ©dule. Quâil Ă©tait naĂŻf pour un patron quand mĂȘme. Bah Ă©coutez, oui, elle respira le matĂ©rialisme. Des fringues chĂšres, des mĆurs lĂ©gĂšres, une attitude clairement provocante, vous pensez quâelle ne vous trompe pas dans votre dos ? »Une attitude provocante, mais quâest-ce qui ne fallait pas entendreâŠEt bien quel avis des plus simple, il cherchait Ă le dĂ©goĂ»ter ? Cela en avait tout lâair. Il joua lâinnocent, pour tester la soliditĂ© de la corde et voir oĂč voulait en venir lâautre. Non, je ne vois pas pourquoi elle irait ailleurs. Vous la trouvez provocante ? » EuhâŠ? Nous Ă©tions dans la mĂȘme piĂšce toute Ă lâheure quand elle a parlĂ© de la bite quâelle prenait dans le cul par lâautre allemand ? » Forback ricana niaisement, non sans jeter un regard incrĂ©dule Ă Alexander. Je vous ai dĂ©jĂ dit quâon se fichait de vous » il prit volontairement un air agacĂ©. Oui mais câĂ©tait de la provocation bien choisi, jâen suis certain. Puis y a le reste. »Lâanglais nâaimait pas vraiment la tournure que ça prenaitâŠmais bon il sâĂ©tait dit quâil voulait voir jusquâĂ oĂč allait la perversitĂ© de cet homme. La vĂŽtre aussi Ă©tait bien choisie » Il le toisa quelques instants, dĂ©posant la fiole que lâautre homme ne dĂ©sirait pas prendre, sur le lit en bordel. Le reste ? » Toujours. » Au moins il ne niait pas, câest dĂ©jà ça. AprĂšs quâil ne vienne pas faire des discours sur les mĆurs volages alors quâil avait sautĂ© sur lâoccasion... mais bon hin, câest toujours mieux de balayer devant chez les autres que chez soi. Oui le reste. Les fringues, tout ça, et ce qu'il y a dans son dossier. Elle sâest tapĂ©e son ancien tuteur et tout. C'est bien la preuve quâelle fait ça par attrait pour le pouvoir et pour en tirer quelque chose. ».Cela Ă©tait pathĂ©tique, Alexander avait lu le dossier dâErin contrairement Ă elle qui nâavait pas eu lâaccĂšs au sien et savait pertinemment quâaucune mention nâavait Ă©tĂ© fait et quand bien mĂȘme, elle a le droit de se taper qui elle veut. Quel dommage, que vous nâaviez rien dâintĂ©ressant pour quâelle daigne vous regarder » cela Ă©tait sorti naturellement dâun ton cynique. Forback se tourna un peu vivement vers lâanglais, manifestement pas content. Si vous le dites. Au moins les femmes ne viennent pas Ă moi que pour mon fric », rĂ©pondit-il aussi cynique que son Ă©tait intĂ©rieurement trĂšs contente voir Forback froissĂ© de la sorte. Il en jubilait doucement. Ainsi donc il rĂ©pliqua dâun ton nonchalant Si vous le dites. » en haussant les Ă©paules, nullement vexĂ©. Il avait connu des femmes qui lâavait sĂ©duit juste pour le confort, il en savait quelques choses, hors, il pouvait se rassurer en se disant que cela nâavait pas Ă©tĂ© le cas de toutes. Enfin, je ne vois pas en quoi sâacheter des vĂȘtements chers et coucher avec quelquâun fait quâelle soit volage. Si cela avait Ă©tĂ© le cas toute la citĂ© lui serait passer dessus, excusez-moi de lâexpression » il lui donnait une perche volontaire. Non mais vraiment, ce nâest pas un violent un peu quand mĂȘme mais il avait bien envie de lâĂ©touffer avec ses petites lunettes de binoclar. Et qu'est-ce que vous en savez que ce nâest pas le cas d'abord ? » il haussa des Ă©paules manifestement irritĂ©es. Une nouvelle fois, il retenu un sourire concupiscent. Atlantis est un vase clos, les rumeurs vont vite et vu lâattrait quâErin chez la gente masculine, lâexploit de lâavoir dans son lit aurait fait rapidement le tour de la citĂ© ». Il avait un faux air arrogant. Vous la connaissez mieux que moi. Bon sur ce, je vous raccompagne. Merci de votre visite. Si vous avez des questions sur le secret dĂ©fense et tout ça vous me dites. » Il fit un geste de la main vers la comme il lâentend, ainsi donc ils nâavaient pas trouvĂ© un terrain dâentende au final pour son avenir, lâanglais allait lui rappeler. Bien, comme vous voulez. Vous aurez donc Ă votre arrivĂ© sur terre une convocation pour renvoi. TĂąchez de nĂ©gocier un sortie Ă©lĂ©gante » Puisque les communications expresses Ă©taient possibles Ă un ou deux jours de la terre, via radio. Il marcha vers la porte, se disant quâil avait envie dâun vrai whisky. Forback sâarrĂȘta dans sa progression vers la porte, se mettant entre elle et lâanglais. Pardon ? Je pensais que nous Ă©tions dâaccord ? Vous ne pouvez pas me renvoyer comme ça. » Nous nâavons eu aucun arrangement. Strictement rien de professionnel en somme, en consĂ©quence, je ne vais pas changer mon angle dâattaque » Il le toisa et la maniĂšre dont il le faisait laissait clairement sous-entendre quâil avait jouĂ© le jeu, pour faire croire Ă Forback quâil avait rĂ©ussi. Mais je reconnais que vous aviez Ă©tĂ© imaginatif pour tenter de noyer le poisson »Le petit homme sâĂ©pongea le front. Il transpirait de nouveau. Il fuyait le regard dâAlexander et il avait de quoi, il nâavait plus le choix et allait se faire virer par lâanglais. Il dĂ©glutie avec un petit air narquois Et encore, vous ne savez rien de mon imagination, Monsieur Hoffman. Tant pis pour vous, je vous avais laissĂ© la possibilitĂ© de sortir en gentleman, je nâai donc plus le choix. » Soudainement, et sans crier gare, il se tourna vers la porte et il colla un gros coup de tĂȘte dans cette derniĂšre, le nez en avant, qui explosa sous lâimpact du choc. Il se raccrocha Ă la poignĂ©e de la porte dâune main, et de son autre main, il sâagrippa le nez en couinant comme une morue. Putain, putain !! » Il pleurait Ă moitiĂ© tellement il devait avoir mal, et soudainement, il ouvrit la porte en grand en gueulant JâAI ĂTĂ AGRESSĂ DANS MA CHAMBRE ! AU SECOURS ! AU SECOURS ! IL EST COMPLĂTEMENT FOU ! IL PUE LâALCOOL ! IL VEUT MA PEAU !! »©Pando PART 6 COMBIEN DE ZĂRO Ă INDEMNITĂ DE LICENCIEMENT ? PNJ Hanz Hirch // Derick Forback// Mandy Vonmers // Jerry Farell CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 18/19h sur le DĂ©daleAlexander ne savait pas Ă quoi sâattende et lĂ âŠok le petit Ă©tait complĂštement barré⊠il fallait le faire mine de rien se taper la tĂȘte aussi fort contre une porte ! Il ne sâattendait pas Ă ce genre de chose ! Bon au moins, Forback avait rĂ©ussi au moins une chose Ă mettre en colĂšre Alexander. Celui-ci hĂ©sita franchement Ă le choper pour lâenrouler dans les draps afin quâil ferme sa petite gueule de furet ! Ăa et toute une ribambelle de choses inavouables et trĂšs sanglantes. Mais bon, cela resta dans le domaine de la pensĂ©e. Il prit sa radio avec un calme glacial, la mĂąchoire serrĂ©e. Ce petit connard allait lui attirer des ennuis. Laissant Forback sortir de sa chambre.// Colonel. Dâici quelques minutes, vous aurez une demande dâintervention militaire pour une agression. Monsieur Forback, vient de se fracasser la tĂȘte volontairement contre une porte, dans le but de faire du chantage. //Il y eut dix secondes de silence. Dix trĂšs longues secondes oĂč Alexander fĂ»t en droit de se demander sâil avait bien Ă©tĂ© entendu. Puis, finalement, un grĂ©sillement caractĂ©ristique laissa place Ă la voix du commandant.//Laissez-donc Monsieur Forback faire cet appel. Jâexigerai des explications aprĂšs intervention.//// Bien, cela ne va pas tarder. // le ton de lâanglais Ă©tait flegmatique mais la froideur qui Ă©manait de ses propos laissaient sous-entendre clairement quâil avait une forme de dĂ©pit envers le dĂ©nommĂ© Forback. Celui-ci Ă©tait dâailleurs dans le couloir en train de hurler comme un putois. Lâanglais, parcouru la chambre, se demandant si lâassommer câest trĂšs lĂ©gal ? Bon, ce nâest pas bien. Il sortit de la chambre, allant sâadosser nonchalamment au mur observant les grands gestes de lâautre demeurĂ©, tout en croissant les bras. Sâil se fait arrĂȘter au moins, vu son attitude, cela dĂ©ment les propos de Forback. Il regretta dâavoir congĂ©diĂ© Hanz, il aurait bien aimĂ© voir lâAllemand faire avaler la totalitĂ© de la porte Ă Forback, puisque celui-ci aimait bien embrasser le chambranle en mĂ©tal. Il Ă©tait tellement heureux de rĂ©ussir son coup et de ne pas ĂȘtre empĂȘchĂ© par lâanglais, quâil en faisait des caisses. Vu le monde, qui commençait Ă sâagglutiner autour de lui, quelquâun passa lâappel au service sĂ©curitĂ©. Alexander ne bougea pas de son mur, observant la scĂšne paisiblement. Cela Ă©tait dâun ridicule de voir tout ça. Le colonel allait ĂȘtre ravi que la tranquillitĂ© de son vaisseau soit troublĂ©e Ă cause dâun civil. Pourquoi donc, il fallait finir cette journĂ©e sur le tarĂ© du coin ? Vraiment ! En plus et fort bienheureux du monde ameutĂ© par ces cris de porcs, Forback se laissa tomber au sol, comme Ă©tourdi par les coups reçut. Il jeta un petit regard apeurĂ© vers la porte de sa chambre, voyant que lâanglais Ă©tait adossĂ© au murâŠpourquoi donc ne bougeait-il pas ? Bon tant pis pour lui, il allait lui faire payer ses menaces. Dans des murmures et des gĂ©missements, il sâaccrochait Ă ceux qui daignent sâoccuper de lui. Cette vision donnait des aigreurs dâestomac Ă Alexander, qui serait fortement les poings pour ne pas lui donner une vĂ©ritable raison de hurler ! Il Ă©tait en train de perdre son sang-froid, alors, il se canalisa en relevant la tĂȘte vers le plafond. Bon cela revenait. Non, mais finalement, il va aller rejoindre Julia, il pourra lui taper la discussion et parler du bon vieux temps. Il fallait quâil se mette dans cette galĂšre, a peine sortit dâune autre merde. Il a vraiment un don pour ça ! Attire tarĂ©s et situation complĂ©tements ubuesques ».TrĂšs vite, un Ă©peron du nom de Sergent-Chef Farell perça lâamas des membres dâĂ©quipage en le fendant littĂ©ralement en deux. Tout le monde sâĂ©tait retournĂ© et Ă©cartĂ© de son chemin, comme sâils craignaient la plus violente des punitions. Dans son sillage, quatre militaires vĂȘtus dâuniformes noirs couleur de la sĂ©curitĂ© interne du DĂ©dale. Ils marchaient pratiquement au pas, munis de leurs P90, et dâun air bien peu avenant. On entendit soudainement un puissant âDĂ©gagez !â, pleinement martial, qui recouvrait entiĂšrement la coursive, et celle-ci se vida immĂ©diatement de tout public. MĂȘme ceux qui sâĂ©taient penchĂ©s sur Forback, qui tentaient de le rassurer et lui donnaient de quoi sâĂ©ponger le visage, lâabandonnĂšrent Ă son sort pour retourner au travail. Forback, sursauta et trembla de plus belle en suant. Il connaissait cet homme que par les lignes impeccables de son dossier mais pas se plaça devant lui, droit comme un piquet, les bras repliĂ©s derriĂšre son dos pour former le triangle signe caractĂ©ristique des instructeurs en Ă©coles militaires. Il donnait lâair dâun dangereux prĂ©dateur, dâun bulldog qui lorgnait avec une Ă©trange forme de dĂ©dain, cette proie si faible. Ce genre dâimpression agaça la petit homme⊠mais pour lâeffet quâil voulait apporter il fallait jouer la victime, alors il montra les signe prĂ©curseur dâun homme traumatisĂ© et rĂ©ellement apeurĂ©. Par les sacro-saints de la Sainte Vierge, mon garçon. Vous voilĂ donc dans un bel Ă©tat. Un ignoble sadique vous aurait-il agressĂ© sans la moindre retenue ? » Un pervers mĂȘme ! » Il donna un coup de menton dans la direction de lâanglais, qui contemplait sagement le plafond. Non mais il va le perdre son petit air nonchalant ce connard ! Monsieur Hoffman, mâa agressĂ© gratuitement aprĂšs avoir retournĂ© mes quartiers !! » il chouinait presque Câest un malade !! Regardez-le, il ne bouge pas, il se contente de mâobserver pour mieux me tuer aprĂšs !!!!!!! »Alexander, entendait parfaitement, il reporta son regard vers cette mignonne petite scĂšne, affreusement ridicule dâun Forback Ă terre qui gĂ©mit face Ă un soldat aussi carrĂ© quâune masse de bĂ©ton. Oh oui, il avait des envies pas trĂšs sainte sur la destination finale du corps de cet homme, mais il savait garder ses envies meurtriĂšres pour lui. Il soupira, attendant la suite, de toute façon, il ne voulait pas se mĂȘlĂ©e Ă cette comĂ©die. Autant attendre Caldwell, rien que dây penser lâanglais, en avait dĂ©jĂ marre dâimposer ce genre dâĂ©vĂšnement au hommes de la sĂ©curitĂ© entouraient Forback. Deux dâentre eux convergĂšrent immĂ©diatement sur Alexander lorsque le sergent-chef en fĂźt le signe. Arrivant Ă sa hauteur, lâun des hommes sâexprima poliment, mais dâun air trĂšs direct Monsieur, je vais vous demander de vous retourner, mains contre le mur, pour vous soumettre Ă une palpation de sĂ©curitĂ©. »Lâanglais les regarda et ne dit rien de plus en hochant la tĂȘte. Il se tourna posant ses mains contre le mur. GĂ©nial, lui qui adore ĂȘtre touchĂ©, une fouille ! Trop bien ! Hanz allait ĂȘtre vert ! Ils ne trouveront pas grand-chose, mise Ă part, sa tablette, un stylos mont blanc, un carnet en cuir noir et la photo dâErin dans sa veste intĂ©rieur. Bon et la radio sur son ce temps, la voix du sergent-chef tonna dans la coursive. Il mimait une crĂ©dulitĂ© volontairement mal jouĂ©e ForcĂ©ment un malade, mon garçon, puisque câest un Anglois. Un pugiliste adepte de mĂąchoires militaires qui nâa pas eu dâautres mets subtils que vos belles mirettes pour s'Ă©gayer les phalanges. Pour un peu, on y trouverait quelques molaires, dans ses quartiers, collĂ©es sur un totem animiste pour trophĂ©e nâest-ce pas ? »Le garde qui fouillait les poches dâAlexander remit tout en place et secoua nĂ©gativement la tĂȘte. Le sergent-chef nâavait pas quittĂ© sa position et fixait, de toute sa hauteur, le civil qui ne semblait pas vouloir se redresser. Allons, allons. Vous allez mâexpliquer ça. Nouvelle rĂ©union dans vos quartiers, que lâon fasse une reconstitution des faits. »Un lĂ©ger silence marqua une derniĂšre rĂ©plique, dites dâune maniĂšre si sĂ©rieuse quâon se demandait si câĂ©tait une boutade ou pas. Jâai toujours aimĂ© le drame. »L'administratif de la commission nâavait pas spĂ©cialement envie de se relever. Mais qu'on lui envoie une civiĂšre Ă la fin ! Mais bon, apparemment, il fallait donner sa personne pour enfoncer le rosbeef. Ok. Je nâai plus les idĂ©es claires, j'ai perdu beaucoup de sang, mais procĂ©dons donc. Par contre⊠il ne m'approche pas ! », dit-il en pointant du doigt lâanglais qui venait de se retourner, aprĂšs une fouille particuliĂšrement minutieuse et inutile. Lâanglais, apprĂ©ciait bien le phrasĂ© particulier du militaire, il avait lâimpression, quâil se fichait de la gueule de Forback. En tout cas, lâanglais ne bougea pas plus, attendant un mouvement de foule, pour Ă©couter la belle histoire de Forback qui allait ĂȘtre Ă coup sĂ»re passionnante ! Pleine dâĂ©motions et de tristesse ! Le sergent allait en avoir pour son grade, lui qui aime le dramatique ! Cynique ? Non pas du chambre Ă©tait sens dessus dessous. Il y avait un capharnaĂŒm sans nom. En entrant, on pouvait constater qu'il y avait de nombreuses affaires personnelles tirĂ©es de la valise de lâagent de la CIS chemise, pantalon, sous-vĂȘtements, entre autres. Des objets plus hĂ©tĂ©roclites s'Ă©talaient ici et lĂ , bloc note, crayon, dossier, le tout Ă©tait en dĂ©sordre. La valise Ă©tait retournĂ©e dans un coin et manifestement lâensemble avait Ă©tĂ© retournĂ© comme-si lâon cherchait quelque chose de prĂ©cis, comme lâen tĂ©moignait les poches des pantalons retournĂ©es, par exemple. Il y avait une petite fiole mĂ©tallique de whisky sur le lit. Eh bien, eh bien ». Fit le Sergent-chef en laissant son regard parcourir lâendroit. Une vraie petite querelle de couple. LouĂ© soit notre cuisto de ne pas vous avoir confiĂ© nos assiettes. »Entre les gardes et les mis en cause, cela commençait Ă faire du monde dans les quartiers de Forback. Alexander avait Ă©tĂ© invitĂ© Ă rejoindre le coin opposĂ©, toujours gardĂ© par les deux militaires qui ne lâimmobilisait pas pour autant. Lâanglais alla donc se rĂ©adosser Ă un mur, toujours aussi tranquillement. Rien dans sa posture ne semblait montrĂ© une quelconque agressivitĂ©. Allez me chercher notre douce Mandy, voulez-vous ? » FĂźt le chef Ă lâun de ses subalternes. Le garde acquiesça puis disparut de la salle tandis que le regard de Farell se portait sur la fiole de Whisky. Il la poussa du bout du pied, fixa successivement les deux hommes avant de dĂ©clarer Alors les enfants, qui a commencĂ© le premier ? » Ă votre avis ? C'est qui qui a le nez pĂ©tĂ© ? Il est arrivĂ© ici en mâaccusant de vouloir lui piquer sa nana ! », envoya-t-il d'une voix nasillarde Ă cause de son nez probablement cassĂ©, donnant un petit cĂŽtĂ© comique Ă son propos. Il pointait encore et toujours son adversaire du moment, avec un doigt accusateur. Lâanglais, le toisa Ă son tour silencieux quelques secondes avant dâajouter avec sa voix normale Vous devez dĂ©velopper un peu plus Forback. Le sergent vous a stipulĂ© quâil aimait le dramatique. Faite vous donc plaisir, vous qui avez une imagination surprenante et percutante » Petite rĂ©fĂ©rence Ă la porte qui avait Ă©copĂ©e dâun beau cĂąlin non dĂ©sirĂ©. Certainement une ravissante petite brune. SĂ©duisante qui plus est de son rĂŽle trĂšs particulier. Il mâa Ă©tĂ© donnĂ© dâentendre de beaux rĂ©cits Ă ce sujet par une espagnole qui supporte mal la geĂŽle. »Eh bien, en effet cela avait Ă©tĂ© une traĂźnĂ©e de poudre ! Nelly avait donc fini en prison ? Et pourquoi donc ? Bon, il avisera plus tard⊠mais Erin avait le droit Ă THE rĂ©putation ! Super⊠Merci Forback. Le regard dâacier dâAlexander, se figea sur le petit homme, lui laissant sous-entendre quâil allait les avoir ses indemnitĂ©s de licenciement en clopinettes !Le regard du sergent se posa sur Forback. Deux princes pour la princesse. Seigneur, quel suspens ! Et ce saligaud dâAnglois vous a donc frappĂ© ? Avec ses poings je prĂ©sume ! »Alexander eu un petit rictus amusĂ© par le militaire, il est toujours comme ça dans le phrasĂ©e ironique et foutage de figure tout en Ă©tant parfaitement sĂ©rieux ? SacrĂ© bonhomme tient. Le petit homme jeta un regard mauvais Ă Alexander, prĂ©fĂ©rant lâignorer pour le moment. Il avait une histoire Ă raconter. Non, pas avec ses poings. Alors que je voulais sortir de la chambre, il mâa attrapĂ© par les cheveux pour me claquer le nez sur la porte. C'est un malade ! Il veut ma peau ! Tout ça pour garder sa meuf qui nâen a qu'aprĂšs son pognon ! » Quel hystĂ©rique excentrique. Lâanglais, ne dit rien pour le moment, observant cette scĂšne pathĂ©tique. Lâinstant dâaprĂšs, une brune aux cheveux bouclĂ©s dĂ©barqua dans la chambre, vĂȘtue dâune veste blanche et dâune mallette particuliĂšrement lourde. Elle salua tout le monde et prit ses aises, dĂ©plaçant les quelques affaires du bureau pour y placer ses effets personnels. Elle suait et trahissait une course effrĂ©nĂ©e, expliquant ainsi le peu de temps quâelle avait mis pour les rejoindre. Tout en reprenant sa respiration, elle ouvrit sa mallette, dĂ©voilant un kit complet conçu pour les prĂ©lĂšvements scientifiques. Elle se prĂ©senta gaiement en tant quâexperte en criminalistique et, plus spĂ©cifiquement, sur les prĂ©lĂšvements des preuves matĂ©rielles. Alexander en avait entendu parler, une partie du laboratoire embarquĂ© du DĂ©dale Ă©tait attribuĂ© Ă lâĂ©quipe de sĂ©curitĂ© du DĂ©dale puisquâelle faisait office, Ă©galement, de police militaire. On aurait pu en rire ou sâen Ă©tonner. Mais il y avait bien une unitĂ© dâinvestigation complĂšte Ă bord du DĂ©dale. Mandy en Ă©tait un Ă©lĂ©ment important. Alexander observait tranquillement tout ce fourmillant dans la chambre Ă©troite et en bordelâŠEn tout cas, le grand jeu Ă©tait sorti ! Pour une histoire qui nâaurait pas du faire dĂ©placer autant de monde. Vous me faites faire des heures supp, Jerry ? » Certes, ma chĂšre. Une Ă©pisode bonus des feux de lâamour dont nous venons dâĂȘtre gratifiĂ© ! » Ah ? » FĂźt-elle ironiquement en enfilant des gants en latex. Une petite crise de couple, ça me manquait ! » Ce pauvre homme que vous voyez lĂ prĂ©tend avoir Ă©tĂ© agrippĂ© par les cheveux et propulsĂ© contre cette porte. Une bien vilaine maniĂšre de rĂ©gler ses comptes. Farell fixa Alexander. Et dire quâĂ votre belle Ă©poque vous croisiez le fer pour lâhonneur des dames ! » Ă mon Ă©poque on croise les mots au lieu du fer » rĂ©pondit lâhomme sur le mĂȘme ton. Si seulement on croisait le fer pour moi⊠»Mandy sâapprocha de Forback. Elle Ă©tait amusĂ©e par le dialogue du sergent-chef mais conservait une pleine assurance professionnelle. La technicienne demanda Ă Forback de lui tourner le dos. Elle regarda alors sa nuque de la victime, retourna son col, Ă©carta les cheveux de son crĂąne tout en lâilluminant dâune petite lampe. Vous dites avoir Ă©tĂ© agrippĂ© par les cheveux, monsieur ? Câest certain ? »Forback se laissait faire. De toute façon il nâavait pas le choix puisque manifestement cette affaire prenait des proportions assez consĂ©quentes. Puis franchement, elle s'y prenait bien avec ses doigts, c'Ă©tait agrĂ©able de la sentir papouiller son cuir chevelu. Enfin, en temps normal il aurait pu en profiter mais pour le moment, son nez lui faisait un mal de chien. Je ne sais plus exactement⊠comme je le disais, je marchais vers la porte avant de sentir qu'on mâagrippait et ma tĂȘte a Ă©tĂ© propulsĂ© sur la porte. Je n'ai pas eu le temps de me rendre compte. » Il soupira bruyamment, avant de remettre ses lunettes rondes en place. Pourquoi toutes ces questions ? J'ai besoin dâaller Ă l'infirmerie, je vais tourner de l'oeil⊠» Vous tournez de lâĆil Forback, quand cette histoire ridicule sera terminĂ©e et que je vous monterais votre feuille licenciement sans avenir possible quâSDF » bien entendu Alexander avait dit cela dâun ton parfaitement normal, cela pouvait presque passer pour un franche rigolade. Mais, on sentait bien que lâanglais, commençait Ă se lasser de tout ce cirque, surtout du mensonge de lâautre homme, qui avait divulguĂ© des informations fausses, confidentielles et franchement honteuses. C'est ça continuez vos menaces. Ăa ne vous suffit pas de me frapper, en plus de ça vous utilisez votre pouvoir pour me chier dans les bottes ! Le SDF se sera vous ! »Alexander eut un petit rictus moqueur Oui, câest bien » manquait plus que le brave bĂȘte et cela donnerait le mĂȘme effet. Il ne fallait pas grand-chose pour Ă©nerver la fouine qui sâemportait. Quand lâanglais Ă©tait flegmatique. Oui, il faisait exprĂšs de lancer une ou deux piques, pour que lâautre homme sâenfonce tout seul. StupĂ©fiant. » Marmonna Farell. De lâart dramatique comme lâon nâen fait plus. JâespĂšre que vous apprĂ©ciez le spectacle Mandy ? » Vous nâoubliez pas de remercier le comĂ©dien » bon tut le monde savait qui Ă©tait visĂ©. Absence dâabrasions sur le cuir chevelu. » RĂ©pondit-elle comme si elle listait mentalement des Ă©lĂ©ments Ă vĂ©rifier. Pas de pli sur le dos de la veste. Aucunes Ă©corchures sur la nuque⊠»La jeune femme sâapprocha dâAlexander tout en reprenant sa lampe. Voulez-vous bien me tendre vos deux mains, paumes vers le bas, sâil vous plaĂźt ? »Lâanglais lui tendit ses deux mains comme elle lui avait demandĂ© paume bien en bas. Bien sĂ»re »Mandy inspecta les ongles de lâAnglais consciencieusement. Elle plissa les yeux, retournant parfois ses mains, en cherchant quelque chose quâelle ne trouvait apparemment pas. Elle sâarma donc dâun Ă©trange outil conçu pour racler les ongles en profondeur par-dessus une minuscule enveloppe. De retour sur le bureau, elle repassa la lampe puis dĂ©clara Pas de fibres, ni de cheveux. LâaccusĂ© nâa pas touchĂ© physiquement sa victime. » Notre pugiliste serait dotĂ© dâun super pouvoir ? Serait-ce le rebondissement tant attendu ? » Non. » Fit Mandy en ne pouvant retenir son rire. Je dirai plutĂŽt que notre victime a ârebondiâ seul contre le mur. » et Alexander complĂ©ta mentalement rebondir avec amour » sur cette maudite porte. Elle rangea sa lampe dans la poche de sa veste et en retira un petit appareil photo. Elle prit un clichĂ© des mains dâAlexander, du mur, puis de Forback. Devant et derriĂšre. Voyez les marques ensanglantĂ©es sur son visage. » Fit-elle en montrant le clichĂ© Ă Farell. Les projections du sang perpendiculaire couvrent difficilement les pommettes. » Et ? Ne me laissez pas dans la si terrible attente de connaĂźtre le grand mĂ©chant de lâhistoire, ma jeune amie. » Si quelquâun avait agrippĂ© Monsieur pour lâĂ©craser contre le mur, la force de projection aurait envoyĂ© du sang jusquâĂ ses oreilles. Et on en aurait aussi retrouvĂ© par terre. »Le sergent-chef leva un regard carnassier et redoutable sur Forback. VoilĂ de bien vilaines preuves contre vous, mon ami. Seigneur, quelle surprise ! » Oui bien sĂ»r ! Et vous pensez sincĂšrement que je me suis jetĂ© sur la porte tout seul ? Pourquoi ? Dans quel but ? Quel humain normalement constituĂ© ferait ça ? » Devant les conclusions de la technicienne et le regard carnassier du sergent-chef, il commençait Ă perdre de sa superbe et quand c'Ă©tait comme ça il avait tendance Ă aller vers un mode de comportement agressif. Mandy rĂ©pondit en premier. Vous nâĂȘtes le premier Ă vouloir porter des accusations sur ce croiseur vous savez. »Elle rĂ©cupĂ©ra un pot contenant une poussiĂšre noire et prit un pinceau Ă duvet. Le problĂšme, câest quâune preuve matĂ©rielle ne ment pas. Et vous oubliez trop souvent ce qui ne se voit pas. »La jeune femme passa Ă cĂŽtĂ© de lui, un sourire sympathique sur le visage, dans un air pĂ©dagogue. Elle ouvrit le pot pour disperser de la poussiĂšre contre le mur. On dĂ©couvrit alors rapidement les traces de doigts tombant autour du sang. Tout en se pinçant le nez, Derick observait la jeune femme faire. Pour le moment, il prĂ©fĂ©rait ne pas faire de commentaires dĂ©sobligeants, la laissant poursuivre. LĂ . Vos mains ont glissĂ© contre le mur durant lâimpact. Parce que vous avez cherchĂ© volontairement un maximum de dĂ©gĂąt. »Mandy posa ses affaires pour lui faire face. Elle disposa ses mains devant son visage comme si elle cherchait Ă se dĂ©fendre dâune violente attaque. Si vous aviez Ă©tĂ© surpris par une attaque. Vous auriez pris cette posture en vous approchant du mur. Câest un mĂ©canisme de dĂ©fense involontaire et inconscient. Conçu pour vous protĂ©ger. Et lâon nâaurait donc pas ces traces-lĂ contre le mur. Vous porteriez Ă©galement des petites Ă©corchures sur les poignets. » C'est bien beau mais vous oubliez quelque chose dâessentiel ! »Un cours magistral qui semblait bien difficile Ă dĂ©monter. Tandis que la technicienne prenait en photo ses nouvelles trouvailles, Farell se rapprocha de Forback avec une tĂȘte de sanguinaire. Les explications de cette jeune femme me plaisent toujours autant. »Les gardes entourĂšrent lâhomme qui devait surement se sentir Ă lâĂ©troit. Alors, mon cher ami. Que diriez-vous dâun petit dĂ©mĂ©nagement pour le secteur carcĂ©ral ? Ă moins que vous ne souhaitiez un petit tour dans le sas de dĂ©compression. Il me semble que vous pourriez partager cette dĂ©licieuse expĂ©rience avec le major Woosley. »Tiens la tournure Ă©tait parfaitement agrĂ©able, pour lâanglais, qui observait cette scĂšne de théùtre. MĂȘme pas besoin de sâexprimer, tout se faisait tout seul. Le voilĂ donc tranquillement adossĂ© au mur, Ă jubiler intĂ©rieurement de ce petit spectacle. Bras croisĂ©, appuyĂ© sur une jambe, un fin rictus se dessina sur ses lĂšvres. Le coup du sas de dĂ©compression Ă©tait une trĂšs bonne sergent-chef semblait vouloir le mettre en taule directement mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Vos menaces sont explicites Sergent et vous allez ĂȘtre sanctionnĂ© pour ça ! Maintenant j'ai quelque chose Ă rappeler Ă Madame âje sais tout et je fais la maligne avec des pinceauxâ. » Il se mit devant la porte et d'un ton sentencieux, il se lança dans son explication Je marchais vers la porte. Donc comment, expliquez-moi, pouvais-je avoir les mains dans mon dos pour me dĂ©fendre d'une attaque que je ne pensais pas imaginable ? Comment ? De plus, effectivement il y a mes mains sur la porte. Si je vous Ă©crasais la tĂȘte sur la porte, ne mettriez-vous pas vos mains pour attĂ©nuer le choc ? Ăa explique aussi pourquoi je nâai pas les traces de sang que je devrai avoir et blabla. Alors vous le chargez avec des preuves bancales, c'est bien, câest une dictature, un complot, une machination ! Un scandale ! J'exige qu'on me traite comme la victime que je suis ! Je veux un second avis d'expert puisquâelle est manifestement sous le charme de ce putain d'anglais ! Sans parler de la pression que fait peser Monsieur muscle⊠» Il reprit sa respiration, s'Ă©tant emballĂ© pour de bon. Encore plus de pathĂ©tique et cela serait Ă point pour un sĂ©jour dans lâespace. Il en devenait mentalement mauvais Ă force dâĂ©couter cet homme risible. Vous ĂȘtes ridicule Forback...cessez donc de vous agiter dans le vent. Saluez votre public et allez rejoindre les coulisses sagement » Je maintiens quâil nây a pas eu contact entre ces deux hommes, Jerry. Je pourrai faire parvenir mes analyses au SGC par messagerie hyperspatiale. Si le colonel me lâaccorde. Mais il est clair que la victime nâest pas celle que lâon pense. Je peux facilement le prouver. » Fort bien ». Farell fixa encore un instant Forback. Un hochement de tĂȘte et les gardes posĂšrent leurs mains sur ses Ă©paules dans le but de le menotter. Derick refusait de donner ses mains. Le sergent-chef se tourna et fit face Ă Alexander. Et quant Ă vous, le âputain dâanglaisâ, quel qualificatif ! Un bien bel amour qui vous lie Ă cet homme. Quel est votre version des faits ? »Eh bien ça sera la journĂ©e des sobriquets sur son origine ! Bon son prĂ©fĂ©rĂ© restera charmant » ou encore chevalier » cela sonne mieux que le tout le reste. En tout cas, le sergent Ă©tait un sacrĂ© bonhomme qui mĂ©ritait dâĂȘtre connu, juste pour son sens de la phrase absolument gĂ©nial. Ainsi le putain dâanglais » se dĂ©colla du mur, pour marcher vers les protagonistes de cette vaste comĂ©die. Ma prĂ©sence ici, Ă©tait pour recadrer monsieur Forback et lâinformer de son licenciement suite Ă trois fautes graves la divulgation dâinformations confidentielles Ă de personnes non habilitĂ©es, la rĂ©vĂ©lation dâĂ©lĂ©ments faux Ă titre humiliant pour un haut responsable du CIS et le vol dâĂ©lĂ©ment dâun dossier personnelle, classĂ© secret dĂ©fense pour enquĂȘte ». Il toisa quelques instants Derick qui refusait de se laisser faire Suite Ă une longue discussion, et voyant quâil ne pourrait pas sâen sortir, monsieur Forback, câest jeter contre la porte. La suite vous la connaissez » Laissez moi tranquille ! Vous nâavez pas le droit de me contraindre ou de m'arrĂȘter sans preuves solides ! Ce qu'il raconte est purement fantaisiste ! Il en avait aprĂšs moi parce que sa copine a voulu faire un plan Ă quatre avec moi et qu'il nâa pas supportĂ© de se faire supplanter par un fonctionnaire moins qualifiĂ© ! C'est trop humiliant pour un patron comme lui ! » Toujours est-il qu'il ne comptait pas se laisser passer les menottes, quitte Ă se tortiller pour se soustraire aux gardes. En plus de ça il se pinçait toujours le nez pour juguler l'hĂ©morragie. Je vais porter plainte pour abus de pouvoir et menace sur un agent spĂ©cial de la CIS ! Qu'on fasse venir ma supĂ©rieure, c'est Ă elle de prendre les dĂ©cisions me concernant, pas Ă des militaires. Vous n'ĂȘtes que les laquets de la commission alors tenez votre place ! » Bonjour lâavis dĂ©gradant quâavait cet homme⊠fort heureusement lâanglais avait rĂ©ussi avec le temps, de faire fit de ce genre de considĂ©rations. MĂȘme si pour un homme de sa trempe, se faire passer pour ce genre de personne est parfaitement irritant. Si ça vous chante, vous irez faire une demande. Cela sera refusĂ© comme plainte abusive. Essayez dâĂȘtre polie avec le corps armĂ©, sans lui, vous ne serez pas ici Ă vocifĂ©rer de telle bĂȘtise » Il soupira Bien, si ça vous amuse, mademoiselle Steele est votre supĂ©rieure hiĂ©rarchique du CIS, elle sera ravie de vous expliquer ce que je vous aie mentionnĂ© » Monsieur ! » FĂźt lâun des gardes qui ne parvenait pas Ă placer le serflex sans risquer de lui casser le que Mandy sâĂ©cartait, assurĂ©e de ce qui allait se passer, le sergent-chef leva sa main dâun air tout puissant, indiquant Ă Alexander quâil nây avait nul besoin dâaller jusque-lĂ . Lâanglais hocha la tĂȘte, laissant les militaires faire leur Ćuvre, un art qui allait lui plaire Ă coup sĂ»r. Mille foi de ma vie, de la rĂ©bellion ! Serait-ce mon anniversaire ? Jâen suis Ă©tonnement comblĂ© ! » Sergent ? » ProcĂ©dez mon garçon, procĂ©dez ! Vous voyez bien que notre ami est surexcitĂ© ! » Avec plaisir, sergent ! »Le garde en tenue noire sâĂ©carta, comme celui qui retenait Forback par les Ă©paules, et il quitta son P90 pour se saisir de son arme en holster de cuisse un zatânikâtel qui cracha un Ă©clair bleutĂ© sur lâhomme sans la moindre sâĂ©crasa au sol comme un paquet de linge sale, une protestation qui Ă©tait morte sur ses lĂšvres avant mĂȘme qu'il nâait pu la formuler et les militaires lui passĂšrent immĂ©diatement le serflex. Quâil soit admis Ă lâinfirmerie pour recevoir des soins. Surveillez-le et transfĂ©rez-le au dĂ©pĂŽt en attendant une enquĂȘte approfondie. »Les gardes acquiesçérent et le sortirent des quartiers. Quelle douceur que ce silence. » Fit Farell en regardant le reste de son public. Alexander ne pouvait quâĂȘtre dâaccord. Bon, cela allait encore faire de la paperasse, surtout quâil devait rĂ©diger aussi une demande de licenciement. Mais qui lui a dit quâil Ă©tait en vacances ? Monsieur Hoffman, vous allez devoir rejoindre le colonel pour vous expliquer. Il serait trĂšs mal avisĂ©, pour lâanglais que vous ĂȘtes, de le faire attendre Bien entendu » Il avait envie de lui dire quâon ne fait pas attendre le seigneur de ce vaisseau, mais il commençait Ă perdre son humour, tellement cette histoire devenait grotesque et ridicule. Forback aurait pu sâabstenir de faire ce genre dâĂ©lĂ©ment. Puis le sergent regarda la technicienne. Mandy ? » Je vais rester ici pour collecter tous les Ă©lĂ©ments. Je suis sĂ»re quâil y a encore pas mal de preuves Ă transmettre au SGC et Ă la CIS. » Je vous laisse un homme ici. Rendez-moi compte. » Trop dâhonneur, Jerry. Je suis gatĂ©. » RĂ©pondit la laborantine en souriant. Farell avait repris progressivement son air sĂ©rieux et sa dĂ©gaine de pitbull. Bien, nous y allons ? » Oui, laissez-moi quelques minutes et je vous suis »Lâanglais sortit de la chambre, pour faire quelque pas dehors pour avoir un peu dâintimitĂ© et contacter Erin, afin de la prĂ©venir. // Erin ? C'est charmant, je vais rentrer tard, je te rejoins oĂč tu veux ou pas selon si tu souhaites ĂȘtre tranquille //// Coucou Charmant, je ne peux pas vraiment me sauver avec tes cents chevaux blancs alors je serai dans ma chambre si tu souhaites me rejoindre. Je ne te promets pas de ne pas dormir selon l'heure. Tout va bien ? //// Forback a eu la charmante idĂ©e de se projeter contre une porte mĂ©tallique, pour me faire porter le chapeau. La sĂ©curitĂ© est intervenue, il a Ă©tĂ© compromis et zatĂ©. Une enquĂȘte va se faire. Je dois voir le colonel, pour lui expliquer les faits. Et faut que je rĂ©dige un rapport pour son licenciement //// DĂ©cidĂ©ment... Tu me raconteras ça en dĂ©tail de vive voix... //// Oui...tu sais quoi ? //// Non ? //// Jâai envie dâĂȘtre en vacance //// Je nâai mĂȘme pas envie de rigoler. //// Tu boudes ? //// Non, je suis dĂ©pitĂ©e plutĂŽt. //// Nous sommes deux.//// Comme toujours. Et c'est pour ça que ça va aller. // // Oui. A tout Ă lâheure//// A toute Ă l'heure. // Alexander avait envie de pousser lâĂ©change avec un petit mot doux, mais bon, il Ă©tait attendu et ne voulait pas quâon perçoive ces paroles. Il se sentait agacĂ© et en colĂšre et pourtant lâenvi de se lover contre sa compagne Ă©tait assez tentante. Or, il ne serait pas de bonne compagnie et en toute franchise, valait mieux quâil calme sa colĂšre froide. Il Ă©tait patient et calme, mais il reste difficile Ă faire redescendre câest du long terme. Sa pudeur Ă©tait Ă©vidente. Il se tourna vers le militaire qui attendait non loin. Je vous suis sergent ».©Pando PART 7 LOI MARTIALE SUR LâHUMOUR PNJ Jerry Farell CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 19h/19h45 sur le DĂ©daleDepuis que le DĂ©dale Ă©tait passĂ© en hyperespace, une bonne partie de lâĂ©quipage nâavait plus quâun simple rĂŽle de contrĂŽle sur des horaires beaucoup plus souple. Câest probablement la raison pour laquelle Alexander ne trouva pas grand monde dans les coursives. En rĂ©alitĂ©, ils commençaient tous Ă descendre sur le pont 12 pour passer une bonne soirĂ©e. Les Ă©lĂ©ments essentiels, tel que lâorgane de commandement, les opĂ©rateurs de lâobservatoire, les ingĂ©nieurs hors quart et les pilotes restaient dans leurs salles respectives, oscillant entre leurs tĂąches professionnelles et des parties de cartes lorsquâil nây avait plus rien Ă sentait clairement le ralentissement dâune journĂ©e qui se terminait sur une nuit simulĂ©e. Car, bien entendu, il fallait recrĂ©er une rotation jour/nuit au sein du croiseur pour Ă©viter de dĂ©rĂ©gler lâhorloge biologique. Comme dans les sous-marin, lâĂ©clairage sâintensifiait et diminuait selon lâheure. Et Ă cela sâajoutait une conversion progressive de lâhorloge Atlante Ă celle Terrestre. Ce qui permettait, en partie, dâĂ©viter un dĂ©calage horaire trop lui progressait tranquillement Farell. Ses bras se balançaient presque comme sâil eĂ»t Ă©tĂ© Ă la parade et les quelques soldats quâil croisait le saluait militairement. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, il hochait la tĂȘte ou se contentait dâun âbonsoir, mon garçonâ, lorsquâil ne lâavait pas rencontrĂ© prĂ©cĂ©demment. Une Ă©vocation enfantine et Ă la fois affective dâun gradĂ© respectĂ© et apprĂ©ciĂ© de ses hommes. Cela se voyait, malgrĂ© les airs de chien de combat quâavait ce militaire. Les deux hommes prirent les anneaux de transport, passĂšrent plusieurs coursives, traversĂšrent une partie de la passerelle. La derniĂšre portion du voyage revint facilement Ă Alexander pour lâavoir empruntĂ© il y a peu. Encore une fois, un garde se tenait devant les quartiers du commandant avec son P90 et se raidit, au garde Ă vous, dĂšs que son regard tomba sur nây avait personne⊠étrangement cette vision Ă©tait quand mĂȘme surprenante et lâanglais ne fut pas le seul surpris. Le colonel, avait, aprĂšs tout les mĂȘme besoins vitteaux quâun ĂȘtre humain normal, comme se rendre au petit coin par exemple. Ou lâhypothĂšse la plus probable ĂȘtre dĂ©rangĂ© par un autre Ă©vĂ©nement. Faut dire, quâil y a de forte chance, que le DĂ©dale soit autant animĂ© que la belle citĂ© lantienne. Avec son lot de petits problĂšmes bĂ©nins ou dâirritants Ă gĂ©rer. Il est rare dâavoir des journĂ©e tranquille et Alexander pouvait en tĂ©moigner. Mille feux de ma vie ! PremiĂšre fois que nous arrivons avant le bon dieu ! Il ne devrait pas ĂȘtre long⊠»Cette Ă©vocation fit sourire lâanglais. Vous ferrez un vĆu comme dise nos amis français » Câest dĂ©jĂ fait, lâAnglais. Je vous verrais bien sur mon ring Ă cĂąliner du poing militaire ! »Cette provocation gratuite et fort allĂ©chante. Il allait finir par avoir une sacrĂ©e rĂ©putation, si cela nâest pas dĂ©jĂ fait. Faut dire quâavoir mis KO par deux fois, un homme comme Barnes, ça a dĂ» faire le tour des grisouilles. Un soupir silencieux dâamusement se fit chez le Britannique. Ne me tentez pas, câest mon hobby favori de casser du soldat »Le sergent-chef le gratifia dâun air carnassier. Justement, mon gaillard, un civil qui terrasse un militaire. Diable ! OĂč allons-nous donc ! Il est heureux dâavoir battu votre adversaire dans les circonstances qui furent les vĂŽtres. Mais lâimage du soldat a de suite perdu de sa superbe. IntolĂ©rable...vraiment intolĂ©rable ! »Lâanglais, voulait bien le concevoir, cela file un sacrĂ© coup Ă lâĂ©go des soldats de se dire quâun civil peut les dĂ©gommer sans problĂšme. EntraĂźnant aussi, la fameuse question de Ă quoi ils peuvent bien servir si les civiles savent faire leurs jobs ? Partir en mission avec le rĂŽle de protection semble inutile sous cet angle. Enfin, Alexander poussait un peu trop loin le cheminement de pensĂ©, allant dans des hypothĂšses sĂ»rement fausses. Il serait plus appropriĂ© de se dire que le sergent trouvait rĂ©ellement ça inadmissible quâun militaire soit si mauvais contre un civil, qui nâĂ©tait pas censĂ© ĂȘtre entraĂźnĂ© aux combats. Une certaine forme de vengeance pour redorer lâimage et lâhonneur. Il sâattendait Ă ce genre de considĂ©ration, plus sur Atlantis et non sur le DĂ©dale, mais soit. Mais bon, ça fait le charme de lâanglais, quand on voit un homme guindĂ© et Ă©lĂ©gant, personne ne sâimagine quâil peut se battre et vaincre. Et il faut redonner une certaine gloire Ă lâimage, avant quâelle ne s'assombrisse de nouveau » rĂ©pondit lâhomme de son sergent lâobserva longuement, comme sâil avait pour second rĂŽle de dĂ©nicher les bons combattants de boxe et les opposants Ă leurs soumettre. Jâai un ou deux petits loups qui rĂȘvent de vous rencontrer, monsieur lâAnglais ! Vous pourriez vous dĂ©tendre de ce bon agent de la CIS en Ă©changeant sur mon ring. » Hum. Il serait dommage de leur briser leurs rĂȘves. Mais je crains que cela n'amĂ©liore pas lâimage de votre meute » surtout quâil s'entraĂźnait avec Ford, dit le mutant » pour les plus affectueux. AprĂšs bon, cela ne joue pas tout, Alexander nâavait pas un style de combat trĂšs rĂ©glementaire, ceux de la survie et non de lâart militaire. AprĂšs niveau dĂ©tente, fracasser des personnes Ă©tait une idĂ©e oui, mais dans ce cas, câest lui qui va finir Ă lâinfirmerie et Erin risque de faire une syncope et un scandale. Sâil nâavait pas un rĂŽle Ă tenir, il aurait acceptĂ© juste par provocation et un peu dâĂ©gocentrisme propre Ă celui dâun aigle un peu trop fier. Cependant, il luttait suffisamment contre ses envies, puisquâil aimait bien les combats, pour cĂ©der par provocation. Il avait su garder une image respectable et sâadonner Ă quelques joutes sur un ring, dans un but certain de vengeance vu que ses adversaires nâĂ©tait pas digne et contre sa nature mĂȘme. Non. Il prĂ©fĂ©rait se battre, pour des occasions plus nobles, comme sauver quelquâun ou se sauver niveau dĂ©tente boire un verre de whisky et marcher est plus appropriĂ©. Il se sentait encore agacĂ© il faut se lâavouer. Et il devait se calmer le plus rapidement possible, pour Ă©viter dâoffrir lâimage dâun bougon Ă sa compagne. Une fois en colĂšre, il avait tendance Ă ĂȘtre solitaire, pour apaiser ses griefs. AprĂšs, une partie de jambes en lâair calme les tensions, mais cela est sacrĂ©ment rabaissant pour la femme quâil aime, de servir de calmant ».Farell, les bras en triangle derriĂšre le dos, sâapprocha comme sâil avait reçu une offense. CâĂ©tait surement un jeu puisquâil nâavait rien dâagressif dans le ton, en consĂ©quence Alexander ne bougea pas, le toisa dans les yeux. Pugiliste, logique et...raisonnĂ©. Un Anglais comme je les cĂŽtoie⊠»Alexander nâeut pas le temps de rĂ©pondre. Depuis quelques minutes, quelquâun sâĂ©tait prĂ©sentĂ© devant les quartiers du commandant sans y entrer, un homme portant la tenue orange vif des techniciens du pont dâenvol. Il semblait pressĂ©, malmenant une tablette dans ses mains, en les regardant depuis divers angles comme sâil espĂ©rait voir apparaĂźtre le colonel. Ce technicien, lâanglais lâavait dĂ©jĂ repĂ©rĂ© et Ă force de le voir il se demandait si le pauvre homme nâallait pas faire un malaise tellement il transpirait le stress. Caldwell Ă©mergea soudainement de lâangle de la coursive, la main sur son oreillette, apparemment en pleine communication. //Je vous ai dit de lâinstaller. Non...Ă©coutez-moi, chef Tyrol, je vous autorise Ă le raccorder directement. //Caldwell rĂ©pondit au salut militaire du technicien dâun hochement de tĂȘte et sâempara de la tablette quâil lui avait tendu. Il la consulta, pleinement concentrĂ©, alors que lâon entendait toujours une voix dans sa radio.//Oui...je lâai bien compris. Il vous faudra combien de temps ?//Son regard passa sur le technicien. Combien de fois avez-vous contrĂŽlĂ© ? » Deux fois, mon colonel. » Faites-le une derniĂšre fois. Scellez la salle et envoyez le personnel atteint Ă lâinfirmerie pour tester leur taux dâirradiation. » Tout de suite, mon colonel ! »Lâhomme fĂźt brutalement demi-tour et disparĂ»t en courant dans les coursives. La conversation radio Ă©tait encore en cours.//Vous nâentrerez pas lĂ -dedans, je vous lâordonne. Câest un risque inutile. RĂ©parez la valve de ce rĂ©acteur en passant par la tranche voisine, ou par les fond de cales, quitte Ă supprimer la pesanteur Ă tout le monde sâil le faut. //Lâofficier entra dans ses quartiers en saluant Alexander et le sergent-chef dâun hochement de tĂȘte. Il se plaça au milieu de la salle et considĂ©ra les Ă©crans en bordure. Un, en particulier, Ă©mettait une alerte sur un plan dĂ©coupĂ© du DĂ©dale. Les informations provenaient directement du poste d'ingĂ©nierie. CâĂ©tait la tranche 4 du rĂ©acteur qui semblait poser des problĂšmes. Mais, Ă voir lâexpression du colonel, il nây avait pas lieu de sâinquiĂ©ter.//Je veux votre rapport dĂšs que vous aurez terminĂ©. Pour information, vos collĂšgues vont sceller le poste 32-G. On fera le mĂ©nage plus tard.//Nouvelle rĂ©ponse silencieuse. Alexander observa lâhomme, dĂ©cidĂ©ment cette histoire scandaleuse avec Forback nâarrivait pas au bon moment⊠il semblait avoir un petit problĂšme avec le DĂ©dale et en toute franchise lâanglais hĂ©sitait. Caldwell avait autre chose Ă faire que dâentendre le fin mot dâun comĂ©dien ridicule qui avait voulu se faire la princesse et le donjon en mĂȘme temps. Il se mettait parfaitement Ă la place du commandant, se disant que cela lâembĂȘterait sacrĂ©ment. Mais bon, par politesse et pour ĂȘtre au courant de tout, Alexander aurait sĂ»rement demandĂ© quâon lui rende des comptes. Câest ça, ĂȘtre chef. Enfin bon, cela le dĂ©rangeait fortement, dâimposer ce genre dâĂ©vĂšnement Ă Caldwell. Pourquoi diable Forback eut besoin de faire son lot mĂ©lodramatique ?//Bien, chef. Vous avez mon autorisation, procĂ©dez.//Lâofficier quitta sa position puis passa derriĂšre son bureau. LâĂ©clairage vacilla brutalement, passant sur les lumiĂšres de secours, avant de retrouver progressivement leurs pleines fonctions. Au passage, il les invita Ă sâinstaller et dĂ©clara en rangeant quelques dossiers traĂźnant sur son bureau Nous sommes Ă peine Ă la moitiĂ© du voyage et jâentends dĂ©jĂ parler de vous, Monsieur Hoffman ! »Alexander prit place sur une chaise en face du bureau Jâaurais prĂ©fĂ©rĂ© que cela ne soit pas le cas » Il croisa ses longues jambes, position quâil avait rĂ©guliĂšrement Vous avez dâautres choses de plus importantes Ă gĂ©rer⊠le rapport ne va pas prendre beaucoup de temps »Le colonel ouvrit un dossier oĂč se trouvait une simple feuille et chaussa ses lunettes pour considĂ©rer les informations. Il lut Ă haute voix ce qui semblait ĂȘtre la page du manifeste de lâembarquement. Monsieur Derrick Forback, agent Ă la CIS, prĂ©sent Ă bord pour vous aider Ă concevoir vos couvertures suites aux congĂ©s que vous prenez sur Terre. Il passe deux jours avec vous et tente visiblement de vous faire passer pour son agresseur. Sergent Farell ? » Mon colonel, le civil Ă©tait en sang lorsque nous sommes arrivĂ©s. Il a accusĂ© Monsieur Hoffman de lâavoir agressĂ© en le projetant volontairement contre une porte. » Quel a Ă©tĂ© le rĂ©sultat de votre enquĂȘte, sergent. » Il apparaĂźt trĂšs clairement que Monsieur Forback ait tentĂ© de faire accuser Ă tort Monsieur Hoffman dâagression pour une question dâordre privĂ©. Il sâagirait dâun attachement dâordre affectif et sexuel. Mon colonel ! » Le triangle amoureux ? » Demanda-t-il presque dĂ©pitĂ© par cette hypothĂšse. Non monsieur, quatre personnes impliquĂ©es dans un cercle polygame dâaprĂšs ce que jâai compris. Mais nous avons dĂ©duit que Monsieur Hoffman nâa pas agressĂ© le mis en cause. »Alexander dĂ» prendre Ă©normĂ©ment sur lui, pour ne pas soupirer et lever les yeux au ciel. Non, mais cela devenait grotesque et surtout honteux. Tout le vaisseau, allait entendre ce genre de rumeur et Erin et lui allait se faire passer pour quoi ? GĂ©nial, les deux responsables de la citĂ©, complĂštement tarĂ© avec des mĆurs dĂ©viantes et discutables. Mais quelle belle image sĂ©rieusement ! Que cela soit la consultante ou le chef de projet, les eux, ont toujours eurent une image impeccable. Les membres de lâexpĂ©ditions proches » sont au courant de leur brin de folie amusante. Mais quand mĂȘme, ce genre dâĂ©lĂ©ment Ă©tait au-delĂ de lâentendement et lâanglais, se mordit la joue pour calmer les pics de colĂšre qui le prenait intĂ©rieurement. Il reste nĂ©anmoins neutre le visage indĂ©chiffrable. DĂ©veloppez. » Le premiĂšre classe Mandy Vonmers, mon colonel. Jâai fait appel Ă ses services. Elle a collectĂ© les preuves relaxant Monsieur Hoffman de ces accusations. Quand il a Ă©tĂ© dĂ©masquĂ©, le prĂ©venu a tentĂ© de se soustraire Ă notre autoritĂ© et a manifestĂ© un comportement agressif. Nous lâavons neutralisĂ©, amenĂ© Ă lâinfirmerie puis enfermĂ© en zone carcĂ©rale. »Caldwell soupira en quittant ses lunettes quâil dĂ©posa sans mĂ©nagement sur son bureau. Bien sĂ»r, il ne croyait pas du tout Ă cette histoire dâamour polygame. CâĂ©tait loin des valeurs et du comportement de lâAnglais et il devait bien sans douter dâailleurs. En revanche, le colonel Ă©tait parfaitement au courant du temps que lâagent de la CIS avait passĂ© avec Nelly Bricks et ce quâil avait bien pu lui raconter. Le problĂšme restait que cet agent de la CIS avait Ă©tĂ© crĂ©dule Ă ce qui devait ĂȘtre, dâaprĂšs ce que supposait Caldwell, un humour bien mal placĂ©. Son regard se posa sur Hoffman, quâil considĂ©ra un instant en silence avant de lui dire Bien...expliquez-moi ce qui a poussĂ© cet agent de la CIS Ă sâassommer contre les murs de mon croiseur ? »Alexander semblait dâapparence tout ce qui a de plus calme. IntĂ©rieurement câest autre chose et le colonel nây Ă©tait pour rien. Cela le dĂ©goĂ»tait profondĂ©ment, quâun homme comme Forback ait crus quelques niaiseries et quâil en en plus eut le bon goĂ»t de complĂ©ter ce genre dâinformation avec des rapports ou des dossiers dans un but malsain. Il aurait dĂ» stopper Erin, quand elle avait commencĂ©e Ă se foutre de la gueule du petit homme, mais bon, jamais il ne lâaurait cru aussi bĂȘte de le croire et surtout de rĂ©pandre ce genre dâinformation, tellement grosses et ubuesques. La bĂȘtise lâĂ©cĆura et le voilĂ donc Ă gĂ©rer une crise de ce genre, qui nâaurait jamais dĂ» ĂȘtre. Rien que dâĂȘtre ici, lâagaçait prodigieusement, Ă rendre des comptes, il avait lâimpression dâĂȘtre le cadre moyen qui parle Ă son croisa ses longs doigts entre eux, avant de rĂ©pondre dâun ton affreusement calme, presque dĂ©tachĂ©. Il aurait pu dire Ă Caldwell, un truc synthĂ©tique du genre diffĂ©rents professionnelle touchant lâintimitĂ© », mais ce nâest pas ce quâattendait le militaire. Et autant Ă©viter lâinterrogatoire super chiant. De base, Monsieur Forback est venu nous rendre visite Ă mademoiselle Steele et moi-mĂȘme la veille, dans le but de rĂ©aliser sa mission attribuĂ©e par la commission comme vous lâavez stipulĂ© au dĂ©but de votre Ă©change. Celui-ci, par un humour que jâai jugĂ© douteux et humiliant a Ă©tĂ© recadrer. Ne comprenant pas le ridicule de ses propos et puisquâil continuait nous y sommes est allĂ© un peu fort dans un humour peu conventionnel suffisamment gros, pour ĂȘtre perçu comme ridicule. Au point que mĂȘme le 1er classe Hirsh prĂ©sent de maniĂšre inopinĂ©, lâai compris est Ă©tant bon ami avec mademoiselle Steele Ă donner le ton pour suivre ce dĂ©bat ridicule. » Il fit une pause, tout le monde savait que Hanz Hirsh Ă©tait un peu benĂȘt un gentil garçon en somme, souvent charriĂ© par les autres militaires pour sa bĂȘtise, mais un super soldat honorable et efficace. Or, ce genre dâouverture, Ă sembler plaire Ă monsieur Forback qui en consĂ©quence a fait des avances charnelles Ă mademoiselle Steele. Prenant pour argent comptant ce quâil avait eu envie dâentendre » Une nouvelle pause ponctuer dâun soupire. Il fut recadrer et la fin de cet Ă©change se termina. Il est alors, Ă©tonnant quâun homme censĂ© ĂȘtre intelligent ait dĂ©cidĂ© volontairement de croire Ă de pareilles sottises, sauf pour un autre but. Mais bon, quâil les ait crus ou non, nâest pas le sujet. Celui-ci en Ă parler Ă mademoiselle Bricks, lui rĂ©vĂ©lant des rumeurs et interprĂ©tations propres Ă lui-mĂȘme. Divulguant ainsi des informations, certes fausses, mais dâordres intimes et confidentielles Ă une tierce personne non habilitĂ©e qui nâavait pas Ă connaĂźtre ce genre dâinformations. De plus, il a volĂ© une piĂšce du dossier de mademoiselle Steele que vous acheminer pour lâenquĂȘte, sans y ĂȘtre autorisĂ©. » Une nouvelle pause, pour laisser Caldwell analyser. Enfin il devait savoir, car mĂȘme Farrell le savait Concernant sa blessure volontaire. AprĂšs avoir appris ce genre dâĂ©lĂ©ment, jâavais imposĂ© Ă monsieur Forback un recadrage Ă 18h00. Dues aux fautes graves. Nâayant aucun autre choix aprĂšs un Ă©change houleux et pathĂ©tique que de lui briser sa carriĂšre, ne supportant pas cela et ne pouvant sây soustraire, il a choisi cette derniĂšre option. Tapissant votre croiseur de son sang » Il avait Ă©tĂ© concis, comme u rapports standard essayant de nây mettre aucun grief particulier. Et il avait plutĂŽt rĂ©ussi Ă avoir une voix sur le mĂȘme ton tout du long. Et cet Ă©change houleux nâa aucun rapport avec les liens âparticuliersâ que vous entretenez avec Mademoiselle Steele ? » PrĂ©cisez votre pensĂ©e Colonel » il nâĂ©tait pas bĂȘte, la question avait plusieurs rĂ©ponses possibles. Autant celle du combats de rivaux » Ă dâautres suppositions. Mademoiselle Steele manque de prudence avec son humour. Jâen ai Ă©tĂ© le tĂ©moin juste avant votre rĂ©union avec Berkham. Quâil sâagisse ou non dâun coup de théùtre pour faire tomber cet homme, il est certain que cette âproximitĂ©â entre cette jeune femme et vous-mĂȘme est une rĂ©alitĂ©. Et quâelle nâest pas apprĂ©ciĂ©e de tout le monde. Vous allez forcĂ©ment ĂȘtre accusĂ© dâavoir voulu Ă©carter cet homme pour des motifs autrement plus personnels que des fautes graves. Câest une question que la CIS va me poser lorsque je transmettrai le dossier dâenquĂȘte. »Ce nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas facile pour Alexander de passer du rĂŽle de patron Ă un niveau plus bas. Mais il devait se rappeler quâil Ă©tait sur le croiseur de Caldwell et que lâhumour dâErin, quâil avait partagĂ© volontairement ou non, nâĂ©tait probablement pas vu de la mĂȘme maniĂšre dans cet endroit. En un mot le DĂ©dale nâĂ©tait pas resta immobile, toisant toujours dans les yeux son interlocuteurs. Ce genre de question sera surtout pour moi colonel et jâaurais Ă y rĂ©pondre. Mon rapport et ma demande sera factuel et je vous les transmettrais de bon cĆur. Cependant, promiscuitĂ© ou non avec mademoiselle Steele, en aucun cas jâai convoquĂ© un recadrage avec monsieur Forback, dans le but de faire un combat de coqs. Pour rĂ©pondre Ă votre question » question implicite certes, mais bon, il fallait toujours que les but intimes soient au centre des prĂ©occupations humains. Dâaccord il nâavait pas aimĂ©, mais il avait essayĂ© de rester pro tout du long, jusquâĂ voir oĂč mĂšnera la bĂȘtise de Forback. Farell Ă©tait toujours là ⊠à se demander quel Ă©tait son vrai rĂŽle Ă lui aussi. Le colonel referma le dossier. Sergent Farell. » Mon colonel ? » Veuillez remplir le dossier dâenquĂȘte. Vous rĂ©cupĂ©rerez la dĂ©claration de Monsieur Hoffman et veillerez Ă ce quâelle soit complĂšte, avec les piĂšces de notre experte, pour que le tout soit transmis Ă la CIS. Je prends la dĂ©cision de maintenir monsieur Forback en cellule tant quâil constitue un danger pour lui et le reste de lâĂ©quipage. » Bien colonel. » Vous ferez Ă©galement surveiller Monsieur Hoffman et Mademoiselle Steele jusquâĂ la fin du voyage retour. »Câest la journĂ©e nâimporte quoi » ou bien ? Maintenant, ils allaient ĂȘtre surveillĂ© par des bidasses Ă chaque pas ? Câest une blague ? Alexander arqua un sourcil, sans perdre le peu de calme quâil lui restait de cette journĂ©e pĂ©nible. Pour quelles raisons ? » Par mesure de sĂ©curitĂ©, Monsieur Hoffman. Il est de mon devoir de prĂ©venir toute escalade et câest une dĂ©cision que je prends avec ou sans votre consentement. »Il marqua une pause. Par mesure de sĂ©curitĂ© ? Alexander Ă©tait en train dâhalluciner clairement dans sa petite tĂȘte. BientĂŽt on allait lui annoncer quâil allait finir sous les barreaux, pour Ă©viter quâon vienne lui chercher des noises. Il arrĂȘta de respirer un instant et de maniĂšre inconsciente, pour regrouper ses pensĂ©es. Vous avez beau ĂȘtre la victime de cet individu peu recommandable, quelquâun a bien dĂ» motiver ses actes. Je vous serais donc reconnaissant dâinviter Mademoiselle Steele Ă limiter son humour, mĂȘme en privĂ©. Et vous-mĂȘme, de rĂ©gler les dĂ©rives des agents de la CIS une fois que vous serez sur Terre. Vous ĂȘtes sur mon croiseur jeune homme, sur un terrain militaire, je vous prierais de ne pas lâoublier. »Si le but de Caldwell Ă©tait dâachever lâhumeur de lâanglais, il y parvenait trĂšs bien. Et rien de pire, que le sentiment de la colĂšre pour perdre toute notion de pragmatisme. Alexander, ferma la mĂąchoire, pour se concentrer et ne pas dire une phrase regrettable sous le coup de lâagacement. Niveau sang-froid, il commençait Ă atteindre une limite. De quoi voulez-vous, vous prĂ©munir exactement colonel ? Quels sont les risques pour dĂ©clencher cette mise sous surveillance ? Cette histoire avec monsieur Forback, nâaurait pas dĂ» dĂ©rivĂ©e jusquâĂ ce point. Une personne rĂ©gissant normalement, nâaurait pas eu lâidĂ©e de se projeter la tĂȘte contre un mur. » Il voulait savoir les risques, car cela lui apparaissait grotesque et surtout injuste, on surveillait des personnes Ă risque, potentiellement dangereuses pas des civils ! Si Caldwell lui donnait de vraie raisons, lâanglais ne discuterai pas plus. La logique primant avant tout sur son colonel commençait Ă sâimpatienter de la situation. Cela ne se voyait pas forcĂ©ment mais le sergent Farell, qui le connaissait depuis tant de temps, savait pertinemment que ce genre dâhistoire lui faisait perdre son temps. Et quâun civil, mĂȘme de ce grade, lui demande de justifier sa dĂ©cision entamait Ă©galement la patience de lâofficier. Il sentait la colĂšre le gagner mais nâen laissa rien paraĂźtre. Caldwell se lança lâavertissement de ne surtout pas oublier quâil nâavait pas que des militaires ordonnĂ©s Ă son bord. Je suis prĂ©voyant et prudent, Monsieur Hoffman. AprĂšs les Ă©vĂ©nements sur Atlantis, aprĂšs Berkham, il est logique que je vous fasse protĂ©ger. Qui vous dit que votre agresseur ne sâest pas attirĂ© la sympathie dâautres personnes qui voyagent Ă bord de ce vaisseau ? Qui vous dit quâil ne serait pas assez malin pour poursuivre sa tentative par le biais de complices pour vous nuir ? Que ce soit vous ou Mademoiselle Steele ? »Cette façon de se fixer droit dans les yeux, câĂ©tait Ă se demander lequel lĂącherait le premier. Lâanglais Ă©tait en train de se demander si finalement, il nâavait pas dâautre problĂšme sous-jacent. Cette forme de protection, frisait la paranoĂŻa. Il nâĂ©tait pas en accord avec ce genre de propos cela Ă©tait certain. Je dois assurer la protection de tout le monde jusquâĂ notre retour sur Terre. Câest mon travail et câest ainsi, de cette maniĂšre, que jâofficie. Que cela vous plaise ou non, Monsieur Hoffman, vous vous conformerez Ă ma dĂ©cision mĂȘme si elle ne vous semble pas justifiĂ©e. Car vous n'ĂȘtes ni sur Terre, ni sur Atlantis. Vous ĂȘtes sur mon vaisseau. Si cela vous dĂ©plait, vous vous rappellerez que le DĂ©dale nâest peut-ĂȘtre pas un lieu propice Ă lâhumour de votre compagne sur ce genre de pervers. »Dans le fond, tout partait de lĂ . Steven ne savait pas bien ce qui sâĂ©tait dit mais Alexander lui avait lui-mĂȘme confirmĂ© que la blague avait lancĂ© Forback sur la mauvaise voie. Et en faisant un simple parallĂšle de ce quâil avait pu voir avant la rĂ©union sur Atlantis. Il se doutait que lâhumour innocent et bon enfant de ces deux-lĂ avait entamĂ© un processus dramatique et dĂ©mesurĂ©. Ce nâĂ©tait pas de leur faute mais il y avait des consĂ©quences, que cela plaise ou que cette histoire trouvait le fin mot lâhumour sur la mauvaise personne. De quoi faire rire nâimporte qui. Ridiculement rire mĂȘme. Ă cause dâun ĂȘtre nĂ©faste et qui avait eu la perversion de sâamaroucher dâune photo, voilĂ les deux cadres surveillĂ©s et la risĂ©es dâun vaisseau. Quelle honte, quelle histoire grotesque. Forback avait fini par obtenir au moins une chose ce dĂ©nouement dĂ©plaisant. Se retrouver Ă subir des consĂ©quences involontaires Ă cause de cette fouine, donnait des aigreurs dâestomac Ă Alexander. Tout cela aurait pu se passer autrement. Lui, qui rĂȘvait de passer un bon moment sur le DĂ©dale, Ă dĂ©couvrir ce vaisseau sans faire de vagues, observant cette belle machine qui le fascinaitâŠil se retrouvait lĂ , Ă faire un rapport sur une aventure stupide. Et en plus, il Ă©tait en train de se prendre la tĂȘte, mĂȘme si cela ne se voyait pas avec le colonel, rappelant lâĂ©pisode de janvier, quand ils ne se comprenait pas. Il aurait Ă©tĂ© aisĂ© de rĂ©pliquer, il avait suffisamment dâĂ©lĂ©ment pour contrebalancer les arguments de Caldwell et pousser le vice plus loin, entraĂźnant un combat entre deux dirigeants pour avoir le fin mot et faire plier lâautre. DĂ©clenchant, des consĂ©quences dĂ©testables pour la suite, puisque lâun des deux devra se rappeler qui a le pouvoir dans lâenvironnement donnĂ©. Et cela serait Caldwell en tant que dirigeant de ce bĂątiment. Hors, Ă quoi bon ? Cela Ă©tait inutile et il serait guidĂ© par la colĂšre. Car bon, il nâĂ©tait pas en accord avec le colonel et ses mĂ©thodes câest un fait. Mais Ă©taient-elles pour autant injustifiĂ©s ? Caldwell raisonne en militaire, un militaire soucieux de tout prĂ©voir et de tout tuer dans lâĆuf. Lui, rĂ©flĂ©chissait en civil et en patron. MĂȘme si la parallĂšle Colonel/PDG pouvait ĂȘtre similaire, dans ce cas, ce ne fut pas le cas. Trop de diffĂ©rences et surtout, Alexander, Ă©tait prodigieusement agacĂ© et risquait de manquer de rĂ©flexion. Ne voulant pas outrepasser des mots, qui seront mal perçu, puisque dĂšs quâil eut demandĂ© les raisons cela avait dĂ©clenchĂ© une hostilitĂ© sourde et non visible des deux parties. De plus, Alexander ne voulait pas crĂ©er une dispute avec Caldwell, pour plusieurs raisons Ă©videntes lâĂ©gard quâil Ă©prouvait pour cet homme qui avait su gagner sa confiance et son respect, le fait quâil allaient travailler rĂ©guliĂšrement ensemble et quâils avaient un but commun. Sans parler du fait, quâils perdaient leur temps sur une broutille et que le colonel avait autre chose Ă gĂ©rer et rien que cela avait dĂ©jĂ entraĂźnĂ© la gĂȘne de lâanglais de lui imposer cet Ă©pisode pathĂ©tique. Dans tous les cas, il se mit Ă faire un bilan interne, son taux dâirritabilitĂ© Ă©tait au plus haut, pour de multiples raisons et quâil le veuille ou non, il risquait de perdre son pragmatisme et son raisonnement qui lui tenait Ă cĆur. Ne voulant pas sâabaisser Ă ressentir et sâemporter dans des Ă©mois, certes humain, mais non constructifs, lâanglaise jugea bon de stopper maintenant. Quâil soit en accord ou non, il ne parviendrait pas Ă faire changer dâavis Caldwell. Pas maintenant, pas avec son agacement et le contexte nâĂ©tait pas favorable. Le manipuler aurait Ă©tĂ© bon, mais peu glorieux pour ce chef, qui avait en tĂ©moin un de ces soldats et le colonel, nâĂ©tait pas un lapin de 5jours, un vieux singe qui connaissaient les travers politiques et Alexander nâavait ni le temps, ni lâenvie de sâadonner Ă ce genre de calcul risquĂ© et superfĂ©tatoire. Ainsi donc, il se leva dâun mouvement Ă©lĂ©gant comme souvent. Je suis en effet en dĂ©saccord avec vos raisons, mais je ne suis pas en mesure de les juger ni de les contester. » Ce nâest pas abdiquer que de se retirer pour Ă©viter un conflit inutile. Mais une preuve de rĂ©flexion et de respect envers la personne quâil avait en face de lui. Cela prend effet immĂ©diatement ? » concernant Erin, il allait lui en parler, mais une fois calme, sinon il savait quâil aurait la tentation de crĂ©er un conflit involontaire Ă cause de sn humeur dĂ©testable. Parler du fait que lâhumour Ă©tait mal perçu et que ce fut le dĂ©nouement...bref, il nâavait pas les neurones en place pour prĂ©senter bien la chose surtout que lui-mĂȘme, il Ă©tait dĂ©contenancĂ© par cela⊠Forback cet imbĂ©cile heureux qui devait ĂȘtre ravi de taper la discute avec Woolsey. Et hors, de question de sâagacer plus pour aujourdâhui. Manquerait plus quâil en devienne dĂ©sagrĂ©able. DĂšs ce soir, effectivement. Le sergent-chef Farell organisera votre surveillance. Bien sĂ»r, vous conserverez lâintimitĂ© de vos quartiers. Vous souhaitez ajouter quelque chose ? » La circulation dans le DĂ©dale est autorisĂ© sauf la zone carcĂ©rale je suppose ? » Vous supposez bien, Monsieur Hoffman » Lâanglais hocha la tĂȘte Bonne soirĂ©e Colonel » ce nâest pas parce quâon est dâune humeur Ă tuer des bĂ©bĂ©s chats que la politesse il faut la jeter dans les Ă©gouts. Amateur de phrases tordue bonsoir. Il ne salua point Farrell, puisque-celui lui emboĂźta le pas. Alexander, tourna donc les talons, sortant des quartiers de Caldwell. Son pas, Ă©tait similaire Ă celui quâil avait dâhabitude. En rĂ©alitĂ© son apparence ne changeait pas, sauf peut-ĂȘtre certain mouvement un peu vif, qui trahissait si on Ă©tait un bon observateur de son agacement. Une fois dans le couloir, il prit quelques minutes, pour ordonner ses pensĂ©es et de se souvenir trouver un endroit avec une baie vitrĂ©e pour observer lâespace et laisser ses pensĂ©es divaguer⊠Il allant donc vers cette salle qui par chance Ă©tait vide. Il nâadressa pas la parole au sergent, non pas par antipathie, mais parce quâil avait besoin dâĂȘtre seul avec lui-mĂȘme. Ainsi, en pĂ©nĂ©trant dans la salle, il se dirigea vers la fenĂȘtre, croisant ses mains, dans son dos, observant les couleurs fascinantes, qui Ă©taient bien plus saturĂ© avec sa vision particuliĂšre. Se perdant dedans. Quand on est prĂ©occupĂ© de la sorte, le temps devient trĂšs relatif. Encore plus lorsque lâon admire les couleurs chatoyantes de lâhyper espace. Combien de temps Alexander resta ainsi Ă rĂ©flĂ©chir sur les derniers Ă©vĂ©nements ? Ă tenter de faire diminuer cette colĂšre lancinante qui semblait le dĂ©vorer. Personne ne le sut vraiment. Le sergent-chef Farell resta respectueusement en retrait, sâaffairant Ă missionner un soldat pour le faire suivre. Il ne se porta Ă la hauteur de lâadministratif que pour faire les prĂ©sentations. Il sâagissait dâun militaire en tenue noire, lâair solide, mais qui ne semblait pas envahissant Ă premiĂšre vue. Hoffman, je vous prĂ©sente le premiĂšre classe Dinkins, un de mes meilleurs poulains. TĂąchez de jouer le jeu, que vous ne me donniez pas une belle occasion de vous neutraliser. »La voix de Farell le fit dĂ©connectĂ© de sa contemplation, il se tourna de trois quart pour saluer le militaire dâun hochement de tĂȘte Soldat Dinkins » puis reporta son regard vers le sergent qui faisait de belles louanges sur une recrut qui aurait sĂ»rement de grandes chances dâĂ©valuer sâil continue Ă ĂȘtre aussi bon. Le sergent le fixa un moment avant dâajouter Zatter un Anglois serait une premiĂšre Ă bord ! » Cela vous donnera lâoccasion de faire un second vĆux » rĂ©pliqua lâanglais dâune voix neutre qui pouvait porter Ă confusion. Flegme anglais vous me direz. Il laissa Ă©couler quelques secondes. Ne vous inquiĂ©tez pas pour votre poulain, je nâai aucune raison de le renvoyer Ă lâĂ©curie » Il serait complĂštement stupide de se dĂ©roger Ă lâordre imposĂ© par le colonel. Lâanglais, avait acceptĂ© que cela lui dĂ©plaise Ă©tait une autre chose. De plus, ce genre dâĂ©vĂšnement lui rappellerait le mois de janvier, il devait ĂȘtre en manque de nounou pour quâon lui procure une le sergent-chef salua son homologue avant de se retirer. Le soldat Dinkins sâĂ©carta alors, histoire de rester hors de son champ de vision, puis sâadossa plus loin contre un mur. Alexander avait donc lâoccasion de se replonger de nouveau dans la contemplation de lâextĂ©rieur et ses rĂ©flexions les plus intimes. Encore une fois, la mesure du temps semblait devenir trĂšs incertaine. Le grondement Ă©lectronique particulier du DĂ©dale rendait l'atmosphĂšre Ă©trangement lĂ©gĂšre, si bien que le soldat se serait assoupi si le sas ne sâĂ©tait pas ouvert dans la seconde.©Pando Part 8 UNE STRATĂGIE INTELLECTUELLE // 1/2 CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 19h50/22h30 sur le DĂ©dalePNJ Le psychologue Sidney Il est agrĂ©able de constater que le militaire soit lĂ ou non, sa prĂ©sence nâĂ©tait en aucun cas gĂȘnant. Cela devait ĂȘtre pĂ©nible pour lâhomme de rester lĂ Ă sâadosser au mur, Ă attendre que le temps passe⊠se tourner les pouces dans un sens ou dans un autre puis recommencer. Alexander, ne pourrait dĂ©cidĂ©ment pas faire ce genre de chose et câest pour cela quâil nâest pas militaire en somme. Trop dans la rĂ©flexion il avait besoin de sâoccuper et mĂȘme si lĂ , en face de la fenĂȘtre Ă contempler les couleurs dâun espace fantastique, il nâĂ©tait pas si inactif que cela. Son esprit carburait Ă fond. Il savait quâil devait laisser la colĂšre le prendre pour ensuite traiter les informations de maniĂšre factuelle. Souvent dans le cas dâun sentiment trop fort il aimait se parler tout seul sous la douche par exemple se racontant une histoire, analysant retournant les choses⊠Hors lĂ , nâĂ©tant pas seul au monde dans cette piĂšce, il ne dĂ©sirait pas sâadonner Ă ce genre de tout cas, Alexander ne pouvait sâempĂȘcher dâessayer de comprendre les motivations de Caldwell et surtout de revenir Ă un cheminement de pensĂ©e factuelles. Il Ă©tait dĂ©finitivement trop agacĂ© Ă lâheure actuelle pour en tirer de quelconque analyses concrĂštes. Surtout, que lâaigreur envers cet imbĂ©cile de Forback et le ridicule honteux de cette histoire le turlupinait au plus haut point. Cela nâaurait jamais dĂ» arriver et pourtant ⊠jamais de sa carriĂšre il avait eu ce genre de petit coup bas. Des Ă©lĂ©ments honteux oui, mais la personne en face avait eu la dĂ©cence de ne pas inclure de trop nombreuses personnes. Forback, nâavait pas eu assez peur, puisque le respect et la logique lâavait mains du jeune homme se contractĂšrent par moment, quand il Ă©mettait des hypothĂšses peu agrĂ©ables, puisque lâanglais nâest jamais bien tendre surtout avec lui-mĂȘme. Câest les signes de sa rage intĂ©rieur. Le reste Ă©tant stoĂŻque et figĂ©. Ainsi, il ne vit pas les minutes filer et cela prendrait le temps quâil faut, mais il reviendrait voir Erin, quand il serait calme. Il sâinquiĂ©tait juste dâun Ă©lĂ©ment quâil nây parvienne pas de cette façon. Peut- aurait-il dĂ» accepter de casser du petit loup » ? Non, pas bonne idĂ©e non plus. La faim, ne le tenaillait pas non plus, lâestomac sas se releva alors soudainement, laissant passer le psychologue du bord qui avait vraisemblablement eu dans lâidĂ©e de passer par lĂ . Un thermos de cafĂ© coincĂ© sous son bras, il lisait de maniĂšre trĂšs sĂ©rieuse un ouvrage intitulĂ© âPsychoses dissociĂ©sâ de Sigmund Freud. La qualitĂ© de la couverture tĂ©moignait de son anciennetĂ© et on Ă©tait en droit de se demander si lâhomme parcourait les pages plus pour un loisir personnel que pour entretenir ses qualitĂ©s professionnelles. Son regard se releva ensuite lorsquâil sentit quâil nâĂ©tait pas seul et interrompit sa progression une fois arrivĂ© au milieu de la salle. Il fĂźt mine de ne pas avoir vu le soldat, prĂ©fĂ©rant plonger dans le regard de lâadministratif sans exercer dâanalyse quelconque. Sa main referma doucement le livre comme sâil sâagissait dâune piĂšce rare. Monsieur Hoffman. » FĂźt-il simplement dans un respect perçut le bruit de porte et de pas dans la salle, mais Ă aucun moment il ne se retourna. La personne finirait pas remarquer quâil avait dĂ©jĂ quelquâun et si par chance, elle voulait ĂȘtre seule, elle partirait dâelle-mĂȘme. Le bleu acier inĂ©branlable sur cette façade dâarc en ciel. En rĂ©alitĂ© il Ă©tait en train dâimaginer sur des spĂ©culations artistiques, trouvant dans ce moment crĂ©atif un peu dâapaisement. Mise Ă part son carnet blanc et quelques stylos, il nâavait rien pris en peinture pour ne pas sâencombrer inutilement. Rendre les couleurs et lâidĂ©e qui germait dans sa tĂȘte, serait alors bien fade en noir et blanc. Enfin bon, il eut un peu de mal Ă garder cette constante sur lâart, puisque le sujet de son irritation se rappelait Ă son bon souvenir, comme une chanson tout cas, il nâeut pas lâimmense joie de replonger dans ce genre de considĂ©ration, puisquâune voix bien connue l'interpella respectueusement. Le regard du jeune homme se tourna vers le visage apaisant du psychologue qui avait apparemment prĂ©vu une petite sĂ©ance lecture dâun grand homme rĂ©putĂ© pour ses conclusions trĂšs controversĂ©es dans le milieu, Ă cause de ses interprĂ©tations tournant sur la sexualitĂ©. Alexander avait lu quelques ouvrages du grand Freud, on peut ne pas ĂȘtre en accord, mais il faut avouer que sa logique se tient et puis bon, le sexe et lâhomme est un sujet souvent Ă lâorigine de nombreux maux. Pour preuve, lâhistoire actuelle qui obligeait un brave soldat Ă lui tenir le caleçon. Monsieur Sidney, vous avez prĂ©vu une soirĂ©e en bonne compagnie. » lança lâanglais avec un petit rictus au coin des lĂšvres. Entre le cafĂ© et Freud, il nâĂ©tait pas prĂšs de dormir bientĂŽt. Bon, la personne inconnu juste avant Ă©tait en rĂ©alitĂ© une compagnie plus agrĂ©able que prĂ©vue. Que puis-je pour vous ? ». Sâil venait le voir ce fut pour Ă©changer sur un sujet ? Ou simplement pour autre chose ?Patrick garda le thermos sous son bras. Il donnait dĂ©cidĂ©ment lâair dâun homme en balade. Croisant le regard du militaire qui se tenait juste Ă cĂŽtĂ©, et qui ne savait visiblement plus oĂč se mettre, le psychologue haussa les sourcils sur une expression Ă©trangement complice comme sâil le saluait silencieusement tout en le rassurant sans mĂȘme prononcer un mot. Cela eut pour effet de rendre le militaire beaucoup plus confiant, celui-ci rĂ©pondant dâun sourire presque gĂȘnĂ©. Le psychologue revint ensuite vers Alexander, sans que son air de sagesse ne quitte son visage. Ses yeux avaient lĂ©gĂšrement dĂ©viĂ© vers les signaux corporels dâune colĂšre pleinement contrĂŽlĂ©e, relevant Ă©galement quelques signes non verbaux de frustrations. Mais lâhomme constata cela au travers dâune âarmureâ et dâune tenue impeccable, quasi parfaite, dans le comportement de lâanglais. Patrick avait fait cette brĂšve dĂ©duction sans mĂȘme avoir lâintention dâĂ©tudier son interlocuteur. Lâhomme nota simplement quâAlexander nâĂ©tait pas dans son Ă©tat habituel et se garda bien de lancer la discussion Ă ce sujet. Il rĂ©pondit dâabord par un sourire entendu, comme sâil comprenait un sens cachĂ© Ă sa phrase, puis sâexprima Vous ĂȘtes toujours dâune serviabilitĂ© exemplaire, jeune homme. Vous a-t-on dĂ©jĂ offert le loisir de vous reposer ? »Puisque la conversation Ă©tait engagĂ©e, les mains de lâanglais se dĂ©crochĂšrent, pour tomber le long de son corps, sans ĂȘtre pour autant molle. Cette fois-ci le psychologue avait une tenue vestimentaire plus Ă©lĂ©gante que la premiĂšre fois, quâil lâavait cĂŽtoyĂ© ce matin. Le style anglais Ă©tait clairement lĂ . Il esquissa un sourire entendu sur sa serviabilitĂ©, cela nâĂ©tait pas un secret, mais un peu perturbant quâon le sache alors quâils ne se connaissait pas. AprĂšs Hoffman, ignorait que ce bon Sidney avait rendu quelques petites visites. On me dit que ça me perdra. » dit-il avec une petite touche d'ironie plus perceptible dans son ton de voix. Cette notion est proche de celle des vacances, une belle illusion... ». De base, il Ă©tait en congĂ©s pour destination de la terre mais bon cela Ă©tait plus fort que lui dâĂȘtre actif et globalement sans quâil le veuille vraiment il avait toujours quelque chose qui lui tombait sur le coin du nez. Ce sont les propos de ceux qui s'inquiĂštent pour votre bien-ĂȘtre je suppose. Mais au risque dâen paraĂźtre rasoir, vous conviendrez quâil nâest de perdition que celui qui fait dĂ©faut Ă sa nature. »Il marqua une pause, comme sâil partageait cette qualitĂ© avec lui, avant de prĂ©ciser Et vous me donnez tout lâair dâun homme trop humble pour vous y abaisser. »Alexander lâĂ©couta attentivement, commençant naturellement Ă mouliner sur le sens de sa premiĂšre phrase et ce que cela dĂ©clenchait en lui. Il nây a rien de pire que de sâoublier et de changer sa nature pour dâautre profil. AprĂšs les raisons Ă©taient peut-ĂȘtre louables, mais jamais bien bonnes, on ne peut changer sa nature sans devenir un autre. Se contrĂŽler par contre oui. Il avait un paradoxe avec sa modestie et son cĂŽtĂ© Ă©gocentrique, deux mondes qui s'opposent et s'entrechoquent⊠aprĂšs Ă savoir lequel Ă©tait une façade. Pour sa part, il savait que ce fut le second, son Ă©go nâĂ©tait pas aussi Ă©levĂ© que la moyenne humaine, mais aimait se protĂ©ger devant cette excentricitĂ© face Ă des situations donnĂ©es. Comme lâimage du grand patron que certains se font. Notamment Forback, qui y associe dâautres concepts autour, de stĂ©rĂ©otype de lâhomme puissant qui ne peut point ĂȘtre aimĂ© pour autre chose que son portefeuille, puisque son monde est matĂ©rialiste. Il serait prĂ©somptueux de vous penser rasoir. » il avait toujours du mal avec les formes de compliments quâils soient directs, cachĂ©s ou enrobĂ©s. Cela allait de pair Ă son humilitĂ©. Le psychologue, ne lui avait pas rĂ©pondu, sâil avait besoin de lui ou non, enfin pas de façon franche ce qui laissait penser Ă lâanglais quâil nâĂ©tait lĂ que pour discuter ou Ă©changer quelque peu, puisque les deux hommes semblaient sâintĂ©resser lâun Ă lâautre. Son regard se dĂ©via quelques secondes sur les traits multicolores. Cela vous Ă©voque quoi cette abstraction ? » sauf si lâhomme dĂ©sirait commencer sa soirĂ©e en compagnie de ses deux compĂšres cafĂ© et Freud. Alexander, avait trouvĂ© un moyen intĂ©ressant de sâoccuper lâesprit avec une personne du mĂȘme qualificatif. Lâavenir et lâaventure. » RĂ©pondit lâhomme sans la moindre hĂ©sitation. Ă croire quâils se lançaient sur un test de rorschach. Et pour vous ? » Le dynamisme, la folie et le rĂȘve » Il avait lâimpression que la perception du psychologue englobait aussi le DĂ©dale, ce vaisseau qui emmĂšne vers de nouvelles aventures et un avenir proche. Alors que lui sâattachait Ă la forme propre des couleurs et de lâaspect. Ah, bien sĂ»r... » Fit le psychologue en regardant la nappe lumineuse, comme si la rĂ©ponse dâAlexander le plaçait directement en une catĂ©gorie de personnage. Cette constatation orale, intrigua lâanglais, qui lui lança un regard intriguĂ©. Il allait lui demander dâexposer sa conclusion mentale par simple et pure curiositĂ©, quand Sidney changea de sujet brusquement, sans que sa voix ne forme une cassure nette, lorsquâil ajouta, une trĂšs lĂ©gĂšre teinte provocante dans lâexpression. Celle-ci nâĂ©chappa pas Ă Alexander trĂšs rĂ©ceptif aux timbres soyeux de la bravade Je suis certain que vous ĂȘtes un redoutable adversaire au jeu dâĂ©chec. » Cela serait avec plaisir que je vous donnerai raison sur un damier »Sidney accueilli la rĂ©ponse dâun air ravi. Il se trouve justement que jâen ai un en ma possession dans mon bureau. Peut-ĂȘtre pourriez-vous me montrer vos capacitĂ©s tactiques tout en partageant le cafĂ©...Une sorte de consultation âofficielleâ qui vous dĂ©chargerai temporairement de notre ami Dinkins. »Il le regarda en ajoutant Sans vouloir vous offenser jeune homme. »Le militaire afficha un air comprĂ©hensif et se contenta de hocher la bonne idĂ©e, pour outrepasser lâagacement et se sentir moins surveillĂ© », mĂȘme si la prĂ©sence de Dinkins nâĂ©tait pas oppressante. Cela me conviens, par contre je ne bois pas de cafĂ© » Le regard de lâanglais alla sur le militaire Quelle chance ! » il lui fit un rictus entendu Vous pourrez disposer dans vos quartiers, jâirais directement dans les miens aprĂšs. » Il avait un cĂŽtĂ© gĂȘnant de laisser poireauter un humain Ă la porte du psychologue, dans lâattente dâaccompagner le responsable quelques mĂštres plus loin. Alexander, nâaimait pas vraiment quâune autre personne doivent lâattendre constamment et sâennuyer Ă le suivre comme son ombre. Un quart dâheure plus tard, les deux hommes Ă©taient installĂ©s dans le bureau du psychologue du bord. Lâendroit Ă©tait particuliĂšrement bien agencĂ© et spĂ©cialement disposĂ© pour une forme Ă©tonnante de convivialitĂ©. Bien entendu, on retrouvait ce fameux divan confortable, bien que personne nâosait rĂ©ellement sây installer. Quatre imposantes armoires de bibliothĂšque cernaient un angle de la piĂšce, une sĂ©rie de diplĂŽmes timidement dissimulĂ© entre les quelques espaces libres. Le bureau, trĂšs grand, parfaitement bien rangĂ© avec quelques ustensiles communs au psychologue tel un systĂšme de bille etcâŠMais le plus surprenant restait lâimposant hublot qui permettait dâobserver lâespace lointain. Nul doute que ce quâavait fait Alexander pour se soulager servait Ă©galement les intĂ©rĂȘts du psychologue dans son propre bureau. Enfin, un Ă©norme classeur mĂ©tallique contenait probablement les dossiers de suivi de tout lâĂ©quipage. Rien quâĂ voir lâaspect du mĂ©tal, on pouvait aisĂ©ment le comparer Ă un vĂ©ritable coffre-fort ne sâouvrant que par empreinte digitale. Et Sidney devait forcĂ©ment ĂȘtre le seul Ă pouvoir y petite porte discrĂšte non loin amenait Ă ses quartiers personnels et les eĂ»t le droit Ă lâun des siĂšges en cuir pour faire face au psychologue qui lui prĂ©senta un magnifique damier sculptĂ© Ă la main par un menuisier passionnĂ©. Les piĂšces, elles, avaient Ă©tĂ© taillĂ© dans des pierres diffĂ©rentes, un cĂŽtĂ© en albĂątre et lâautre en saponite. Lâouvrage avait Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©alisĂ© Ă la main et lâon Ă©tait en droit de se demander qui avait rĂ©alisĂ© ce petit chef dâ venait de rĂ©ajuster les piĂšces, rompant une partie quâil avait surement dĂ» disputer contre lui-mĂȘme. Puis il tourna le plateau avec une Ă©tonnante facilitĂ©, indiquant que le damier Ă©tait montĂ© sur un pivot bien rĂ©glĂ©. Quelle cotĂ© vous conviendrait le plus ? Lâhonneur revient Ă lâinvitĂ©. »Lâanglais considĂ©ra quelques instants le somptueux Ă©chiquier apprĂ©ciant le travail rĂ©alisĂ© dessus et la beautĂ© quâil Ă©manait. Cela Ă©tait presque un sacrilĂšge de joueur avec ce genre de merveille. Il se positionna du cĂŽtĂ© des piĂšce noires. Il jouait toujours, enfin quand cela Ă©tait possible de cette couleur. Il prit place dans le fauteuil croisant ses longues jambes. Câest une merveille, vous lâavez fait faire oĂč ? » HĂ©ritage de famille ! » RĂ©pondit fiĂšrement le psychologue avant dâavancer un pion. Et il avait de quoi vu lâouvrage. Alexander hocha la tĂȘte apprĂ©ciant lâobjet. Sidney en profita pour ajouter, comme pour lancer une conversation des plus banales Alors, comment trouvez-vous le DĂ©dale ? »Alexander analysa la position de la piĂšce, souvent dans ce jeu, le premier geste est dĂ©cisif. Cela ne lui prit que quelques secondes et le goĂ»t du risque prit le pas, en sortant directement son cavalier dans une stratĂ©gie un peu osĂ©e. Cela allait bien avec son caractĂšre de relever des challenges. Au moins, il ne moulinait plus trop, se concentrant sur autre chose. Son regard se releva sur le visage de son vis-Ă -vis. Sous quel angle ? Dâun point de vu matĂ©riel concernant le vaisseau ou ce qui le compose dâhumain et de loi ? »Sidney ne releva pas la provocation du cavalier et fĂźt progresser un nouveau pion juste Ă cĂŽtĂ©, le laissant dĂ©libĂ©rĂ©ment exposĂ© pour que le premier puisse le dĂ©vorer. Une façon de neutraliser temporairement la piĂšce adverse. Ce qui vous vient en premier Ă lâesprit ? » Demanda-t-il doucement. Je suis admiratif de la technologie quâil y a dans ce vaisseau, ainsi que son amĂ©nagement, une mini ville flottanteâŠenfin un vĂ©ritable dĂ©dale » Ajouta-til dans un brin dâhumour sur ce jeu de lui gratifia dâun sourire complice, relevant le trait dâhumour. Il dĂ©duisit Ă ses propos quâil avait trĂšs probablement visitĂ© le pont 12. Cela nâa pas toujours Ă©tĂ© ainsi. Le croiseur reste un bĂątiment de guerre habitĂ© par des militaires triĂ©s sur le volet. Il nâa pas Ă©tĂ© facile de convaincre le colonel de lâimportance de ces divertissements pour son Ă©quipage. »Alexander, arqua un sourcil intriguĂ©. Ainsi donc ce fut le psychologue qui avait convaincue le colonel de mettre en place le pont 12 ? Cela nâĂ©tait pas surprenant dans un sens, il voyait mal Caldwell ĂȘtre force de proposition sur ce thĂšme. MĂȘme si, sur le coup avec Pile-Poil il avait Ă©tĂ© fortement estomaquĂ© de sâimaginer cela du militaire. Vous avez bien fait de le convaincre. Cela ne fut pas trop difficile ? » Terriblement difficile ! Vous avez certainement remarquĂ© la sĂ©curitĂ© massive entourant ces lieux et la frĂ©quence fort rĂ©duite de ces Ă©vĂ©nements...Ce sont ses conditions ! »Alexander hocha la tĂȘte en bougeant une autre piĂšce, qui allait avec sa stratĂ©gie dâattaque. Comment avez-vous rĂ©ussi si cela nâest pas indiscret ? » Cela Ă©tait peut-ĂȘtre une technique particuliĂšre, du harcĂšlement ou bien une suite logique dâarguments implacables et rĂ©pĂ©tĂ©s ? En tout cas cela intĂ©ressait lâhomme. Oui, comme la majoritĂ© du DĂ©dale en somme. Tout est Ă©troitement surveillĂ©e⊠comme ce brave soldat qui est contraint de me servir dâombre jusquâĂ la fin du voyage »Sidney haussa les Ă©paules, comme sâil Ă©tait gĂȘnĂ© dâavouer un terrible secret. Il dĂ©via son fou et tenta une manĆuvre pour attirer lâune de ses tours Ă dĂ©couvert. Il nây a pas eu de rĂ©ussite Ă la vĂ©ritĂ©. Sur les vingt types de loisirs et divertissements que jâai proposĂ© avec les soldats intĂ©ressĂ©s, seuls ceux que vous avez vu en bas ont Ă©tĂ© retenus, choisi par vote de lâensemble de lâĂ©quipage. Le colonel a imposĂ© un ensemble de conditions trĂšs stricts et il ne le permet que pour effectuer un test. Au premier incident Ă bord, il fermera tout le pont dĂ©finitivement⊠»Le psychologue rĂ©prima une expression de douleur en voyant son cavalier disparaĂźtre. Il nâavait pas repĂ©rĂ© la menace dâun fou planquĂ© en embuscade qui nâattendait que ça. Hum, je vois. » Un peu extrĂȘme comme condition, comme si lâamusement ne devait pas subsister dans son univers. Ătait-il aussi austĂšre dans la vie privĂ©e ou lâĂ©tait-il devenu par la force des choses ? Jâimagine que le colonel ne vous a pas gratifiĂ© de cette nouvelle âombreâ sans raison. Soit vous avez Ă©tĂ© sous le coup dâune menace...ou bien câest vous qui lâĂȘtes⊠»Il supprima victorieusement lâune des piĂšces de son adversaire avant de le regarder, espĂ©rant en connaĂźtre plus sur les raisons de cette colĂšre si bien dissimulĂ©e. Alexander croisa son regard, une petite moue sâafficha sur son visage, une moue dâapprĂ©ciation face Ă ce beau coup. Il hĂ©sita Ă en parler, mais bon, aprĂšs tout peut-ĂȘtre pourrait-il avoir des Ă©claircissements sur cette histoire complĂštement dingue. Vous ĂȘtes en train de jouer avec un dangereux criminel, monsieur Sidney. » Il avait dit ça dâun air parfaitement sĂ©rieux avant de voler une autre piĂšce blanche. Bien entendu cela Ă©tait de lâhumour dit pince sans rire », il laissa sâĂ©couler quelques secondes avant de reprendre. Selon le colonel, câest pour en effet me protĂ©ger dâun potentiel complot suite Ă une altercation avec le consultant du CIS qui se charge de valider les versions officieuses de nos mĂ©tiers »Lâhumour de son interlocuteur ne passa pas dans lâoreille dâun sourd. En plus de cela, Sidney observa silencieusement la trĂšs lĂ©gĂšre modification du geste dâHoffman au moment du dĂ©placement des piĂšces. CâĂ©tait Ă©tonnant de voir quelquâun qui contrĂŽlait son langage verbal aussi bien. Les signaux caractĂ©ristiques se faisaient rares chez lui. Mais lâhomme su que cette altercation Ă©tait une origine directe de la colĂšre et de la frustration quâil pensait dĂ©celer derriĂšre le masque. Et sur quoi cette altercation reposait-elle ? Si je puis me permettre de vous poser la question, bien sĂ»r⊠»Il rĂ©cupĂ©ra lâun des pions de lâennemi, une bien maigre prise. Oui, vous pouvez, de toute maniĂšre cela a dĂ» dĂ©jĂ faire le tour du vaisseau. » Alexander aurait pu y mettre de lâamertume mais non, il resta sur la mĂȘme lignĂ©e. Son problĂšme, câest quâune fois en colĂšre, il avait un peu de mal Ă redescendre et sâoccuper lâesprit Ă©tait un bon moyen de calmer la bĂȘte ». AprĂšs, il pouvait remonter tout aussi facilement sur une pĂ©riode allant de 4h Ă 12h voir mĂȘme 24h si en plus il est vexĂ©. Il considĂ©ra le jeu quelques instants, il opta pour une autre stratĂ©gie un peu moins offensive pour aller vers une plus dĂ©fensive afin dâenfoncer les protections de son adversaire plus en profondeur. Finalement, il appliquait typiquement la stratĂ©gie quâutilise les entreprises, bientĂŽt il passerait Ă la mixte pour peaufiner sa dĂ©marche. Vous devez connaĂźtre monsieur Forback, je suppose ? » Monsieur Forback... » rĂ©pĂ©ta-t-il pensivement. Oui, je me souviens de cet homme. Il est certain quâil nâa pu vous menacer par la force. »Alexander eu un petit rictus trĂšs fin aux coins des lĂšvres. En effet. Il a dâautres atouts. » dit-il sur un ton plus lĂ©ger en rĂ©ponse Ă la blague de son vis Ă vis. Son regard parcouru plateau placidement. La veille, suite Ă des remarques jugĂ©es humiliantes, qui nâaurait pas dĂ» ĂȘtre Ă©voquĂ©es, ma compagne a trouvĂ© bon de le confronter Ă sa propre bĂȘtise en usant dâhumour. Nous nâĂ©tions pas seuls, puisque accompagnĂ© dâun soldat que nous connaissons bien et ami de mademoiselle Steele, qui est entrĂ© dans la danse. Ătant passablement agacĂ© par le comportement du consultant, jâai aussi jouĂ© le jeu. Mais au lieu de se rendre compte quâil Ă©tait menĂ© en bateau, il trouva plus attrayant de proposer ses services Ă ma compagne » Il dĂ©plaça une piĂšce. Il fut bien entendu renvoyĂ© dans les choux par celle-ci. Sujet Ă©tant clos, il repartit dans ses quartiers. Le problĂšme Ă©tant que Monsieur Forback Ă eut la langue un brin trop pendue, dĂ©voilant des Ă©lĂ©ments de cette conversation - comme les mĆurs de mademoiselle Steele - Ă une tierce personne. ĂlĂ©ments, qui certes Ă©taient faux, mais reprĂ©sentaient une atteinte humiliante pour elle en plus dâĂȘtre confidentiels. Sans parler du fait quâil avait dĂ©robĂ© une piĂšce sous clĂ© de son dossier... dossier destinĂ© Ă enquĂȘte sur Atlantis. » Il passa ses doigts sur ses lĂšvres, un signe Ă©vocateur de sa double rĂ©flexion en parallĂšle sur le jeu Ainsi, pour fautes graves, je lâai convoquĂ© Ă dix-huit heures pour le recadrer et dans le cas Ă©changeant, lâinformer de son licenciement, qui aurait toutes les chances dâaboutir suite Ă ma demande et les faits encouru contre lui. La conversation s'est envenimĂ© et il a trouvĂ© bon de se fracasser la tĂȘte contre la porte pour simuler une attaque de ma part. » Il avait racontĂ© cela dâune maniĂšre affreusement factuelle. Il mettait toujours un contexte pour que ses interlocuteurs comprennent bien la chute, puisque quand mĂȘme cela se finissait par un brave homme qui dĂ©cide de se projeter contre une fichue porte de mĂ©tal. Jâignore sâil serait intĂ©ressant ou non de psychanalyser cet homme. En tout cas, il ne semble pas avoir de limite sur lâordre physique ni de sa propre intĂ©gritĂ©. » La proposition sexuelle qui lui avait Ă©tĂ© fait lui revint en tĂȘte et rien que cela lui filait une aigreur dâestomac. Pendant ce temps, Sidney avait amĂ©nagĂ© une ouverture pour laisser son roi en Ă©chec, espĂ©rant attirer lâune des piĂšces de lâadversaire dans un piĂšge quâil jugeait malgrĂ© tout trop voyant. Sa dĂ©fense sâĂ©tiolait et les possibilitĂ©s devenaient de plus en plus restreintes. Au cours de lâexplication, le psychologue hocha la tĂȘte Ă plusieurs reprises et se garda bien de lancer le cĂ©lĂšbre âEt qu'avez-vous ressenti Ă ce moment-lĂ ?âMais il nota lâabsence dâimplication sentimentale dans ses propos, ce qui signifiait deux choses soit cela lâavait profondĂ©ment touchĂ© et il sâĂ©vertuait Ă le lui dissimuler ; soit il conservait une maĂźtrise frĂŽlant la perfection. Serait-ce les deux ?Le regard de Sidney se perdit un instant dans le vague, un peu comme sâil regardait le plafond, son index entourant son menton Ă la maniĂšre dâun philosophe, puis son expression sâĂ©gaya soudainement en une sorte de âSacrĂ© Cadwellâ, lorsquâil comprit la vĂ©ritable raison de cette mise sous protection. Il se laissa mĂȘme aller un petit rire de satisfaction en dĂ©couvrant le pot-aux-roses. Ce sont, fit lever le regard vers lâanglais qui avait replongĂ© dans sa stratĂ©gie. Vous voilĂ plus exemple que dangereux criminel, monsieur Hoffman. »Lâanglais, leva un sourcil intriguĂ© Un exemple ? »Le piĂšge ne semblait pas fonctionner, le roi nâĂ©tait pas attaquĂ©. Sidney referma la protection pour prĂ©parer une nouvelle embuscade. Vous nâĂȘtes pas sans savoir que nous avons du personnel sensible Ă bord les victimes dâAtlantis. Ces femmes violentĂ©es⊠»Il ouvrit de nouveau son piĂšge sur une piĂšce moins importante, espĂ©rant quâil tombe dans le panneau cette fois-ci. Lâaile qui leur est allouĂ© se trouve sur le mĂȘme pont. »Le psychologue hocha pensivement la tĂȘte, comprenant la tactique du colonel qui sâappuyait entiĂšrement sur lâimage de cette situation. Il prĂ©venait un mouvement de panique parmi ces victimes mĂȘme si elles se trouvaient dans une zone confinĂ©e. Dans un si petit endroit, la nouvelle dâune agression ayant pour âsujet d'intĂ©rĂȘtâ une femme causerait inĂ©vitablement un risque dâhystĂ©rie parmi les victimes. Dâautant plus que les femmes soldats gardant lâendroit nâĂ©taient pas trĂšs nombreuses, nourrissant un sentiment dâinsĂ©curitĂ© capable de croitre. Lâhomme observa alors Alexander en se demandant sâil parviendrait de lui-mĂȘme Ă cette stratĂ©gie de Sidney rĂ©ussit, puisquâun pion venu manger sa piĂšce de moindre importance. Hors, cela Ă©tait Ă double tranchant, puisque le fidĂšle soldat de sa majestĂ© se dirigeait vers la zone dĂ©couverte, risquant de se transformer en dame sâil nâĂ©tait pas dĂ©vorĂ©. Mais, sâil est Ă©vincĂ©, une autre piĂšce le protĂ©geait au loin, un fou le tenait en joue et attendait sagement de dĂ©rober une nouvelle prise. Lâanglais, releva la tĂȘte satisfait intĂ©rieurement de sa stratĂ©gie passablement horrible et carnassiĂšre. Il avait un peu de mal Ă comprendre lâĂ©lĂ©ment. Le mĂȘme pont des habitations ou seulement la zone carcĂ©rale ? » Il voulait ĂȘtre certain dâavoir bien compris pour analyser. Puisque selon la rĂ©ponse, il en avait conclu quelque chose de bien diffĂ©rent. Le quartier de lâĂ©quipage de transit. Celui de Monsieur Forback se trouve Ă coup sĂ»r, comme les autres, Ă quatre coursives de lâaile des femmes violentĂ©es. La place pour ramener tout le monde sur Terre est limitĂ©e, cela nâa pas Ă©tĂ© Ă©vident dâĂ©tablir une zone dâisolement pour les victimes. » Une expression de douleur mĂȘlĂ©e Ă un lĂ©ger agacement marqua son visage lorsquâil remarqua trop tard le jeu dâAlexander. Il ne lui restait plus quâune demi-douzaine de piĂšces, le damier Ă©tait en majoritĂ© occupĂ© par son adversaire. Sidney, contraint par ce coup aussi ingĂ©nieux que cruel, plaça sa dĂ©fense autour de son toisa le psychologue qui nâapprĂ©ciait pas vraiment la stratĂ©gie, normal, se faire prendre ainsi un part un ses jetons nâĂ©tait pas agrĂ©able, surtout pour un joueur Ă©mĂ©rite comme lâest Sidney. Lâanglais, ne comptait pas ĂȘtre plus complaisant, câest un jeu oĂč on gagne ou perd, lâĂ©galitĂ© par PAT Ă©tait rare et sous certaines conditions. Il plaça sa tour suffisamment loin pour ne pas ĂȘtre menacĂ© mais touchĂ© par rĂ©percussion le roi et forcer son adversaire Ă bouger son roi. Petit Ă petit, il finirait par lâamener lĂ oĂč il voulait pour le mĂąt. Ăchec ».En parallĂšle il analysait les propos du psychologue. Bon, il avait du mal Ă comprendre son rapport avec sa surveillance et les femmes violĂ©es. Quâil soit important de contrĂŽler un potentiel mouvement de panique en Ă©touffant lâaltercation et en mettant le responsable du CIS au frais dâaccordâŠAlexander arqua un sourcil. HumâŠjâai du mal Ă trouver la stratĂ©gie du colonel en mettant mademoiselle Steele et moi-mĂȘme sous surveillance. Le fait dâavoir mis Foback en geĂŽle est suffisamment rassurant pour les victimes qui auraient eues vent de toute cela » Il lui manquait un Ă©lĂ©ment, il en Ă©tait certain, car cela ne lui apparaissait pas pertinent. MĂȘme lâexcuse un peu foireuse de protĂ©ger » les deux responsables de la citĂ© des potentiels jaloux ou partisans de Forback qui Ă©taient surement inexistants Ă©tait plus crĂ©dible. Mais bon, il attendait une explication de Sidney un peu plus approfondit. AprĂšs, Ă©tant soumis Ă une immense colĂšre intĂ©rieur par chance celle-ci redescendait depuis quâils jouaient de maniĂšre significative il peut avoir du mal Ă rĂ©flĂ©chir de maniĂšre pragmatique. MĂȘme si actuellement, il arrivait Ă penser Ă deux choses poussĂ©es dans le mĂȘme moment. Ă chacun sa maniĂšre de commander, Monsieur Hoffman. Le colonel nâaime pas la demi-mesure, il prĂ©fĂšre ĂȘtre jugĂ© paranoĂŻaque que laxiste. Cela peut surprendre au premier abord. Mais si vous saviez le nombre de catastrophe que sa prĂ©venance nous a Ă©vité⊠»La piĂšce maitresse se sauva dans le coin. Ce nâĂ©tait plus quâune question de temps avant le coup fatal. Le psychologue ne pouvait plus que repousser lâĂ©chĂ©ance et donner du fil Ă retordre Ă son adversaire. Alexander eut une petite moue, il sâĂ©tait mal exprimĂ©, puisquâil sâattendait Ă une autre rĂ©ponse. Une explication en somme. Alors, il prĂ©cisa au mieux. Je ne critique en rien sa maniĂšre de commander, je ne comprends pas la corrĂ©lation des Ă©lĂ©ments. » Il continua Ă aguicher les autres piĂšces pour pousser le roi dans des retranchement sans issues sauf le mat ». Ăchec ». Le raisonnement de Caldwell mâĂ©chappe aussi parfois. Nous nous sommes souvent affrontĂ© sur des sujets oĂč la logique me semblait absente de ses dĂ©cisions. Mais je dois reconnaĂźtre quâelles ont toujours eu pour avantage dâĂȘtre bĂ©nĂ©fique Ă lâensemble au dĂ©triment de lâunique. » Fort heureusement, câest un bon commandant, peut-ĂȘtre un peu trop psychorigide mais il reste soucieux du bien-ĂȘtre de chacun. » Il avait de lâestime pour cet homme et il ne sâen cachait pas. Et sur ces mots, Alexander annonça lâĂ©chec et mat. Une fin surprenante dâune partie jugĂ©e intĂ©ressante. Mine de rien, cela faisait longtemps quâil nâavait pas jouĂ© aux Ă©checs un divertissement qui lui manquait. Dâhabitude il partageait cela avec son oncle ou son grand pĂšre tous deux de redoutables stratĂšges. Faut dire quâen banque, il fallait mieux avoir lâesprit logique pour mener Ă bien un Ă©tablissement financier. Sidney parut surpris, ayant calculĂ© quâil lui restait encore deux tours de rĂ©sistance, et chercha dâun regard intriguĂ© quelle manĆuvre lui avait Ă©chappĂ©. Il revint en arriĂšre dans ses souvenirs et dĂ©couvrit le piĂšge odieux dans lequel lâAnglais lâavait envoyĂ© courir. Il avait sautĂ© Ă pied-joint sans repĂ©rer la vĂ©ritable menace. CâĂ©tait osĂ© et sacrĂ©ment cavalier. Sachant cela, le psychologue hocha longuement la tĂȘte dâun air navrĂ©, admettant sa dĂ©faite, avant de lui proposer une deuxiĂšme partie que naturellement Alexander accepta avec une certaine joie. Sentiment quâil laissa passer Ă travers ses prunelles acier qui pĂ©tillĂšrent quelques fugaces secondes. Jâaimerai que vous gardiez ceci Ă lâesprit, jeune homme ces ragots qui pourraient courir sur votre compagne, ce qui fait surtout votre agacement, nâintĂ©ressent pas les hommes. Croyez-en le psychologue qui a appris Ă connaĂźtre lâensemble de lâĂ©quipage. Votre rĂ©putation et celle de votre amie reprĂ©sentent bien plus Ă leurs yeux que les errements dâun agent de la CIS perverti... »Lâanglais, toisa quelques instant le psychologue. Sa colĂšre Ă©tait bien basse maintenant, lâeffet de sâoccuper lâesprit et de vaincre aidant fortement. Comme tout joueur et parieur il aimait ĂȘtre victorieux mais avait la modestie de ne pas sâen vanter ou de se pavaner avec ce fait. Les propos du psychologue le rassurĂšrent grandement. Oui, cette nouvelle image le rendait dingue et savoir que cela nâentacherait en rien ce quâils sont rĂ©ellement lui fit du bien. Rien de plus dĂ©plaisant que de souffrir en plus des mauvais commĂ©rages faux et humiliants. Cela me rassure. Outre de faire passer ma compagne pour une femme volage, jâaurais eu le droit Ă la rĂ©putation dâhomosexuel - zoophile. Il a quand mĂȘme une imagination folle ce brave garçon ⊠» Il eut un petit rictus dĂ©passĂ© par les actes que pouvait faire certaine personne, accompagnĂ© dâun petit rire. Le pire Ă©tant quand mĂȘme de se blesser volontairement avec une telle violenceâŠ. Incroyable. Sidney dĂ©cida de rĂ©cupĂ©rer la couleur adverse, se demandant si cela pouvait placer Alexander dans lâinconfort. Il dĂ©buta par un pion puis attendit le prochain coup, prĂ©voyant une manĆuvre plus dĂ©fensive quâĂ sa prĂ©cĂ©dente partie. Le psychologue pouvait constater quâAlexander Ă©tait plus dĂ©tendu et moins refermĂ©, des petits changements infimes mais perceptibles dans sa maniĂšre dâĂȘtre. Le changement de couleur, ne semblait pas le perturber mais intĂ©rieurement, lâanglais devait se rappeler quâil Ă©tait blanc et non noir, brisĂ© lâhabitude de raisonner avec cette non couleur. Il fallait la jouer fine, puisque son interlocuteur devait se prĂ©parer et rĂ©ajuster sa stratĂ©gie aprĂšs avoir observĂ© la premiĂšre partie et ne pas se faire avoir une nouvelle fois. Ainsi, le Britannique, avança un pion en parallĂšle Ă son adversaire. Soyez serein. Ce genre de rumeur ne trouve aucun public Ă divertir dans un endroit comme celui-ci. Vous pourrez croiser nâimporte lequel des membres dâĂ©quipage sans mĂȘme y trouver un regard accusateur ou de quelconques murmures sur votre chemin. »Lâhomme avait usĂ© dâun ton empreint de dĂ©fi et de malice. Ă sa façon de parler, il devenait comme logique et limpide que les actes de Forback nâauraient quâune consĂ©quence des plus limitĂ©e. Ces propos avaient Ă©tĂ© dit comme lâaurait fait un psychologue pour rassurer son patient. Mais avec beaucoup dâĂ©lĂ©gance et de discrĂ©tion. Câest comme sâil enjoignait son interlocuteur Ă parcourir lâensemble du croiseur pour trouver un mĂ©disant et lui prouver son tort. Ce serait en vain⊠Parfait alors. » Il hocha la tĂȘte, croyant sans peine Sidney. AprĂšs tout, il aurait le loisir de vĂ©rifier puisquâil ne comptait pas arrĂȘter ses petites balades, mĂȘme avec une seconde ombre sur les mise au point faite, Sidney dĂ©cida alors de sortir son fou afin dâentamer la manĆuvre piĂšge de Fisher de 1972. Ce nâĂ©tait pas une technique courante et trĂšs rĂ©pandue. Seulement, si Alexander avait une culture stratĂ©gique suffisante - Et cela serait Ă©tonnant que ça ne soit pas le cas - il dĂ©sarmerait sans mal cette tentative. Un bon moyen dâĂ©valuer lâĂ©tendue de son savoir en la matiĂšre. Comme nous sommes dans le sujet, je vous ai Ă©voquĂ© une personne qui nâĂ©tait pas habilitĂ©es Ă recevoir le genre de propos intime que Forback Ă si Ă©lĂ©gamment fourni. Ce fut le 1er classe Nelly Bricks. Jâen ai conclu quâelle avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e elle aussi... » Une maniĂšre dâavoir des informations comme une autre. Faut dire que Farrell lâavait Ă©voquĂ© Ă demi-mot. La stratĂ©gie du psychologue ne put germer comme espĂ©rĂ©, Alexander connaissait cette technique qui avait surpris tout le monde. Mais ce fut bien tentĂ©, il doit lâavouer. Belle culture... » AhâŠ.Nelly Bricks⊠»Un cas Ă elle-seule, cette brave jeune femme. La mention de son nom donna un lĂ©ger sourire Ă cet homme si concentrĂ© sur sa position difficile. Alexander se faisait menaçant mais il parvenait Ă couvrir efficacement le fou quâil avait mis en danger. Seulement, le voilĂ de nouveau Ă la dĂ©fensive. Lâexpression de son interlocuteur lui donnait lâair dâavoir un plan complet et machiavĂ©lique pour gagner la partie. Le psychologue moulina Ă toute vitesse sans pour autant lâafficher et trouva une astuce pour attirer son cavalier. Peut-ĂȘtre pourrait-il le lui arracher. Cette brave jeune femme nâest une menace quâĂ votre patience. Le reste nâest que douceur et humour. Je la sais trĂšs apprĂ©ciĂ©e de tous, mĂȘme si cela reste dissimulĂ©. Par chance, son besoin dâaffection lâa amenĂ© Ă jeter son dĂ©volu sur quelquâun dâautre. »Le britannique ne pouvait quâĂȘtre du mĂȘme avis. Lui-mĂȘme avait Ă©tĂ© sous le charme » de son dynamisme et de sa grande bienveillance. Elle a un don fascinant pour sâattirer la bienveillance dâautrui et leur sympathie »Sa tour quitta son emplacement initial. Le nouveau piĂšge Ă©tait prĂȘt, il nây avait plus quâĂ croiser les doigts. Le cavalier de lâanglais alla donc se sacrifier sur la tour, afin de faire une ouverture assez peu visible Ă cet instant, puisque cela permettait de laisser le fou de lâhomme sây engouffrer pour attaquer bientĂŽt. Et ce nâest pas son premier sĂ©jour en cellule. Rassurez-vous. »Alexander releva la tĂȘte du damier⊠Une grande habituĂ©e de la prison ? Elle fut emprisonnĂ©e Ă cause de son abus avec la photocopieuse je suppose ? » Il serait Ă©tonnant que Caldwell nâen soit pas restĂ© lĂ en dĂ©couvrant la pile monstrueuse des affiches qu'elle avait imprimĂ© ! En repensant Ă cela, il esquissa un petit sourire. Elle avait un sacrĂ© culot mine de rien, mais toutes ses actions Ă©taient dictĂ©es par la sympathie sans jamais verser dans la mĂ©chancetĂ©. Cela nâĂ©tait pas si Ă©tonnant que ça, vu son caractĂšre assez pĂ©tillant et parti dâun rire franc, rejoint de quelques rires par contagion de lâanglais. Oui. Et Ă©galement dâavoir trouvĂ© le moyen dâaccĂ©der Ă votre portrait pour en concevoir lâaffiche. Mais Ă lâinstar de ses petites folies, sa bonne humeur est contagieuse. »Sidney passa en revue sa propre dĂ©fense et trouva que le fou ennemi commençait Ă devenir dangereux. Il ne savait pas quelle piĂšce il pouvait viser avec mais amena son cavalier pour tenter de le contrer. Le fou, ne bougea pas, puisque non en pĂ©ril, par contre ce fut une dame menaçante qui pointa ses remparts vers le cavalier. Cela Ă©tait risquĂ© puisque Alexander y Ă©tait allĂ© de maniĂšre trĂšs offensive, laissant une brĂšche pour la dame de Sidney, qui pouvait tenter un beau coup sâil parvenait Ă placer sa dame correctement en la rapprochant et ensuite mettre un Ă©chec au roi de son adversaire si celui-ci ne contrait pas. Elle est maline. Jâignore comment elle sâest dĂ©brouillĂ©e, en tout cas, elle se donne les moyens de ses ambitions. » Il faut dire quâelle en avait fait, des recherches, pour rĂ©ussir Ă trouver une personne qui pourrait lâaider. Tout cela, pour la major Frei, cette personne sur qui avait jetĂ© son dĂ©volu Nelly. JâespĂšre que son attachement est rĂ©ciproque, je trouverais cela particuliĂšrement cruel et triste que cela ne soit pas le cas » Et malheureusement, connaissant la major sur quelques faits, mĂȘme sâil nâĂ©tait pas certain, il doutait quâelle Ă©prouve la mĂȘme passion amicale que lâespagnol pĂ©tillante. AprĂšs, cela serait surprenant mais trĂšs agrĂ©able de constater que cette femme froide et austĂšre puisse ĂȘtre autre chose quâun soldat purement professionnel sur tous les tableaux. Qui sait ? » FĂźt Sidney en haussant ses Ă©paules. Jâai vu cette jeune femme accomplir de vĂ©ritables miracles envers certains patients au grand dam de mes nombreuses heures de consultations. » Alexander eu un petit rictus, rien de plus dĂ©bitant de voir son travail infructueux alors quâil eĂ»t suffi de quelques jours Ă une personne pour dĂ©nouer le nĆud du problĂšme. Le pouvoir de lâempathie exacerbĂ© chez une personnalitĂ© bonne. Il Ă©tait convaincu depuis longtemps, que certaine habitude non visibles » comme le charisme et lâempathie permettait Ă des personnes dâarriver Ă des rĂ©sultats plus rapidement que dâautres, malgrĂ© que les seconds soient plus compĂ©tents que les premiers. Ce genre dâaptitude ne sâapprend pas, câest innĂ© et profondĂ©ment injuste. Dâailleurs, en parlant de ses rĂ©flexions Ă Sidney, le sujet allait dĂ©river sur lâinĂ©galitĂ© des hommes, mais non bien au dame devait bouger mais il y avait une tour capable de parer sa tentative. Il fallait quâil parvienne Ă la faire dĂ©placer discrĂštement. Sans quoi la balance pencherait de nouveau du cĂŽtĂ© dâAlexander. Il hasarda donc lâun de ses pions pour attirer lâappĂ©tit de la tour. Il complĂ©ta alors Et Ă la longue, elle pourrait bien faire fondre ce major si renfermĂ©. » Ăa serait bien. Donnant un peu plus dâhumanitĂ© Ă une personne qui se lâest refusĂ©e pour sa carriĂšre. Je trouve que la meilleure phrase pour rĂ©sumer le major Frei serait son seul amour vĂ©ritable nâest autre que sa carriĂšre. Dans ce souci de perfection militaire elle sâoublie en tant quâhumaine et femme. » Cela nâĂ©tait pas une critique, mais une analyse constructive quâil faisait part Ă son adversaire tout en allant prendre son pion-appĂąt. Bien entendu Sidney pouvait y aller de son commentaire, câest un Ă©change. Celui-ci, dâailleurs, semblait particuliĂšrement intĂ©ressĂ© par le cas de ce major. Il lui avait Ă©tĂ© donnĂ© de lâobserver discrĂštement de loin lorsquâelle fĂźt le voyage pendant lâopĂ©ration âGrand Veilleurâ. Son comportement nourrissait autant d'intĂ©rĂȘt que de scepticisme parmi lâĂ©quipage en raison de ce manque dâhumanitĂ©. Sidney avait appris comment, au retour de son premier vol Ă bord du F-302, elle ne sâĂ©tait ouverte que briĂšvement, et en seulement trĂšs peu de temps, au lieutenant Ross. LĂ oĂč la rĂ©ussite de cette mission entraĂźne une forte Ă©motion et un phĂ©nomĂšne de liesse, imputable au dĂ©luge chimique dans le cerveau de chacun, cette jeune femme avait Ă©tĂ© dâune neutralitĂ© trĂšs intrigante. Presque symptomatique dâun problĂšme sous-jacent. Beaucoup de techniciens du pont et de pilotes du groupe avait Ă©tĂ© tĂ©moin de ce retrait systĂ©matique. Cette façon de construire un rempart autour de soi tĂ©moignait soit dâun passif traumatique ou dâun abandon face aux relations sociales. Cette volontĂ© de non-engagement dans ce qui composait tout simplement âla vieâ Ă travers la profession risquait de lui porter prĂ©judice et Sidney, en lançant la manoeuvre de son fou, lui offrit son analyse. Je crains malheureusement que cela puisse porter atteinte Ă son avenir professionnel si prĂ©cieux. Votre analyse est trĂšs juste. Seulement, il est dangereux de sâenfermer corps et Ăąme dans lâabolition du lien social. Toutes les Ă©preuves que nous traversons - celles qui nĂ©cessitent que lâon prenne appui sur son proche, comme vous le ferez un jour avec votre compagne et inversement, ces soutiens intimes personnels hors de la profession qui lui sont inexistants - la contraindrait Ă davantage de retrait et Ă terme une insensibilitĂ© pathologique. Si bien que ses collĂšgues auront un jour une mauvaise opinion de ses capacitĂ©s, dĂ©couvrant chez elle une perception et une capacitĂ© de raisonnement altĂ©rĂ©e. »Sidney fĂ»t satisfait de voir que la manĆuvre de son fou marchait. Il fĂźt une nouvelle passe et dĂ©voila le pot-aux-roses, faisant dĂ©couvrir Ă Alexander lâimminence dâune attaque sur son roi. Mais lâinquiĂ©tude ne faiblissait pas quant Ă son analyse. Le second responsable de la citĂ©, Ă©coutait attentivement les premiĂšres paroles du psychologue, y trouvant un vif intĂ©rĂȘt. Pour le moment, la rĂ©putation du Major Frei la prĂ©munit dâun tel jugement. Sa logique et son psychisme demeurent trĂšs solide. Mais la dĂ©gradation surviendra fatalement sâil nây a pas dâamĂ©lioration dans sa vie sociale dans les annĂ©es Ă venir. »Il Ă©changea un sourire pauvre en parvenant Ă lire le regard dâAlexander, qui venait de penser Ă un syndrome particulier. Cela dĂ» se percevoir dans ses prunelles acier, puisque son interlocuteur hocha la tĂȘte comme pour confirmer. Ah, vous savez de quoi je parle le syndrome du naufragĂ©, oui, en partie. Le jour oĂč son raisonnement sera remis en cause, les problĂšmes graves vont sâaccumuler. Tout ce dont elle voue son existence sera menacĂ© et elle commettra lâerreur de faire ce quâelle a toujours fait pour se protĂ©ger approfondir son isolement en rĂ©ponse Ă un sentiment dâagression. Câest un cercle vicieu qui pourrait bien lâamener Ă une terrible dĂ©pression. »Et oui, on parlait bien du si solide Major Karola Frei. Il ne fallait pas prendre la psychologie et lâenfermement social Ă la lĂ©gĂšre. CâĂ©tait dâailleurs la raison mĂȘme de lâexistence de son poste Ă bord du DĂ©dale et la raison pour laquelle il nâĂ©tait pas directement rattachĂ© Ă lâarmĂ©e. Dans un espace aussi confinĂ© que le DĂ©dale, ce type de comportement Ă©tait Ă proscrire au plus vite. Un individu qui commençait Ă sâisoler de la sorte pouvait devenir, sans quâil nâen prenne conscience, une menace de plus en plus sĂ©rieuse pour lui et le reste de lâĂ©quipage. Le pont 12, dâailleurs, reprĂ©sentait une trĂšs nette amĂ©lioration des liens sociaux Ă bord. Dans le mĂȘme temps, Sidney constata que lâadministratif peinait Ă maintenir la dĂ©fense. LĂ oĂč son roi sâĂ©chappait, une nouvelle piĂšce venait lui interdire le mouvement suivant. Il Ă©tait sur le point de rĂ©ussir, il ne fallait surtout pas lui laisser reprendre lâinitiative. Il conserva nĂ©anmoins cette forme dâinquiĂ©tude liĂ© Ă son tempĂ©rament altruiste. Il nâaimait pas dĂ©celer la souffrance chez autrui et ĂȘtre incapable de lâextirper. JâespĂšre que son psychologue notera les signes avant-coureurs bien avant quâun tel drame se produise. »Lâanalyse Ă©tait pertinente et Ă la fois effrayante. Pourquoi effrayante ? Une personne si forte que Karola qui se pensait protĂ©gĂ©e par ses compĂ©tences professionnelles et intĂšgre, allait un jour souffrir, comme tout humain, dâun manque social. Et lâĂ©preuve quâelle avait subie avait dĂ» lui montrer cette limite. Ă qui elle pouvait sâouvrir ? Au colonel Sheppard ? Aux autres militaires ? Il serait peu probable quâelle choisisse de le faire envers un autre soldat. Mais, qui avait-elle en amie » ? Telle est la question, il ne semblait voir que peu de liens de ce genre dans la vie de la major, aprĂšs Alexander ne la connaissait pas trĂšs bien. Il apprĂ©cia les propos du psychologue puisque en tant que second responsable, il devait aussi gĂ©rer le cĂŽtĂ© humain et mettre une alerte sur lâun des piliers de la citĂ© Ă©tait nĂ©cessaire. Car le jour elle lĂąche, cela allait avoir de sacrĂ©es rĂ©percussions. Je lâespĂšre aussi. AprĂšs au vu des Ă©preuves de janvier, elle a pu dĂ©jĂ connaĂźtre quelques amertumes de son manque sociale. Peut-ĂȘtre que cela lui fera prendre conscience de ce genre dâĂ©lĂ©ment et quâelle changera de cap. MĂȘme si cela est peu probable Ă lâheure actuelle. » Le jeu dâĂ©chec devenait tendu et le cadre rĂ©ussit Ă voler une piĂšce de son adversaire, mais il sentait quâil allait perdre cette partie, alors autant faire le plus de dĂ©gĂąts possibles, pour perturber la stratĂ©gie de son adversaire. Il est assez amusant de constater quâune personnalitĂ© aussi fantasque que Nelly Bricks sâest entichĂ© dâune personne comme Frei. Peut-ĂȘtre que la premiĂšre influencera lâautre ». Et inversement ! » Commenta malicieusement le psychologue en repoussant lâultime rĂ©sistance dâAlexander. Lâattrait de Mademoiselle Bricks pour le major nâa rien de trĂšs surprenant. Il est mĂȘme logique en certaines maniĂšres. Mais je manquerais honteusement au secret professionnel si je dĂ©veloppais mes propos. » Et je ne vous ferais pas lâaffront de manquer Ă ce sermon. » RĂ©pliqua lâanglais du tac-au-tac sur un ton lĂ©ger. MĂȘme si Pile-Poil nâavait jamais demandĂ© clairement de suivi psychologique, un contrĂŽle mensuel Ă©tait imposĂ© Ă bord, mĂȘme pour les plus âsolidesâ des membres dâĂ©quipage. Et le colonel lui-mĂȘme ne faisait pas dĂ©faut Ă cette rĂšgle, ce que tout le monde se gardait bien de rĂ©pandre dans les couloirs. Nelly, donc, avait eu plusieurs consultations et Sidney avait eu lâoccasion de mettre en parallĂšle son passĂ© avec la composition actuelle de sa personnalitĂ©. LâarrivĂ©e de quelquâun dâaussi froid et rigide que le major Frei avait dĂ©clenchĂ© chez cette jeune femme un dĂ©sir dâaffection immuable et vĂ©ritablement prĂ©visible. Le psychologue nâĂ©tait donc pas trĂšs Ă©tonnĂ© dâavoir Ă observer cette Ă©trange chasse aux sentiments chez nouveau coup de Sidney partit directement Ă lâassaut du roi, câĂ©tait lâultime bataille. Ăchec. »Alexander dĂ» dĂ©caler son roi, prĂ©sageant que le prochain coup de son adversaire sera la fin, il sâĂ©tait fait avoir ne pouvant lutter contre une technique dĂ©jĂ bien mise en place. Et le coup suivant marqua la fin. Il nâa jamais Ă©tĂ© un mauvais perdant, bien au contraire, certes il aime vaincre mais il sait sâincliner avec Ă©lĂ©gance sans maux malsains pour le vainqueur. Il avait une forme de jubilation dâĂ©tablir une stratĂ©gie de jeu face Ă un adversaire redoutable. La partie avait Ă©tĂ© plaisante et malgrĂ© quâil ait Ă©tĂ© mis en difficultĂ© il avait tirĂ© un certain plaisir dâessayer de contrecarrer les plans du psychologue. Et faut dire que Sidney est un bon adversaire. Bien un partout. Faisons-nous la belle pour nous dĂ©partager ? » Il ne proposerait pas une troisiĂšme partie si la compagnie et le jeu avec lâhomme ne lui plaisait pas. Câest une forme de compliment de demander une revanche, puisquâil ne le demande pas Ă tout le monde. Cela faisait longtemps, quâil nâavait pas eu un adversaire aussi La suite juste aprĂšs ....©Pando Part 8 UNE STRATĂGIE INTELLECTUELLE // 2/2 CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 19h50/22h30 sur le DĂ©dalePNJ Le psychologue Sidney Ainsi donc, le jeu fut Ă nouveau tournĂ©, Alexander reprenant les noirs et la partie dĂ©buta. Il nâest pas trop difficile dâĂȘtre le seul civil dans ce vaisseau ? » Il avança un pion de deux cases. Ce serait un mensonge Ă©hontĂ© de prĂ©tendre le contraire, jeune homme. Mais ce poste apporte une multitude dâavantage. Par exempleâŠÂ» il dĂ©plaça un pion en rĂ©ponse avant de poursuivre. Pouvoir tenir tĂȘte au colonel, insister sur des rĂ©alitĂ©s et des besoins quâil ne juge pas nĂ©cessaire. Et trouver une solution ensemble. Je le sais bienveillant envers ses hommes et il le cache particuliĂšrement bien. »Sidney dĂ©plaça un autre pion suite Ă la manĆuvre de lâanglais. Il opta pour une stratĂ©gie dĂ©fensive en attendant de voir quelle orientation pourrait prendre son adversaire. Cette partie dĂ©terminant lâissue de leur rencontre intellectuelle, il le soupçonnait de mobiliser lâensemble de ses ressources pour le surprendre. Et en effet, Alexander optait pour une stratĂ©gie offensive assez agressive. Cela Ă©tait voyant, mais cachait comme toujours une belle anguille pour prendre Ă revers. Lâanglais se fit la remarque, qu'Ă lâĂ©vidence avoir le pouvoir de tenir tĂȘte Ă un homme comme Caldwell, devait avoir son lot de flatterie pour l'ego, mĂȘme si Sidney nâĂ©tait en rien un homme centrĂ© sur sa personne. Cela fait juste du bien, de se dire quâil nâest plus nĂ©cessaire de sâagiter vainement pour que lâĆil de dieu » vous Ă©coute. Savoir que je suis un civil, non contraint aux ordres du Colonel, et rĂ©putĂ© pour ma discrĂ©tion professionnelle rassure grandement les hommes. Quiconque Ă un problĂšme, ou un simple besoin de se confier, peut venir en discuter sans craindre un quelconque jugement ou des fuites dâinformations. Ici, ce nâest pas une tare de se prĂ©senter Ă mes consultations. »Le psychologue appuya lĂ©gĂšrement ses derniers mots pour confirmer le fait que les jugements opportunistes et clichĂ©s nâavaient pas lieu sur le croiseur. CâĂ©tait dâailleurs Ă peine pensable Ă©tant donnĂ© la nature humaine. Mais cela reprĂ©sentait la quasi-parfaite cohĂ©sion entre les deux cents membres dâĂ©quipage, rĂ©sultat dâune Ćuvre longue et titanesque issue de la coopĂ©ration entre le colonel et le psychologue. A la vĂ©ritĂ©, je regrette les choses les plus insignifiantes. Ne plus pouvoir fumer la pipe, me rendre Ă lâopĂ©ra, Ă©couter les nouvelles symphonies de notre Ăšre, ĂȘtre interdit de rĂ©diger des articles professionnels. Mes absences physiques aux congrĂšs et aux confĂ©rences diverses. Les Ă©volutions psychothĂ©rapeutiques, les nouvelles pathologies, je ne suis tout cela que par les retransmissions du SGC Ă prĂ©sent. »Il laissa volontairement lâun de ses pions exposĂ©s pour vĂ©rifier si son adversaire Ă©tait dans une optique offensive. Mais, lâanglais attaqua sur un autre front, signe quâil Ă©tait certes dans lâagression, mais quâil ne comptait pas dans lâimmĂ©diat tomber dans un piĂšge si facile pour quĂ©rir une piĂšce. Non, il prĂ©fĂ©ra une zone plutĂŽt bien dĂ©fendue, pour brouiller les pistes sur sa prochaine Manoeuvre qui serait plus vicieuse. Il termina dâun ton plein dâhumour. Mais plus encore, jusque-lĂ , je mâimpatientais de trouver un rival aux Ă©checs. »Alexander rejoignit le rire du psychologue, fortement amusĂ© par cette conclusion quâil partageait. Je vous rend votre compliment. MalgrĂ© le nombre consĂ©quent de personnes sur Atlantis, le club dâĂ©chec est frĂ©quentĂ© par des gentlemans un peu trop prĂ©somptueux et mauvais joueurs pour ĂȘtre agrĂ©ables. » Il faut dire que ce club Ă©tait avant tout composĂ© de scientifiques ceux qui se targuent dâavoir rĂ©ussi lâadmission au Mensa ». Ce genre dâĂ©litisme lâagaçait profondĂ©ment et voir que justement, les personnes qui avaient intĂ©grĂ© le Mensa » portaient toujours avec cette fiertĂ© pompeuse et snobe le badge en se vantant dâĂȘtre supĂ©rieurs » car ils ont rĂ©ussi le test de QI au-delĂ des 98% de la population, dĂ©bectent lâhomme. Lui aussi dans sa jeunesse avec ses Ă©tudes prestigieuses, oĂč on vous rabĂąche sans cesse Ă quels points les Ă©lĂšves de Harvard sont de futurs grands hommes, avait tentĂ© ce genre de test. Surtout via un pari avec la bande de copain de lâuniversitĂ©. Et aussi pour battre le score de sa trĂšs chĂšre et tendre cousine qui avait plafonnĂ©e. Le rĂ©sultat avait Ă©tĂ© Ă la hauteur du pari il lâavait remportĂ© en Ă©tait au-dessus de ses camarades mais aussi dans les scores les plus hauts. Et pourtant, mĂȘme sâil le droit Ă son petit diplĂŽme et son badge, il ne sâen vanta jamais et peu de personne le savait. Sous ces airs dâhomme guindĂ© et issus dâune famille bourgeoise, Alexander nâĂ©tait pas sujets aux mĂȘmes aspirations des snobinards. Il nâaimait pas cela. Un trait de caractĂšre aux antipodes de son style vestimentaire, tirĂ© aux quatre Ă©pingles, aux costards hors de prix, allant jusquâau boxer. Mais pourquoi se priver de belle chose, si on en a les moyens ? VoilĂ sa mentalitĂ©, il a toujours su vivre avec ses moyens, aimant le luxe, sans pour autant se pavaner dâidĂ©aux stĂ©rĂ©otypĂ©s. Son pĂšre, lui avait appris les valeurs des choses et en aucun cas lâhumiliation des tranches sociales moins aisĂ©s financiĂšrement ou intellectuellement parlant. Je comprends, les petits avantages de la terre me manquent aussi par moment. Vivre sur Atlantis ou le DĂ©dale entraĂźne un changement de vie radical. » MĂȘme pour gĂ©rer ses affaires... il avait certes son second qui avait repris la gouvernance partielle de la Falcon et sa grand-mĂšre qui gĂ©rait les investissements Hoffman » Ă travers plusieurs sociĂ©tĂ©s⊠mais cela lui faisait toujours autant bizarre de nâavoir plus de nouvelles Ă lâinstant T » mais mensuellement. Ou rĂ©guliĂšrement, maintenant avec les aller-retours des communications via le nouvel E2PZ. Quand Ă votre rĂŽle, il est intĂ©ressant, vous ĂȘtes la preuve vivante que les militaires et les civils peuvent former une symbiose sans souffrir de stĂ©rĂ©otype discriminant. JâespĂšre rĂ©ussir Ă faire cela sur Atlantis dans la plus grande des cohĂ©sions. Les diffĂ©rences entre les militaires et les civils Ă©tant trop conflictuelle et nĂ©faste lors de grande crise comme en janvier ». Il conclut la fin de sa tirade par un mouvement de piĂšce qui lança les hostilitĂ©s. Celle-ci Ă©tait lĂ pour se sacrifier et ouvrir les premiĂšres portes vers lâattaque. Câest effectivement un grand chantier qui vous attend. » Admit Sydney en fonçant droit dans le piĂšge. Il mobilisa sa dĂ©fense pour tenter dâaffaiblir le dispositif adverse. Mais Ă lâinstar du DĂ©dale, vous devrez gĂ©rer une population civile issue de diffĂ©rents corps de mĂ©tiers, dâorigine diverses, sans oublier lâinfluence interactive des Athosiens. NâespĂ©rez pas obtenir un rĂ©sultat aussi spectaculaire que le nĂŽtre. Car nous avons eu plusieurs avantages qui vous feront dĂ©faut sur Atlantis des hommes dâĂ©quipage dâun mĂȘme pays, une discipline partagĂ©e, un monde fortement restreint qui impose la cohĂ©sion. »Alexander hocha la tĂȘte, oui le contexte de la population Ă©tait complĂštement diffĂ©rent. Le rĂ©sultat ne pourrait pas ĂȘtre aussi harmonieux, mais sây rapprocher Ă©tait son objectif. Câest utopiste, mais avec le temps, les singularitĂ©s de pays et mĂ©tier pourront se lisser en une seule culture. Enfin une nouvelle culture qui les unira tous, puisque mobilisĂ© pour des objectifs communs. » LĂ on sent bien le chef dâentreprise qui met une importance primordiale Ă la culture dâentreprise pour unir autour de mĂȘme but commun ses employĂ©s. Oui enfin bon, je divague dans des rĂȘves ! » Dit-il, silence retomba un moment. Sidney fronça les sourcils en dĂ©couvrant que lâoffensive nâen Ă©tait pas une. Ou du moins, pas celle qui devait le mettre Ă mal. Il laissa paraĂźtre une expression douloureuse lorsque son interlocuteur dĂ©voilĂ son jeu. Et passa de longues minutes Ă reconsidĂ©rer sa stratĂ©gie. Lorsquâil trouva un semblant dâĂ©chappatoire sans solution miracle, il effectua un changement de position avec sa tour puis attendit la suite. Il profita de ce moment pour entamer un sujet qui pourrait paraĂźtre dĂ©placĂ©. Je ne voudrais pas vous paraĂźtre insultant par ma curiositĂ©, jeune homme, mais pourrais-je connaĂźtre le nom de votre compagne et son rĂŽle ? »Alexander se doutait que la question avait un but prĂ©cis. Lui insultant ? Alors que devrait-il dire ? Lâanglais Ă©tait dâune curiositĂ© presque maladive par moment. Il lui fit un rictus rassurant. Vous ne lâĂȘtes pas. Erin Steele, tout comme moi second responsable de la direction dâAtlantis et plus prĂ©cisĂ©ment reprĂ©sentante de la CIS sur Atlantis. Puisquâavant sa promotion elle Ă©tait consultante pour la commission. » Ils avaient un titre RDA » semblable mais des fonctions bien diffĂ©rentes. Il avança une piĂšce pour mettre Ă mal le fou de Sidney, tout en donnant lâopportunitĂ© au cavalier de dĂ©rober au prochain tour la fameuse tour du psychologue. Pourquoi donc ? » Je vous sais sensible Ă la mauvaise rĂ©putation qui pourrait entacher votre amie. Logique. Vous ne craignez pas dâen ĂȘtre la cible, vous prĂ©fĂ©reriez dâailleurs que la mĂ©disance dĂ©vie sur vous plutĂŽt quâelle.»Sidney eĂ»t du mal Ă choisir. Il dĂ©laissa sa tour dans lâespoir de sauver le fou. Il en profita pour prĂ©ciser sa pensĂ©e et ĂȘtre direct. Alexander Ă©tait de ces hommes qui apprĂ©cient peu les demi-mots. Vous devrez vous attendre Ă ce que vos opposants se servent de cette jeune femme et de vos sentiments pour vous atteindre. Pas en vous attaquant directement, vous ĂȘtes taillĂ© pour y rĂ©sister. Mais quiconque aura une dent contre vous serait tentĂ© de se tourner vers votre compagne. Pour vous blesser lĂ oĂč vous ne pourrez-vous dĂ©fendre par vos armes habituelles. »Sidney ne doutait pas que son interlocuteur eut un jour une pensĂ©e de la sorte. Mais il Ă©tait Ă©vident quâun homme investi de cette responsabilitĂ©, et qui plus est dâun grade similaire Ă celle de mademoiselle Steele, soit un jour impactĂ© par la fourberie et lâingĂ©niositĂ© des ordures. Il en fĂźt la conclusion Cette jeune Ă©lue, aussi solide soit-elle de son cĂŽtĂ©, deviendra votre point faible. Câest une rĂšgle immuable. Et je vous enjoins Ă accepter cette rĂ©alitĂ©. » Alexander Ă©couta attentivement les propos, son coude sâadossa sur son accoudoir, pour laisser sa main effleurer ses lĂšvres en signe dâĂ©coute et de rĂ©flexion. Beaucoup de joueurs dâĂ©chec prĂ©fĂšrent le silence, pour ĂȘtre pleinement concentrĂ© dans leur stratĂ©gie. Alexander nâavait pas besoin de cela, il avait lâhabitude de mener plusieurs rĂ©flexions en mĂȘme temps et il Ă©tait plutĂŽt ravi que cela soit aussi le cas du psychologue. En tout cas, celui-ci avait raison. Il prĂ©fĂ©rait largement quâon lâattaque lui que quelquâun quâil apprĂ©cie. Il nâa jamais aimĂ© quâon essaye de lâatteindre par le biais dâune autre personne. Et loin dâĂȘtre un lapin de sept jours, il savait que toute relation avec quiconque pouvait le nuire si un jour une personne malveillante venait Ă dĂ©sirer sa perte. Lâexemple fut Berckam, sauf que lâhomme nâavait pas eu vent du rapprochement des administratifs et de toute façon, Ă©perdument amoureux dâErin, il ne voulait pas voir dâautre rival. Ce fut cet aveuglement quâAlexander utilisa pour pousser lâhomme Ă la colĂšre et Ă la faute. Câest le principe mĂȘme de toute relation, amicale ou sentimentale. Il est facile, pour des hommes de nature sociable de les blesser par lâintermĂ©diaire de ses relations. » Il lui fit un rictus qui illustrait quâil avait bien conscience de ce genre dâ tour de Sidney disparue, laissant en vie temporairement le fou. La stratĂ©gie de lâanglais faisait ses preuves et petit Ă petit lâĂ©tau se refermait. Ce conseil est dictĂ© par une raison particuliĂšre ? Ou bien simplement pour mâavertir quâentretenir une relation qui touche le professionnel peut ĂȘtre dĂ©sapprouvĂ© et risquĂ© ? » Il se demandait cela, puisquâil Ă©tait bien connu quâau sein de lâarmĂ© il Ă©tait fortement dĂ©conseillĂ© dâavoir une relation en couple civil ou militaire, ce fut la grande peur de son ami Sheppard dâailleurs. Pour cela, quâil avait cachĂ© sa relation avec la rouquine incendiaire pendant plus dâun an. Lâanglais prĂ©fĂ©rait savoir si cela Ă©tait juste un constant ou bien un conseil qui visait dâautre sous-entendu. En tout cas, il ne le prenait pas secoua nĂ©gativement la tĂȘte. Sa rĂ©flexion nâallait pas jusque-lĂ , il pensait que son interlocuteur avait depuis longtemps pris conscience de ces Ă©lĂ©ments. Vous ĂȘtes autant stratĂ©gique et prĂ©voyant dans la vie rĂ©elle quâen jouant Ă ces Ă©checs. Avec une efficacitĂ© mĂ©thodique et parfaitement dosĂ©e. Mais je mâinterroge. Je pense que ce type de relation, avec ces circonstances particuliĂšres, vous est nouvelle et jâaimerai que vous gardiez Ă lâesprit quâil y a une diffĂ©rence entre la thĂ©orie et la pratique. Je ne vous ai rien appris sur votre nouveau point faible, vous en ĂȘtes arrivĂ© Ă la conclusion bien avant dâofficialiser votre relation, câest certain. Mais vous pourriez vous faire prendre Ă votre propre piĂšge si vous nâacceptez pas lâidĂ©e de voir un jour la situation sortir de votre contrĂŽle... » Et comme pour illustrer son explication, Sidney utilisa sa reine pour dĂ©sarmer temporairement tout le dispositif offensif dâAlexander. Son dĂ©placement ne changeait pas le rapport de force mais toute son organisation sâen trouvait changĂ©e. Des piĂšces fortes devenues faibles et lâanglais est un homme qui prĂ©voie tout mĂȘme dans sa vie intime, ce cĂŽtĂ© organisĂ© qui pouvait paraĂźtre intransigeant mais qui ne lâĂ©tait pas tant que ça. Puisquâil sâadaptait toujours aux opportunitĂ©s, comme si elles Ă©taient prĂ©vues depuis le dĂ©but. Alexander avait un peu de mal Ă voir oĂč voulait en venir le psychologue avec ses conseils. Pas vraiment, jâai dĂ©jĂ eu une relation avec une ingĂ©nieur de mon entreprise. » La derniĂšre en date qui sâĂ©tait mal fini Ă cause dâhistoire de tromperie. Mais la jeune femme, avait quittĂ© la Falcon au bout de 2 ans de relation avec le chef de projet pour une raison simple rĂ©orientation professionnelle, elle dĂ©sirait partir dans lâĂ©cologie, dans lâĂ©levage retourner aux sources » comme lâont fait passer un temps beaucoup de cadre europĂ©en. Ce fut Ă la mode dirons-nous. Alexander observa la manĆuvre et eu un petit rictus au coin des lĂšvres, pas mal comme maniĂšre de ponctuer sa phrase. Sauf quâil venait dâouvrir le passage Ă son roi et le pion si anodin qui traĂźnant vers les dĂ©fenses ennemie⊠une fois bouger mettait en mat au psychologue sans quâil ne le voie venir Jâai souvent plus dâune carte en mains, Mat Sidney. »Le psychologue se figea, une main entourant son menton alors quâil peinait Ă comprendre comment il avait pu se faire surprendre de la sorte. CâĂ©tait brillant et sacrĂ©ment gonflĂ©, de lâart stratĂ©gique. Quoi quâil fasse Ă partir de cet instant, il perdrait la partie. Lâhomme dĂ©gagea donc son roi sur la seule position qui lui restait et attendit le cĂ©lĂšbre âĂ©chec et matâ. Vous ĂȘtes effectivement pleins de ressources.» LĂącha-t-il pour conclusion en Ă©changeant un lui fit un sourire satisfait en hochant la tĂȘte. Machinalement il toisa lâheure de sa montre. Il Ă©tait 22h30. Il nâavait pas mangĂ©, mais il sâen fichait son estomac ne criait pas famine et son envie avait Ă©tĂ© coupĂ©e depuis longtemps par Forback. Et il serait Ă©tonnant quâils servent encore et puis bon, il avait dĂ©jeunĂ© assez tard. En tout cas lâapartĂ© avec le psychologue fut agrĂ©able et sa colĂšre Ă©tait redescendue. Eh bien⊠je vais vous laisser, il est dĂ©jĂ bien tard. Merci pour ce moment. Si avant de dĂ©barquer vous dĂ©sirez une revanche ça serait avec grand plaisir. » Il se leva serrant la main de son homologue masculin, lui souhaitant une bonne soirĂ©e. Ce sera un plaisir partagĂ©, jeune homme. Vous savez oĂč me trouver...»Le psychologue le raccompagna jusquâau sas dâaccĂšs et le salua une derniĂšre fois. MĂȘme sâil ne sâagissait pas dâune consultation, il sentait Alexander en de bien meilleure disposition et apprĂ©cia lâidĂ©e de lui avoir Ă©tĂ© dâun quelconque recours. Lâhomme profita ensuite de son intimitĂ© pour reproduire sur lâĂ©chiquier certaines manĆuvres de son adversaire et les Ă©tudia. Sa facultĂ© Ă prĂ©voir les tactiques adverses aussi loin Ă©tait vĂ©ritablement surprenant et il tenait Ă dĂ©couvrir ses propres dĂ©fauts. Il ne fallait pas les reproduire pour la prochaine rencontre. Câest avec un lĂ©ger sourire que Sidney dĂ©couvrit comment Alexander avait dĂ©guisĂ© son dispositif offensif en faiblesse. Il fallait reconnaĂźtre que câĂ©tait ingĂ©nieux...vraiment tĂ©lĂ©phone mural sonna deux fois avant quâil ne le dĂ©croche. Un membre dâĂ©quipage lui avoua avoir besoin de parler, son travail reprit de plus belle...2/2 Part 8 ENDLa suite bientĂŽt©Pando Part 9 L'ombre de ton ombre // 1/2 CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 22h30/23h55 sur le DĂ©daleAlexander quitta donc les quartiers du psychologue il fut surpris de retrouver derriĂšre celle-ci le soldat qui lui avait Ă©tĂ© attribuĂ©. Pourtant ne lui avait-il pas dit de rejoindre son lit ? Le professionnalisme de celui-ci frĂŽlait le fanatisme. Mais soit. Vous ĂȘtes bien courageux de rester, malgrĂ© que je vous aie donnĂ© la permission de vous coucher » Ce sont les ordre monsieur » NavrĂ© dâĂȘtre la cause de votre ennuis » Alexander, nâaimait pas vraiment ĂȘtre suivis, puisque cela le gĂȘnant de faire attendre les autres. Que quelquâun soit dĂ©pendant de lui. Et puis, il devait sâemmerder ce brave soldat, mĂȘme si câest mĂ©tier. Lâanglais avait lâimpression de prendre un prĂ©cieux temps Ă une ressource qui pourrait servir ailleurs. Vous nâavez pas Ă vous excuser, je fais mon rĂŽle monsieur » Bien, je vais rentrer dormir et vous pourrez cette fois, vous reposez, une longue journĂ©e dâattente vous attend demain » fit lâanglais avec une pointe dâironie qui fit sourire le soldat Drinkins. Oui monsieur »Alexander alla donc vers ses quartiers, histoire de prendre une tenue de rechange et son oreiller pour squatter chez Erin, ils avaient Ă parler. Il savait quâelle ne voudrait pas attendre le lendemain pour dĂ©briefer. De plus, il avait envie de la sentir contre lui et dâĂȘtre en sa prĂ©sence. MĂȘme si la colĂšre avait disparue, il nâĂ©tait pas non plus au top de sa forme niveau Ă©motions positive, autant la renouveler dans les bras de son amante. Le soldat, le suivit, jusquâĂ Ă la chambre dâErin qui Ă©tait 6 portes plus loin. Avant de frapper, il se tourna vers le militaire, lui souhaitant cette fois une bonne soirĂ©e.Je reviendrai demain Ă 07h30 avec le soldat qui a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă mademoiselle Steele » Bien »Ce fut quand il frappa et entra dĂ©finitivement dans la petite chambre, que Drinkins disparu dĂ©finitivement, pour ce soir dĂ» moins. Alexander, se glissa dans la piĂšce, un petit rictus aimable sur son visage en voyant sa compagne travailler sur son ordinateur. Tu travail tard Darling » Il dĂ©posa le sac en tissus qui contenait quelques affaires dans un coin et lui envoya le coussin dessus. Il ne tarda pas une minute de plus, pour se glisser Ă ses cĂŽtĂ©s et lâembrasser sur la joue. Jambe en Ă©querre sur le lit, il retira ses chaussures tout en frottant sa tĂȘte affectueusement contre celle dâErin. Plus vite ce compte rendu sera bouclĂ©, plus vite pourrai-je profiter des vacances lâesprit libre. » dit-elle distraitement, non sans lâavoir regardĂ© entrer. Tandis qu'il venait de lui coller un petit bisou sur la joue, elle termina sa phrase, lançant son doigt avec plus de vigueur dans un geste un peu théùtral sur le point. Comme un point final. Elle retourna ses petits frottements de tĂȘte alors qu'elle refermait l'Ă©cran de lâordinateur. Je te retourne la remarque. Tu rentres bien tard. » Il hocha la tĂȘte Dâaccord ». Une fois les chaussures tombĂ©es Ă terre et glisser sous le lit une place, il se cala contre le mur derriĂšre le dos de sa compagne, pour quâelle puisse continuer dâĂ©crire tout en profitant son nouveau siĂšge humain », chauffant, papouillant et confortable. Il retira aussi sa veste de costard, pour ne pas quâelle le gĂȘne plus ça, restant en chemise. Il la laissa se lover comme elle le sentait contre son torse. Oui, aprĂšs mon entretien avec le colonel, le psychologue Sidney mâa proposĂ© des parties dâĂ©checs, ça eu le mĂ©rite de me calmer. Câest un homme intĂ©ressant et charmant. Je lâaime bien » il Ă©tait franc, il apprĂ©ciait cet homme, pourtant il ne lâavait pas beaucoup cĂŽtoyĂ© mais certaine affinitĂ© se font naturellement. Il attendait quâelle soit libre » totalement, pour poussa lâordinateur quâelle venait de fermer sur le cĂŽtĂ©, et finalement elle se pencha sur le bord de la couchette pour le poser par terre et le pousser sous le lit, afin qu'on ne le fasse pas tomber ni qu'on marche dessus. Ăa ne l'empĂȘcha pas de revenir vers Alexander, du moins contre son torse, pour sâappuyer contre lui en soupirant. Il lui parla de sa soirĂ©e. Ainsi donc il avait jouĂ© aux Ă©checs. Mais ce n'Ă©tait pas ça qui lâavait interpellĂ© plus que ça dans sa phrase. La tĂȘte au niveau de son buste, elle la pencha un peu en creusant son dos pour essayer de le regarder Ă lâenvers mais ce n'Ă©tait pas Ă©vident. Tu es donc ressorti de l'entretien avec le colonel Ă©nervĂ©, pourquoi ? »Il posa une main contre le ventre de sa compagne en soupirant au moment oĂč elle se mit contre lui. Son autre main, alla lui caresser les cheveux. Oui. En toute franchise, je pense quâil Ă chercher Ă me monter » dessus, pour parler vulgairement. Dire que câest lui le chef sur ce vaisseau. Au lieu de me demander ce qui sâest passĂ© avec Forback, il a demandĂ© un bilan Ă son soldat. Câest dĂ©sagrĂ©able, de devoir entendre une tierce personne rĂ©pondre Ă des questions, alors que vous ĂȘtes lĂ et en furie intĂ©rieurement. Puis, il semblait chercher la petite bĂȘte, que je lui dise un Ă©lĂ©ment quâil voulait entendre. Enfin bon, ce fut une discussion assez difficile et jâai prĂ©fĂ©rĂ© mettre un terme pour ne pas lui rentrer dedans. JâĂ©tais de toute façon, trop Ă©nervĂ© contre Forback, pour ĂȘtre juste dans mes phrases. Je ne voulais pas que sa dĂ©rive en conflit plus important » Il soupira un peu lasse, enfin il avait Ă©tĂ© pareil Ă lui-mĂȘme calme gardant dans son fort intĂ©rieur ses ressentis. Je suis certain, quâil mâaurait mis en prison, pour insubordination » il dit cela avec beaucoup dâironie, avant de lui faire un baiser sur le front. Mais avant de parler du colonel, on parle du dĂ©but avec ton soupirant ? »Erin ferma les yeux. Ils piquaient dans leur orbite signe quâelle avait peut-ĂȘtre forcĂ©e un peu ce soir devant son Ă©cran dâordinateur. Elle les ferma Ă©galement de bien ĂȘtre, pour se dĂ©tendre contre son homme. La position d'Ă©criture dans le lit lui avait Ă©galement crispĂ©e les Ă©paules et ça faisait du bien de faire relĂąche. Elle l'Ă©couta sans rien dire et mĂȘme s'il nây paraissait pas comme ça, elle comprenait quâen demandant Ă une tierce personne de raconter sa version des faits alors qu'il Ă©tait lĂ et qu'il pouvait tout Ă fait le faire avait dĂ» lâagacer au plus haut point. Elle nâaurait pas du tout apprĂ©ciĂ© ce genre de manĆuvre. NĂ©anmoins, il en revint aux bases, lĂ oĂč tout avait commencĂ©. Forback. Mon soupirant a donc dĂ©cidĂ© de se jeter sur un mur ? Je veux les dĂ©tails croustillants. »Son regard se posa en face sur le mur anthracite et sans dĂ©tail autre que la surface mĂ©tallique austĂšre de la piĂšce. Oui. De base ça a mal commencĂ©. Hanz est venu mâaccompagner, puisquâil en avait envie et Forback Ă commencer Ă le houspiller comme quoi, il nâavait pas de compte Ă me rendre. Il ne mâavait pas vu, derriĂšre notre grande blonde. En tout cas, Hanz devrait me transmettre ses amitiĂ©s les plus cordiales. Que je suis un connard en sommes » Il continua en lui parlant du dĂ©but assez difficile. Il sâest montrĂ© effrontĂ©, comme si me dire quâil nâavait pas peur de moi, allait me dĂ©stabiliser. Ăa chambre Ă©tait dans un capharnaĂŒm pas possible, apparemment il cherchait quelques ⊠» Il attrapa sa veste en se contorsionnant un peu et sortit la photo dâErin, tout droit tirĂ© de son dossier top secret. Il lui tendit pour quâelle la prenne Ceci. Il lâavait dĂ©robĂ©e quand le DĂ©dale nous Ă emmener les enquĂȘtes pour janvier. Câest mademoiselle Bricks qui me lâa donnĂ©e, elle lui a subtilisĂ©e dans sa veste » Il caressa la chevelure de sa compagne, entortillant une mĂšche brune autour de ses longs doigts fins. Enfin, je lui ai fait part de ses fautes professionnelles concernant le vol de piĂšces classĂ©es et surtout de divulgation dâinformations humiliantes et toutes aussi secrĂštes sur tes mĆurs » Ă des personnes non habilitĂ©es. Car outre Nelly Bricks qui est au courant, cela Ă fait le tour. MĂȘme si Sidney, mâaffirme que ce genre de rumeur nâintĂ©resse personne sur ce navire et que notre simple rĂ©putation Ă tous les deux Ă suffit Ă Ă©touffer ton amour pour la polygamie sans que personne ne le croit vraiment. » Par chance, que lâĂ©quipage est plus de respect pour les RDA que pour un membre de la CIS comme Forback. Enfin, il a dĂ©viĂ©, allant sur lâintime, me disant que je nâĂ©tais quâun simple plan cul, que jâĂ©tais homosexuel, puisque je me fais tripoter par une grande saucisse Allemande, en conclusion tu me sers juste de couverture sociale pour cacher mes goĂ»ts de pervers, Nelly lâaurait mĂȘme frappĂ©e pour voir des informations ⊠» Il fit un geste de moulinage pour dire blablabla. Bref, jâessaie de le ramener vers le cĂŽtĂ© pro, quand il m'a sortie que jâĂ©tais zoophile avec Vilma. Toujours plus loin... Il avait apparemment bien Ă©tudiĂ© son dossier, avec le petit cours sur ce que signifie Mentra » et bref, un bel exposĂ© qui m'a prodigieusement agacĂ©, je nâavais pas que ça Ă faire dâĂ©couter un homme qui voulait Ă tout prix rester sur des attaques personnelles et stupides. Combat de coqs, dans l'espoir de remporter la poulette en Ă©liminant le concurrent⊠» Il avait horreur de ce genre de chose surtout que de base il venait pour un recadrage et non se faire insulter Donc je lâai menacĂ© de la virer clairement, avec le coup habituel, que câest triste quâavec une carriĂšre parfaite quâil est tout fichu en lâair Ă cause de son coup de cĆur » et quâil a dĂ©passĂ© les bornes » Il soupira Il est revenu sur le sujet plan cul, puis comme ça ne marchait pas il a commencĂ© Ă me faire le discours du mecs qui dĂ©teste les politiques, les vilains patrons⊠Ouuuhh que je suis vilain » Il se lĂąchait un peu dans ses propos, sentant une pointe dâamertume remontĂ©, et cela se traduisait par son cynisme Bref, il nâavait pas bien compris, que sa carriĂšre allait ĂȘtre finie » Il roula des yeux, avant de secouer la tĂȘte Franchement, je ne sais pas pourquoi, jâai essayĂ© de discuter avec lui. Avec le recul jâaurais dĂ» directement faire une demande Ă©crite sans lui laisser la chance dâun arrangement. Un truc tout bĂȘte professionnel, quâil te fasse des excuses, quâil comprenne sa bĂȘtise aprĂšs un recadrage, quâil porte la responsabilitĂ© mais quâil garde son poste. Mais non, cet homme est soit trop bĂȘte ou trop sĂ»r de lui. » Il sâhumidifia les lĂšvres et soupirant, elle pouvait le sentir lasse et se tendre par moment, mais il Ă©tait toujours aussi calme dans son Ă©locution, presque froide Je lâai mis devant son mur et jâai crus un instant quâil allait ĂȘtre enfin raisonnable. Il mâa proposĂ© un arrangement. Donc, bon, je lui aie laissĂ© une chance dâĂȘtre enfin pro âŠet ses propositions⊠» Il retenu un juron purement anglais qui aurait parlĂ© de reine et de dieu Je te laisse deviner ce quâil mâa proposĂ©s. Il mâa soumis deux choses⊠» Autant la faire participer car les Ă©lĂ©ments Ă©taient trĂšs gros voire hallucinants. Et puis, il nâaimait pas faire un monologue sans les yeux toujours fermĂ©s, le laissa narrer lâhistoire. Elle dĂ» ouvrir les yeux quand il se contorsionna pour attraper sa veste et elle se redressa dans le lit pour lui laisser plus dâamplitude dans ces mouvements. Quand il lui tendit la photo, elle y jeta un coup dâĆil. CâĂ©tait bien lâoriginal de sa photo de dossier. Ils sâĂ©taient demandĂ© si Berckam ne lâavait pas prise, et il fallait croire que non, que ce nâĂ©tait pas le seul pervers que la commission abritait en son sein. Bref, rien que le dĂ©but du rĂ©cit valait de lâor. Elle nâen revenait pas que cet agent se soit montĂ© le bourrichon Ă ce point, et surtout, quâil continuait de creuser sa tombe au fur et Ă mesure quâAlexander lui posait des questions ou lâincitait Ă prendre conscience de ses actes ou de ses sentant quâil se crispait encore un peu en reparlant de tout ça, Erin lui caressa les cuisses et les genoux, de part en part dâelle, en guise de rĂ©confort et de soutient. Elle hallucinait vraiment que ça en soit arrivĂ©e lĂ . Elle comprenait parfaitement son amertume, son cynisme, dâavoir tendu la main et dâavoir pris une baffe en retour, alors quâil tentait de lui donner une seconde chance. Finalement, il ne lâa mĂ©ritĂ© pas tant que ça, et quelque part, Erin prĂ©fĂ©rait que ce connard se rĂ©vĂšle au grand jour plutĂŽt quâil ne ruse pour rester dans la place et tenter de lâapprocher Ă nouveau. Elle regrettait vraiment ses propos avec Hanz. Pour sa supĂ©rieure hiĂ©rarchique, elle nâavait pas vraiment Ă©tĂ© un exemple, ni mĂȘme une source de biensĂ©ance. Elle sâen voulait, et cela la travaillait depuis le midi en fait. Avec le rĂ©cit dâAlexander, câĂ©tait encore pire. Mais bon, Forback avait ensuite creuser sa tombe tout seul, et elle nây pouvait rien sâil Ă©prouvait Ă son encontre un attrait aussi pervers et morbide. Cela la fit frissonner de est-ce quâil fallait que ça lui arrive deux fois depuis quâelle Ă©tait dans cette institution de contrĂŽle ? Elle nâĂ©tait pas plus belle ni plus moche quâune autre⊠Il faudrait peut-ĂȘtre vraiment faire un audit interne de la commission pour voir si la pomme nâĂ©tait vĂ©reuse plus quâelle ne le pensait. Alexander nâen avait pas fini, mais il voulait quâelle fasse marcher son imagination dĂ©bordante, pour trouver les propositions que Derick aurait pu faire Ă Alexander pour sauver sa place. Ă dire vrai, tout cela Ă©tait dĂ©jĂ suffisamment gros pour quâil la ferme et se range, mais ça nâavait pas Ă©tĂ© le cas⊠Quâest-ce quâil avait pu proposer Ă lâanglais ? Surement de lâargent, câĂ©tait lĂ , avec le sexe, les deux moteurs du monde. Mais proposer de lâargent Ă Hoffman Ă©tait complĂštement dĂ©bile et crĂ©tin. Vu sa fortune, quâErin ignorait, mais quâelle jugeait confortable, ne serait-ce que par son look, et tout le reste, il Ă©tait totalement incorruptible. Ă un moment donnĂ©, pour acheter des riches, il fallait aller vers des choses qui confĂ©raient encore plus de pouvoir, ou des choses quâils nâavaient tout simplement pas. Hum⊠» Elle pencha un peu la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, signe quâelle rĂ©flĂ©chissait. Franchement, je ne pense pas quâil tâait proposĂ© de lâargent. Du coup, il reste le sexe. Quelque chose de suffisamment original voir glauque que tu ne pourrais pas avoir facilement... Il ne tâa pas vendu sa fille quand mĂȘme ? »CâĂ©tait bien le genre de ce genre dâĂ©nergumĂšne. CâĂ©tait une hypothĂšse glauque qui fit grimacer la consultante, mĂȘme si elle en Ă©tait Ă lâ hĂ©mi un soupire profond quand elle lui flatta la cuisse dans un but de soutient. Alexander, Ă©tait assez rĂ©ceptif Ă toute forme dâaffection dans lâintimitĂ©. Il Ă©tait rare quâil ne rĂ©agisse pas, ou ne touche pas la personne avec quâil entretenait une relation. Pourtant, il nâaime pas ĂȘtre touchĂ© » par autrui, Ă croire quâune fois quâil avait acceptĂ© de baiser cette barriĂšre lâĂ©lue » avait le droit Ă tout et surtout Ă sa totale attention tactile et tendre. AprĂšs, au vu de son caractĂšre il nâĂ©tait pas surprenant, que sous ses airs froids et distants se cache un homme aux antipodes dans le cercle fermĂ© de lâintime. Il eut un petit rictus, vendre sa fille câest bien la pire chose quâun humaine puisse faire et pourtant il en a qui nâont pas de scrupules. Je ne sais pas mĂȘme sâil a pu sâadonner Ă la procrĂ©ation⊠» Une forme de mĂ©pris se fit dans sa voix. Qui aurait bien pu avoir envie de donner un enfant Ă ce genre dâhomme ? AprĂšs, il trouvait que certaines personnes auraient dĂ» ĂȘtre stĂ©rile puisque ne mĂ©ritait nullement dâoffrir la vie ni de lâĂ©lever. Ce genre de pensĂ©e pouvait ĂȘtre extrĂȘme, mais bon tout le monde nâest pas fait pour ĂȘtre parents. Et si certain sâabstenir de faire leur devoirs » de dame nature, le monde serait moins moche. Il mâa proposĂ© de lâargent figure toi, comme si cela pouvait mâintĂ©resserâŠpourtant il a lu mon dossier donc il savait trĂšs bien quâun zĂ©ro de moins ou de plus⊠» Il frotta sa tĂȘte contre celle dâErin, il adorait faire ça. Il mâa proposĂ© son corps. Une fellation ou mĂȘme son postĂ©rieur sâil fallait en arriver là » Il soupira Franchement, jâai hĂ©sitĂ© Ă lâhumilier, tellement il mâavait dĂ©contenancĂ©. Lui dire eh bien pourquoi pas, zou Ă autre patte et partir » Il nây avait quâavec elle qui pouvait se permettre de lui dire cyniquement ce genre de pensĂ©e assez aimait bien qu'il se laisse aller quand elle le caressait. Certes il avait un cĂŽtĂ© pas trĂšs tactile quâelle nâavait jamais vraiment expĂ©rimentĂ© du fait qu'ils avaient Ă©tĂ© proches assez rapidement. En tout cas elle aurait dĂ©testĂ© ĂȘtre avec quelqu'un de trop coincĂ© et fort heureusement, Alexander Ă©tait loin de l'ĂȘtre. Je ne sais pas non plus, je nâai pas ouvert son dossier. » AprĂšs s'il avait procréé, il fallait espĂ©rer que son gosse serait quelqu'un de plus averti et de moins pervers que son papa. C'est tout ce qu'on pouvait espĂ©rer de ces gens. Que la lie qui aurait dĂ» sâabstenir engendre des gĂ©nies susceptibles de rendre au monde ce que leurs gĂ©niteurs avaient pris. Elle adorait quand il frottait sa tĂȘte sur la sienne. Instinctivement elle faisait une petite pression pour donner le change. Il avait quand mĂȘme proposĂ© de lâargent. Ce mec Ă©tait vraiment un abruti⊠Erin soupira avec lui quand il lui rapporta lâautre proposition. Le sexe. On en revenait toujours lĂ . C'Ă©tait navrant. Tu as bien fait de ne pas te rabaisser Ă son niveau. Imagine seulement qu'il filmait ou autre, ça aurait Ă©tĂ© accablant. » Avec ce genre de type, rien n'Ă©tait trop suspect. J'aurai vraiment dĂ» essayer de le voir aujourd'hui. Et rĂ©gler ça moi-mĂȘme. » Elle ne regrettait pas qu'il se soit chargĂ© de ça mais peut ĂȘtre que ça se serait mieux passĂ©. En plus elle Ă©tait de lâorganisme qui lâemploie. Oui, il avait bien fait de ne pas verser dans le cĂŽtĂ© humiliant, pourtant cela aurait Ă©tĂ© profondĂ©ment jouissif durant quoi ? 3 secondes avant dâavoir des nausĂ©es face Ă ce genre de comportement complĂštement aberrant et sans aucun honneur. CertesâŠenfin cet homme a pleins de ressource niveau perversion » Sans surprise Erin Ă©mis des regrets, il ne pouvait que la comprendre, hors, cela aurait donnĂ© quoi ? Vu ce quâil a osĂ© faire, je nâimagine mĂȘme pas ce quâil aurait tentĂ© avec toi. » Il continua Ă entortiller ses doigts dans sa chevelure soyeuse, il nây Ă pas dire câest assez agrĂ©able dâavoir une criniĂšre aussi bien entretenue. Bon, je vais continuer, puisque ce fut riche. Je lâai recadrĂ©, de toute maniĂšre il me prenait pour un pervers, puisquâencore une fois il sâimaginait que je tâavais eue en jouant de ma position. Et quâau final tu nâes quâune femme intĂ©ressĂ©e par le matĂ©riel malgrĂ© que Je sois trĂšs beau » comme il dit si bien » Il continua un peu Ă se frotter contre sa tĂȘte avant de continuer, cela le pesait. Il a tentĂ© de me manipuler, donc jâai jouĂ© le jeu, allant sur cette lignĂ©, pour constater lâĂ©tendue de sa bĂȘtise. » De toute maniĂšre quand une proie sâagite trop souvent sous le nez dâun prĂ©dateur, il ne peut quâĂȘtre tentĂ© de lâenvoyer faire des pirouettes dans les airs Jâai fait mon grand baron pompeux, Ă©gocentrique et supĂ©rieur Ă toute forme de vie. Et lui, lâhomme qui compatissait au pauvre patron qui nâattire que des nanas Ă cause du contour de son portefeuille. » Il se dĂ©tacha de sa tĂȘte, pour sâadosser un peu plus au mur En tout cas, il te perçoit comme une femme lĂ©gĂšre. Il mâa mĂȘme proposĂ© une fiole de whisky affreux pour faire copain copain ». Enfin bon, au bout dâun moment, il a pensĂ© quâil mâavait retournĂ©, il me congĂ©dia et bien entendu je lâai enfoncĂ© en lâinformant que mon rapport son licenciements serait envoyĂ© dĂšs ce soir. Il pensait mâavoir manĆuvrĂ© il sâest Ă©nerver et sans Ă©chappatoire, il a dĂ©cidĂ© de se percuter la tĂȘte contre la porte, sortant de ses quartiers pour me faire passer pour lâagresseur. Il a ameutĂ© pleins de personne » Une pause Je suis restĂ© calme, contre le mur dehors, prĂ©venant Caldwell quâil allait avoir une demande de patrouille pour la sĂ©curitĂ©. Enfin bon, elle est arrivĂ©e et le Sergent Farrell, un homme profondĂ©ment cynique câest fichu de Forback, ce fut une comĂ©die. Tu aurais beaucoup aimĂ©. Forback qui pleurniche et hurle au meurtre, pendant que lâĂ©quipe scientifique » Ă©taient en train dâĂ©tudier le terrain, comme une enquĂȘte policiĂšre. Une mascarade et en conclusion Forback fut amenĂ© en cellule et moi convier Ă voir Caldwell » Il fallait quâil lui parle de Steven aussi⊠et cela allait ĂȘtre plus ne savait pas non plus ce que Derick Forback aurait Ă©tĂ© capable de faire en sa prĂ©sence. Sâil sâĂ©tait comportĂ© de la sorte avec Alexander, quâaurait-il pu faire de pire avec elle ? Lui faire des avances ? CâĂ©tait dĂ©jĂ fait. Tenter de la violer ? Plausible, mais bon, il ne semblait pas tailler pour ça. Il aurait certainement cherchĂ© sa compassion en essayant de faire appel Ă la mĂšre qui sommeillait en elle. Probablement. Mais bon, elle ne le saurait jamais, et quelque part, cela la chagrinait un peu. Enfin quâimporte, elle prĂ©fĂ©ra Ă©couter la suite du rĂ©cit pour terminer de se forger une opinion sur lâhomme Ă lunettes. Manifestement, en plus de faire des propositions sexuelles et pĂ©cuniaires, il avait tentĂ© de la rabaisser en la faisant passer pour une femme attirĂ©e par lâargent et le pouvoir. Elle avait un goĂ»t amer dans la bouche, et elle montait tout doucement en pression. Elle allait devoir prendre sur elle et se calmer quand elle irait le voir pour lui signifier son renvoi pur et simple de la commission. Heureusement quâAlexander Ă©tait dans son dos. Erin ne fermait plus les yeux et elle semblait profondĂ©ment agacĂ©e. Bon, il avait dĂ» sentir dans ses Ă©paules quâelle se tendait un peu, et ses petits gestes tendres la limitaient Ă un niveau raisonnable. Celui de la personne qui Ă©coutait le discours de son interlocuteur avec intĂ©rĂȘt et qui en vivait les voyait la stratĂ©gie que le petit homme avait mise en place pour essayer de se mettre Alexander dans la poche. Il faisait le paon, en essayant de dĂ©tourner lâattention de la proie par ses beaux attraits. Seulement voilĂ , Alexander Ă©tait bien trop fin pour ça, et sâil lâavait Ă©tudiĂ© un peu mieux, il lâaurait senti et il aurait adaptĂ© sa ligne de conduite un peu mieux. NâempĂȘche, elle nâen revenait pas quâil avait osĂ© aller jusquâĂ simuler une agression pour sâen sortir. CâĂ©tait vraiment un type dangereux, doublĂ© dâun sombre pervers dĂ©goĂ»tant. De quoi dĂ©tester lâespĂšce humaine. Heureusement, ce nâĂ©tait quâun paria parmi les siens, et quand la nouvelle aurait fait le tour, il ne serait plus considĂ©rĂ© que comme la merde quâil Ă©tait rĂ©ellement. Se faire traiter de femme vĂ©nale, tentĂ© de corrompre un haut fonctionnaire, tentĂ© de le faire accuser Ă tort dâun dĂ©lit quâil nâavait pas commis, tout cela avait effacĂ© le semblant de compassion quâelle avait pour Forback. Alors certes oui, elle avait jouĂ© avec le feu en se montrant vulgaire et grossiĂšre, mais quelquâun de normalement constituĂ© nâaurait mĂȘme pas relevĂ© et les consĂ©quences ne seraient pas si nâen revenait pas non plus que sur le DĂ©dale, une Ă©quipe scientifique Ćuvrait. En plus, la faire dĂ©placer pour ça, câĂ©tait navrant. Mais elle oubliait une chose peut-ĂȘtre, câĂ©tait que pour les tĂ©moins, lâinnocence dâAlexander nâĂ©tait pas si flagrante. Pour Erin, elle Ă©tait acquise de facto, puisquâelle connaissait lâhomme, intimement qui plus est. Mais pour quelquâun dâextĂ©rieur, câĂ©tait moins Ă©vident, surtout que lâhypothĂšse que cet imbĂ©cile se soit volontairement heurtĂ© le pif pour faire croire que lâanglais lui avait cognĂ© la tĂȘte contre une porte nâĂ©tait pas celle qui venait de prime abord. La jeune femme se massa lâarrĂȘte nasal en soupirant de lassitude. Câest vraiment nâimporte quoi⊠Câest allĂ© beaucoup trop loin. » Elle soupira une nouvelle fois, ne sachant pas trop si elle aurait aimĂ© la comĂ©die qui sâĂ©tait jouĂ©e, avec ou sans Farrell. Et donc, tu es allĂ© voir le colonel. Je suppose quâil voulait discuter de tout cela avec toi ? », Finit-elle par demander, afin dâavoir le fin mot de lâhistoire. MĂȘme si elle ne rĂ©agissait que physiquement aux propos descriptifs dâAlexander, Erin enregistrait tout pour son futur rapport sur lâagent Forback. De toute façon, elle allait devoir aller le voir en cellule afin de sâentretenir avec lui. Finalement, ce nâĂ©tait pas encore les vacances, et elle en vint Ă la conclusion quâils ne seraient en vacances quâune fois sur Terre, dans la famille de lâanglais ou dans la la sentait rĂ©agir physiquement Ă ses propos dans un sens il y avait de quoi faire. Forback y Ă©tait allĂ© un brin fort et cela en Ă©tait parfaitement choquant. Pour apaiser lâagacement de sa compagne et aussi le siens, il continua ses caresses sur sa chevelure tout en accentuant les pressions sur le ventre mou de la jeune femme. Oui, il y a des trĂšs partout, mĂȘme aprĂšs sĂ©lection » il frotta son nez sur lâarriĂšre du crĂąne dâErin, avant de la dĂ©caler un peu, pour quâil puisse retirer son veston qui fut pliĂ© et mit sur sa veste par terre, comme il nây avait rien pour mettre ses affaires. Oui on va dire ça. Il voulait plutĂŽt que je lui confirme ses hypothĂšses. Enfin, je lâai ressenti comme ça. Comme dit juste avant, cela fut un Ă©change dĂ©plaisant. AprĂšs que je lui ai fait ma synthĂšse il mâa demandĂ© si le recadrage avec Forback ne fut pas Ă cause de nos liens particuliers » que nous entretenions tous les deux. » Bon il devait se lancer Ă lui quelque chose de parfaitement injuste et peu agrĂ©able AprĂšs que je lui ai demandĂ© de prĂ©ciser, il mâa informĂ© que ton humour Ă©tait dĂ©rangeant. Ainsi que notre relation nâest pas aux goĂ»ts de tout le monde apparemment et que je serais accusĂ© par le CIS dâavoir un intĂ©rĂȘt personnel. Ceux Ă quoi jâai bottĂ© en touche, disant que cela Ă©tait mon problĂšme et quâen aucun cas notre couple a Ă©tĂ© la raison du pourquoi je me suis farcis Forback. » Il soupira Il nâa pas rĂ©pondu, demandant Ă Farell de prendre ma dĂ©claration et de nous mettre Ă tous les deux un soldat pour nous surveiller. En me recommandant de tâinformer de limiter ton humour, mĂȘme dans lâintimitĂ© » Il la serra plus contre lui prĂ©sentant sa colĂšre Bref en rĂ©sumĂ©, je nâĂ©tais pas ravi et des raisons de pourquoi ça serait pour nous protĂ©ger dâĂ©ventuel complice et que câest son devoir de protĂ©ger les personnes ici. Nous sommes sur son croiseur et câest ainsi que ça me plaise ou non. Jâai dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă notre discussion et de partir poliment voyant que cela allait aboutir Ă un conflit et vu mon humeur, jâaurais Ă©tĂ© dans lâagression arrĂȘtant jusquâau moment oĂč je lâaurais brisĂ© en deux. Donc autant Ă©viter ce genre de conflit inutile qui aurait dĂ©clenchĂ© des hostilitĂ©s stupides. Je nâĂ©tais pas en Ă©tat dâĂȘtre neutre » Oui Alexander Ă©tait dur, quand il sây mettait et dĂ©cidait de faire plein quelquâun ce nâest jamais beau Ă voir. Et il ne voulait pas faire ça avec le colonel, puisque parfaite idiot et surtout muĂ©e par son humeur massacrante. Bref, il nâavait plus suffisamment de pragmatisme pour apporter un argumentaire soft. Bref Farrell mâa suivi, il avait comme ordre que si je rĂąle il me zat. Donc, il mâa trouvĂ© un maton et je suis restĂ© dans une salle Ă observer lâespace pour me calmer. Et le psychologue Sidney est venu me voir, nous avons jouĂ© aux Ă©checs, jâai gagnĂ© dâailleurs, et nous avons discutĂ©. » Lâanglais continua sur sa lancĂ©e expliquant que le colonel, voulait Ă©viter un mouvement de panique chez les victimes, puisque proche du lieu dâagression en mettant une surveillance pour rassurer tout le monde. Il en profita pour lui dire tout le bien quâil pensait du pensait avoir tout entendu sur cette histoire, mais finalement elle nâĂ©tait pas au bout de ses surprises. Elle sâattendait Ă tout sauf Ă ce que lui raconta lâanglais ensuite. Comment ça câĂ©tait en partie de la faute de son humour ? Alors certes oui, elle nâavait pas Ă©tĂ© fine du tout, voir vulgaire mais de lĂ Ă la charger, câĂ©tait impensable. CâĂ©tait comme accuser un humoriste dâĂȘtre antisĂ©mite quand il sortait une blague sur les juifs⊠La maxime qui dit quâon peut rire de tout mais avec tout le monde nâĂ©tait pas si fausse en fin de compte. Elle soupira, agacĂ©e. Mais elle laissa finir Alexander. Que Caldwell amĂšne sur le plateau quâil pouvait y avoir un conflit dâamoureux transi Ă©tait par contre logique, elle ne pouvait pas lui enlever, mĂȘme si elle pensait le chef de projet suffisamment compĂ©tent pour ne pas se lancer dans ce genre de chose en risquant sa carriĂšre. Mais un ennemi potentiel de ce dernier pouvait sâen servir. NĂ©anmoins, si un cas de ce genre devait se produire, elle espĂ©rait que lâanglais la laisserait gĂ©rer lâautre personne pour quâelle lâĂ©conduise elle-mĂȘme. Elle nâavait pas besoin dâun coq pour botter le cul dâun autre en revenir Ă la discussion entre lâanglais et lâamĂ©ricain, elle comprenait que le premier ait dĂ©cidĂ© de sâen aller pour ne pas que ça tombe dans le ridiculement physique. Ils Ă©taient tous les deux des hommes civilisĂ©s, et au 21eme siĂšcle, mĂȘme si ce nâĂ©tait pas clair pour tout le monde, les rapports de force passaient par des joutes verbales et non plus par des coups de poings. Y avait certain cas oĂč câĂ©tait peine perdue, mais quâimporte, en lâoccurrence ici, câĂ©tait la meilleure stratĂ©gie. Elle Ă©tait montĂ©e dans les tours pendant quâil racontait la conclusion de cette sinistre affaire, conclusion qui sâĂ©tait jouĂ©e dans le bureau du Colonel. Elle ferma les yeux et elle fit le point, caressant la jambe de lâanglais pour lâapaiser car elle sentait quâen en reparlant, il revivait lâĂ©motion, ce quâelle pouvait parfaitement comprendre. Dâaccord. Je vois. » Elle marqua une pause. Je vois mĂȘme trĂšs bien. » Elle se redressa dans la couchette pour se tourner vers lâanglais et lui faire face. Elle lui fit un petit sourire bienveillant mĂȘme si elle Ă©tait vexĂ©e, et bien comme il fallait. Tu as bien fait de tâen aller de cet mascarade. Je suppose que tu as fait un tour pour te calmer mais aussi pour me gĂ©rer ensuite ? » Elle le connaissait trop il la connaissait que trop bien Ă©galement. Il savait quâelle nâallait pas apprĂ©cier de se faire brimer de la sorte, sans parler du fait quâelle allait se retrouver avec un militaire aux fesses le reste du voyage. Elle dĂ©clara sur un ton neutre, parfaitement contenu Il semble tout indiquĂ© que jâaille mâentretenir avec le colonel. Je nâapprĂ©cie pas vraiment de me faire charger sans ĂȘtre prĂ©sente, sur des on dit et des commĂ©rages. Et jâirai voir Forback aussi. AprĂšs tout, sâil a des complices, il faut le savoir, et Ă©claircir cette affaire une bonne fois pour toute pour que nous puissions circuler sur ce vaisseau tranquillement, non ? »Question purement rhĂ©torique, qui attendait quand mĂȘme une rĂ©ponse de la part de lâanglais, mĂȘme si elle comptait quand mĂȘme faire ce quâelle venait de dire. Erin nâĂ©tait pas chiante, ni vĂ©hĂ©mente pour le plaisir et elle Ă©tait plutĂŽt facile dâaccĂšs. Mais il ne fallait pas la prendre pour une conne et câĂ©tait prĂ©cisĂ©ment ce sentiment quâelle avait dans la bouche. Et elle ne supportait pas ĂȘtre traitĂ©e injustement et elle avait lâimpression dâĂȘtre remise en cause sans quâelle nâeĂ»t le droit de se dĂ©fendre ou de plaider sa cause. Ăa lâinsupportait pour de bon. Il la sentait montĂ©e dans lâagacement et il la comprenait parfaitement. Les caresses plus soutenues sur sa cuisse en Ă©taient la preuve. En rĂ©ponse Ă ce geste, il remonta sa main qui logeait sur le ventre de la demoiselle, pour caresser la joue de celle-ci. Les deux cadres Ă©taient trĂšs sensibles au non verbale et lâutilisait en consĂ©quence. Un baiser venu se dĂ©poser sur la tĂȘte de la brune. Elle se releva assez vivement, il ne rĂ©agissait cependant, pas assez vite et son doigt qui sâamusait avec la chevelure dâErin, resta entortiller dans une mĂšche. Par chance, elle avait les cheveux longs, donc elle nâen souffre pas. Le regard bleu acier de lâhomme se releva sur le visage de sa compagne. MĂȘme si elle lui faisait un rictus agrĂ©able, il la savait vexĂ©e. Tout en dĂ©roulant son doigt prisonnier, il soupira. Oui, elle le connaissait que trop bien, pour deviner quâil avait voulu se calmer afin dâĂȘtre apaiser » et ne pas lui offrir lâaffront de son agacement. Surtout quâil ne dĂ©sirait pas que cet Ă©tat nuise Ă son explication ni enclenche une irritation entre eux deux. Tout le monde sait que sous la colĂšre ont deviens moins patient et que certains mots peuvent devenir blessants ou rĂ©actions. MĂȘme sâil savait se maĂźtriser, lâirritation quâil avait ressenti de cette histoire Ă©tait tellement forte quâil aurait bien eu envie dâaccepter la proposition Farrell de taper du bidasse pour se soulager. Tu supposes bien. Je ne sais pas si je dois ĂȘtre ravie dâavoir trouvĂ© quelquâun qui arrive Ă me connaĂźtre aussi bien, ou si je dois mâen effrayer » Aucune de ses copines dâavant, nâavait eu cette capacitĂ©, cela lâavait agacĂ©e par moment, dâavoir lâimpression dâĂȘtre inconnue et de vivre avec une personne qui ne le connaissais pas du tout. Avec Erin, câest tout autre chose sur ce point et bien loin de lâeffrayer cela lui plaisait bien. Pas besoin de toujours parler vocalement les gestes font le lui indiqua ce quâelle comptait faire, certes sous forme de question mais quoiquâil rĂ©ponde, il se doutait quâelle ferait ce quâelle voulait. Un sourire se fit sur ses lĂšvres, alors quâil se redressait, pour quitter la couche. Il se tourna, lâembrassant sur le front tout en lui touchant la joue. Je pense que tu nâauras pas gain de cause, mais tu es dans ton droit dâavoir une explication avec ces deux personnes. Mais vas-y demain, quand la tension sera retombĂ©e » ce fut Ă voix basse quâil lui rĂ©pondit. Puisquâil avait emportĂ© son cousin, il comptait bien dormir, il finit de se dĂ©vĂȘtir dans des mouvements Ă©lĂ©gants, pour tirer la couverture et sây glisser. Signe quâil dĂ©sirait sâassoupir. Du moins, quâils initient le mouvement pour se coller lâun Ă lâautre et dodo. 1/2La suite bientĂŽt©Pando Part 9 Jamais tranquille sur ce fichue rafiot ! CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 22h30/23h55 sur le DĂ©daleErin lui fit un petit sourire tendre. Oui elle le perçait facilement Ă jour, et câĂ©tait une compĂ©tence quâelle avait acquise avec le temps, Ă force de le cĂŽtoyer rĂ©guliĂšrement, pour ne pas dire quotidiennement. Elle excellait en dĂ©cryptage des autres, et elle en usait inconsciemment. Comme tout le monde en somme. Tu devrais tâen effrayer bien entendu », fit-elle en sâamusant un peu, histoire de se calmer suite aux diffĂ©rents propos de son ami sur sa soirĂ©e catastrophe et sur le rĂ©sultat de son petit intermĂšde chez le colonel Caldwell. Erin nâen revenait toujours pas, mais elle prenait sur elle pour ne pas rĂ©agir impulsivement et bĂȘtement. Ce nâĂ©tait pas son genre dâun se leva pour se dĂ©shabiller, non sans lâembrasser sur le front. CâĂ©tait bĂȘte, mais elle aimait bien quand il faisait ça. Ce nâĂ©tait pas sur la bouche, mais câĂ©tait affectueux. Oui, je pense aussi. Jâirai demain matin tranquillement, aprĂšs une bonne nuit de sommeil⊠Enfin, elle sera courte, mais on commence Ă avoir lâhabitude. » Elle le laissa se glisser dans le lit, puis elle fit de mĂȘme, pour se dĂ©shabiller entiĂšrement et venir se coller contre lui dans le lit. Son Kimono Ă©tait dans sa valise, laquelle Ă©tait sous la couchette, et elle avait la flemme de la tirer Ă elle. Puis bon, câĂ©tait aussi agrĂ©able de dormir nu. Erin se colla Ă lui, non pas dans son dos, mais contre son torse, dans toute la longueur de son corps. Elle lui caressa le dos, les flancs, sans volontĂ© de lui faire des chatouilles. Elle chercha ses lĂšvres, et elle chercha mĂȘme Ă sâintroduire dans sa bouche avec sa langue. Puis, elle nicha son nez dans son cou, pour lui faire des bisous, alors quâune de ses jambes venaient crocheter celles de lâanglais pour coller son bassin contre le sien. Elle avait envie de lui, et elle espĂ©rait lui faire sentir en se montrant trĂšs tactile. En plus de ça, cette couchette une place favorisait vraiment le rapprochement. Alors oui, elle Ă©tait agacĂ©e que cette journĂ©e se soit dĂ©roulĂ©e de la sorte, mais le contact dâAlexander nu, sur son corps nu ce qui nâĂ©tait pas une habitude puisquâelle dormait rĂ©guliĂšrement avec quelque chose lâĂ©moustillait quelque lui fit un rictus amusĂ©, il Ă©tait bien loin dâavoir peur de cette Ă©vidence, mĂȘme si bon cela le dĂ©stabilisait par moment. Il se considĂ©rait comme quelquâun de difficile Ă dĂ©crypter et y mettait beaucoup dâĂ©nergie Ă garder son mystĂšre pour ne pas ĂȘtre dĂ©voilĂ© face aux autres. Un cĂŽtĂ© pudique et aussi de manipulation, pour ne pas offrir Ă ses interlocuteurs des Ă©lĂ©ments pour le coincer. Une fois son petit effeuillage sans se soucier de savoir, si elle le regardait ou non. Au fond de lui, il restait toujours un peu prude » sur le moment fatidique de retirer ses vĂȘtements. AprĂšs, une fois hors de lui, il sâen fichait, il dormait nu et nâaimait pas lâentrave dâun pyjama au contraire de sa compagne qui avait toujours un kimono en soie douce. Une texture quâil aimait bien, sâadonnant souvent Ă plus de caresse pour apprĂ©cier la fibre. Nous nâavons pas dâhoraires pour nous lever, si tu veux rester au lit jusquâĂ 16 heures tu peux » Il regarda sa montre, il Ă©tait bientĂŽt une heure du matin, tout en lâenlevant pour se glisser sous les draps. Grasse matinĂ©e alors ? Je crois que c'est mieux pour moi dâaller voir le Colonel de bonne heure. Ce sera pour les vacances. », rĂ©pondit-elle en se dĂ©shabillant. Comme tu veux, tu vas ĂȘtre de toute maniĂšre agacĂ©e » rĂ©pondit-il en lâobservant Câest probablement vrai », fit-elle avec un hocha la tĂȘte. Son regard resta sur Erin, qui retirait aussi ses vĂȘtements, il la toisait sans aucune gĂȘne, un peu surpris quâelle le rejoigne complĂ©tement nue. Cela lui allait tout autant, puisquâil adorait la sentir dans cette lĂ©gĂšretĂ©. Pas de pyjama alors ⊠» sa voix Ă©tait douce sans sous-entendu, juste un constat, avant de se tourner pour lâenvelopper dans ses bras. Avec la colĂšre, il Ă©tait loin dâĂȘtre Ă©moustillĂ©, comptant bien dormir rĂ©ellement, or Erin en avait dĂ©cidĂ©e autrement. Il frissonna quand les caresses sur son dos et flancs se firent, toujours aussi chatouilleux, il en restait sensible mine de rien. Cela le fit relever la tĂȘte vers elle, qui en profita pour lâembrasser de maniĂšre plus oser. Il nâen fallait jamais beaucoup, pour quâil commence Ă vrillerâŠenfin ça dĂ©pend toujours quoi, la langue dans sa bouche Ă©tait un Ă©lĂ©ment qui le faisait dĂ©marrer au quart de tour. Il se laissa faire, pesant le pour et le contre et finalement, il en devenait Ă©moustillĂ© Ă son tour, comprenant lâenvie Ă©vidente de sa partenaire. Câest une maniĂšre assez plaisante dâĂ©vacuer une journĂ©e fortement irritante et de lisser les tensions. Un long soupir sâĂ©chappa de ses lĂšvres et en collant son bassin contre le siens, elle pouvait sentir quâelle lui faisait de lâ sâactiva, embrassant le visage dâErin remontant le long de sa mĂąchoire pour quĂ©rir ses lĂšvres et continuer un baiser langoureux et Ă la française quâil aimait un peu trop avec elle. Une main, alla flatter la colonne vertĂ©brale tout en descendant sur les callipyges de la belle. Lâautre main Ă©tait coincĂ©e sous Erin, enfin le bras. Il quitta un cours instant les lĂšvres attirantes pour lui murmurer Je ne pense pas que ça soit bien isolĂ© ici. Faudra ĂȘtre discret, je nâai pas envie que Caldwell te reproche en plus de ton humour tes vocalises ». bien entendu il la charriait Surtout, quâil pourrait te dire que par ta faute, les victimes de viols sont encore plus traumatisĂ©es par les hurlements dâune pauvre jeune femme⊠» Oui, il abusait un peu en disant ça, mais nâest-ce pas la raison sous-jacente que lui avait servi Sidney pour justifier les actes du colonel ? La protection des victimes qui avaient eu vent de lâhistoire avec Forback ? Comme si ce ne fut que des petites choses fragiles, quâil fallait Ă©pargner de tout intrusion dâhomme ou dâĂ©lĂ©ment extĂ©rieurs. Il aurait dĂ» prendre la bougie⊠bref dommage. ArĂšs, il ne pensait pas quâelle aurait eue envie de lui et dans le cas inverse vu son Ă©tait en train de monter en pression en caressant Alexander, et les baisers et caresses quâelle recevait en retour nâaidaient pas Ă la garder calme. En plus de ça, elle sentait sa virilitĂ© se redresser contre son corps et ce n'Ă©tait pas les paroles un peu provocantes dâAlex qui allaient la refroidir. Cela la fit mĂȘme glousser un peu niaisement. Essaye d'ĂȘtre mauvais alors, pour ne pas alourdir mon dossier de personne inconsĂ©quente. Ce serait dommage que je ne puisse pas profiter du voyage du retour. » Elle remonta sa jambe sur celle de lâanglais pour dĂ©gager l'accĂšs Ă son entrejambe, sur laquelle elle vint presser le sexe dressĂ© de son compagnon. Cela l'excita davantage. Il nâavait plus qu'Ă faire le reste du chemin pour ne faire plus qu'un avec elle. Ce n'Ă©tait pas Ă©vident en position latĂ©rale de la sorte, mais dans ce petit lit, c'Ă©tait une possibilitĂ© et ça variait les plaisirs. AprĂšs, elle pouvait toujours passer sur lui ou l' eut un sourire amusĂ© avec un rire silencieux aux gloussements de sa compagne, accentuĂ© par sa phrase assez provocante pour son potentiel Ă©go. Je ne sais pas faire le moins ⊠tu nâas quâĂ faire lâĂ©toile de mer, ça me motivera moins Ă casser la couchette » fit-il en petit rĂ©fĂ©rence Ă quand ils avaient dormi pour la premiĂšre fois ensemble avec peluche Vilma dans la fraĂźcheur de la nuit du site alpha. Lâanglais, Ă©tait plutĂŽt du genre Ă aimer quand câest loin et adorer monter doucement mais surement dans cette sphĂšre dĂ©licate et excitante presque au moment du non » contrĂŽle. Lutter avec son empressement et savourer cette frustration qui Ă©tait tout bonnement la meilleure pour partager cette danse Ă deux. Sinon Ă quoi bon, faire toujours un coup de bassins rapide, et puis pouf tout fini. Surtout quâau final, câest toujours la mĂȘme qui en ait dĂ©laissĂ©eâŠmes femmes nâont pas un plaisir aussi Ă©phĂ©mĂšre que celui des hommes, rĂ©ussissant le pari des sphĂšres cĂ©lestes Ă chaque fois. Comme elle laissa un passage, il en profita pour glisser sa main libre de mouvement, Ă©touffant un soupir langoureux quand elle toucha la moiteur de sa compagne, pour lâaguicher un peu allait rĂ©pondre quelque chose quand il aventura sa main vers ses atours plus intimes. PlutĂŽt satisfaite de cette initiative, elle soupira un peu plus fortement, et elle lui malaxa le derriĂšre avec un peu plus de vigueur pour le coller contre elle. Parce que tu crois que tu peux casser la couchette ? », fit-elle dans un soupir, juste histoire de le provoquer. Elle nâavait pas envie d'ĂȘtre sage, mais ce qui Ă©tait certain, c'Ă©tait quâelle se retiendrait de sâexprimer sans retenue. Moi non car je suis trĂšs sageâŠce qui nâest pas ton cas », oui il la cherchait clairement, tout en continuant ses caresses de va et vient pour la faire monter. De sa main prisonniĂšre du corps dâErin, il sâen servit comme levier, pour se mettre au-dessus dâelle et la faire pivoter sur le dos. Cela Ă©tait plus pratique pour lui, afin de lâeffleurer intimement et surtout, pour lâ se laissa basculer sur le dos, sans vraiment sây attendre, les yeux mi-clos pour profiter des caresses dâAlexander. Elle poussa un petit gĂ©missement Ă©touffĂ© quand en plus de ça, il revint Ă la charge en se faisant plus prĂ©cis sur les zones quâil explorait du bout du des doigts. Elle lui rendit ses baisers, et ses mains se firent plus pressante dans son dos. Faudrait dĂ©jĂ que tu me laisses passer au-dessus de toi pour que je te montre Ă quel point je ne suis pas sage », finit-elle par rĂ©pondre, dans un temps un peu plus long quâĂ la normal, signe quâelle se dĂ©battait avec des sensations internes de plus en plus ravissante. Maintenant quâelle lâavait au-dessus dâelle, elle ne fermait plus les yeux, prĂ©fĂ©rant le mirer tendrement. Bien entendu, elle continuait son petit jeu de provocation, puisquâil ne semblait pas vouloir y mettre un terme. CâĂ©tait souvent une constante chez eux, de se provoquer verbalement en associant des gestes, toujours dans lâoptique de rendre ce moment encore un peu plus spĂ©cial quâil ne lâĂ©tait. Certains couples faisaient lâamour sans un mot, dâautres sâexprimaient, dâautres encore osaient quelques grossiĂšretĂ©s quâils ne se permettraient pas en temps normal. Elle glissa une de ses mains entre elle et lui, et elle entreprit dâattraper ces fichus doigts qui jouaient avec son sexe dâune façon bien trop langoureuse pour elle. Histoire de se montrer un peu coquine, en attendant sa rĂ©ponse, elle posa sa main sur la sienne, et elle sâamusa Ă lui guider lâindex par de petite pression, pour quâil appuis lĂ oĂč elle le souhaitait. En faisant ça, le haut de sa main effleurait la perche de monsieur de temps en elle poussa un petit cri, il la mordit dans le cou, signe Ă©vident quâil aimait ça et aussi pour lâembĂȘter pour ne pas faire trop de bruit. Une pensĂ©e idiote lui traversa lâesprit, bon il avait toujours de drĂŽles de chose qui lui venait mais bonâŠla gĂȘne occasionnĂ©e dâĂȘtre prit sur le fait accompli de fornicage » intempestif dans un vaisseau purement militaire, qui nâavait dĂ» avoir que peu dâactes charnelles. Du moins, discret et court pour ne pas ĂȘtre clouĂ© sur les bancs de la cour martiale. Tu nâas quâĂ tâimposer⊠» Il la provoquait simplement par quâil aimait ça et parce quâil sâen amusait grandement. Il ne mit pas beaucoup de temps Ă rĂ©pondre, mais parlait de plus en plus bas. Il avait lâimpression de revenir dans une jeunesse, aux premiers Ă©bats discrets pour pas que papa et maman entende. Il fut un peu surpris quâelle glisse sa main sur la sienne, se demandant un instant si elle dĂ©sirait quâil arrĂȘte, cela le stoppa quelques secondes avant quâelle dĂ©cide finalement de le guider. Il appliqua Ă la lettre les ordres reçus par pression, y mettant quand mĂȘme quelques mouvements de son cru pour agrĂ©menter. Comme madame veux, voulez-vous aussi que je vibre ? » Il Ă©tait dĂ©cidĂ©ment intenable ce soir, une vĂ©ritable pipelette, alors que dâhabitude câest le non verbal qui sâexprime. Il se redressa un peu, mettant ses genoux sur la couche, pour Ă©viter quâelle ne le touche, puisque lâeffleurement lui Ă©tait dĂ©sagrĂ©able. Son changement de position, plus assise, entraĂźnant des mouvements autres pour ne pouvait pas sâempĂȘcher de la mordre quand elle criait. Ce nâĂ©tait pas devenue une habitude mais presque. Il adorait ça, et mĂȘme si elle essayait de se contrĂŽler, elle nây arrivait pas. Ăa sortait tout seul. Elle se dandina, forcĂ©ment, sous cette morsure. Il lui proposa de sâimposer pour passer au-dessus, et cela ne tomba pas dans lâoreille dâune sourde. Elle verrait pour prendre lâavantage le moment opportun. Elle ne savait pas si les cloisons Ă©taient Ă©paisses ou pas, et mĂȘme si elle comptait faire preuve de retenue, la pensĂ©e de se faire entendre avait un petit cĂŽtĂ© excitant. Bon, mĂȘme si se faire prendre en plein Ă©bat pouvait ĂȘtre stimulant, elle nâavait pas envie de vivre ce genre de dĂ©convenue sur le DĂ©dale, surtout aprĂšs une journĂ©e comme celle-lĂ oĂč son humour avait Ă©tĂ© pris pour cible. Elle pouvait se consoler en se disant quâau moins, Forback ne serait pas derriĂšre la porte Ă Ă©couter. Hum hum », fit-elle en guise de rĂ©ponse Ă sa petite provocation. Elle Ă©tait certaine quâen glissant sa main sur la sienne, il se stopperait, certainement en se mĂ©prenant sur son geste. Elle espĂ©rait par contre quâil ne se vexe pas quâelle le guide. En fait, câĂ©tait surtout un jeu, puisquâil sây prenait trĂšs bien, et se masturber » au travers des doigts de lâautre quâelle pouvait guider lâexcitait un peu plus. Bien entendu, il ne pouvait pas se laisser guider sans ajouter quelques gestes de son cru. Logique, câĂ©tait Alexander quand mĂȘme. Enfin, cela ne dĂ©plaisait pas Ă Erin qui sentait sa respiration sâaccĂ©lĂ©rait, creusant son bassin. Il failli la faire rire avec sa demande un peu loufoque. Tu serais vraiment parfait Polochon », finit-elle par dire. Il Ă©tait passĂ© en position assise, afin quâelle ne lâeffleure plus avec sa main. Il Ă©tait sensible de cet endroit-lĂ , comme pas mal dâhomme en fait. Mais bon, elle lui montrerait quâelle pouvait ĂȘtre douce au besoin. Enfin, il devait le savoir dĂ©jĂ . Du coup, dans sa position plus assise, il pouvait agrĂ©menter ses mouvements par des postures et des gestes diffĂ©rents, variant les plaisirs. Sa main quitta la sienne finalement, pour sâagripper au drap. Elle poussa sur ses bras pour se dĂ©gager dâAlexander, et elle passa en position accroupie. Elle approcha de lui, pour lâenlacer et lâembrasser, en gardant une main entre elle et lui, et doucement, elle attrapa son sexe pour le prĂ©senter Ă lâentrĂ©e de sa caverne aux dĂ©lices. Sauf quâelle ne sâempala pas dessus comme elle aurait pu le faire dans cette position mi assise, mi accroupis, elle frotta seulement sa tĂȘte contre ses nymphes gorgĂ©es de plaisir. Il ne pensait pas quâil allait la possĂ©der directement quand mĂȘme ? Si ?Il ne se vexa nullement quâelle dĂ©cide de le guider, il nâĂ©tait pas susceptible sur ses performances. Il se savait suffisamment compĂ©tent pour amener jusquâĂ lâorgasme sa partenaire et elle ne sây Ă©tait encore jamais plainte, surtout au vu de ses vocalise. Enfin, lĂ , ils essayaient dâĂȘtre discret, surtout elle, qui Ă©tait soumise aux alĂ©as des mouvements du doigtĂ© de lâ agita doucement sa main, comme si elle vibrait, quand elle lui rĂ©pondit aprĂšs un gloussement Ă son Ă©vocation de vibromasseur. Oui, il Ă©tait taquin, et peut-ĂȘtre quâil lâĂ©tait plus Ă cause de lâagacement prodigieux ressentit quelques heures avant. Jambes sous lui et assis dessus il continua son va et vient, suivant les indications, qui ne durerait pas puisquâelle retira sa propre main pour sâagripper aux draps. Un simple sourire se fit sur ces lĂšvres, aimant la regarder se tordre de plaisir et Ă©prouver cette sensation. Elle sâagitait pour se retirer et surtout pour se lever, il enleva ses doigts la regardant intriguĂ© pourquoi voulait-elle bouger ? Il Ă©tait parti pour la faire monter et exploser et aprĂšs avoir un Ă©bat avec. Cela ne le dĂ©rangeait pas de ne pas ĂȘtre tripoter. Enfin bon, madame en avait dĂ©cidĂ©e autrement, se relevant et alla lâembrasser. Sur lui, elle le chevauchait, pour agripper son entrejambe et la positionner au bon endroit, il exprima un peu bruyamment, sentant des tensions dans son bas ventre. Tu ne ⊠» il ne finit pas sa phrase, un peu Ă©tonnĂ© de la manĆuvre. Il sâattendait dĂ©jĂ Ă ce quâelle vienne, enfin son geste lui avait fait penser ça et ce ne fut pas du tout le cas. PlutĂŽt des frottements contre son intimitĂ©, cela Ă©tait excitant et frustrant et il avait maintenant lâenvie quâelle finisse une bonne fois pour toute pour la sentir autour de lui. Il la laissa sâamuser, un peu, mais elle pouvait sentir que les mains qui l'entourait, une poser sur son postĂ©rieur et lâautre sur son Ă©paule, Ă©tait en train de patasser en signe de dĂ©sir fort et quâil se contrĂŽlait pour ne pas lui donner un coup de reins salvateur. Il lui mordit lâoreille alors que ses lĂšvres parcouraient son cou. Je me met sur le dos pour que tu me montres ta sagesse ? » dit-il ne soupira dâ entendu, il nâeut pas le temps, de faire un mouvement, pour se coucher, quâun violent BONG BONG » Ă©branla la porte mĂ©tallique. Il sursauta avec Erin dans les bras. Son regard acier, foudroya la porte. Si elle avait pu fondre par son regard colĂ©rique, le fer forgĂ© aurait retrouvĂ© son Ă©tat liquide. Câest une blague ? Il devait ĂȘtre 1 heure du matin non ? Qui osait venir fracasser les quartiers de la reprĂ©sentante du CIS ? Alexander, se dit quâen faisant les morts, la personne se lasserait et repartir toute penaude⊠mais non cela recommença. Alexander roula des yeux, cela en Ă©tait peut-ĂȘtre trop pour son calme lĂ©gendaire qui venait de voler en Ă©clat. Il Ă©touffa un charabia en russe qui devait ĂȘtre des jurons ou des noms dâoiseaux trĂšs scientifiques au vu du ton quâil avait employĂ©. Dans les rare fois, ou lâanglais sâadonnait Ă quelques gros mots, câest gĂ©nĂ©ralement en russe, peut d personne comprenait et il trouvait les vocalises de cette langue appropriĂ©e Ă quelques mots grossiers. Il lĂącha Erin, se dĂ©gagea dâune Ă©trange douceur un peu surrĂ©aliste et qui contraste avec ses prunelles en acier furibondes. Il se releva, alors que la porte tambourina Ă nouveau. Il attrapa son caleçon, lâenfilant, ainsi que son pantalon. Ces mouvements trahissaient son Ă©nervement le plus total. Il ou elle a intĂ©rĂȘt Ă avoir une bonne excuse, sinon, il ne fera pas le retour ! » maugrĂ©ait-il en feulant entre les dents. Vu le ton, il nây avait aucun doute sur sa ajouta, penaude Je nâai pas Ă©tĂ© trop bruyante quand mĂȘme ? ». CâĂ©tait plus une constatation quâune vĂ©ritable question cela tourna la tĂȘte vers elle Mais non tu Ă©tais bien au deçà de ce que tu fais dâhabitude. » il nâavait pas lâimpression que se fut le cas elle avait poussĂ© un ou deux gĂ©missements mais rien de bien puissants par rapport Ă ce quâelle fait dâhabitude. Je trouvais aussi. JâespĂšre quâil nây a rien de grave », finit-elle par dire en se blottissant dans les draps. JâespĂšre plutĂŽt quâil y a quelque chose de grave, pour leurs matricules ! » feula Alexander entre les dents, alors quâil finissait de remonter sa braguette, il nâĂ©tait plus du tout en forme, heureusement car sinon, cela allait se voir sur le tissu. Hum oui remarque⊠», ajouta-t-elle lâair contrit. Il rĂ©pondit par un grognement en le coup de son irritation, Alexander ne remit pas sa chemise, alors que vu son complexe ça aurait Ă©tĂ© une Ă©vidence quâil le fasse, mais lĂ , ce fut trop tard. Avant dâouvrir, il se tourna pour vĂ©rifier que sa compagne Ă©tait couverte. Une fois, fait, il ouvrir la porte dâun geste mesurĂ©, dĂ©couvrant trois militairesâŠcâest quoi ce bordel encore ? Lâanglais les toisa un Ă un, mais avant quâil puisse ouvrir la bouche, le plus jeune parla, un blond texan. Je tâavais dit Patâ quâil Ă©tait chez sa meuf ! Tu me dois un quart ! » Ouai, bravo junior ! » le dĂ©nommĂ© Pat, avait un cigare dans la bouche, ĂągĂ©e dâenviron 45 ans, les cheveux grisonnant et la mĂąchoire carrĂ©, portant bĂ©ret vert. Il avait la bonne tĂȘte des lĂ©gionnaires. Le troisiĂšme compĂšre un homme baraquer, le visage rond en signe de son appartenance Ă une minoritĂ© asiatique et croisĂ© amĂ©ricain pure souche comme tout lâĂ©quipage, se mit Ă siffler dâun air presque admiratif. Eh bah, il a plus de cicatrice que balafre » ont Ă un beau warrior en costard ! »Alexander cligna des yeux, ne comprenant pas ce que les trois loubards faisaient lĂ . En tout cas câest lui quâils cherchaient et il dĂ» rassembler le peu de patience qui lui restait pour parler dâune voix claire mais froide. Il y a un problĂšme pour que vous veniez mâĂ©veiller en pleine nuit ? » Il se fĂ©licita dâavoir Ă©tĂ© polie et non de les avoir envoyĂ© chier. MĂȘme si son regard parlait pour lui. Ouai mec ! Câest lâheure ! Farrell tâa dit pour les joutes et donc on fait ça ce soir »Alexander, tourna la tĂȘte vers le dĂ©nommĂ© Pat, celui-ci resta droit, mais vu les prunelles assassines qui venaient de se figer sur lui, il ne faisait pas le malin non plus. Lâanglais, se demandait de quoi il parlait, avant de se souvenir de la proposition un peu farfelue du militaire Ă lâhumour dĂ©calĂ©. Apparemment, avoir massacrĂ© par deux fois Pete, avait vexĂ© certain gris, qui voulaient venger » lâhonneur militaire. Venger lâhonneur dâun connard ça compte aussi apparemment, car issue de la belle famille de lâarmĂ©e ! LĂ Alexander, monta en pression et sâil nâĂ©tait pas un gentleman, il aurait eu surement envie de leur cogner dessus pour les mettre dâaccord !Il en a un qui crut bon de prĂ©ciser, croyant que les neurones de lâanglais nâĂ©taient pas Ă©veillĂ©s dans leurs totalitĂ©s. Erreur fatale. Ouai, comme tâas dĂ©foncĂ© Pete, faut bien rĂ©parer lâhonneur militaire, pas courant que les civils dĂ©glinguent des soldats ! »SĂ©rieusement ? Ils ne connaissaient pas le respect ? Ils se disent civil = souffrir tout faible Ă protĂ©ger, donc la politesse et le vous ça passe Ă la trappe ! Non mais ! Il nâavait pas lâintendant de la citĂ© devant eux, mais le second responsable. Bref il ne le fait pas souvent ça, mais lĂ il en avait marre et il nâavait pas envie de sâemmerder avec la susceptibilitĂ© de chacun. Il rĂ©pondit donc, dâune maniĂšre agressive et bien plus froide que lâazote surgelĂ©e. Et vous parler comme ça Ă votre colonel ? » La voix glaciale de lâanglais surpris les trois militaires Euh ⊠câest-Ă -dire ? » Comme si ce fut votre grand copain ? » Oui car bon, merde on ne vient pas emmerder le directeur pour ce genre de connerie ! Euh⊠» Non, en effet vous nâosez pas parler de cette maniĂšre, ni le rĂ©veiller pour de pareilles sottises ! Vous reviendrez quand vous aurez quelques choses dâimportant Ă me transmettre ! » Il allait fermer la porte quand un des militaires, le demi asiatique parla un peu Ă©tonnĂ©. Il est quoi dĂ©jĂ lui ? » Anglais ? » Mais non ducon ! Il est chef »Alexander roula des yeux Second responsable dâAtlantis ! » Et sa meuf aussi ! » ajouta Erin !Et il ferma la porte avec fracas au nez des trois couillons ! La seule chose quâil put entendre câest un Pat qui jurait en disant Bah merde on va se faire dĂ©foncer ! Ils couchent entre patrons ! »Lâanglais Ă©tait Ă nouveau agacĂ©, il se dit que câest vraiment une journĂ©e de merde tout du long. AdossĂ© contre la porte, une main sur son nez. Il avait plus du tout envie de faire quoique ce soit de charnelle. Il soupira par deux fois, pour Ă©vacuer sa colĂšre, il nâaimait pas sâemporter aussi vite, mais bon, il Ă©tait du genre Ă descendre lentement trop lentement une fois dans cet Ă©tat et il nâallait pas Ă©veiller Sidney pour refaire une partie dâ elle avait initiĂ© la manĆuvre visant Ă prĂ©senter la tĂȘte de son sexe contre les lĂšvres du sien, Erin nâattendait quâune chose, quâil prenne les devants et quâil essaye dâentrer en elle, par frustration. Elle aurait pu le houspiller comme ça, lui indiquant par-lĂ que la personne qui nâĂ©tait pas sage dans le coin, câĂ©tait bel et bien lui. AprĂšs, quand il lui proposa de passer sur le dos pour expĂ©rimenter toute lâĂ©tendue de sa sagesse, Erin Ă©tait tentĂ©e de le pousser un peu plus brutalement pour lâallonger et se laisser glisser le long de sa hampe en accompagnant son mouvement. Mais le destin en avait dĂ©cidĂ© autrement⊠De puissants coups furent taper contre sa porte de couchette, la faisant sursauter dans les bras de son amant. Il nây avait pas de honte Ă faire lâamour, surtout que leur histoire Ă©tait lĂ©gitime, mais au regard de leur petite conversation prĂ©cĂ©dente, une multitude de scĂ©narii passĂšrent dans la tĂȘte de la jeune femme. Alexander se redressa et sâhabilla en vitesse alors que le type derriĂšre la porte insistait. Mais sĂ©rieusement, on ne pouvait jamais ĂȘtre tranquille dans ce rafiot pourri ? Erin commençait Ă sentir la colĂšre poindre pour de bon. Elle se couvrit dans les draps, callant son dos contre la paroi de la chambre, et remontant ses jambes contre elle, bien couverte par le drap. Elle avait une vue directe sur la porte. Si câĂ©tait Hanz, Ă poil ou pas, elle lui sautait dessus pour aller lui dire dâaller se faire voir chez les quand Alexander ouvrit, ce nâĂ©tait pas Hanz. CâĂ©taient trois militaires et finalement, Erin jugea prĂ©fĂ©rable de se dĂ©caler de lâembrasure de la porte pour ne pas quâils la voient dans la couchette. Ils cherchaient lâanglais, pour une obscure histoire de joute. Dans quoi est-ce quâil sâĂ©tait fourrĂ© encore celui-lĂ , Ă©ructa Erin en son for intĂ©rieur. VoilĂ la soirĂ©e de merde par excellence Son compagnon occupĂ© Ă vadrouiller pour des raisons professionnelles dans les couloirs du DĂ©dale ; Son compagnon qui se farcit un crĂ©tin Ă recadrer ; Son compagnon qui se fait recadrer ; Son compagnon qui joue aux Ă©checs⊠Et quand enfin, enfin, elle lâa pour elle toute seule, des loubards viennent le chercher en pleine nuit pour faire des joutes ?! Mais non, lĂ , ça ne se passera pas comme ça ! Elle allait lâengueuler et il allait passer le reste du voyage seul si câĂ©tait ce quâil voulait ! Quand lâautre prĂ©cisa que câĂ©tait en rapport avec PĂšte, son sang ne fit quâun tour et elle dĂ» prendre sur elle pour ne pas aller les envoyer balader vite fait bien fait. Heureusement quâelle Ă©tait prit la mouche, et il les envoya chier avec la maniĂšre, leur faisant comprendre quâils avaient dĂ©passĂ©s les bornes. Finalement, sur la prĂ©cision de leur statut Ă tous les deux, il leur claqua la porte au nez. Erin poussa un soupir Ă©galement pour se calmer. Pour un peu, et elle engueulait son homme de cette connerie, mais manifestement, il y Ă©tait pour rien et elle tenta de se calmer. Ă cela se disputait une forme de frustration nĂ©e de leur petit jeu Ă©rotique prĂ©cĂ©dent. Elle ne savait plus si elle avait envie de continuer ou pas, et cela penchait plutĂŽt du cĂŽtĂ© du ou pas. Maintenant, elle voyait quâil Ă©tait de nouveau en colĂšre, et câĂ©tait sans doute la premiĂšre fois quâelle le voyait ainsi, aussi furax. Elle tapota sur le lit Ă ses cĂŽtĂ©s pour le faire venir prĂšs dâelle. Pour dormir, malgrĂ© lâheure, ça allait ĂȘtre dur. Vient⊠», Lui dit-elle dans un murmure en le toisant. Elle voulait quâil vienne prĂšs dâelle, quâil sâallonge Ă la limite, quâelle puisse le caresser tendrement pour lâapaiser.©Pando Part 9 Jamais tranquille sur ce fichue rafiot ! CHRONOLOGIE 11 mars 2017 - 22h30/23h55 sur le DĂ©daleIl en avait marre, mais câest quoi cette journĂ©e sĂ©rieusement ? MĂȘme si alpha, il nâavait pas Ă©tĂ© aussi Ă©nervĂ© et pourtant, il lâavait mise sur un Ă©talon de mesure depuis son arrivĂ© sur Atlantis. LĂ , il avait envie de taper de quelques choses, pour Ă©vacuer. Non, cela nâest pas trĂšs bien, sinon cela allait se transformer en rage et ce nâest pas bon du tout. Il faisait un effort, car il avait Erin dans la piĂšce, sinon, il aurait sorti un flot dâinsulte imaginaire en Russe, racontant une belle histoire de science-fiction avec des mots inventĂ© de son cru. Oui, les insultes dâAlexander ce nâest jamais un simple connard » mais plutĂŽt emplumĂ©e dâescogriffes consanguin ! ». Il se concentra sur sa respiration, fermant les yeux, se massant les tempes, une de ses mains tremblaient serrer en poing. Il nâaimait pas, ça, car il pouvait faire peur et penser quâil deviendrait violent, chose quâil nâĂ©tait absolument pas. Il fut tentĂ© de prendre ses affaires et retourner dans sa chambre, mais cette fuite, serait mal prise et il nâavait pas envie de faire voler en Ă©clat sa soirĂ©e avec Erin Ă cause de pĂ©nibles ! Il avait eu tout aussi envie quâelle de rester tranquille, coller contre il stabilisa le volcan, au moment oĂč Erin, lui demanda de venir. Il releva la tĂȘte vers elle. Lâacier nâĂ©tait pas du tout froid, mais trĂšs chaud et cela, il nây pouvait rien y faire. Il regarda son torse, se rendant compte quâil leur avait ouvert ainsi⊠la honte le submergea et il grogna une nouvelle fois. Ce maudissant ! Enfin, vu la tĂȘte de lâautre hybride culturelle, il semblait plutĂŽt impressionnĂ© que dĂ©goĂ»tĂ© mais merde quand mĂȘme !Il se redressa. Je crois que je vais rester enfermer pour les reste des jours Ă venir⊠sinon il va avoir des mots malheureux » Pour ne pas dire geste. Il alla donc vers, les retirant ses affaires, quâil quitta avec une Ă©nergie qui traduisait son agacement. Il ouvrir la couverture pour se glisser dedans tournant le dos Ă Erin, laissant son bras dans le vide. Il nâen revenait pas quâon aille le provoquer pour venger un quelconque honneur militaire ! Tss tu parles dâun honneur militaire ⊠» murmura tâil furibond. Il ignorait que sa compagne avait manquĂ© de lâengueuler Ă cause de ça et de toute cette journĂ©e pourrie ! Il avait eu chaud, et dans un sens, si elle avait commencĂ© Ă lâengueuler, au vu de lâĂ©tat de lâAnglais, soit il lui serait rentrĂ© dedans et ça aurait fait mal soit il se serait cassĂ© pour Ă©viter de la nâavait pas relevĂ© les insultes dans ce quâelle considĂ©rait comme du russe, Ă lâĂ©coute. Elle ne le parlait pas, mĂȘme si elle en connaissait quelques mots, ainsi que lâaccent. Lâhabitude de cĂŽtoyer des diplomates Ă lâambassade quand elle Ă©tait gamine. Car mĂȘme si lâURSS Ă©tait lâennemi des Ătats-Unis, il y avait des tractations secrĂštes entre les deux puissances, et les jeux dâespions Ă©taient monnaie courante. Elle lui poserait la question sur cette habitude quâelle ne lui connaissait pas quand il se serait calmĂ©, ou pour le faire redescendre en pression sâil acceptait de venir vers elle. Il la toisa, avec un regard brulant de colĂšre. Elle ne cilla pas, ne baissant pas les yeux. Sâil y avait une constante dans leur relation, câĂ©tait que jamais il ne lui avait fait peur. Elle sâĂ©tait toujours sentie en confiance avec lui, et mĂȘme maintenant quâelle connaissait quelques secrets de sa petite personne, secrets liĂ©s aux cicatrices de son corps et de son passĂ© violent, elle nâavait pas peur. MĂȘme maintenant quâil Ă©tait dans une colĂšre noire. Par contre, tout Ă©tait clair dans sa tĂȘte. MalgrĂ© lâamour quâelle avait pour lui, sâil advenait quâun jour il lĂšve la main sur elle, elle le laisserait en plan, lui et sa violence mal canalisĂ©e. Mais elle Ă©tait confiante, amoureuse certes, mais se dĂ©vĂȘtit Ă nouveau, avec moins de classe que toute Ă lâheure, mais elle ne le jugeait pas. Pour ainsi dire jamais. Cela ne lâempĂȘchait pas dâanalyser de temps en temps son comportement, et pour le coup, elle Ă©tait en plein dedans lĂ , puisque câĂ©tait la premiĂšre fois quâelle le voyait aussi en colĂšre. Lâarmure se fissurait un petit peu. Elle prĂ©fĂ©ra ne pas rĂ©pondre Ă sa volontĂ© de rester enfermer. Elle savait que quoi quâelle dise maintenant, il prendrait le contrepied. Elle le laissait donc dire et faire, choisissant une autre stratĂ©gie. Il se coucha, lui tournant le dos, en rĂąlant encore sur lâhonneur militaire. PĂšte nâĂ©tait quâun connard, et pour le coup, elle Ă©tait bien dâaccord avec lui. Il nây avait aucun honneur Ă venger un type comme ça. Aucun. Elle ne se coucha pas vraiment, se glissant contre son dos, sa tĂȘte accoudĂ©e sur le matelas. Elle approcha sa bouche de son oreille. Ya tebya lyublyu », fit-elle en russe. Un simple je tâaime », quâil comprendrait surement. On arrivait au bout de ses notions cela-dit. Sâil lui rĂ©pondait quelque chose de plus Ă©laborĂ©, elle ne ferait pas illusion longtemps. Elle laissa son bras sâĂ©tirer sous elle pour sâallonger pleinement, un bras passĂ© par-dessus celui de lâanglais pour le tenir contre elle. Elle le caressait doucement en signe dâ se rassure, jamais il nâen viendrait Ă la frapper, cela nâĂ©tait pas le genre de la maison. Sauf si elle essaye de le tuer. Alexander, avait peut-ĂȘtre un passĂ© de bagarreur, mais jamais il ne sâĂ©tait battue, pour autre raison que sauver sa vie ou celle de quelquâun. Il avait au moins cet honneur, cette constante et cet Ă©tat dâesprit saint. Dâailleurs, les hommes qui battaient leur compagne le dĂ©goĂ»taient au plus haut point, ou mĂȘme lâinverse, personne nâa Ă frapper la personne qui partage sa la rejoignant il remarqua quâelle ne cilla pas, face Ă son regard, cela le rassura bĂȘtement, quâelle nâest pas peur de lui. Il ne voulait pas quâelle le craint pour dâobscures raisons qui seraient fausse. Rien que pour cette marque de confiance, un sourire naquit sur son toute façon, il fallait attendre que ça redescende, cela prendrait le temps, avec ou sans son aide. Et connaissant lâamĂ©ricaine ça allait ĂȘtre avec. Il se coucha donc, la laissant sâagiter contre lui si elle le dĂ©sirait. Elle passa un bras autour de lui, alors quâil pestait contre lâhonneur mal placĂ© de certains militaires. Elle lui sortit en russe je tâaime », cela lui arracha un petit ricanement, il avait toujours trouvĂ© ces deux mots assez hilarants, comme si ce fut des balbutions dâenfant de 2 ans. Erin nâavait pas lâaccent parfait des russes et bons dieux que sâest compliquĂ© de lâavoir il en savait quelque chose. MĂȘme dans la bouche dâune vraie russe, cela lâamusait et il se souvient encore de la douleur de ses joues de ne pas rire quand une de ses ex, aujourdâhui morte, lui avait dit ces deux mots avec toute la conviction et lâamour dont un ĂȘtre humain Ă©tait capable dâavoir. Un court instant, cela le ramĂšne Ă Moscou, cette jeune femme blonde aux grands yeux bleu-vert qui si elle nâĂ©tait pas morte aurait pu ĂȘtre bien plus quâune aventure de 1 ans et demi. Mais il se refusa de penser Ă ce genre de chose, sous son Ă©tat de colĂšre il allait rager encore plus et surtout quâil avait quelquâun, une personne bien plus importante. Alexander tourna la tĂȘte vers Erin, un petit rictus sur les lĂšvres elle parlait Russe ? Ou savait juste dire cela ? Finalement, il se mit sur le dos, pour faire demi-tour et lâembrasser sur le front. Mne tozhe moya rusalka » Il la regarda lâair amusĂ© et vu la tĂȘte de sa compagne, elle nâavait pas compris, donc nâavait pas compris les mots quâil avait prononcĂ© Ă plusieurs reprises ouf, il utilisait le russe pour la raison simple de ne pas ĂȘtre compris, donc bon. Moi aussi ma sirĂšne » dit-il en anglais pour lui faire la traduction. Il lâembrassa sur le front, avant de soupirer. NavrĂ© du triste spectacle, je suis difficile Ă Ă©nerver mais aprĂšs il suffit de pas grand-chose, pour ranimer la flamme, tant que ce nâest pas passĂ©. Demain, ça ira mieux » Il avait besoin de lui dire, quâil nâĂ©tait pas un dingue violent et quâil resta pareil, malgrĂ© son agacement, dans un sens ses geste le prouvait, puisquâil venait dâenrouler ses bras contre elle, donc une main qui flattait sa bien souvent ils se retrouvaient sur des choses communes dans leur façon de penser. Elle nâavait aucun doute quant au fait qu'il ne la frapperait jamais, ce qui serait un brin ironique quand on connaissait le nombres de coups qu'il avait pris Ă sa place, notamment par ce connard prĂ©tentieux de PĂšte que les trois trous du cul voulaient venger. Enfin, Ă les Ă©couter, c'Ă©tait surtout pour venger lâhonneur militaire et pas spĂ©cialement l'homme, mais la manoeuvre Ă©tait gauche et vraiment mal assortie vu le passif du texan dĂ©cĂ©dĂ©. Elle espĂ©rait simplement que lĂ oĂč il Ă©tait dĂ©sormais, il Ă©tait devenu un homme meilleur. Sinon qu'il brĂ»le en enfer. Instinctivement, elle lui rendit son petit sourire quand ils se toisĂšrent ; lui debout, elle assise dans la lit ; lui en colĂšre, elle d'un calme olympien⊠en apparence du moins. Non elle nâavait pas peur. La colĂšre Ă©tait un sentiment comme un autre et elle faisait partie de la palette des Ă©motions qui façonne un homme. Maintenant que c'Ă©tait son petit ami, elle devait apprendre Ă connaĂźtre toutes les nuances de cette gamme, de ces couleurs qui se mĂ©langent, et au fond d'elle mĂȘme, Erin savait que tout guindĂ© qu'il Ă©tait, cet anglais au flegme exemplaire bouillonnait de mille sentiments plutĂŽt violents dans leur expression. Cela expliquait sans doute pourquoi il Ă©tait de nature contenue. Sa petite attention en russe fit ricaner l'anglais et elle fit un petit sourire contrit dans son dos. Il nâavait pas fallu longtemps pour qu'il se moque Ă nouveau. Cela le fit basculer sur le dos avec ce petit sourire amusĂ© qu'elle lui connaissait bien. Soit son accent Ă©tait pourri, soit elle avait dit une sottise. Quoiqu'il en soit, il lui rĂ©pondit en russe Ă©galement, comme elle le craignait. Elle plissa les lĂšvres, arqua un sourcil, ne comprenant absolument rien. MĂȘme pas un mot. Il prit la peine de traduire avant de l'embrasser sur le front. Un petit sourire mutin illumina son visage. Il s'excusa de s'ĂȘtre Ă©nervĂ©, tout en se justifiant et en lui affirmant que demain ça irait mieux. Elle en Ă©tait dĂ©jĂ certaine et elle ne lui en voulait pas du tout. La jeune femme se blottit contre lui alors qu'il lâenlaçait. Je commence Ă dĂ©teindre sur toi on dirait », murmura t elle. VoilĂ que tu tâexcuses. » Elle pouffa lĂ©gĂšrement. Ne tâen fais pas, j'Ă©tais Ă deux doigts de sortir du lit toute nue pour perpĂ©trer trois meurtres. Tu imagines le colonel⊠» Elle prit une voix plus masculine, imitant trĂšs mal Caldwell. C'Ă©tait un petit jeu qu'elle faisait souvent, d'imiter les gens. Oui lâagent Steele Ă non seulement un humour de star du X mais en plus de ça elle a tuĂ© trois personnes en se promenant toute nue sur MON DĂ©dale ! C'est inacceptable ! » Elle espĂ©rait que ses tentatives d'humour le ferait redescendre en pression. Sinon il lui restait lâarme ultime pour calmer le mĂąle Ă©nervĂ© et contrariĂ©. Flatter son entrejambe. Il l'enverrait sĂ»rement paĂźtre mais si elle ne lui laissait pas le choix en y mettant les formes, il verrait que ça le calmerait. Et puis⊠En y rĂ©flĂ©chissant, c'Ă©tait vrai aussi qu'elle ne lui avait jamais vraiment fait de petits plaisirs de la sorte Ă sens unique. A remĂ©dier nota t elle intĂ©rieurement. En attendant qu'il rĂ©agisse Ă son humour de grande imitatrice, elle dessinait de petits ronds sur son ventre maintenant qu'il Ă©tait sur le dos et elle allongeait sur son flanc, la tĂȘte sur son pectoral. Pour une fois que ce nâest pas lui, qui est dâun calme Ă toute Ă©preuve, il en aurait honte de laisser ce genre de sentiment passer. Mais bon, câest humain aprĂšs tout et il ne pouvait pas refouler sans cesse ce genre dâĂ©mois, sous peine de pĂ©ter un cĂąble une bonne fois pour toute. Il aimait tout maĂźtriser tout contrĂŽler, mĂȘme sa passion, une passion quâelle avait dĂ©jĂ vue et en effet, lâanglais Ă©tait assez violent » dans ses sentiments, amour, tendresse ou mĂȘme colĂšre. Tout Ă©tait sous le signe de la vague passionnelle et cette flamme qui brĂ»le avant de consommer lâoxygĂšne. Enfin, cela restait dans le mesurable et non dans la violence douloureuse comme certains pourrait sâimaginer. Les eaux calmes dâune riviĂšre ne sont quâune illusion, elles peuvent devenir tumultueuses rapides. VoilĂ , câest parfaitement Alexander, froid et guindĂ©, mais sous cette couche, sauvage et la toisa, son regard semblait moins enflammĂ©e, reprenant petit Ă petit une contenance connue et habituelle. Il eut un sourire, oui voilĂ quâil sâexcuse, mais pour lui ce fut nĂ©cessaire, aprĂšs il le faisait rĂ©guliĂšrement si besoin. Mais bon Ă comparer dâErin, cela Ă©tait une proportion bien moindre. Oui, je nâaime pas ĂȘtre dans cet Ă©tat. Je me fais peur et je peux faire peur aux autres.» Il est rare quâil dise clairement ce genre dâĂ©lĂ©ment plutĂŽt intime. Jâaurais prĂ©fĂ©rĂ© que tu ne vois pas ça » Oui, quand cela impactait de trop, mĂȘme blessĂ©e, il avait tendance Ă sâ pouffa avec elle, quand elle lui servit lâhypothĂšse dâun meurtre en petite tenue dâEve. AussitĂŽt il imagina la scĂšne ce qui le fit rire dâavantage. Au moins, ils auraient eu une belle vision avant de mourir⊠non je lâimagine pas, le pauvre il a autre chose Ă penser quâune frasque du duo de casse pieds que nous sommes » dit-il dâun air complice. Oui, pauvre Caldwell, il semblait avoir des avarices sur son vaisseau et si en plus il devait se soucier des problĂšmes de son Ă©quipage il nâavait pas fini. Les sorciĂšres allaient finir par ĂȘtre interdit de DĂ©dale. Erin se lança dans une imitation, prenant une grosse voix ridicule, chose que nâavait pas le colonel, mais les paroles Ă©taient Ă mourir de rire, surtout quand il peignait ce genre de paroles sur lâimage de lâhomme dirigeant de ce rafiot. Il en ria beaucoup. Tu es bĂȘte, câest mal de se moquer » bon il avait dit ça en ricanant donc il nâen pensait rien de mĂ©chant. Pourquoi mademoiselle Steele Ă©tait nue ? Vraiment cette jeune femme nâa aucun respect pour le DĂ©dale ! On ne fornique, et on ne fait pas dâhumour sur mon dĂ©dale ! » Rajouta-t-il dans la mĂȘme lignĂ©e quâelle pour la surenchĂšre, avant de soupirer, pour reprendre sĂ©rieusement et calmement avec une pointe dâironie. Il apprĂ©ciait le colonel, mĂȘme sâil nâĂ©tait pas du tout en raccord avec ses mĂ©thodes et ne dĂ©sirait pas plus se moquer de son Ă©troitesse dâaction, typiquement militaire. Enfin bon, ce brave Caldwell doit en voir de toute les couleurs. Je suis certain quâil nâest pas au courant de ce genre de chose. Notre prĂ©sence excite les esprits. On va rester dans nos quartiers, je nâai pas envie que notre retour se fasse en cellule, pour cause dâattrait trop fort de pervers ou des jeunes taureaux en ruts » Il lâembrassa sur le front avec tendresse, heureusement quâelle avait pris la carte de lâhumour, il Ă©tait toujours agacĂ© et il ne fallait pas grand-chose pour que ça reparte, mais au moins, il commençait Ă Ă©touffer les flammes. Il se tourna pour reprendre sa place, aimant dormir sur le cĂŽtĂ© et vu la petitesse de la couche, cela permettait Ă Erin dâavoir suffisamment de place et de le coller en plus. Tout bĂ©nĂ©fice pour lâhomme, qui aimait la sentir contre lâĂ©couta se confier, sâouvrir un petit peu. CâĂ©tait rare quâil parle de lui directement, en disant vraiment ce quâil ressentait et en abordant sa façon de fonctionner. Elle haussa des Ă©paules dans le lit. Si on partage dĂ©sormais notre vie, il me semble tout Ă fait normal de voir cela de temps en temps. » Ils Ă©taient un jeune couple et câĂ©tait vrai quâils nâavaient pas expĂ©rimentĂ©s toutes les facettes de lâun ou de lâautre, et câĂ©tait normal. Ils seraient vite blasĂ©s si tel Ă©tait le cas. Erin ne disait pas quelque chose de plus prĂ©cis comme de jeunes amoureux pouvaient le faire, du genre maintenant que nous sommes ensemble pour toute la vie », ou autres exemples de la sorte qui plaçait lâautre dans une perspective dâavenir Ă jamais liĂ©e Ă lâĂȘtre aimĂ©. Ce nâĂ©tait pas anodin comme formulation, surtout pour elle. Peut-ĂȘtre que ça passerait inaperçu du cĂŽtĂ© dâAlexander, car elle avait bien tournĂ© sa phrase pour que ça ne fasse pas celle qui nây croyait pas, mais elle avait cette rĂ©serve et cette conscience de son Ă©poque. Alexander Ă©tait arrivĂ© dans sa vie subitement, et ils avaient tournĂ© autour de lâun et de lâautre pendant un certain temps avant de dĂ©cider Ă se rapprocher intimement. Pourtant, Erin ne considĂ©rait pas cette relation comme acquise rĂ©ellement. Certes, pour lâinstant elle Ă©tait avec lui, ils formaient un couple, et sâils vivaient vieux ensemble dans le bonheur, ça lui allait trĂšs bien. Mais il restait aussi la possibilitĂ© quâil sâen aille, quâil la quitte, ou quâil meurt, comme Marc. Rien nâĂ©tait jamais vraiment acquis dans cette vie. Rien. Alors oui, Ă lâheure actuelle, amoureuse et attachĂ©e comme elle lâĂ©tait, elle ne voyait pas son avenir sans lui, mais elle ne voulait pas lui faire peur en affirmant quelque chose comme ça. Ca ferait vraiment prĂ©cipitĂ©, voir fusionnel, et câĂ©tait idĂ©al pour foutre les pĂ©toches Ă lâautres. Bon⊠Il ne fallait quand mĂȘme pas oubliĂ© quâils avaient dĂ©jĂ le prĂ©nom pour un enfant sâil Ă©tait de sexe fĂ©minin⊠Niveau projection, ils Ă©taient quand mĂȘme pas rigola avec lui quand il lui rĂ©pondit que les trois loulous auraient eu une belle vision avant de mourir. La veuve noire Erin. Magnifique, elle venait de trouver son surnom de supermĂ©chante. Enfin, heureusement, ils nâen Ă©taient pas arrivĂ©s lĂ , et ils avaient fini par sâen aller en prenant conscience de la connerie quâils avaient faite. Et Alexander sâĂ©tait bien comportĂ©, frĂŽlant sans le savoir la crise conjugale. Lâhumour le faisait rire, et cela contribuait Ă le faire redescendre dans les tours, pour la plus grande satisfaction dâErin. Oui elle se moquait un peu du colonel, mais câĂ©tait pour le faire sourire. Elle ne pensait que du bien de cet homme direct et rigide, mĂȘme si elle avait Ă©cornĂ© lâimage quâelle avait de lui quand Alex lui avait rapportĂ© quâil avait condamnĂ© son humour, la plaçant un peu dans la position de la fautive qui aurait dĂ©clenchĂ© cette histoire. Enfin quâimporte, elle aurait une explication dans la matinĂ©e, et cela lui allait bien. Dâailleurs, lâanglais alla dans la surenchĂšre, faisant rire la jeune femme. Elle prĂ©fĂ©ra ne pas aller plus loin, par respect pour lâhomme, et parce que la redondance deviendrait lourde. Apparemment, son comparse de lit Ă©tait du mĂȘme avis puisquâil poussa un soupir pour reprendre son sĂ©rieux. Elle termina de pouffer pour reprendre son calme en vint Ă la conclusion quâil Ă©tait plus sage de rester dans les quartiers pour ne pas envenimer les choses⊠Erin nâĂ©tait pas dâaccord. Ce nâĂ©tait pas Ă eux de se planquer, de faire profil bas. Ils nâĂ©taient pas nâimporte qui et sâil y avait des brebis galeuses dans lâĂ©quipe du DĂ©dale, alors câĂ©tait le problĂšme de Caldwell, pas le leur, mĂȘme si indirectement ils en subissaient les consĂ©quences. Nous verrons bien », temporisa-t-elle pour ne pas prendre le contrepied de son ami afin de ne pas lâobliger Ă argumenter et Ă se mettre en colĂšre Ă nouveau, mĂȘme si cette colĂšre nâĂ©tait pas dirigĂ©e vers elle. NĂ©anmoins, elle Ă©tait dâaccord avec lui Le colonel devait en voir de toutes les couleurs. Enfin, câĂ©tait le lot de toute forme de tĂȘte hiĂ©rarchique au final. GĂ©rer du personnel Ă©tait tout sauf facile. Il rebascula sur le cĂŽtĂ©, prĂ©sentant son dos Ă la jeune femme. Elle repassa un bras par-dessus les siens, pour le serrer contre elle. Il Ă©tait encore tendu, elle le sentait rien que dans sa posture crispĂ©e. Doucement il se calmait, câĂ©tait une bonne chose. Son bras du dessous passa sous lâoreille de lâanglais, et elle le tira lĂ©gĂšrement contre elle, pour le faire basculer de quelques degrĂ©s vers lâarriĂšre sans pour autant le mettre sur le dos puisque son corps Ă©tait en dessous et quâelle savait quâil aimait dormir sur le cĂŽtĂ©. Elle le laissa ajuster sa position pour quâil se cale bien contre elle, puis sa main libre se balada en signe dâapaisement et tout doucement sur son torse qui lui Ă©tait du coup plus accessible comme dâautres parties de son corps. Finalement, elle se risqua Ă mettre son plan premier en exĂ©cution. Si elle lui donnait un orgasme, la colĂšre tomberait et surtout, il dormirait bien. Elle ne se forçait pas le moins du monde, et surtout, elle nâattendait rien en retour. Il allait protester, elle en Ă©tait certaine, mais elle lui ferait un peu de grrrrr grrrrr » et il se tairait. AprĂšs⊠Sâil rĂąlait vraiment pour de bon, elle arrĂȘterait bien entendu, elle nâĂ©tait pas lĂ pour ĂȘtre embĂȘtante. Câest pour cela que sa main migra doucement vers son nombril, effleurant son pubis et le creux de son aine, passant sur le haut de la cuisse qui lui Ă©tait le plus accessible. Elle effleura son sexe au repos mine de rien, continuant ses petites caresses arrondies. Elle verrait comment il la regarda quelques instants, oui elle avait raison, Ă force de se cĂŽtoyer dans lâintimitĂ© elle allait le voir dans diffĂ©rents Ă©tat dâĂąmes. Câest vrais. Mais bon, il nâempĂȘche que je nâaime pas tâimposer ça ». La notion de lâamour Ă©ternelle et toutes les paillettes qui tournent autour ainsi que lâĂ©tat potentiel du non dĂ©finitif, nâeffleura mĂȘme pas Alexander. Cela ne rentrait mĂȘme pas dans sa ligne de conduite. Ă cet instant, il Ă©tait en couple, Ă©lĂ©ment non prĂ©vu, avec une femme quâil aimait et jugeait extraordinaire, il ne voulait pas dâĂ©phĂ©mĂšres et se donnerait les moyens que ça dure dans le temps. AprĂšs, il avait la constante assez pĂ©nible de nâavoir eu jamais une relation plus longue que 3 ans et quelques mois voir presque 4 ans. Mais les contextes Ă©taient diffĂ©rents et Ă la fin, il Ă©tait le seul Ă porter un Ă©difice qui ne pouvait plus durer. Cela se fait Ă deux et a force de pousser, relancer on se fatigue si lâautre se laisse exporter et ne rĂ©pond plus aux besoins de lâautre. Câest ainsi, certaine choses se termine mais jamais sans raison. Et pour Alexander, il ne se faisait pas de plan Ă long terme sur 10 ans mais incluait Erin dans les moyens riaient de bon cĆurs tous les deux, de leurs propres bĂȘtises et imitations grotesques qui eut au moins lâeffet dĂ©sirer de baisser la pression. La conclusion semblait dĂ©plaire Ă Erin, qui lui servit le fameux on verra » ce genre de mot dans la bouche dâune femme, Ă©tait souvent un non » ou un je ne suis pas dâaccord ». Il lui caressa la joue. Tu nâes pas dâaccord quand mĂȘme. » Il lui sourit, cela Ă©tait de la taquinerie. Pourtant, si on reste cloitrer on aura du temps pour refaire le DĂ©dale et casser cette couchette ». Il pouffa un peu, lui mordillant le nez. Il nâĂ©tait pas du tout dans lâoptique de remettre les couverts, mais bon cette phrase Ă©tait dans la continuitĂ© de leur sur ce, il se tourna, se laissant manipuler quand elle appuya un peu sur lui, pour quâil se cale plus proche dâelle. Il adorait quâelle le serre ainsi, il eut un grognement de plaisir la sentant le long de lui. Fermant les yeux dans un long soupire plutĂŽt doux. Il ne rĂ©agissait pas non plus aux caresses, enfin si, mais pas de la maniĂšre dont Erin espĂ©rait. Lâanglais, les prenait comme des caresses anodines, il aimait bien quâelle la papouille et lâeffleure. Câest bien la seule qui Ă ce privilĂšge. Celui de pouvoir le toucher et surtout dâavoir des quĂ©mande de sa part pour quâelle le fasse. Il frotta sa tĂȘte de petit mouvement contre son oreiller sentant lâautre main de sa compagne en dessous. Oui, il est trĂšs chat dans sa gestuelle. Un autre soupire de bien-ĂȘtre. Il sâattendait Ă ce que sa main remonte pour lui effleurer le torse ou le dos au choix. Mais tout resta au nouvelle fois, elle haussa des Ă©paules. Elle ne trouvait pas quâil lui imposait quoique ce soit. Ses rĂ©actions et ses humeurs Ă©taient dĂ©pendantes du contexte et de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous les deux, et elle nâĂ©tait pas Ă©trangĂšre Ă ce quâil se passait Ă ce moment prĂ©cis. Du coup, elle comprenait les rĂ©actions, logiques, dâAlexander, puisquâelles correspondaient Ă un stimulus qui enjoignait une rĂ©ponse comportementale type. Alors bon, il nây avait pas de malaise Ă avoir. Sâil sâĂ©tait emportĂ© comme ça sur un sujet de pacotille, comme la couleur des draps dans les couchettes, lĂ , ça lui aurait fait peur et elle sentirait quâil cherchait Ă lui imposer quelque chose. Mais ce nâĂ©tait pas le cas. ArrĂȘte, tu ne mâimposes rien, petit poisson bicolore. », finit-elle par rĂ©pondre avec un sourire dans la voix. Elle le pensait ne pouvait quasiment rien lui cacher. Il savait quand elle Ă©tait dâaccord, ou quand elle ne lâĂ©tait pas, et elle sâĂ©tonnait souvent de constater quâil visait juste. CâĂ©tait une forme de communication quâils partageaient ensemble et quâelle apprĂ©ciait beaucoup, et qui Ă©tait Ă double sens. Elle le cernait assez facilement, et pourtant il nâĂ©tait pas Ă©vident Ă dĂ©crypter tout de suite. Pourtant, dĂšs les premiers instants en sa compagnie, quand il Ă©tait venu se prĂ©senter, elle avait accrochĂ© Ă sa personnalitĂ© et Ă sa façon dâĂȘtre. Ăa avait fusĂ© dans les limites du raisonnables, et rapidement, ces limites avaient Ă©tĂ© franchies. Il lui fit un petit sourire en lui caressant la joue, et elle sâĂ©tait dĂ©cidĂ©e Ă ne pas rĂ©pondre Ă sa remarque, qui nâappelait pas spĂ©cialement de rĂ©action de sa part. Du coup, elle lui rendit son sourire, sourire qui sâĂ©largit significativement quand il embraya sur la suite. Hum, câest un programme allĂ©chant, Monsieur Hoffman », fit-elle en lui donnant un petit coup de nez affectueux alors quâil venait de mordiller le sien. Elle aimait bien le toiser, le regarder dans les yeux et sây perdre, et elle lisait que sa colĂšre sâestompait petit Ă petit. Elle soupira. Ses mimiques et ses petites attentions la rendaient complĂštement gaga et elle essayait de ne pas paraĂźtre trop se tourna finalement, et elle le coinça contre elle, amoureusement. Elle aimait bien sentir son poids lâĂ©craser un peu, sentir son corps chaud tout contre elle, et avoir son bras sous son oreiller. Bon, rapidement, elle avait chaud et elle se dĂ©collait un peu dans la nuit, mais pour le moment, elle Ă©tait bien. Elle commença des caresses subtiles, de plus en plus basses, pour le dĂ©tendre et lâapaiser, afin quâil puisse dormir paisiblement. Elle nâobtint aucune rĂ©action quand elle sâaventura Ă le titiller de part en part de son membre, lequel restait imperturbable. Bon, il fallait lui reconnaĂźtre quâil nâĂ©tait pas tout le temps dans la demande et dans lâobsession sexuelle. Il ne pensait pas quâà ça. Du coup, elle se demandait si elle-mĂȘme nây pensait pas un peu trop. Elle hĂ©sita, laissant sa main sur sa cuisse, dans lâattente dâune dĂ©cision. Sâil ne rĂ©agissait pas Ă ses avances, peut-ĂȘtre trop masquĂ©es, câĂ©tait quâil nâen avait pas envie ? Logique aprĂšs lâinterruption quâils venaient de subir tous les deux. Alors est-ce quâelle se risquait Ă aller plus loin et Ă lâattraper plus fermement⊠Elle nâen savait rien. Il se frotta contre elle, surtout avec sa tĂȘte, pour sentir son bras au travers de lâoreiller. Un petit sourire naquit sur ses lĂšvres, et elle lui bisouta lâarriĂšre de la tĂȘte en finalement, elle prĂ©fĂ©ra opter pour une stratĂ©gie plus directe, passant par de la communication, tout simplement. Elle nâĂ©tait pas sĂ»re dâelle-mĂȘme et cela lâembĂȘtait, et la meilleure façon de savoir si ça lui plairait ou pas, câĂ©tait quand mĂȘme de lui demander. Au moins, elle nâimposait rien, mĂȘme si câĂ©tait son idĂ©e de dĂ©part. Mon Polochon ? », commença-t-elle Ă murmurer dans la pĂ©nombre. Il pouvait sentir que sa tĂȘte Ă elle Ă©tait proche de la sienne, dans son dos. Son cĆur battait, comme si elle Ă©tait une adolescente qui allait demander un bisou Ă lâĂ©lĂšve populaire du collĂšge. Ăa te dĂ©tendrait si je mâoccupais de toi ? ». Pour illustrer ses propos, elle referma doucement ses doigts sur sa verge, avec toute la dĂ©licatesse dâune caresse de Ă©tait allĂ© peut-ĂȘtre un peu loin dans son besoin dâexcuse, câest bĂȘte au final. Elle ne sâen formalisait pas et il Ă©tait ici le seul Ă en ĂȘtre gĂȘnĂ©. Il se tue quelques instants avant de dire un simple Dâaccord » et enchaĂźner sur autre chose de plus humoristique puisquâelle lui donnait de belles perches. Il adorait cette maniĂšre quâils avaient de tout dĂ©samorcĂ©e par lâhumour. Cette initiative lui Ă©tait salvatrice, cela Ă©vitait qu'il rumine sans cesse et relançait un jeu commun entre tout cas, si le fait quâil est devinĂ© quâelle nâĂ©tait pas en accord, Ă©lĂ©ment quâil comprenait puisque ce nâest pas quâil y a de drĂŽle de personnalitĂ©s ici, quâils doivent se planquer comme des lapins, elle lui renvoya un beau rictus. Sa petite proposition lui plaisait bien et lĂ Ă©tait le but. Il pouffa, bien entendu quâelle Ă©tait emballĂ©e, passer des moments ensembles Ă©taient toujours plus agrĂ©able que dâĂȘtre tout seul dans son coin. Enfin mĂȘme si bon, lâanglais espĂ©rait bien ne pas ĂȘtre dĂ©rangĂ© toute les 15 minutes. Regarder un film, coller contre le torse de sa compagne ou lâinverse Ă©tait une bonne idĂ©e. Quitte mĂȘme Ă avoir Hanz Ă cĂŽtĂ© pour Ă©viter que la saucisse ne les emmerdes comme elle sait bien le la main dâErin resta sur sa cuisse, dans lâattente ou simplement parce quâelle avait trouvĂ© son lieu de rĂ©sidence pour la nuit ? Il ne se posa pas trop de question Ă vrais dire. Il Ă©tait en train dâessayer de sâendormir sous les gestes quâil percevait comme apaisants de sa compagne. Puisque, le coup des avances ne lui effleure pas vraiment lâesprit, au contraire cela Ă©tait peut-ĂȘtre trop discret, ou simplement, il nâen avait pas envie et prenait ça selon son dĂ©sirs. En tout cas, il Ă©tait bien et mĂȘme sâil mettait toujours de nombreuses minutes Ă sombrer dans son sommeil si profond, il voulait profiter encore un peu de ses effleurements et du contact chaud du corps nue dâErin. Avant, quâelle se retire, faute dâavoir trop chaud pour Ă©craser par le poids mort » de lâanglais une fois dans ses songes. Puisque Ă©veillĂ© il prenait soins de ne pas la transformer en crĂȘpes. Alexander nâest pas spĂ©cialement lourd », câest une silhouette fine, malgrĂ© des muscles larges sur le torse, enfin il Ă©tait bien moins impressionnant que les armoires Ă glace comme Hanz, mais il restait grand et bien bĂąti, expliquant un poids plus consĂ©quent quâune grande brindille. Un hum » profond se fit entendre quand les lĂšvres de sa compagne se fut sur le bas de sa ses frottements crĂąniens, il avait repris une position, plus confortable, se tortillant moins. Elle le hĂ©la dâun murmure, sentant parfaitement sa tĂȘte proche de la sienne, signe quâelle sâĂ©tait un peu plus relever dans le lit. Hum Oui Ariel ? » lui rĂ©pondit-il sur le mĂȘme ton. Suite Ă cela, elle lui demanda si elle pouvait sâoccuper de lui, enfin si ça le dĂ©tendrait. Il rĂ©pondit peut-ĂȘtre un peu vite avant mĂȘme quâelle prenne lâinitiative de son geste. Oui ». Lâanglais pensait clairement Ă des papouilles affectueuses et non un geste bien moins chaste. Et il percuta, quand il sentit la main de sa compagne se refermer sur son entre jambe au repos. Il ouvrit les yeuxâŠah non, ils nâavaient pas eu la mĂȘme idĂ©e. MĂ©caniquement et encercler dans un Ă©crin chaud et doux, son sexe gonfla un peu. Mais, cela nâĂ©tait pas signe dâexcitation rĂ©elle dâAlexander. Il retenu sans se rencontre compte une respiration, ne sachant si elle devait la laisser faire ou lui dire simplement non. Finalement, il ne dĂ©sirait pas lui donner lâimpression quâelle sây prenait mal, puisquâil finirait par redescendre ou de ne pas ĂȘtre plus calme que ça aprĂšs son geste. Tu penses Ă quoi exactement ? » Oui, car autant savoir ce quâelle aimerait faire, cet instant, il pensait quâelle lâĂ©moustillait pour finir leur Ă©bat commencĂ©e plus tĂŽt, mais cela ne collait pas avec le mâoccuperais de toi » Je ne pensais pas du tout Ă remettre les couverts sur la couchetteâŠÂ» Il Ă©tait rare quâil ne soit pas rĂ©actifs aux Ă©mois de ces compagnes, quoique ça lui arrive aussi, il nâest pas H24 sur le sexe, mĂȘme sâil aime ça et possĂšde une libido assez rĂ©guliĂšre, mais bon vu son Ă©nervement et cette fin, il avait surtout envie de tendresse et de bisous sans Ă©treintes. Il lâespĂ©rait ne pas, la vexer, aprĂšs ça dĂ©pend ce quâelle comptait faire, mais bon, cela risquait de se finir de la mĂȘme façon. Selon sa rĂ©ponse il allait lui dire quâil nâavait plus envi de coquinerie. AprĂšs il comprendrait sa frustration Ă sujet des excuses Ă©puisĂ©, en espĂ©rant qu'il sentait qu'elle comprenait son Ă©motion, plutĂŽt violente dans son Ă©ruption, et qu'elle ne la minimisait pas de par le fait qu'elle nâen avait pas peur, Erin et Alexander blaguĂšrent en imitant le colonel. Pour cela ils Ă©taient toujours les mĂȘmes, Ă jouer d'humour pour se calmer mutuellement ou pour dĂ©samorcer une situation pĂ©nible et pesante. Ils avaient toujours fonctionnĂ© de la sorte et malgrĂ© qu'ils soient plus intimes, cela continuait de marcher. DĂ©cidĂ©ment, elle se sentait vraiment bien dans son couple et elle Ă©tait plutĂŽt heureuse d'avoir rencontrĂ© quelqu'un de sa trempe, qui ne cherchait pas Ă avoir une femme trophĂ©e et qui lui laissait toute latitude pour ĂȘtre ce qu'elle Ă©tait, pleine et entiĂšre dans son caractĂšre. De toute façon, Erin ne voyait pas Alexander avec une poule aux cheveux peroxydĂ©s et un QI d'huĂźtres de Bouzigues, superficiel et sans si elle Ă©tait de nature indĂ©pendante, la jeune femme n'Ă©tait pas contre des moments passaient ensemble avec lui. En fait, elle en raffolait. MĂȘme si cette soirĂ©e avait Ă©tĂ© perturbĂ©e, elle aimait ces petits instants de vie oĂč le but Ă©tait simplement de vivre en prĂ©sence de lâautre. Il nây avait rien dâautre. Elle et lui, tout simplement. Elle espĂ©rait que sur Terre, ils auraient le loisir de se foutre dans un canapĂ© et de regarder un film ou une Ă©mission sans intĂ©rĂȘt, lovĂ© dans les bras de son amoureux. C'Ă©tait inutile, sauf pour la culture cinĂ©matographique, mais c'Ă©tait plaisant de passer un moment comme ça. C'Ă©tait sans doute une forme de dĂ©compression Ă©galement des journĂ©es de boulot interminables qu'ils effectuaient chaque jour sur l'expĂ©dition. Avoir des moments loisir Ă deux nâĂ©tait pas du luxe. Au final, tout considĂ©rĂ©, cette proposition de rester cloitrer Ă deux nâĂ©tait pas si mal. Pour une fois, il ne percuta pas sur ses intentions. D'un cĂŽtĂ©, elle le prenait un peu au dĂ©pourvu. Alexander savait ĂȘtre demandeur, mais il savait aussi rester calme. MĂȘme son anatomie virile avait hĂ©ritĂ© du flegme anglais qui le caractĂ©risait. Il acquiesça rapidement, et quand sa main se referma sur son entrejambe, il tressaillit un peu dans le lit. Cela alerta un peu la jeune femme. Manifestement il ne s'attendait pas à ça et il s'empressa de demander des prĂ©cisions non sans reprendre sa respiration. Son cĆur Ă elle battait un peu plus fort comme si elle s'apprĂȘtait Ă lui faire des avances. C'Ă©tait stupide. Elle avait voulu communiquer et il le faisait en lui demanda d'ĂȘtre plus prĂ©cise. Le retour qu'il lui fit lui croire qu'il pensait qu'elle voulait finir ce qu'ils avaient commencĂ©. Et il nâen avait pas envie. Mais ce n'Ă©tait pas ce quâelle voulait. Elle nâavait plus envie qu'il la pĂ©nĂštre, ou dâun quelconque acte sexuel de sa part. Elle voulait juste lui faire du bien, non parce que c'Ă©tait sexuel mais parce quâelle Ă©tait amoureuse, tout simplement, et que prendre de son temps pour sâoccuper de lui Ă©tait tout ce quâelle pouvait lui donner rĂ©ellement en tant que compagne. C'Ă©tait ça, lâamour. Vouloir passer du temps, du temps qu'on pourrait investir ailleurs, avec une personne parce qu'elle avait quelque chose en plus que les autres n'avaient si son sexe nâavait pas vraiment gonflĂ© dans sa main inactive, elle ne sâen formalisa pas. C'Ă©tait pratiquement la premiĂšre conversation de ce genre qu'ils avaient. Cela la troublait quelque peu mais elle se sentait en confiance et en sĂ©curitĂ© si bien qu'il ne la jugerait sĂ»rement pas mal. De son pouce, elle caressa doucement la peau s'Ă©tirant de son scrotum Ă son prĂ©puce. Je ne pensais pas à ça non plus. » Elle prit une inspiration, en se remettant mieux dans le lit, toujours collĂ© contre lui. Bon, il nây avait pas trente-six façons de le dire et elle dĂ©cida de ne pas y aller par quatre chemins. Je voulais juste te masturber. », dit-elle dans un murmure. Elle lâembrassa une nouvelle fois derriĂšre la tĂȘte, attendant une rĂ©action de refus, dâacceptation, ou de tourna un peu la tĂȘte vers elle pour la regarder, elle semblait un peu bizarre » comme si elle Ă©tait retournĂ©e dans une adolescence avec le cĆur qui sâemballe pour le premier bisou. Lui-mĂȘme Ă©tait un peu gĂȘnĂ© » dans le sens quâil allait lui dire clairement non et ne dĂ©sirait pas quâelle se vexe par son refus. Elle le caressa un peu plus, cela fit son effet sur le membre Ă©rectile qui de toute maniĂšre pouvait se gonfler aux sollicitations. Elle lui avoue quâelle ne pensait pas à ça non plus, cela fit froncer les sourcils de lâhomme un peu Ă©tonné⊠pourquoi le touchait-elle si elle ne voulait pas finir le repas ? En rĂ©alitĂ©, il ne comprenait pas, quâelle avait eu une idĂ©e tout mit un peu de temps Ă se lancĂ© et il attendit tout en glissant sa main pour toucher celle dâErin et lâencercler avec la sienne. Afin quâelle stoppe son mouvement sur son pĂ©nis. Erin, lui lĂącha la solution dans un murmure, il arqua Ă sourcilâŠah. Cela, lui faisait bizarre quâelle lui sorte ça et ne la jugea nullement, il trouvant une maniĂšre affectueuse de lui faire du bien » sans quâil se sente obliger de lui rende la pareille. Il se tourna complĂštement, aprĂšs avoir dĂ©tachĂ© dĂ©licatement la main de sa compagne de son membre. Hum, je vois. Mais non merci Erin, je nâen aie pas plus envie » Il murmura doucement en lui faisant un bisou sur le bas du front, comme pour lui dire quâelle nâavait pas Ă le prendre mal. Je suis trop agacĂ© et je prĂ©fĂšre, autre chose quâune main, pour ce genre de geste de plaisir Ă©goĂŻste » Puisquâil Ă©tait dans lâĂ©change autant lui dire ce quâil prĂ©fĂ©rait Par contre si tu veux tâoccuper de me faire du bien, je ne suis pas contre des papouilles » dit-il avec un petit rictus malicieux. Il descendit un peu de la couchette, pour lâenlacer et coller sa tĂȘte en bas de son cou et dormir. JâespĂšre que je ne te vexe pas. Ce nâest pas contre toi. » Il Ă©tait plutĂŽt assez franc encore une fois, il faisait tard et il commençait Ă ĂȘtre fatiguĂ©, mĂȘme si la colĂšre sâanimait un peu dans ses tripes, or elle descendait avec la prĂ©sence tendre dâErin. Il frotta sa tĂȘte avec douceur en baillant. Bonne nuit Ariel, Ya tebya lyublyu » dit-il il pouffa un peu, il avait lâimpression dâĂȘtre un bĂ©bĂ© qui rĂ©clame une connaissait la rĂ©ponse avant mĂȘme dâavoir prononcĂ© sa question. Mais elle se lança quand malgrĂ© qu'il vienne de stopper son lĂ©ger mouvement avec sa main. Le fait qu'il refuse la fit se sentir cruche. Ă quoi est-ce quâelle pensait au final ? Il avait de l'esprit et ce n'Ă©tait pas qu'une bite sur pattes. Il enroba son refus avec un baiser et elle lui fit un sourire. Comme souvent, elle analysa son ressenti, histoire de mettre des mots sur ce quâelle vivait comme Ă©motion. Ătait-elle vexĂ©e ? LĂ©gĂšrement, elle devait bien le reconnaĂźtre. Quoiquâelle fĂ»t plutĂŽt gĂȘnĂ©e en fait. GĂȘnĂ©e dâavoir proposĂ©. Il prĂ©fĂ©rait autre chose qu'une main ? Elle ne comprenait pas bien, surtout associĂ© avec le terme de plaisir Ă©goĂŻste. Il aurait prĂ©fĂ©rĂ© qu'elle lui propose une caresse plus buccale ? Elle aurait pu aussi, et peut ĂȘtre mĂȘme qu'elle serait allĂ©e sur ce terrain-lĂ ensuite⊠Enfin qu'importe, elle nâaurait pas lâaudace de mettre cela sur le tapis. Elle ne voulait pas le forcer. Pour elle, au demeurant, ça ne changeait rien puisqu'elle Ă©tait simplement dans le don. Au moins elle ne se ferait pas de crampe. Va pour les papouilles alors », rĂ©pondit-elle verbalement. Elle le laissa se nicher. Il voulait lui aussi savoir si elle Ă©tait vexĂ©e et comme elle nâarrivait pas Ă se mettre d'accord en son for intĂ©rieur, et qu'elle ne voulait pas lui rĂ©pondre un peu », elle fit non de la tĂȘte avec un sourire en lui caressant les cheveux et en pressant sa tĂȘte contre son torse lĂ oĂč il s'Ă©tait nichĂ©. Au final, c'Ă©tait sĂ»rement mieux ainsi. Elle lui caressa le dos afin qu'il trouve le sommeil. Bonne nuit Polochon. Et moi aussi je tâaime. » RĂ©pondit-elle en français puisqu'ils faisaient dans le multiculturel ce soir. Elle mit un peu de temps Ă sombrer, classant cette journĂ©e dans les moments Ă oublier. Elle n'avait qu'une hĂąte ĂȘtre sur Terre loin de tout pour les ombres Part Erin /Alex©Pando PART 10 L'arrogance insolente Erin nâĂ©tait pas satisfaite de ce quâelle avait appris de la part dâAlexander. Lâanglais lui avait fait part des remontrances de Caldwell vis-Ă -vis de son humour gĂȘnant ainsi que de lâaffectation dâun soldat Ă ses basques pour le restant du voyage dans le cas, peu probable, oĂč Derick Forback aurait des complices susceptibles dâattenter Ă sa vie maintenant quâil Ă©tait en cellule pour avoir tentĂ© de berner le monde en abusant Alexander. Bref, tout ceci formait un imbroglio malsain assez consĂ©quent que la brune de la comptait bien dĂ©mĂȘler avec le colonel Caldwell. AprĂšs une bonne nuit de sommeil, elle avait les idĂ©es plus claires et elle comptait bien faire valoir ses droits Ă cet homme intĂšgre au caractĂšre un peu trop terre Ă terre Ă son goĂ»t. Mais les militaires, surtout ceux de lâancienne Ă©cole, Ă©taient tous comme ça, ou presque. Sans surprise, quand elle sâextirpa de sa chambre, deux militaires attendaient devant la porte. Un pour son comparse, et un pour elle, bien entendu. Messieurs. » Madame », rĂ©pliquĂšrent-ils en cĆur. Lequel est pour moi ? » Câest moi Madame. Le premiĂšre classe Dinkins est pour Monsieur Hoffman. Je suis le premiĂšre classe Owens. » EnchantĂ©e premiĂšre classe Owens. Et navrĂ©e de vous imposer ma prĂ©sence toute la journĂ©e. Mais ça ne va pas durer, ne vous inquiĂ©tez pas. » Elle fit un sourire au concernĂ©, lequel haussa des Ă©paules, imperturbable. Je ne mâinquiĂšte pas, je suis les ordres. Si lâon me dit dâarrĂȘter de vous surveiller, alors je le ferai. » Nous allons voir le colonel de ce pas. » Bien madame. » Vous ne posez jamais de questions ? », fit Erin en commençant Ă marcher dans les couloirs du DĂ©dale. Des tas, mais pas quand je suis dirigĂ©. » Jâaurai du mal Ă suivre les ordres sans rien discuter, je lâavoue. » Elle faisait la conversation avec le soldat histoire de passer le temps et parce quâelle aimait connaĂźtre les gens qui veillaient sur elle. Un bon chef doit connaĂźtre ses hommes, et mĂȘme si elle nâĂ©tait pas militaire, elle Ă©tait assez ouverte dâesprit pour essayer dâen savoir plus sur quelquâun qui nâhĂ©siterait pas une seconde Ă mettre sa vie entre parenthĂšse pour la sienne. Enfin, normalement. A la longue, on apprend Ă mettre notre curiositĂ© de cĂŽtĂ©, ou on en discute avec les copains quand lâofficier ne nous entend pas. Faut pas croire que nous sommes que des machines sans cerveau, madame. » Je ne prĂ©tendais pas cela premiĂšre classe Owens. CâĂ©tait une constatation. Jâaime bien discuter, Ă©changer, et jâai du mal Ă obĂ©ir aveuglement Ă une personne sans discuter le bout de gras. Vous voyez ? » Oui je comprends. AprĂšs, câest normal vu que vous ĂȘtes une grande responsable. » Peut-ĂȘtre⊠», Ă©luda Erin. Vous pouvez certainement me dire oĂč se trouve le Colonel, au fait ? » Surement dans son bureau, ou sur le pont de commandement. » Vous pouvez me guider vers son bureau ? » Si vous le souhaitez. » Owens orienta la marche vers le bureau du Colonel Caldwell. Il nây avait plus quâĂ aller rencontrer lâours dans sa taniĂšre et discuter de tout ça. Ils ne mirent pas longtemps, Erin imprimait un rythme dĂ©cidĂ©, ayant prit le pli des diffĂ©rents usagers des coursives qui semblaient toujours vouloir ĂȘtre arrivĂ©s avant dâĂȘtre partis. Elle frappa Ă la porte et attendit une quelconque rĂ©ponse, tandis que Owens restait en retrait sur un flanc de la jeune femme, droit comme un i ». Entrez. »Caldwell nâĂ©tait pas Ă son bureau comme on pouvait sây compagnie du chef Tyrol, il Ă©tudiait consciencieusement des plans du croiseur sur plusieurs pages Ă©talĂ©s sur sa table basse. Gallen Ă©tait vĂȘtu de son Ă©ternelle combinaison de travail orange fluo et son visage portait les stigmates dâune nuit blanche passĂ©e au soin du batiment. De sa main droite, il tenait un bloc note tachĂ© dâhuile et de diffĂ©rents liquides. Sa forte odeur de sueur avait envahi les lieux et alla jusquâĂ agresser les narines de la jeune femme. De toute Ă©vidence, il nâavait pas lâair dâavoir passĂ© un bon moment et nâavait visiblement pas eu le temps de faire un tour dans la salle dâeau. Ce nâĂ©tait probablement pas fini. Juste devant, sur un coin libre de la table basse, il y avait deux tasses Ă cafĂ© et quelques gĂąteaux. Surement le dĂ©jeuner du colonel quâil avait probablement proposĂ© au technicien. Mais ni lâun ni lâautre nâavaient touchĂ© Ă quoi que ce soit, entiĂšrement plongĂ© sur ces plans. Repos, soldat. » Lança-t-il Ă lâintention dâOwens, sans le regarder. Je veux des analyses constantes de la chambre. Et que le rĂ©sultat me soit communiquĂ© toutes les deux heures. Les boucliers ? » On les a installĂ©s sans trop de difficultĂ©, colonel. Mais puisque lâalimentation nâest plus fiable sur ce pont, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© les relier Ă deux gĂ©nĂ©rateurs Ă naquada pour les alimenter. En thĂ©orie, aucune radiation ne peut les franchir. On peut sâattendre Ă des rĂ©sultats nuls des tests de proximitĂ©. » TrĂšs bien. Je posterai deux gardes sur chacun de ces gĂ©nĂ©rateurs. Et pour la fuite au retraitement ? » EntiĂšrement colmatĂ©e. Mais jâai dĂ» dĂ©monter les tubes du sas dâaccĂšs trente-cinq... » Gallen tira une nouvelle feuille du plan pour le dĂ©tail du pont le plus profond, celui du fret de transport. Il pointa plusieurs Ă©lĂ©ments avec son crayon Ă papier. Jây ai pris dix mĂštres de tubes âPlexaâ, des supports-maintiens de soixante, et des feuilles rĂ©flectrices pour tapisser les rĂ©parations. ColmatĂ© avec du mĂ©lange âversineâ que jâai rĂ©cupĂ©rĂ© sur lâentrepĂŽt mĂ©dian. Ca tiendra le temps du retour. » Vous me faites garder nos latrines sergent. Je sens que quelquâun va me demander une promotion dâici peu... »Le chef Tyrol se permit de rire, quelque peu gĂȘnĂ©, puis tourna la page de son bloc note. La fuite dâatmosphĂšre sur la baie dâobservation tribord persiste cependant. Jâai fais plusieurs recherches et je pense quâelle passe par les conduites avant dâatteindre la partie confinĂ©e de la coquerie. Ce serait rĂ©parable si on sortait de lâhyperespace donc si... » Je prĂ©fĂšre lâĂ©viter. Scellez la baie pour de bon et ajoutez la rĂ©paration au dossier. » Bien, mon colonel. » Parfait. Vous avez fait du bon travail sergent. Faites procĂ©der aux nouvelles instructions et allez prendre du repos. Vous et votre Ă©quipe lâavez bien mĂ©ritĂ©. »Le technicien se leva et lui fĂźt un salut militaire parfait. Avec votre autorisation, je souhaiterais effectuer moi-mĂȘme la derniĂšre phase de suture de la tranche quatre. »CâĂ©tait une opĂ©ration complexe. Tyrol nâaimait pas dĂ©lĂ©guer. Vous lâavez sergent. Mais reposez-vous avant de procĂ©der. » RĂ©pondit Caldwell en rendant son eut un lĂ©ger sourire et prit la direction de la sortie. Au passage, il salua gentiment Erin puis quitta les quartiers avec le bloc note sous le bras. Caldwell, quant Ă lui, repliait les plans du croiseur et les coinça sous un livre de sa table basse. Mademoiselle Steele, câest Ă nous. Installez-vous au bureau, je vous rejoins. »Il rĂ©cupĂ©ra sa tasse et regarda les nombreux Ă©crans qui cernaient la piĂšce en une frise de plafond. Il hocha la tĂȘte dâaprĂšs les mesures quâil pouvait y lire puis sâinstalla Ă©galement Ă son bureau. Au passage, il congĂ©dia le soldat Owens dâun signe de tĂȘte puis il rangea quelques affaires avant de croiser les mains sur lâamas de dossiers et dĂ©clara Vous venez mâexposer votre argumentaire, je prĂ©sume ? » Vous prĂ©sumez bien Colonel Caldwell », rĂ©pondit Erin en allant sâinstaller au bureau de ce dernier, non sans avoir rendu son salut Ă lâhomme qui quittait les lieux tandis quâelle les investissait. Cette derniĂšre Ă©tait restĂ©e en retrait, debout, prĂšs de la porte, attendant poliment que le maĂźtre des lieux ne termine son petit debriefing avec son homme de main, manifestement technicien et en proie Ă des difficultĂ©s. Si elle avait remarquĂ© une quelconque odeur, Erin nâen faisait pas grand cas, elle ne plissa mĂȘme pas une narine. Elle savait se tenir, et mĂȘme si son odorat venait dâen prendre un coup, elle ne pouvait pas jouer les mĂ©gĂšre hystĂ©rique en houspillant le pauvre gars qui avait certainement planchĂ© une bonne partie de la nuit pour que le voyage se passe bien pour tout le monde, y comprit pour elle. Inutile de faire durer le suspense, la jeune femme entra dans le vif du sujet une fois que le colonel eut rejoint son bureau pour discuter. Je suis certaine que vous avez fort Ă faire en ce moment, mais je trouve que les conditions de voyage concernant Alexander et moi-mĂȘme souffrent de quelques dysfonctionnements. Lâintrusion de garde du corps » ou de mĂątons » dans notre existence notamment. », dit-elle en mimant les guillemets avec ses doigts. Elle avait choisi ses mots avec soin. Elle croisa les jambes devant elle, posa son coude sur lâaccoudoir de la chaise, et elle porta ses doigts Ă son menton, effleurant ses lĂšvres dans une position dâĂ©coute rĂ©flexive. Manifestement, elle nâĂ©tait pas lĂ pour sâen aller de sitĂŽt, surtout sans avoir gain de cause. Elle ajouta Alors dĂźtes moi, est-ce que nous reprĂ©sentons une menace pour votre croiseur, Colonel ? »Un moment de silence flotta dans lâair. Lâhomme la fixa, impassible. Son air dĂ©tachĂ© dissimulait lâagacement que lui provoquait dĂ©jĂ cette situation. Elle ne se cachait nullement de sa proximitĂ©, en appelant Hoffman par son prĂ©nom, et semblait se mouvoir en terrain conquis. Du moins, câest un sentiment premier et trĂšs basique quâil eĂ»t au premier abord. Comme une forme dâinsolence. Le genre de chose quâil ne faut surtout pas prendre en compte, surtout lorsquâon ne connaĂźt pas la personne qui fait face. Le jugement au faciĂšs nâest jamais bon conseiller. Comme vous le dites, mademoiselle Steele, je nâai pas beaucoup de temps Ă accorder Ă ce dĂ©bat et je nâai pas lâintention de vous convaincre. Alors je serais direct. Nây voyez aucune offense. »Le colonel se redressa sur son siĂšge puis sâexprima tranquillement Ceci est un bĂątiment de guerre. Ce nâest pas une croisiĂšre de plaisance et encore moins votre terrain de jeu. Vous pourriez brancarder Ă loisir sur votre situation dĂ©plaisante, les faits sont lĂ votre humour, et la perversitĂ© de cet homme, ont eu des consĂ©quences Ă bord. Notamment dans le quartier des victimes. »Il marqua une pause avant de reprendre. Tant que je serais lĂ , Mademoiselle Steele - que les concernĂ©s soient Ă la tĂȘte de lâexpĂ©dition ou non - ce genre dâesclandre nâaura pas lieu Ă bord de mon vaisseau. Câest inacceptable. »Il releva le menton. Sa voix fut plus rude mais pas agressive. Je vous recommande donc dâaccepter gentiment votre sort et de vous plaindre de mon manque dâhospitalitĂ© une fois rendu Ă bon port. Dâici lĂ , mĂȘme si vous ĂȘtes clairement victime de cet individu, jâestime nĂ©cessaire que vous soyez tant protĂ©gĂ©e que surveillĂ©e. De mĂȘme pour Monsieur Hoffman. »Erin n'avait aucun problĂšme Ă appeler Alexander par son prĂ©nom, car outre une proximitĂ© qu'ils avaient dĂ©cidĂ©s de ne pas cacher, sans l'exposer Ă tout va nĂ©anmoins, ils bossaient ensemble depuis suffisamment longtemps pour se nommer ainsi. Quoiqu'il en soit, elle Ă©tait assez fine en psychologie et en relation interpersonnelles pour se rendre compte qu'il Ă©tait braquĂ© dâavance de la voir lĂ Ă discuter sa dĂ©cision. Mais quâimporte. Il dĂ©roula son argumentaire qui avait une vocation Ă lui exprimer un fait. Ce n'Ă©tait pas une nĂ©gociation, mais un verdict. Il n'Ă©tait pas militaire pour rien celui-lĂ . La jeune femme garda une mine polie mĂȘme si toute trace de sourire avait disparue. Elle conservait son air neutre quâelle aimait appeler masque », Ă©coutant attentivement les propos du colonel. Il rĂ©sumait en tout et pour tout ce que lâanglais lui avait dit la veille au soir en arrivant dans sa chambre. Mais sâil escomptait quâelle rĂ©ponde oui mon Colonel » et qu'elle sâen aille, il allait vite dĂ©chanter. Je comprends votre position, bien que pas totalement. LA perversitĂ© de cet homme a provoquĂ© cet esclandre. Mon humour lĂ dedans nâa rien Ă voir dans tout ça. Vous vous basez sur des on dits. Vous n'Ă©tiez pas lĂ pour apprĂ©cier la situation et le ton employĂ©. Cet humour a peut ĂȘtre servi de terreau fertile Ă son comportement mais je ne pense pas que lâon peut me reprocher ce genre de chose. Ăa en revient Ă condamner une fille qui se fait violer parce quâelle a une jupe trop courte pour la biensĂ©ance. »Elle essayait de lui faire comprendre qu'il sous entendait quâelle avait bien cherchĂ© ce qu'il lui arrivait et que ça en Ă©tait presque personnel du fait d'un humour bancal qui avait clairement dĂ©rapĂ© et qu'il n'apprĂ©ciait pas. Maintenant je partage votre avis. Ce qui sâest produit est inacceptable. Jâen conviens. Mais vous pensez sincĂšrement que Monsieur Forback Ă des complices ? Son comportement nâest pas rĂ©flĂ©chi. C'est l'oeuvre d'un dĂ©traquĂ©, pas d'un comploteur qui agit avec dâautres⊠Alors pourquoi nous assigner un garde ? Vous dites pour nous surveiller ? Est-ce que jâai lâair dâune gamine qui doit avoir son pĂšre sur le dos sincĂšrement ? »Elle n'Ă©tait pas agressive, loin de lĂ . Elle discutait, cherchant Ă Ă©tablir un argumentaire tout en essayant de dĂ©construire la position arrĂȘtĂ©e de Caldwell en le mettant face Ă des faits logiques et peu discutables, du moins de son point de vue. Elle ajouta pour conclure, faisant preuve dâassertivitĂ© Nous avons un dĂ©saccord, et je viens vous voir pour le rĂ©gler, ensemble, bien que je comprenne que vous avez un vaisseau de guerre Ă gĂ©rer et une position Ă tenir. Alors je sais que ce nâest pas dans vos habitudes mais ne pouvons nous pas trouver un terrain d'entente ? Je ne pense pas que cela affaiblirait votre position, bien au contraire. »Elle Ă©carta les mains, lui laissant la parole. De bons arguments, il nây avait rien Ă dire. Steele nâĂ©tait pas Ă ce poste sans raison. Mais le colonel nâallait pas changer dâavis parce qu'elle considĂ©rait simplement son jugement inadaptĂ©. Le coup de la robe trop courte Ă©tait bien trouvĂ©, le colonel se lâavoua intĂ©rieurement, câĂ©tait jouer sur la fibre sexiste. Tout comme discuter les bases sur lesquelles se fondaient son jugement Alexander avait Ă©tĂ© concis Ă ce sujet. Steven la voyait bien revenir auprĂšs dâHoffman, la mine victorieuse, pour lui annoncer quâelle avait rĂ©glĂ© les choses. Rien que pour ça, lâhomme avait lâenvie enfantine de la renvoyer immĂ©diatement. Mais un commandant nâest pas bon officier quand il reste hermĂ©tique aux arguments. Il ne voyait cependant aucune raison valable dâannuler sa dĂ©cision. Tout ceci Ă©tait une histoire de confort et fiertĂ©. Vous jouez sur les mots, Mademoiselle Steele. Vous trouvez des aspects sexistes lĂ oĂč il nây en a pas. Si ma logique Ă©chappe Ă Monsieur Hoffman, je ne suis pas Ă©tonnĂ© quâil en soit de mĂȘme pour vous. Mais ma dĂ©cision nâest pas soumise Ă la nĂ©gociation. Vous allez devoir supporter mes hommes jusquâĂ notre arrivĂ©e sur Terre. »Il fĂźt une pause avant de donner une prĂ©cision. Ou alors Vous usez de votre position au CODIR et rĂ©digez un Ă©crit mâintimant lâordre de faire cesser votre protection. Et dans ce cas-lĂ , vous prendrez lâentiĂšre responsabilitĂ© en cas de problĂšmes. »Erin considĂ©ra lâhomme un moment. Plusieurs points ressortaient de ses propos et ils n'Ă©taient pas des plus valorisant. Elle croisa les doigts devant elle non sans rĂ©ajuster sa position. Chercher Ă contre argumenter un non argumentaire n'Ă©tait pas simple et sâil continuait dâutiliser la mĂ©thode du refus simple, sans avancer de motivations quelconques et prĂ©cises, elle ne risquait pas dâavoir de biscuit pour discuter. Un sourire s'Ă©tira nĂ©anmoins sur ses lĂšvres Ă l'Ă©vocation du fait quâelle pourrait lui passer au dessus par le biais de sa fonction sur Atlantis. C'est une idĂ©e mais je ne serai pas venueâ vous voir si jâen avais lâintention. Votre vaisseau, vos rĂšgles. Jâen dĂ©duis simplement que votre logique tient plutĂŽt aux responsabilitĂ©s qui seront les vĂŽtres sâil nous arrive quelque chose et c'est normal. Chacun se couvre. Je peux comprendre malgrĂ© le fait que vous semblez penser le contraire. Quant Ă mes propos aux aspects sexistes, ils n'Ă©taient lĂ que pour imager mon argumentation, je pouvais trĂšs bien utiliser un parallĂšle ethnique ou politique pour le faire. »Elle marqua une pause, histoire de faire peser ses propos. A lâentendre, elle avait le sentiment qu'il diminuait volontairement sa capacitĂ© de rĂ©flexion et celle dâAlexander en sâarrogeant la toute puissance de sa dĂ©cision sans prendre le soin de la motiver clairement comme ci ils Ă©taient trop bĂȘtes pour comprendre. Mais elle mit cela sur le compte d'une impression liĂ©e au contexte et non comme une volontĂ© propre du colonel qui devait avoir lâhabitude de diriger sans qu'on ne lui demande son avis. Elle Ă©tait persuadĂ©e Ă©galement qu'elle Ă©tait en train de le faire profondement chier. Qu'importe, elle nâen avait plus pour longtemps puisqu'il refusait tout dialogue ou presque. Enfin bref, pas de nĂ©gociation, j'ai bien compris. Heureusement le premiĂšre classe Owens est sympathique. Par contre, jâai besoin dâaller voir Derick Forback dans sa cellule. Et ceci, tout comme votre dĂ©cision de nous assigner quelqu'un en permanence, nâest pas nĂ©gociable non plus. Donnant donnant. Du coup, vous pouvez transmettre Ă vos hommes en poste lĂ bas qu'ils me laissent passer quand je me prĂ©senterai. »Elle se leva, remettant les plis de son tailleur en place, elle attendait une quelconque rĂ©action de sa part. Elle doutait fortement qu'il la laisse clore la discussion de la sorte sur un statut quo qui nâen Ă©tait pas vraiment un. Il y avait un rapport de force clairement dessinĂ©. Le colonel resta silencieux un moment. Son sous-entendu nâĂ©tait pas passĂ© dans lâoreille dâun sourd. En somme, elle serait tout aussi intransigeante que lui parce que ses dĂ©cisions ne lui plaisait pas ? Câest ce quâil fallait en tirer ?Il devrait sâen sentir menacĂ© ? IntimidĂ© ?Il se leva Ă son tour pour lui faire face, comme rĂ©pondant Ă un Ă quoi sâattendait-elle vraiment ? Que le colonel dĂ©veloppe ses motivations, dĂ©taille profondĂ©ment ses arguments pour quâils soient dĂ©montĂ©s, par cette politicienne, les uns aprĂšs les autres ? Quâil se confonde en excuse et fasse marche arriĂšre face Ă cette ingĂ©rence sur son propre terrain et devant ses hommes, simplement parce quâelle lâavait dĂ©cidĂ©, que ce nâĂ©tait pas Ă son goĂ»t ?Il y avait effectivement une question de fiertĂ©, il devait lâavouer. Mais bien plus que ça, le colonel nâapprĂ©ciait pas que cette jeune femme sâoppose Ă sa gestion de la sĂ©curitĂ© et de la vie Ă bord, juste parce que ça ne lui plaisait pas, et quâelle jugeait sa logique peu crĂ©dible. Comment aurait-elle rĂ©agi si les rĂŽles avaient Ă©tĂ© inversĂ© ? Si Steven sâĂ©tait permis la mĂȘme intrusion sur son terrain, sur Atlantis ? Lâofficier finit par activer sa radio.//Officier commandant Ă PĂŽle-com. Veuillez ajouter lâagent Erin Steele sur la liste des visiteurs du quartier carcĂ©ral.//...//PĂŽle-comm Ă officier commandant, ordre reçu, ajout effectuĂ©.//Il la fixa dans les elle pouvait aller sâamuser en cellule pour donner suite Ă cette histoire sordide. Comme si cela ne pouvait attendre le dĂ©barquement sur Terre. Il nâaimait pas cela mais steven nâĂ©tait pas du genre Ă garder ses ressentiments pour lui-mĂȘme. Aussi il ajouta dâune voix plus sombre Vous ĂȘtes sur mon terrain, Mademoiselle Steele, et je ne le vous cĂ©derait pas. Si vous faites de nouveau ingĂ©rence sur mes mĂ©thodes et dĂ©cisions en ce qui concerne la sĂ©curitĂ© et la vie Ă bord, nous rĂšgleront ce diffĂ©rent avec nos patrons respectifs. Votre rang ne vous donne pas un droit exclusif. Vous saisissez ? »Erin soutenait aisĂ©ment son regard. Elle en avait vu dâautre. Il se leva Ă©galement, le contraire aurait Ă©tĂ© Ă©tonnant. Ce type Ă©tait un prĂ©dateur, et lui aussi, il en avait vu dâautre. Certainement plus quâelle, la petite jeunette rond de cuir qui faisait prendre les risques aux autres bien peinarde dans son bureau. Il Ă©tait silencieux, signe quâil devait peser le pour et le contre, et Erin lui laissa mentalement quelques secondes avant de lui souhaiter une bonne journĂ©e et de sâen aller. Finalement, il passa un appel radio pour lui autoriser lâaccĂšs Ă la zone carcĂ©rale. Bien, la discussion progressait, dĂšs quâon parlait le mĂȘme langage. Elle nâeut cependant pas le loisir de le remercier quâil commenta sa dĂ©cision, dâune voix plus sombre. Est-ce quâil Ă©tait en train de la menacer ? Apparemment oui, au regard du contenu de son propos. Bon, elle Ă©tait bien gentille de se coltiner un bonhomme toute la journĂ©e parce que LE Colonel Caldwell en personne avait dĂ©cidĂ© quâelle Ă©tait une menace pour le reste de lâĂ©quipage parce quâelle avait un humour qui ne sied pas Ă monsieur, et il commençait Ă prodigieusement lâagacer. Elle se pencha lĂ©gĂšrement vers lui, posant un doigt sur le bureau de lâofficier, comme-ci elle prenait un bout de son territoire, comme il le lui rappelait vraiment. Dâun ton calme mais franc, oĂč elle articulait clairement ses mots, elle lui donna la rĂ©plique Jâose espĂ©rer Colonel, que vous saisissez que votre rang ne vous donne pas non plus un droit exclusif, mĂȘme sur le DĂ©dale. Monsieur Forback est un agent de la commission, et en tant que reprĂ©sentante de ladite commission, jâai un droit hiĂ©rarchique sur lui. Il est tout Ă fait normal que je mâentretienne des Ă©vĂšnements rĂ©cents avec lui. Vos mĂ©thodes de sĂ©curitĂ© et de vie Ă bord ne me regardent pas. » Elle se pencha une nouvelle fois, de quelques millimĂštres, câĂ©tait subtil, mais elle savait que le colonel Ă©tait un bon observateur et que malgrĂ© ses airs bourrus et fermĂ©s, câĂ©tait un bon orateur. Bref, le non verbal nâĂ©chappait pas Ă un militaire de sa trempe, elle en Ă©tait certaine. Sinon il ne serait certainement plus en vie pour discuter » avec elle. Cette fois, un deuxiĂšme doigt se posa sur le bureau. Vous savez, si vous aviez pris le temps de me consulter sur tout ça plutĂŽt que de me mettre devant le fait accompli comme une gamine quâon punie parce quâelle a dit une grossiĂšretĂ© quâon vous a rapportĂ©e, je ne serai pas lĂ Ă vous faire perdre votre temps et Ă perdre le mien. » Elle ajouta, pour terminer sa phrase Maintenant si vous pensez que jâoutrepasse mes droits, je vous en prie, rĂ©digez un Ă©crit Ă ma hiĂ©rarchie et je serai ravie de venir dĂ©fendre ma position devant nos patrons respectifs. », dit-elle en reprenant sa formulation tournaient en rond. Maintenant, il aurait fallu inviter mademoiselle Ă sâexpliquer un vĂ©ritable boulevard qui mĂšnerait sur un dĂ©bat inutile, une argumentation quâelle prendrait surement plaisir Ă dĂ©monter piĂšce par piĂšce, et simplement pour avoir raison. La rĂ©ponse gestuelle et non verbale ne lâĂ©tonna nullement et cela le laissa complĂštement indiffĂ©rent. CâĂ©tait plutĂŽt logique dâailleurs. Lâun en face de lâautre, avec ce seul bureau pour no manâs land, on aurait cru deux mĂąles Alpha qui se toisaient. Sur le point de se sauter Ă la gorge. Chacun dĂ©fendait ses acquis. Mais avec des armes diffĂ©rentes. CâĂ©tait la discipline pour lui, les mots pour final, lâhomme ressentit une profonde aversion en son for intĂ©rieur. Une forme de colĂšre sourde et violente. Il enterra tout ça immĂ©diatement au plus profond de lui-mĂȘme, conscient que cela pourrait nuir Ă son objectivitĂ©, et dĂ©cida de mettre un terme Ă cette situation stupide. Sâil ne comptait pas ĂȘtre convaincu par ses arguments, ce serait Ă©galement le cas dans le camp dâen face. Alors autant sâarrĂȘter lĂ , ils Ă©taient dĂ©jĂ allĂ© beaucoup trop loin dans ce dĂ©bat pouvait fĂ©liciter sa capacitĂ© Ă se contrĂŽler, Ă garder son sang-froid. Parce quâen ce moment prĂ©cis, en ayant deux cents membres dâĂ©quipage, un croiseur endommagĂ© et des victimes de viol Ă gĂ©rer. La derniĂšre chose dont il avait besoin, câĂ©tait quâune insolente arrogante de la sorte vienne lui faire la leçon sur ses qui espĂ©rait voir les militaires et civils travailler en parfaite cohĂ©sion Ă©tait bien loin de toute rĂ©alitĂ©. Si Steven nâarrivait pas Ă supporter cette jeune femme malgrĂ© toute lâobjectivitĂ© quâil espĂ©rait conserver, il imaginait sans peine que le reste de la pyramide souffrirait du mĂȘme acquiesça simplement aux derniers propos dâErin. Il Ă©tait temps dâen finir, il avait des choses vraiment plus importante Ă faire. Je pense que tout est bien clair. Bon voyage, mademoiselle Steele. »Erin fut surprise, elle sâattendait Ă ce que le militaire lui rentre dedans. Hors, il nâen fit rien, prĂ©fĂ©rant dĂ©sarmer la situation. Soit, de toute façon, ils sâĂ©taient dit ce quâils avaient Ă se dire et elle ne comptait pas en faire une affaire personnelle. Elle regrettait juste que ça en soit arrivĂ©e lĂ . Elle savait, dâexpĂ©rience, quâelle ne sâentendrait jamais avec lui, et que cet Ă©change musclĂ© Ă©tait peut-ĂȘtre le premier dâune longue sĂ©rie. Elle pouvait lâemmerder, demander des justifications sur telle ou telle dĂ©pense, geler des financements, demander des audits Ă tour de bras, voir proposer quelquâun dâautre Ă la tĂȘte du DĂ©dale, mais elle nâĂ©tait pas ce genre de femme lĂ . Elle nây gagnerait rien, mĂȘme pas de la satisfaction personnelle. Merci de mâavoir accordĂ© du temps, colonel Caldwell. »Elle Ă©tait tentĂ©e de rajouter un truc comme merci de votre coopĂ©ration », mais câĂ©tait se foutre de sa gueule, et elle ne faisait pas ça gratuitement, ni Ă titre personnel, mĂȘme si elle devait reconnaĂźtre que sâentendre dire que son humour Ă©tait une menace pour un croiseur de cette taille, câĂ©tait dur Ă avaler. Surtout quâil nâavait mĂȘme pas pris la peine de la consulter avant de la juger responsable. CâĂ©tait surtout cela qui lâavait mise en colĂšre, mais quâimporte. Au moins, elle avait rĂ©cupĂ©rĂ© un accĂšs au quartier carcĂ©ral oĂč elle pourrait voir Forback et sâentretenir avec lui. Elle tourna les talons et pris congĂ©, son ombre et nouvel ami sur les talons. PART 11 La Reine et son laquĂ© Erin n'Ă©tait pas sortie de son entretien avec le Colonel Caldwell dans de meilleures dispositions. Elle Ă©tait agacĂ©e, tendue comme une corde dâarbalĂšte, prĂȘte Ă bouffer le nez Ă quiconque viendrait l'embĂȘter. Elle savait qu'elle allait au charbon en allant le voir, mais elle ne pensait pas une seconde qu'il refuserait de dĂ©battre avec elle. D'un autre cĂŽtĂ©, elle n'Ă©tait qu'Ă moitiĂ© surprise. Si Alexander, tout anglais qu'il Ă©tait, nâavait pas rĂ©ussi Ă le faire plier, il y avait peu de chance qu'elle y parvienne Ă son tour. Peut-ĂȘtre avec sa touche fĂ©minine ? Allons bon, ce n'Ă©tait pas un aspect de cette nature qui allait faire pencher la balance en sa faveur. Niveau communication, ils se valaient amplement. Il n'empĂȘche quâelle avait obtenu le fait dâaller voir Forback en zone carcĂ©rale. C'Ă©tait une maigre consolation pour elle, mĂȘme si elle nâen tirait aucune espĂšce de fiertĂ©. Elle nâavait rien gagnĂ© dans ce dĂ©bat tendu. Si, peut ĂȘtre un ennemi pour l'avenir. Enfin qu'importe, elle n'Ă©tait pas Ă un poste de responsabilitĂ© sans faire des remous et sans crĂ©er des inimitiĂ©s. Elle Ă©tait avant tout lĂ pour le boulot et sâil fallait qu'elle sâemploie Ă Ă©craser cet homme, alors elle le ferait. NĂ©anmoins, elle n'avait aucune raison lĂ©gitime de sâen prendre Ă lui. Ce n'Ă©tait pas parce qu'ils s'Ă©taient limite engueulĂ©s sur ce sujet-lĂ que c'Ă©tait un trou du cul ignare et incompĂ©tent. Il avait des qualitĂ©s d'officiers indĂ©niables, et tout comme elle, il n'Ă©tait pas Ă cette place pour rien. Remettre en perspective les qualitĂ©s humaines du colonel la calma un petit peu. PremiĂšre classe Owens ? » Madame ? » Quâavez-vous pensĂ© de notre entretien ? » Rien du tout, je n'Ă©coutais pas Madame. » Elle se tourna vers lui. Ce garçon l'amusait finalement. Erin lui fit un sourire, en pouffant un peu. Il me semblait que l'ouĂŻe est un des six sens qu'on ne peut pas empĂȘcher de fonctionner. » Je chantais l'hymne nationale amĂ©ricaine dans ma tĂȘte pour ne pas vous Ă©couter. » Pour un type qui ne rĂ©flĂ©chis pas, vous avez de la rĂ©partie. » C'est une façon de survivre dans le mĂ©tier Madame. » D'un cĂŽtĂ©, je comprends, difficile de porter un jugement sur votre supĂ©rieur. Ce n'Ă©tait pas ce que je vous demandais cela dit. Sur le fond, vous pensez qu'il a raison de me laisser en votre compagnie ? » Vous ne trouverez pas meilleur garde du corps que moi, mâdame ! », lança t il un brin enjouĂ©. Beau parleur et pleins de promesses en plus de ça. » Ca aussi c'est une qualitĂ© de survie. » Et bien, un vrai poisson dans lâeau. » Et oui. Mais plus sĂ©rieusement, je ne trouve pas si idiot que ça que de vous assigner un garde du corps. Vous n'ĂȘtes pas nâimporte qui. En plus⊠» En plus ? » J'ai appris que cette nuit vous aviez eu de la visite. Du coup, je ne quitterai pas mon poste ce soir. » Et vous ne dormez pas ? » Je suis en permission Ă la fin du voyage. J'aurai le temps de me reposer. » On en rediscutera mais je ne suis pas dâaccord sur ça. » TrĂšs bien. » Il fouilla dans sa poche intĂ©rieure d'uniforme et extirpa une photographie cornĂ©e et usĂ©e qu'il tendit Ă Erin. Câest ma femme. » Elle est superbe. » Elle me manque terriblement. » Ce nâest pas facile de servir son pays aussi loin. » Non. Mais bon, la paie est bonne. Ăa servira toujours pour nos enfants quand on en aura. » Erin lui fit un sourire en lui rendant la photographie sur laquelle trĂŽnait une jolie hispanique. Elle acquiesça. La conversation s'arrĂȘta lĂ , car ils arrivaient Ă la zone de rĂ©tention des dĂ©tenus. Bonjour, Erin Steele, je souhaite voir Derick Forback. Inutile de laisser un garde avec moi, j'ai dĂ©jĂ le premiĂšre classe Owens qui est affectĂ© Ă ma sĂ©curitĂ©. » Sergent. », salua le concernĂ©. Cellule numĂ©ro 4. » Merci. » Le sergent en garde les emmena quand mĂȘme jusqu'Ă la cellule numĂ©ro 4. Il ouvrit la porte et ferma derriĂšre eux. Derick Ă©tait allongĂ© sur son lit, les yeux fixĂ©s sur le plafond. Son nez avait lâaspect d'une grosse patate Ă©clatĂ©e. Monsieur Forback. Vos conditions de dĂ©tentions sont elles bonnes ? », Demanda t-elle pour la forme pour initier la conversation. Elle prit une chaise pour sâasseoir face au lit. Finalement elle aurait dĂ» demander de le voir dans une salle dâinterrogatoire, cela aurait Ă©tĂ© plus simple. Mais quâimporte. Elle posa les dossiers et documents divers sur ses genoux, tout en considĂ©rant lâhomme Ă lunettes. Owens quant Ă lui se positionna prĂšs de la porte, les mains croisĂ©s dans le Ă©tait allongĂ©e, lĂ Ă regarder le plafond avec un Ćil mauvais. Câest lui la victime et câest lui en taule ! Ăa devrait ĂȘtre Hoffman, lĂ sur ce lit Ă se faire chier ! Pas lui ! Bon dâaccord, il avait essayĂ© de le piĂ©ger et il sâĂ©tait fait avoir comme un bleu ! Mais pourquoi donc les militaires avaient cru lâautre connard ? Ah oui, police scientifiques » tssss voilĂ bien malin ! Il Ă©tait fort lâanglais, trop fort mais ça restait un homme malsain ! Que fichait Erin avec ce mec sĂ©rieux ? Pour son fric ? Il avait un gros gourdin ? Il avait du mal Ă voir cette femme brillante sâattacher Ă ce genre de chose matĂ©riel ! MĂȘme sâil avait essayĂ© de la faire passer pour une femme futile. Et mĂȘme sâil lâĂ©tait, il pouvait lui offrir ce genre de choseâŠLui Derrick Forback Ă©tait bien mieux que la version Ken humaine ! Lâagent du CIS ruminant tout seul, se disant quâil Ă©tait un abruti ! Trop habituĂ© Ă voir ce quâil veut en manipulant les autres, la pilule passait mal et il aurait prĂ©fĂ©rĂ© se faire pĂ©ter lâarriĂšre train que de ressentir cette dĂ©faite bien trop douloureuse ! Perdre son boulot et ses chances avec la femme dont il Ă©tait tombĂ© bĂȘtement amoureux Ă©tait con ! ComplĂštement con ! Il aurait dĂ» rĂ©flĂ©chir un peu mieux, au lieu de sâemporter dans ses dĂ©sirs⊠elle lâavait chauffĂ© avec ses allusions coquines de multiple mĂ©nage. Sautant bĂȘtement sur une fausse occasion, pour lui proposer ses services, dans lâespoir de quoi ? De la sĂ©duire ! Mais non dâun chien ! On nâattrape pas de jolie papillon en se comparant aux autres, mais avec du miel ! Lâhomme se parlait encore, murmurant rĂąlant, sans que les gardes puissent comprendre ses monologues. Il soupira⊠Les yeux clos, il essayait de se concentrer sur une maniĂšre de sâen sortir, mĂȘme sâil avait peu de chance⊠pff reste encore 2 jours sur ce rafiots, seul et dans cette cellule peu confortable, avec Ă cĂŽtĂ© de lui, lâautre dingue dâespagnol et la pire des manipulatrice le major Woolsey⊠quelle compagnie ! Des bruits de pas et de talons se firent entendre, tiens ? Une civile ? Il ne bougea pas, voulant rester en paix, de toute maniĂšre ça allait ĂȘtre pour les deux tarĂ©s ! Mais ce fut sa cellule qui fut ouverte et une voix fĂ©minine quâil connaissait bien. Son cĆur prit des toursâŠil tourna la tĂȘte voyant Erin Steele avec un maton peu avenant. Il se redressa, que faisait t-elle lĂ ? Elle venait lui dire Ă quel point elle nâavait pas aimĂ© quâon ait touchĂ© son sex toy friquĂ© ? SincĂšrement elle lâaimait vraiment ? Il se redressa un peu surpris de la voire. Il y avait donc une chance ? Fallait ĂȘtre finaud ! Bonjour mademoiselle Steele » elle nâavait pas lâair de bon poil⊠super. Il lui fit un faible sourire. Non, ce nâest pas le but des cellules⊠» Il croisa ses mains entre ses cuisses. Vous venez me faire la morale sur mon comportement, ou me dire comment je vais ĂȘtre virĂ© ? Ou les deux ? »En fait, quâil soit bien ou pas lui importait peu. Il nây avait pas de place dans ses cellules et tourner en rond devait vite devenir lassant. Mais bon, quelque part, il avait cherchĂ© ce quâil lui arrivait, et mĂȘme sâil ne le comprenait pas encore, la solitude et lâexclusion de ses pairs finiraient peut-ĂȘtre par le lui faire comprendre. Il semblait surpris de la voir et il sâĂ©tait redressĂ© promptement. Elle le toisa, lâair complĂštement neutre. Peut-ĂȘtre avez-vous quelque chose Ă me dire, Monsieur Forback ? », rĂ©pondit Erin sans rĂ©pondre vraiment Ă sa question. Elle ne voulait pas spĂ©cialement entrer dans son jeu en le laissant dicter les raisons de sa venue. De toute façon, elles seront suffisamment claires dans quelques minutes pour quâil se fasse une idĂ©e retenu un soupire⊠Il regarda ses mains semblant chercher une formulation. La rĂ©alitĂ© Ă©tait tout autre, mais il savait ĂȘtre un comĂ©dien exemplaire pour rĂ©ussir Ă faire passer certaine informations. Et lĂ , câest la sincĂ©ritĂ© dâĂȘtre conscient de sa potentielle connerie. Il releva les yeux vers elle, avec une petite moue peu assurĂ©e. Que je suis dĂ©solĂ© oui⊠» Dit-il simplement, puis tourna les yeux, les Ă©paules ne le pressa pas et il finit par dire quâil Ă©tait dĂ©solĂ©. Il pouvait lâĂȘtre, mais câĂ©tait un peu tard. Tout son non verbal traduisait dâun Ă©tat de confusion, et de sincĂ©ritĂ© extrĂȘme. Elle ne savait pas quoi penser, et comme elle ne lâavait pas vu faire le comĂ©dien avec Alexander hier, elle avait tendance Ă le croire. PosĂ©e, et sans Ă©lever la voix, elle croisa ses mains devant elle, sur le dossier trĂŽnant sur ses genoux. Vous ĂȘtes dĂ©solĂ©s ? Pour ? » AprĂšs tout, il fallait quâil prĂ©cise vu quâil avait plusieurs conneries Ă son actif, et elle voulait savoir ce quâil pensait vraiment de tout avait espĂ©rĂ© quâelle lui demande de spĂ©cifier ses excuses. Sinon, la comĂ©die nâaurait pas marchĂ© et il ne pourrait pas se racheter. Il dĂ©glutit, comme si cela Ă©tait difficile et dans un sens oui, ça lâĂ©tait pour sa fierté⊠aprĂšs il savait se soumettre pour mieux poignarder, sa conscience de lui-mĂȘme Ă©tait basse. Sinon, il nâaurait pas proposĂ© son corps. Pour tout ça⊠» Il regarda de nouveaux ses mains, affronter le regard dâErin devait ĂȘtre difficile et il ne fallait pas quâil la toise directement sinon tout allait sâĂ©crouler. De vous avoir fait des avances, dâavoir⊠dâavoir eu peur de cette espagnol hystĂ©rique, dâavoir trop parlĂ©âŠdâavoir Ă©coutĂ© ma fiertĂ© mal placĂ©e au lieu de rĂ©flĂ©chir. Je me suis emportĂ©, je nâaurais pas dĂ»... » Il avait toujours cette moue dĂ©pitĂ©e et regardait ses mains croisĂ©es qui se les touchant dans une toilette intime propre Ă la gĂȘne et au mal ĂȘtre voir mĂȘme au stress. Je ⊠jâaurais dĂ» essayer autrement que faire le coq, pour vous montrer mon intĂ©rĂȘt, au lieu dâĂȘtre aussi stupide⊠de vous faire voir une autre image que celle que vous avez maintenantâŠerronĂ©e par ma jalousie et sĂ»rement frustration. Je ne sais pas trop comment expliquer ce comportement, câest la premiĂšre fois que ça mâarrive » Il soupira. En faite non, câest un pervers narcissique, il se savait emportĂ© par la colĂšre quand il nây arrivait pas. Mais bon personne ne pouvait le prouver. Sa carriĂšre exemplaire Ă©tait la preuve en elle-mĂȘme. Ainsi que les dires de ses supĂ©rieurs, qui le voyaient comme quelquâun de malin et de calme, avec certes un humour un peu pompeux. Mais rien prouvant sa perversitĂ©. Il Ă©tait logique quâil se montre plus doux avec elle et non agressif comme avec Hoffman. Il tenta un petit regard vers Erin, pour l'observer espĂ©rant quâelle le croie et cet espoir Ă©tait clairement visible celui de lâhomme abattu et craintif dâĂȘtre rejetĂ©. Erin Ă©tait arrivĂ©e dans lâidĂ©e de le briser menu au regard de ce quâelle avait entendu la veille, et pourtant, maintenant quâil Ă©tait lĂ en face dâelle, avec son petit air rĂ©tif et chĂ©tif, elle ne savait plus que penser. En fait si elle avait pitiĂ©, tout simplement. Il semblait vraiment vouloir se repentir, faire amende honorable et sâexcuser de ses griefs. Il nâempĂȘche quâil avait eu le courage de propulser sa tĂȘte sur une porte, et il ne fallait pas quâelle oublie quâil avait essayĂ© de vendre son cul et quâil avait proposĂ© de lâargent Ă Alexander alors quâil Ă©tait venu le recadrer. Il fallait ĂȘtre un sacrĂ© manipulateur pour en arriver lĂ . Jâentends tout ça Monsieur Forback, et câest courageux de votre part de me le dire, vraiment⊠» Elle marqua une pause, le laissant croire ce quâil voulait, avant dâajouter Et concernant les avances sexuelles sur Alexander Hoffman ? Et la tentative de corruption ? Et la tentative de le faire inculper pour des violences imaginaires ? » Car pour le moment, il nâavait pas parlĂ© de ça, mais que de son comportement vis-Ă -vis dâelle, sans nommer expressĂ©ment son petit ami. Hors, elle savait que tout rĂ©sidait lĂ -dedans. Dans sa relation avec lâ elle venait quand mĂȘme Ă parler de cet odieux connard qui osait la sauter ! Cela le mettait en difficultĂ©. Il dĂ©tourna le regard baissant plus la tĂȘte, ce genre de geste Ă©tait interprĂ©tĂ© comme de la grosse honte et il comptait bien lui laisser croire ça. Au fond de lui, il ruminait, pourquoi cela en revenait toujours Ă lui ? Câest dingue cette obsession ! Il ne fallait pas se leurrer, il avait dĂ» la baratiner et lui raconter ce quâils avaient fait ensembles⊠il se racla la gorge pour avoir une voix claire. Je nâai pas un bon avis de Mr Hoffman. Je ne vais pas vous cacher, que je le considĂšre comme un connard de la pire espĂšce et quâon peut se satisfaire quâil ne soit pas attirĂ© par la criminalitĂ©, sinon il aurait Ă©tĂ© parrain... mĂȘme s'il frĂŽle le lĂ©gale et quâil y a des parts dâombres sur de nombreux Ă©lĂ©ments » Il fallait Ă©tayer les propos et dans un sens, il avait lu le dossier. Il lâavait trouvĂ© bien trop brillant pour ĂȘtre honnĂȘte Ă 100% et puis bon, câest typiquement le mec que tout le monde dĂ©teste intĂ©rieurement, puisque reflĂšte les rĂ©ussites que personne nâaurait. La vie, que lui Derrick Forback aurait aimĂ© avoir, mais qui ne pouvait pas, car loin dâĂȘtre stupide, il nâavait pas les mĂȘmes facultĂ©s dâanalyses et goĂ»t du risque. Bref, Hoffman, câest le mec quâon adorait voir dĂ©gringoler de son pied dâestale et de lui filer des coup dans le bide ! Surtout en lisant son dossier. Le vrai, celui quâil acceptĂ© de faire pour prouver quâil Ă©tait clean dans cette affaire avec Berckam... » Vu le contenu, il espĂ©rait quâelle ne lâa pas lue et vu la proportion du monsieur Ă cacher sa vie, cela ne serait pas Ă©tonnant. En tout cas, si elle ne lâavait pas lue, elle aurait le doute non ? Le doute quâil nâĂ©tait pas si beau et parfait. Concernant les avances, ce fut plus une maniĂšre de sauver ma peau. JâĂ©tais acculĂ© au mur, alors oui, jâai Ă©tĂ© prĂȘt Ă tout pour ne pas perdre ma place, quitte Ă me salir moi-mĂȘme. Mon mĂ©tier, câest la seul chose que jâai au monde⊠je nâai pas de passion, plus de famille⊠jâai des amis certes, mais ce nâest pas ça qui vous rend heureux. Ma passion, câest mon travail, je lâadore et je vie pour lui. Ăa mâa rendu fou, que ma carriĂšre soit brisĂ©e en Ă©clat Ă cause de tout ça⊠je ne savais plus quoi faire et je regrette ⊠je regrette dâen ĂȘtre arrivĂ© lĂ et dâĂȘtre ici⊠» Il secoua la tĂȘte tristement. Il soupira. LĂ il avait de la vĂ©ritable sincĂ©ritĂ©, il aurait aimĂ© ne pas ĂȘtre ici et sâil avait su il aurait fait autrement Avec le recul, jâaurais dĂ» venir vous voir pour mâexcuser cela aurait Ă©vitĂ© tout ça⊠je ne fais pas le malinâŠjâai honte de moi mademoiselle Steele » Il enleva ses lunettes se frottant les yeux dans un dernier soupire. La toisant Ă nouveau, se perdant quelques instant sur la beautĂ© de son visage, ses longs cheveux chĂątains, le cĆur au bout des yeux, comme on dit⊠dans un sens, il Ă©tait heureux de la voire, espĂ©rant cette rencontre pour la convaincre. Et aussi, peut-ĂȘtre la toiser une derniĂšre fois, ĂȘtre si proche dâelle, seul avec elle ou le temps semblait sâarrĂȘter. Il nâen revenait pas de sâĂȘtre Ă©marouchĂ© aussi vite et comprenait la fixette quâavait pu avoir le comptable. Outre sa beautĂ©, elle Ă©tait brillante ...simplement parfaite et le regardait, elle ne le quittait pas du regard pour interprĂ©ter tous les signes qui pouvaient traduire quâil mentait. AprĂšs, assis comme ça, il pouvait paraĂźtre abattu. Est-ce quâil essayait de la berner, de jouer sur sa touche fĂ©minine ? Etait-il vraiment sincĂšre ? Parce que lĂ , il ne correspondait pas du tout Ă lâhomme quâAlexander lui avait dĂ©peint la veille au soir. Elle serra nĂ©anmoins les dents quand il embraya sur Alexander. Le tableau quâil dressait de lui nâĂ©tait pas Ă©logieux. Elle ne savait pas si câĂ©tait de la jalousie pure et dure, ou si câĂ©tait une volontĂ© de lui nuire pour paraĂźtre mieux Ă ses yeux. Manifestement, il crevait dâenvie dâelle, tout comme Berckam quelque temps auparavant. Elle le laissa dĂ©rouler son raisonnement, ne souhaitant pas lâinterrompre. Elle voulait quâil aille au bout de sa pensĂ©e. Il termina par une note lucide. Elle le considĂ©ra un moment sans rĂ©pondre, afin de mĂ©diter ce quâelle allait dire. Elle soutenait son regard, et lui-mĂȘme semblait hypnotisĂ© par son visage. Cela la gĂȘna sans quâelle ne sache pourquoi, et elle chercha quelque chose du cĂŽtĂ© de son dossier pour ne pas subir directement. Cela aurait Ă©tĂ© la meilleure solution en effet. Et je vous aurai moi-mĂȘme prĂ©sentĂ©e des excuses pour mes propos quelques peu graveleux lors de notre entrevue avec le soldat Hirsh et Monsieur Hoffman. » Elle soupira, croisant ses jambes gainĂ©es dans des collants noirs, fusant de son tailleur coupĂ© sur mesure. Elle semblait sĂ©vĂšre comme ça, et ce nâĂ©tait pas anodin. Reprenons point par point. Je ne vous cache pas que cet entretien nâest pas anodin. Vu ce quâil sâest passĂ© hier soir, votre place est clairement compromise Ă la commission. Cependant, vu que vous semblez vous repentir, je ferai en sorte quâon vous reclasse. » Elle reporta son regard sur le sien, plus impĂ©riale que jamais. Elle sentait la confiance revenir en elle aussi vite quâelle lâavait perdu en affrontant les yeux de Forback qui semblaient la manger littĂ©ralement dâamour. Elle nâarrivait pas Ă comprendre pourquoi elle Ă©tait le sujet dâune fascination telle chez les hommes. Ok, elle Ă©tait belle et sĂ©duisante, mais des tas de femmes lâĂ©taient tout autant. Isia par exemple. Une seule photo pourrait faire tomber amoureux nâimporte quel homme, et pourtant aucun dĂ©traquĂ© ne lui courrait aprĂšs⊠Bon, peut-ĂȘtre quâil y en avait eut, et quâils gisaient quelques part au fond de lâocĂ©an, ou dissout dans la soude, qui sait ? On nâemmerdait pas longtemps le docteur Taylor Laurence. Concernant Monsieur Hoffman tout dâabord. Vous prĂȘtez du crĂ©dit Ă un dossier falsifiĂ© dans le but de berner Joshua Berckam. Il nây a quâun dossier officiel le concernant, et mĂȘme sâil y a des parts dâombres, il ne serait pas second responsable dâAtlantis aujourdâhui sâil couvait quelque chose. Avant de revenir sur vos avances et votre stratĂ©gie pour essayer de vous soustraire Ă vos fautes, jâai une question. » Elle marqua une pause, afin de le laisser emmagasiner ce quâelle venait de dire. Puis elle lĂącha, dans le but clair de le dĂ©stabiliser. Sâil Ă©tait vraiment sincĂšre, cela ne devrait pas trop le perturber Est-ce que vous essayez de discrĂ©diter Alexander Hoffman parce que vous avez des griefs personnels ? Notamment concernant la relation quâil entretient avec moi. » Sâil sâapprĂȘtait Ă rĂ©pondre quelque chose, elle le couperait dâun geste de la main. Comprenez moi bien, je ne cherche pas Ă vous placer dans une situation embarrassante, hors, cela semble ĂȘtre la source de toute cette histoire. Il me faut dĂ©mĂȘler les aspects personnels des aspects professionnels, et faire le tri dans cet imbroglio Monsieur Forback. » Elle allait lâemmener sur le terrain des propos quâils avaient servi Ă Alex, comme quoi elle Ă©tait une femme facile et certainement attirĂ© par son portefeuille, et tout le toutim. Sâil Ă©tait sincĂšre, il sâexcuserait, sinon, petit Ă petit, elle le ferait ne savait pas que son regard lâavait perturbĂ©e sinon il en aurait jouĂ© pour prendre le dessus, ou du moins essayer de la convaincre dans lâordre de lâintime. Au moins, sur ça il Ă©tait totalement sincĂšre, il Ă©tait attirĂ© par elle et pas que sexuellement. Faut dire que cela sâĂ©tait manifestĂ© quand il lâavait vu en vraie. Sinon, ce ne fut que de lâimagination, une passion en dĂ©vorant son dossier, en se renseignant en entendant les paroles des autres membres du CIS. Au final, cela faisait longtemps quâil avait un attrait pour la belle brune. Il continuait Ă la regarder alors quâelle venait Ă lui dire quâelle lui aurait donnĂ©es des excuses. Il hocha la tĂȘte. Avec des si » il pouvait refaire un monde et il Ă©tait dommage de ne pas revenir en arriĂšre. Elle avait un air austĂšre, câest parfaitement normal. Elle nâallait pas lui servir le tableau de la coquine dans ce genre de situation, sinon cela aurait Ă©tĂ© louche, mĂȘme sâil aurait prĂ©fĂ©rĂ©. Le fantasme de la maĂźtresse avec la cravache lui traversa lâesprit et il se ressaisit un peu. Sans faillir dans son regard avant de le dĂ©tourner car trop perturbĂ©e par sa nouveau hochement de tĂȘte. IntĂ©rieurement il sentit une petite jubilation, dâavoir rĂ©ussi Ă mettre une Ă©pine dans la chaussure. Sâil nâĂ©tait que dĂ©classĂ©, Ă©tait trĂšs bien. Il se sentit un peu plus en confiance, mais resta quand mĂȘme dans une posture de soumission. Faut pas dĂ©conner va pas commencer Ă hurler trop fort sa joie. Surtout quâelle reparlait de lâautre guignol ! Il ne pouvait pas rĂ©pondre maintenant, il la laissa parler relevant le regard vers le regard Ă©meraude. Bien entendu quâil avait aussi envie de le brisĂ© Ă cause de cette relation, elle ne mĂ©ritait pas un homme pareil. Il la laissa finir, une petite moue dubitative sur le visage quand elle parla de ne pas le mettre dans une situation embarrassanteâŠtu parles elle cherchait Ă le mettre mal. Il soupira doucement, il devait rester calme. Une fois quâil put parler il ouvrit la bouche. Non, je ne parle pas du faux dossier. Jâai dit le vrai dossier. Pas celui pour piĂ©ger Beckham » Il fit un sourire en travers, un peu Ă©tonnĂ©e. Je me suis mis en rivalitĂ©, pour le descendre quand il est venu me voir oui. Je voulais lâemmener sur le plan personnel pour quâil se dĂ©voile vraiment. Mais il fut plus malin. Et puis, il me fichait les pĂ©tochesâŠil allait me virer alors je me suis dĂ©fendu avec mes armes. Et puis bon, câest difficile dâĂȘtre neutre quand on a peur, en colĂšre et surtout face Ă quelquâun quâon mĂ©prise » Il haussa les Ă©paules. Autant jouer une part des cartes sur tables, il en serait que plus facile aprĂšs. Je le considĂšre dangereux. Et ce nâest parce quâil est chef quâil est saint. Je pourrais vous reprendre les exemples des Ă©vĂ©nements de janvier⊠Harris, Woolsey⊠»Partie 1/2 la suite prochainement Partie 11 Partie 2/2Quand Erin Ă©tait troublĂ©e, elle ne le montrait pas, du moins, pas Ă des personnes quâelle allait se farcir dans le cadre dâun entretien disciplinaire. Elle ne devait prĂ©senter aucune faille, rester lisse le plus longtemps possible et rester hermĂ©tique aux menaces et autres provocations Ă la joute verbale. Cela desservait toujours lâemployeur. NĂ©anmoins, Forback semblait vraiment regretter la tournure des Ă©vĂšnements, et peut-ĂȘtre que ce petit sĂ©jour en cellule lâavait amenĂ© Ă rĂ©flĂ©chir sur sa situation et sur ce quâil avait fait. Alors elle le regardait soupirer, se toucher les mains, se malaxer les yeux, la toiser, soupirer encore, et elle ne savait pas si câĂ©tait de lâagacement, une forme de contrĂŽle, ou tout simplement une forme de pĂ©nitence quâexprimait son non verbal. Elle devait garder Ă lâesprit quâil avait cherchĂ© Ă manipuler Alexander la veille. Elle faisait suffisamment confiance en Alex quâelle Ă©tait certaine quâil nâavait que trĂšs peu travestie la rĂ©alitĂ© de son entretien avec cet homme. Certes, il pensait ĂȘtre restĂ© le plus prĂšs possible de la rĂ©alitĂ©, comme tout le monde relatant une histoire, mais il y avait toujours des dĂ©formations qui arrivaient dans le discours. CâĂ©tait le propre de la mĂ©moire humaine. NâempĂȘche, son trouble lui avait fait comprendre de travers. Jâavais mal compris. » Elle Ă©couta la suite, qui ressemblait beaucoup Ă ce quâil avait dit prĂ©cĂ©demment. Manifestement, il avait des griefs personnels, et des griefs professionnels. Soit il enviait le PDG quâil Ă©tait, parce que lui-mĂȘme estimait avoir les capacitĂ©s pour faire son job, et quâil nâavait pas eu la possibilitĂ© ; ou peut-ĂȘtre quâil avait eu cette possibilitĂ© mais quâil sâĂ©tait vautrĂ©, comme beaucoup avant lui, et comme beaucoup aprĂšs lui. Erin nâen savait rien. Ce nâĂ©tait que des suppositions. Comment pouvait-il dĂ©tester un homme en ne lisant que son dossier ? Tout comme il pouvait aimer une femme en ne lisant quâun dossier⊠Elle soupira, ne sachant que penser. Dâune maniĂšre nonchalante, et trĂšs certainement inconsciente, elle replaça ses cheveux derriĂšre son oreille, dĂ©gageant son cou sur un cĂŽtĂ©. Effectivement, la fonction ne fait pas la saintetĂ©, ça se saurait. » Quâest-ce quâelle pouvait rĂ©pondre à ça franchement ? Son exemple comme quoi il ne serait pas sur Atlantis Ă©tait naze et Forback sâĂ©tait engouffrĂ© dans la brĂšche directement. Il Ă©tait Ă lâaise, comme communiquant. Enfin, vous conviendrez que ce nâĂ©tait pas du tout la rĂ©action normale dâune personne dans un cadre professionnel ? Vous avez dĂ©passĂ© les bornes. JusquâĂ aller vous cogner la tĂȘte sur une porte ! » Cet aspect de la confrontation avec Alexander la perturbait au plus haut point. Quel genre dâhomme Ă©tait capable de se blesser volontairement pour faire porter le chapeau Ă un autre ? Un criminel. Ni plus ni moins. CâĂ©tait le cas de ces tueurs qui prĂ©fĂ©raient laisser un innocent trinquer Ă leur place. Est-ce que si Alexander avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, est-ce quâil se serait dĂ©noncĂ© ? Erin ne le pensait pas. Il avait de la haine Ă son Ă©gard, et son dossier nâexpliquait pas tout. Sâil avait un problĂšme sur le fait quâelle Ă©tait avec cet anglais, ça le regardait, mais il devait gĂ©rer sa frustration autrement. Vous ĂȘtes allĂ©s loin, Monsieur Forback, je ne sais pas si vous vous en rendez bien compte, tout repentant que vous ĂȘtes. Câest intolĂ©rable dâen venir sur un plan physique dans une discussion avec un supĂ©rieur. Si vous avez un problĂšme avec quelquâun, vous utilisez les moyens lĂ©gaux pour le rĂ©gler, pas ce genre de manĆuvre perverse ! » Erin avait un ton plutĂŽt sĂ©vĂšre, surtout depuis quâelle reparlait de la porte. Elle enchaĂźna Et tant que nous y sommes, Ă©claircirez moi sur un point. OĂč Ă©tait la rivalitĂ© quand vous avez essayĂ© de me faire passer pour une femme frivole qui nâa dâyeux que pour le compte en banque de son ami ? » Erin ne voulait pas tomber dans le rĂšglement de compte personnel, mais elle Ă©tait toujours dans lâoptique de le mettre face Ă ses contradictions, ou Ă le pousser Ă sâexpliquer, voir Ă sâexcuser, point par point. Elle ne lĂącherait rien, et si elle devait le reclasser ailleurs quâĂ la elle devait ĂȘtre certaine quâil Ă©tait bel et bien conscient que ce quâil avait fait Ă©tĂ© inacceptable. Quoiquâelle pouvait aussi le rĂ©trograder et lâenvoyer faire lâassistant des lĂšches culs qui arpentaient le monde pour financer le projet Porte des Ătoiles. Elle verrait ne rĂ©pondit pas, oui elle avait mal compris, mais ce nâest pas grave. Pour, lui cela allait le fait quâelle nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas si sĂ»re dâelle-mĂȘme et il y voyait une faille. De toute maniĂšre ce nâest quâune femme. Elles veulent toujours, se montrer plus fortes quâelles ne le sont. Mais, face Ă un homme, un vraie qui possĂšde du charisme, aussi pressantes quâelles puissent ĂȘtre elles ne valent rien. Et cela Ă©tait vrai pour Erin, elle Ă©tait impressionnante mais face Ă un homme comme Hoffman, ou bien Caldwell ? Elle nâĂ©tait quâune jolie poupĂ©e qui rĂąle. Derrick, ne sâestimait pas charismatique, il sâestimait respecter par son poste et ne pouvait pas lui monter dessus. Pour cela quâil rusait et faisait aussi bien le comĂ©dien. Il a toujours Ă©tĂ© la tĂȘte de turc, petit, avec des lunettes et maintenant presque chauve⊠sâil nâavait pas eu des neurones et de la malice, il aurait Ă©tĂ© le pauvre souffre-douleur sans intĂ©rĂȘt. Erin Ă©tait sa supĂ©rieure et pour la dominer » il fallait passer sur les bas-cĂŽtĂ©s, lui faire croire quâil Ă©tait en train de sâabaisser Ă des excuses pour mieux la prendre de revers. Câest Ă cause de son sexe, quâil nâavait pas peur dâelle, car ce nâest quâune femme. il Ă©tait certain que sâil se montrait suffisamment entreprenant, elle finirait par cĂ©der. Il la voyait bien rĂąler pour le principe, mais ĂȘtre Ă©moustillĂ© dâĂȘtre un peu bousculĂ©e. Elles aiment toutes ça ! Le syndrome du viol Ă©tait un fantasme, pas dâĂȘtre violĂ©e, mais dâĂȘtre un peu forcĂ©. Enfin, il nâavait jamais eu de soucis mĂȘme cette femme, pour oser dire autant de blagues graveleuses, devait ĂȘtre une sacrĂ©e coquine sur pattes ! Son regard se figea sur les collants sombres des jambes effilĂ©es de la belleâŠmais quel gĂąchis quâelle se fasse sauter par lâautre ! Puis remonta jusquâĂ son visage, quand elle chassa une mĂšche de cheveux derriĂšre son oreille. Elle avait une belle bouche⊠surtout quand elle confirma ces propos. Une pensĂ©e perverse lui tourna autour⊠oui ça bouche ferait un beau collier Ă son intimitĂ© ! Mais bon, il chassa cette pensĂ©e. Maintenant quâelle parlait de son comportement. Si seulement elle savait le nombre de personne quâil avait eu avec cette technique⊠Je le conçois. Je vous lâai dit jâavais peur, je nâĂ©tais plus maĂźtre de moi-mĂȘme. » Certain fuis, certains pĂštent un cĂąble sous la peur et il voulait lui faire comprendre, quâil Ă©tait en tel Ă©tat de stress et de peur quâil nâavait pas pu se contrĂŽler. Vous ne vous en rendez pas compte, puisque vous semblez lâaimer, mais Hoffman fait peur quand il est en colĂšre. Surtout quâil avait bu. Je ne suis pas trĂšs courageux de base et assez impressionnable, alors bon⊠» Il nâen savait rien, puisque Alexander sâĂ©tait maitrisĂ© tout du long⊠mais il voulait clairement jouer sur des aspects du passĂ© de lâhomme pour le montrer violent. Oui, on utilise des moyens lĂ©gaux, ce que jâai toujours fait⊠mais comme je vous lâaffirme, la peur et lâangoisse ne sont pas des aides pour rester saint ». Nâavez-vous eu jamais suffisamment peur pour faire un geste complĂ©tement fou ? Pour moi j'Ă©tais menacĂ©, ma vie allait ĂȘtre brisĂ©e, jâavais peur de cet homme, jâavais peur des consĂ©quences et oui⊠je nâai pas rĂ©flĂ©chi, je ne pouvais pas fuir. Une souris face Ă un gros chat⊠ce nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e et quand je mâen suis rendu compte, il Ă©tait trop tard. » Il soupira, elle cherchait quoi ? Elle en devenait pathĂ©tique. Elle lâavait fait autant chier son chĂ©ri, pour quâil lui dise que câest un psychopathe ? En plus elle fait sa maĂźtresse SM, regardez-moi ça⊠vraiment le cuir doit bien lui aller. Il baissa les yeux, toisant ses chaussures, toujours dans cette position de regret. Et surtout de souffrance, comme reparler de ça, lui faisait mal. Elle enchaina en parlant de frivolité⊠son regard se leva sur elle. LĂ , ça devenait personnel, elle Ă©tait donc vexĂ©e ? Alalala elle perdait son professionnalisme et sâen Ă©tait gĂ©nial ! Aussi brillante quâelle soit elle Ă©tait comme les autres bĂȘte et porter sur son apparence. Mais ce nâest pas grave il lâaime quand mĂȘme Vous lui trouvez quoi ? » Demanda-t-il dâune petite voix parfaitement innocente. SincĂšrement mademoiselle Steele, dites moi que je me trompe, que ce nâest pas le connard quâil est dans son vĂ©ritable dossier. DĂ©trompez-moi⊠dites moi que ce nâest pas un pervers Ă©gocentrique, qui sâamuse Ă acheter des entreprises pour les revendre aprĂšs les avoir pompĂ© jusquâĂ la moelle en les fermant, dites-moi quâil ne joue pas avec les hommes et les femmes comme si ce ne fut que des patins des numĂ©ros quâon jette, dites moi que sa fortune nâa pas Ă©tĂ© faite sur un mort et sur des magouilles plus ou moins lĂ©gales⊠dites moi que câest un homme saint, malgrĂ© les activitĂ©s quâon certaine de ses possessions⊠dites moi quâil ne vous fera pas comme les autres ⊠» Il soupira secouant la tĂȘte, retirant ses lunettes pour fermer les yeux. De toute maniĂšre vous avez dĂ» lire celui-ci⊠si vous ĂȘtes avec lui câest en connaissance de cause et vous ĂȘtes la mieux placĂ©e pour savoir ce quâil est et que vous ne risquez rien ». VoilĂ , il Ă©tait en train de planter des petites graines, en attendant que ça prenne. Jâai dit ça, pour quâil me croit, surtout quâil confirmait. Pour quâil vous dĂ©laisse, pour quâil ne sâintĂ©resse plus Ă vous. Pour pas quâil vous fasse de malâŠJe ne le pensais pas » Il y mettait toute sa Forback recommença sa litanie contre Alexander. Comme dâhabitude, elle le laissait parler, essayant de relever des incohĂ©rences quâelle pourrait pointer du doigt afin de le mettre devant une certaine forme dâambivalence, mais pour le moment, il restait sur une ligne de conduite repentante. NĂ©anmoins, elle pouvait percevoir des variations dans son discours qui ne correspondaient pas du tout au son de cloche que lui avait donnĂ© Alexander la veille. CâĂ©tait bien entendu sa parole contre la sienne, mais naturellement, Erin qui collaborait et connaissait lâanglais depuis un certain temps maintenant, avait plutĂŽt tendance Ă croire ce dernier que le petit homme Ă lunettes qui se tenait devant elle. AprĂšs tout, il pouvait trĂšs bien travestir la rĂ©alitĂ© pour ne pas se faire limoger. Elle concevait quâil Ă©tait impressionnant quand il Ă©tait en colĂšre, son non verbal traduisait dâune puissance charismatique assez importante, suffisamment importante pour Ă©craser cet insecte, mais les rĂ©actions de cet homme face Ă Alexander dĂ©montraient plutĂŽt dâune tentative de le faire tomber de son piĂ©destal, et non dâune rĂ©action de dĂ©fense. Tout cela nâĂ©tait pas trĂšs logique. Les dialogues ne me font pas peur, Monsieur Forback, alors non, je nâai jamais eu suffisamment peur de quelquâun qui vient me recadrer pour aller volontairement mâĂ©craser le nez sur une porte. Je suis dĂ©solĂ©e de vous apprendre que ce nâest pas une rĂ©action normale. » Erin avait dĂ©jĂ prit des soufflantes dans sa carriĂšre, et jamais elle nâavait eut lâidĂ©e saugrenue de sâemplĂątrer ou de se faire du mal pour renverser la situation. CâĂ©tait de la perversion Ă lâĂ©tat brute. MalgrĂ© ses airs de petit enfant qui se faisait gronder, cet homme avait eu le courage de se fracturer lâarrĂȘte nasale pour parvenir Ă ses fins. La perspective quâil ne la manipule en jouant sur sa corde sensible nâĂ©tait donc pas Ă exclure. Mais elle en revenait toujours Ă se demander si son petit sĂ©jour dans cette cellule ne lâavait pas remis sur le droit chemin. AprĂšs tout, câĂ©tait aussi à ça que ça servait, non ? LâAlexander qui faisait peur parce quâil avait bu et qui se montrait violent ne lâinspirait pas du tout. CâĂ©tait trop gros pour elle, qui lâavait dĂ©jĂ vu Ă la manĆuvre, et elle savait quâil nâĂ©tait pas du genre Ă sâimposer physiquement dans une joute verbale. En plus de ça, quand elle lâavait quittĂ© avant son entretien, il Ă©tait parfaitement sobre, et vu les verres de Whisky quâil consommait de temps en temps, ce nâĂ©tait pas deux rasades dans la fiole infecte de Forback qui allait le beurrĂ© au point quâil devienne un autre homme. Elle arqua un sourcil. Quâest-ce quâelle lui trouve ? Mais il Ă©tait en train dâentraĂźner la conversation sur un terrain personnel lĂ ? Alors oui, elle lui avait demandĂ© de sâexpliquer sur ses propos la concernant, ce qui Ă©tait normal puisquâelle restait sa supĂ©rieure et que ça pouvait ĂȘtre un manque de respect. Elle nâeut pas le temps de rĂ©pondre quâil se lança dans un monologue avec de belles figures de styles. Il savait communiquer. Il savait argumenter. Elle peinait Ă croire quâil sâĂ©tait fait dessus face au RDA. NâempĂȘche, il dĂ©blattera un paquet dâinformations quâil avait certainement piochĂ© dans le dossier dâAlex. Elle ne lâavait pas lu, car ce dernier nâavait pas souhaitĂ© lui donner. Cela la perturba de nouveau. Il Ă©tait en train de lui balancer des informations sous formes de questions, semblables Ă de petites bombes. Et elle sentait par devers elle quâil nâavait pas choisi les Ă©lĂ©ments les plus reluisants du dossier de son petit ami. Mais est-ce quâils Ă©taient tous vrais ? Il ne pouvait pas se permettre de balancer des informations diffamatoires alors quâil Ă©tait sur le point de se faire licencier, car il devait savoir quâelle irait vĂ©rifier. Ou alors, il partait sur le postulat quâErin avait dĂ©jĂ lu ce dossier et quâelle savait de quoi il parlait. Il ne devait donc pas le gonfler⊠Mais peut-ĂȘtre quâil dĂ©formait la rĂ©alitĂ© pour essayer de la faire coller Ă lâimage nĂ©gative quâil avait de lâanglais. Elle Ă©tait complĂštement perdue. Quâest-ce quâil sous entendait quand il parlait des autres ? Des autres personnes qui avaient partagĂ© sa vie ? En fait, toutes ses insinuations mirent Erin en colĂšre. Surtout sa petite conclusion qui laissait sous entendre quâil faisait ça pour elle. Ce type Ă©tait raide dingue dâelle. CâĂ©tait pour cela quâil avait volĂ© sa photo. CâĂ©tait pour cela quâil avait tentĂ© des avances avec Hanz et Alexander. Dâailleurs, Ă ce moment lĂ , il semblait perturbĂ© mais il avait osĂ©, en prĂ©sence dâun allemand de deux mĂštres et de son chĂ©ri. Mais merde, il jouait Ă quoi lĂ ? Elle ferma les yeux, inspira un grand coup pour se contenir, et enfin, elle reposa lâĂ©meraude de son regard sur son collĂšgue. Câest moi qui me fait des films, ou vous ĂȘtes en train de prĂ©tendre que vous faites tout cela pour moi ? » Elle ne rĂ©pondait pas du tout Ă sa supplique prĂ©cĂ©dente, parce que dâune, elle ne le souhaitait pas, de deux, elle nâavait pas lu le dossier dâAlexander, et elle ne voulait pas quâil le sache, de trois, cela ne concernait en rien cet entretien, et de quatre, elle nâavait pas de compte Ă lui rendre. On pouvait rajouter un cinquiĂšme point qui rĂ©sidait dans la confiance quâelle avait dans son Polochon, et ce nâĂ©tait pas ce binoclard qui allait lâeffriter. Alors soyons trĂšs clair, vous et moi. Je nâai aucun compte Ă vous rendre, et je sais trĂšs bien me dĂ©fendre seule. Je nâai pas besoin quâun homme me prenne la main pour me guider, ni mĂȘme dâun mĂąle au portefeuille bien garni pour vivre. » Vu ce que le colonel vient dâaffronter, je confirme. », lança Owens dans son se tourna un peu brutalement vers lui pour lâassassiner du regard. Cette intervention Ă©tait inutile. PremiĂšre classe, chantez lâhymne nationale amĂ©ricain dans votre tĂȘte, merci. », fit-elle avant de se retourner vers Forback sans attendre un commentaire de la part du soldat. [color=SpringGreen] Si vous ĂȘtes dans cette position Derick, câest que vous avez volĂ© cette photo/color] », elle extirpa sa photographie de dossier top secret quâelle lui montra avant de la poser Ă plat sur le dossier quâelle avait sur les jambes de mon dossier personnel, et que vous avez divulguĂ© dans les couloirs du DĂ©dale des informations me concernant et Ă caractĂšre confidentiel, de notre entretien, et notamment Ă une certaine Nelly Bricks. Vos propos, outre le fait quâils reprenaient une discussion privĂ©e Ă caractĂšre humoristique, Ă©taient diffamant pour moi et mon image, et vous ne pouviez lâignorer. Vous avez Ă rĂ©pondre de tout cela dĂ©jĂ , et de votre attitude avec Alexander Hoffman qui a nĂ©cessitĂ© lâenvoie dâune Ă©quipe de sĂ©curitĂ© et dâenquĂȘte pour en venir Ă la conclusion que vous aviez simulĂ© une agression. Je ne mâĂ©tends pas plus sur la tentative de corruption par lâargent, la boisson, et le sexe, cela sera dans le rapport Ă©galement. » Elle referma le dossier dâun coup sec, avant dâajouter Je pourrai faire venir Alexander pour vous confronter lâun Ă lâautre, voir qui dit vrai, mais je sais dĂ©jĂ Ă quoi mâen tenir. Et les faits ne sont pas en votre faveur. Alors vous ĂȘtes repentant, câest trĂšs bien, vous vous excusez et vous admettez avoir des torts dans lâhistoire, câest tout Ă votre honneur, et je vais en tenir compte pour la suite vous concernant. » Elle fit une petite pause, se penchant de quelques degrĂ©s vers lui, ce qui eut pour effet de dĂ©coller lĂ©gĂšrement le vĂȘtement de sa poitrine, puisquâil nâĂ©tait pas bĂ©ant non plus, vu quâelle sâĂ©tait habillĂ©e sobrement dâun chemisier blanc sous sa veste de tailleur noire. Jâai donnĂ© cette annĂ©e avec les types qui sâentichent de moi pour X ou Y raisons et qui en font une obsession, et je trouve que cela dĂ©passe le cadre professionnel de notre boulot. Vous avez confirmĂ©, par vos propos pĂ©joratifs sur mon compagnon, ce vol, et vos diffĂ©rentes allusions Ă ma lĂ©gĂšretĂ©, que vous en aviez aprĂšs moi, ce qui pourrait me flatter, jâen conviens, mais bien au contraire, ça me fait peur. Ni voyez rien de personnel, mais câest malsain. Alors je ne vais pas prendre ma tĂȘte pour la cogner dans une porte, parce que je suis quelquâun de civilisĂ©e, et je vais utiliser les moyens lĂ©gaux pour vous Ă©carter de ma vie et de celle dâAlexander, ainsi que de la commission internationale de surveillance qui mĂ©rite quâun degrĂ© de confidentialitĂ© plus Ă©levĂ© soit observĂ©. En arrivant sur Terre, je dĂ©poserai le dossier visant Ă vous licencier. Nous ne communiquerons pas sur le motif de votre dĂ©part, et mĂȘme si nous ne faisons pas de lettre de recommandation, je passerai quelques coups de fils pour vous obtenir une place ailleurs. » Elle se pencha un peu plus pour assĂ©ner son dernier propos Et si jamais je vous vois prĂšs de chez moi ou de chez mes proches, je vous attaque devant une cours de justice pour harcĂšlement et je terminerai de vous dĂ©truire. Est-ce clair ? » Erin avait baissĂ© dâun ton, plus froid, plus menaçant, moins audible, le forçant Ă lâĂ©couter pour bien avait cru prendre un avantage, mais elle due sentir quâil avait une incohĂ©rence et cela Ă©tait dans le fait dâavoir tellement peur quâil se fĂ»t fracasser la tĂȘte contre une porte. Et peut-ĂȘtre dans le fait dâexagĂ©rer un peu dans son monologue. Il sâĂ©tait emporté⊠Pff, lâanglais Ă©tait restĂ© calme, normalement, les gens font des erreurs et pourquoi pas lui ? Ce nâest pas normal, de ne pas rĂ©ussir Ă dâaplomb aprĂšs tout ça⊠il aurait dĂ» rĂ©agir quand il sâest fracassĂ© la tĂȘte et lui Derrick ne serait pas ici Ă avoir cette discussion avec Steele ! Il ne lui rĂ©pondit pas Ă sa question, câest elle qui avait lancĂ© la frivolitĂ©, donc quâelle assume ce quâelle entend et elle cachait bien se ses ressentie. Mais, il Ă©tait sur au fond de lui, pour lâavoir vĂ©cu, que mettre le doute sur lâĂȘtre aimĂ© fait rĂ©flĂ©chir, elle avait une tĂȘte bien faite et ne pouvait pas ĂȘtre la cruche qui quoi que fasse son amoureux elle le considĂ©rait comme parfait. Elle nâavait de compte Ă lui rendre ? Oh non pas du tout, il lâĂ©couta, soit elle se dĂ©faisait soit elle explosait non ? Et vu la tournure de sa phrase et le regard quâelle lança au militaire, elle Ă©tait agacĂ©e. Il croisa les jambes en tailleur, adossant son dos au mur, prĂȘt Ă encaisser la suite. Et le spectacle commença, tout Ă©tait lĂ , la communication, la gestuelle, le charisme tout Ă©tait dĂ©ployĂ© au grand jour tel un paon faisant la roue. Elle Ă©tait sublime, tentatrice avec son geste en avant, au point que pour Ă©viter de lui rentrer dedans, il se concentra sur lâimage quâelle renvoyait. Dommage, quâelle soit si belle, cela ne la dessert pas pour ĂȘtre Ă©coutĂ©e. MĂȘme sâil se concentrait sur son physique, il ne pouvait pas louper des bribes de phrases et il lâĂ©coutait sans lâĂ©couter. Sa main se crispa Ă sâen faire blanchir les articulations. Putain, mais elle avait confiance en lui, il pourrait la baratiner sans cesse quâelle le croirait. Il Ă©tait plus fort, il avait eu la poule. Il se rendit compte, que de toute maniĂšre, il avait mal menĂ© son bateau et quâil ne pouvait pas la retourner maintenant contre son rival. Mais, il pouvait enfoncer le doute et lui pourrir le cĆur de lâintĂ©rieur. La gangrĂšne met du temps Ă se propager, mais une fois quâelle est là ⊠câest la merde ! Oui, il allait lui filer des questions Ă nâen plus finir ! Quand elle finissait enfin de parler, le comparant plus ou moins au fanatisme de Berckam⊠il sâen vexa, mine de rien. Il laissa quelques minutes se mordant la langue, pour ne pas rĂ©pliquer trop vite Ă cause de la frustration. Je nâai pas la perversitĂ© de Berckam Ă saouler ma peine en allant vous harceler mademoiselle Steele. Oui, vous me plaisiez et oui, je mây suis mal pris mais vous resterez dans lâordre du fantasme quâon ne peut plus avoir. » Il fut agressif en disant cela. Il la toisait droit dans les yeux. Elle Ă©tait faible jusquâau bout, allant jusquâĂ lui trouver un autre poste au lieu de le virer simplement, comme lâaurait fait une bonne supĂ©rieure, sans Ă©mois et sans regret. Non, il nâen voulait pas de ce poste, la CIS Ă©tait toute sa vie. Sans ce job, il nâĂ©tait plus grand-chose, il perdait tout⊠il nâavait plus de raison de vivre, pas dâenfant, pas de copine, plus de famille, quelques amis oui⊠mais sans le CIS il perdait en plus son pouvoir, ses relations sociales, son prestige, son Ă©tat de gloire ! Elle venait de le tuer ! Et il nâavait alors plus rien Ă perdre. Garder vos appels, le CIS est toute ma vie. Chose que vous refusez de comprendre !! » Une nouvelle aigreur et il montait dâun ton. Avant de sâaffaisser et de soupirer en ricanant doucement. Il soupira dĂ©tournant la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, cherchant quelque chose⊠ça dignitĂ© ? Il en avait pas. Mais plutĂŽt sa folie. Vous vous Ă©tonnez d'entraĂźner autant dâĂ©mois, chez les hommes, mais cela nâest pas illogique. Que vous ayez peur, câest normal. Vous, ne vous rendez pas compte de lâimage que vous renvoyez. Vous ne vous rendez pas compte de ce qui transpire chez vous. MĂȘme quand, vous vous mettez en colĂšre comme lĂ âŠ. Il y a cette forme sexuelle qui se dĂ©gage, au point que vos mots nâont aucuns impacts, vous ĂȘtes une trop belle femme, pour ĂȘtre rĂ©ellement Ă©coutĂ©e. » Ses mots Ă©taient durs. Les femmes de pouvoir sont rarements belles, pour une raison simple, si cela est le cas elles sont mise en tant que dĂ©sir. Pour cela que les belles femmes comme vous, malgrĂ© quâelles aient toutes les capacitĂ©s pour diriger, ne seront jamais en haut de la pyramide. Pourquoi Weir Ă©tait cheffe ? Elle nâest pas plus compĂ©tente que vous, Ă dire vraie, elle est incompĂ©tente, mais elle a su monter, car aucun homme ne la dĂ©sirait. Vous, vous serez toujours convoitĂ©e. Les pervers tourneront autour de vous, vous mĂšnerons la vie dure Ă cause de votre plastique. » Il soupira Ce nâest pas le cas des hommes, ils sont dĂ©sirĂ©s oui, mais aucune femme nâest suffisamment puissante pour contrer un homme et lui faire du harcĂšlement comme pourrait faire les mĂąles. » Il haussa les Ă©paules, il la regardait droit dans les yeux. Câest injuste, vous ĂȘtes brillante et trop belle pour rĂ©ussir. Vous ne serez que lâombre dâun homme. Un homme qui a la mĂȘme fonction que vous et qui de toute maniĂšre sera toujours plus craint et respectĂ©. Car vous ĂȘtes une femme Erin, une femme trop belle pour ĂȘtre en haut sans ĂȘtre prise pour une belle plante dĂ©corative. Une belle ombre qui suivra dans celle de quelquâun dâautre. » Il soupira encore Une ombre, qui finira brisĂ©e, comme les autres, amoureuse mais naĂŻve et trop humaine pour survivre dans le monde oĂč elle croit avoir mis les pieds. Comme les autres elle finira sans les ailes et en bas de lâĂ©chelle. Mais ça vous le savez car vous avez lu le dossier⊠en consĂ©quence je ne sais pas si vous ĂȘtes bĂȘte ou aussi perverse que vous voulez que je le sois⊠surement bĂȘte, lâamour ça rend bĂȘte, comme vous le constatez. » Il eut un petit rictus mauvais Je vous souhaite bon voyage aux portes de votre enfer Erin. »Erin lâavait collĂ©. Il ne rĂ©pondait plus, complĂštement fermĂ©, hypnotisĂ© par sa personne. Elle ne savait pas si elle devait en ressentir de la fiertĂ© de lâavoir mouchĂ©, ou de la crainte de le voir si⊠mutique. Une minute ou deux passĂšrent avant quâil ne se dĂ©cide Ă rĂ©pondre. Il devait trĂšs certainement contrĂŽler ses nerfs pendant ce temps lĂ , et agencer sa rĂ©ponse pour quâelle soit cohĂ©rente. Elle se demandait bien Ă quoi il pensait Est-ce quâil Ă©tait en train de fantasmer sur elle ? Imaginait-il des trucs cochons ? Cherchait-il tout simplement une faille dans ses propos ? Pesait-il le pour et le contre dâune rĂ©plique plus vĂ©hĂ©mente. Finalement, la brune Ă©tait contente quâOwens soit lĂ pour veiller au grain. Le militaire avait un aspect dissuasif, et ce nâĂ©tait pas plus mal. Au moins, si lâenvie venait Ă Forback de se faire du mal volontairement, il pouvait intervenir, tout comme si lâenvie lui venait de la frapper ou pire. Il attaqua sur un ton agressif, vexĂ© manifestement dâĂȘtre comparĂ© Ă feu Monsieur le comptable de la Bon, câĂ©tait plutĂŽt normal, lâexemple Ă©tait extrĂȘme, mais elle avait ce mĂȘme sentiment de prĂ©dation la concernant que quand elle Ă©tait avec Berckam, et si elle avait mis ça sur le compte de son imagination Ă lâĂ©poque, elle ne laisserait plus son instinct en berne aujourdâhui. Au moins, il avouait quâelle faisait partie de ses fantasmes, câĂ©tait dĂ©jĂ un pas en avant, et ça expliquait beaucoup de choses vis-Ă -vis dâAlexander et de sa volontĂ© de lui nuire. Il ne voulait pas de son aide pour trouver un autre poste. Soit, elle ne la lui donnerait pas. Elle sentait que son beau masque de repenti Ă©tait en train de se fissurer de toute part et que bientĂŽt, elle verrait lâhydre Ă plusieurs tĂȘtes derriĂšre cette belle façade. Erin se rĂ©adossa Ă la chaise, prenant une position plus dĂ©tendue, moins agressive, comme si les propos de cet homme ne lâatteignaient pas plus que ça. Elle lâĂ©coutait, bien entendu, mais elle ne semblait pas sâen formaliser. Elle soutenait son regard, impassible, alors quâil dĂ©bitait son lot de connerie machistes et sexistes. Ses propos Ă©taient durs, difficile Ă entendre, et elle devait bien le reconnaĂźtre, ils trouvaient un certain Ă©cho en elle, titillant sa fibre fĂ©ministe. Mais elle savait quâil essayait de la destabiliser, de la rabaisser, et quâil cherchait Ă lui faire du mal, comme un ultime baroud dâhonneur avant de tirer sa rĂ©vĂ©rence. Finalement, elle ne devait avoir aucune pitiĂ© vis-Ă -vis de lui. Ce nâĂ©tait quâun misĂ©rable petit insecte insignifiant qui nâaurait jamais dĂ» avoir cette place. Il nâĂ©tait que haine, mensonge, et mĂȘme acculĂ©, il cherchait Ă crĂ©er le plus de chaos possible autour de lui pour laisser une marque. Il pouvait juste accepter son sort, comme il aurait dĂ» le faire avec Alexander, et au lieu de ça, il prĂ©fĂ©rait sâenfoncer un peu plus pour perturber des vies, quitte Ă tout perdre. Il ne mĂ©ritait pas la mansuĂ©tude. Il alternait entre des caramels et des coups de bĂątons, voir des coups de poignards. Elle voyait ce quâil essayait de faire. Il la flattait dâune main, la caressant dans le sens du poil en la complimentant sur sa beautĂ©, et de lâautre main, il essayait dâinstiller le doute dans sa relation avec Alexander. CâĂ©tait un manipulateur de premiĂšre, un communiquant expert qui utilisait des techniques pour façonner les autres Ă sa convenance. Mais il se trompait sur la personne quâil avait en face de lui. Erin Steele nâĂ©tait pas nâimporte qui. Elle Ă©tait belle, mais ce nâĂ©tait pas une cruche, et si physiquement elle Ă©tait faible, et malade dâune maladie incurable, sa force rĂ©sidait dans son esprit et dans sa capacitĂ© Ă se servir de ses mĂ©ninges. Elle Ă©tait bonne communicante, et fine analyste, dĂ©celant rapidement les petites manĆuvres, Ă©laborĂ©es ou non, quâon dĂ©ployait pour lui faire avaler des couleuvres. NĂ©anmoins, cette affaire de dossier allait devoir se rĂ©gler une bonne fois pour toute, et elle comptait sur Alexander pour quâil lui laisse lâaccĂšs. Cet enfoirĂ© avait surement rĂ©ussi son coup, non pas Ă la faire douter de son compagnon, mais au moins Ă la rendre curieuse, un peu plus curieuse quâelle ne lâĂ©tait. Et bien⊠», fit-elle simplement, imperturbable. Le voir sâeffondrait de la sorte dans toute sa vanitĂ© et sa concupiscence avait renforcĂ© le sentiment de toute puissance dâErin. La prĂ©datrice dans la salle maintenant, câĂ©tait elle, et plus ce petit homme blessĂ©, acculĂ©, et qui montrait les dents en guise de dernier recours. Un conseil pour votre avenir Monsieur Forback puisque vous venez de dĂ©peindre le mien. » Elle allait lui dire de se branler plus rĂ©guliĂšrement pour Ă©viter de fantasmer sur les femmes qui lâentourent, au point de dĂ©railler comme il venait de le faire. Mais elle se ravisa, estimant que câĂ©tait tout sauf professionnel, et quâelle ne devait pas tomber lĂ -dedans. Puis bon, ça manquait de classe quand mĂȘme et lâaffaire de ses propos graveleux lui trottait toujours en tĂȘte. Trouvez-vous une femme, respectez lĂ , et votre vision des choses changera. » Elle se leva, lissant son tailleur et callant son dossier sous son bras. La photographie dâelle qui Ă©tait posĂ©e dessus sâenvola pour atterrir dans un mouvement lent de gauche et de droite, au pied du lit de lâhomme qui Ă©tait assis, jambes croisĂ©es. Et puisque je suis une femme trop faible, sans pouvoir, souvenez-vous dâune chose. Je suis celle qui vient de vous enlever votre vie, non sans vous avoir tendu la main avant. Votre vanitĂ© dâhomme Ă penser que parce que vous avez une paire de couilles, vous mâĂȘtes supĂ©rieurs, vous a conduit Ă cracher sur cette main fĂ©minine qui vous offrez une porte de sortie. » Elle marqua une pause, sâavançant de quelque pas dans la piĂšce. Elle plia les genoux afin de rĂ©cupĂ©rer la photo pour la glisser dans le dossier par lâouverture de la pochette fermĂ©e, avant dâajouter, en se redressant pour le dominer de toute sa hauteur, lui qui Ă©tait petit de base, et surtout, assis [color=SpringGreen] Et donner un choix Ă quelquâun comme vous, câest un luxe quâune reine peut se permettre vis-Ă -vis de ses laquĂ©s, Derick. » RĂ©fĂ©rence au fait quâelle allait le virer de la commission internationale de surveillance, et donc de son boulot qui Ă©tait toute sa vie. Il disait quâelle lâavait tuĂ©, et bien câĂ©tait fait. Elle avait plantĂ© la garde du sabre dans le sable, et il avait sautĂ© sur la lame pour se suicider. MĂ©taphore Ă ses propos. Je vous souhaite une bonne journĂ©e. » Elle lui tourna le dos pour se diriger vers la sortie de la la regarda dâun air morne. Oui il avait Ă©chouĂ© elle Ă©tait plus maligne et plus forte quâil ne lâaurait pensĂ©e, mais bon. Un dernier jeu, une derniĂšre valse. Cela Ă©tait la derniĂšre cour dâun roi, qui perdait tout et que sâil nâavait rien tentĂ© aurait Ă©tĂ© bĂȘte. Elle avait oubliĂ© plusieurs choses dans son discours. Elle qui faisait la fiĂšre, qui se pavanait pensant ĂȘtre toute puissante. Cela est jouissif nâest-ce pas ? De ce faire passe pour toute puissante. Vous verrez, je suis le premier mais vous y prendrez goĂ»ts et vous ne serez plus humaine. » Dit-il sombrement, jouant sur le cĂŽtĂ© sentimental quâil avait pu voir chez elle. Son besoin de donner une seconde chance cette faiblesse qui la rendait empathique. Oui, en effet vous venez de mâenlever ma vie. JâespĂšre que vous nâaurez pas Ă dĂ©battre longtemps avec votre conscience et vos mains sales Erin » Dit, en regardant la photo a ses pieds, mais ne bougeant pas. Il resta lĂ immobile, comme si rien ne pouvait lâatteindre. Câest faux, il Ă©tait dĂ©vastĂ© et se rĂ©signait Ă dĂ©truire encore alors que tout Ă©tait finit. La mienne sera bonne. La vĂŽtre pas contre⊠au revoir mademoiselle Steele » Il se laissa tomber sur sa couchette puis se tourna vers le plafond, il avait un air dĂ©vastĂ©, cela amplifiait le fait quâil faisait flipper. Quand elle partit laissant le maton, il sâenroula dans ses draps, lui tournant le dos, regardant le mur mĂ©tallique. Formant un cocon. Il resta lĂ , immobile dans cette protection enfouissant sa tĂȘte sous son petit oreiller. Des petites plaintes sâĂ©chappaient de son corps, comme des larmes de rage. PathĂ©tique. Cela nâinquiĂ©ta pas le maton qui Ă©prouvait beaucoup de pitiĂ© envers cet homme qui chialait depuis maintenant 30 minutes. Il fut soulagĂ© de ne plus lâentendre gĂ©mir. 10âŠ20 minutes passĂšrent et le brave soldat, commençait Ă trouver ça louche que le cocon » ne bouge plus, dormait-il ? Il ouvrit la cellule, alors que le pĂŽle-com lui disait dâintervenir que ce nâĂ©tait pas normal. Le maton secoua le petit corps inerte⊠en le dĂ©ballant, il constat que ce dingue, avait enfoncĂ© des draps dans sa cavitĂ© buccale pour sâĂ©toufferâŠ// Un service mĂ©dicale dâurgence en zone carcĂ©rale ! //Il lui retira le drap en coton, essayant de lui faire un massage cardiaque⊠mais il Ă©tait trop tard et lâĂ©quipe de soins, ne put que constater la mort par Ă©touffement de Derrick Forback. PART 12 LE DERNIER GRAIN DE SABLE PNJ Mandy Vonmers // Jerry Farell LâĂ©quipe mĂ©dicale respecta la procĂ©dure que les mĂ©decins et infirmiers se retiraient avec une civiĂšre inutile, le sergent-chef Farell entra dans la zone carcĂ©rale en saluant tout le monde. Il avait lâair grave et considĂ©ra silencieusement le cadavre de Derrick Forback. Il gisait sur le dos au milieu des draps, les vĂȘtements dĂ©coupĂ©s et la cage thoracique enfoncĂ©e suite Ă la tentative de rĂ©animation. Il avait les yeux entrouverts, la bouche dĂ©formĂ©e. Bref, câĂ©tait une loque. Il secoua nĂ©gativement la tĂȘte et regarda sur le cĂŽtĂ©. Le psychologue Sidney sâentretenait avec le geĂŽlier qui ne parvenait plus Ă chasser le gel de son visage. Câest la premiĂšre fois que je perd quelquâun en cellule⊠» Fit-il Ă ce moment-lĂ entre deux plaintes sergent-chef fĂźt un signe Ă lâun des hommes qui lâavait suivi. Il va falloir dĂ©limiter une zone de sĂ©curitĂ©. Sortez-moi les autres prisonniers et gardez les sous Ă©troite surveillance dans les salles dâinterrogatoire. »Le caporal acquiesça et organisa son groupe. Dans le mĂȘme temps, un technicien vint avec sa tablette. Les bandes de vidĂ©osurveillance que vous avez demandĂ©, chef ! »Farell le remercia dâun signe de tĂȘte et activa la lecture. Les camĂ©ras de surveillance montraient trĂšs bien lâintĂ©rieur de la cellule. Il nây avait pas de micro, impossible de savoir ce quâils se disaient, mais Forback sâĂ©tait bel et bien suicidĂ© aprĂšs le passage de Mademoiselle Steele dans sa cellule. Il soupira en fixant le cadavre, lâair nerveux. Une main se posa doucement sur son Ă©paule. Jerry ? » Ah ! VoilĂ le rayon de soleil dans ma journĂ©e de merde ! Comment vas-tu ? » Câest Ă toi que je pose la question, mister. Jâimagine que tu tâen veux dĂ©jĂ ? » Câest le deuxiĂšme individu de la CIS qui passe lâarme Ă gauche, ma jeune amie, et notre sĂ©curitĂ© va encore ĂȘtre remise en cause. Sans compter lâarrivĂ©e du patron dans les minutes qui viennent... »Mandy eĂ»t lâair peinĂ©. Elle frictionna discrĂštement lâĂ©paule de son ami et alla poser sa malle sur le sol. Quâest-ce que je dois chercher ? » Les circonstances du dĂ©cĂšs. Le mĂ©decin indique quâil sâest Ă©touffĂ© en avalant le drap. » Je vais faire des prĂ©lĂšvements... »Le regard de Farell retomba sur la vidĂ©o surveillance. Il accĂ©lĂ©ra la lecture et considĂ©ra les rĂ©actions des personnes Ă lâintĂ©rieur. Mais quâest-ce quâelle foutait lĂ -dedans, bon sang. Le patron laisse le loup entrer dans la bergerie maintenant ? »Il regarda le geĂŽlier, toujours blafard, et lui demanda de loin Il faut me dire oĂč tu te trouvais mon garçon. Tu nâas pas Ă©tĂ© prĂ©sent pendant ce quâil se disait ? »Le geĂŽlier se leva pour rejoindre le sergent-chef. Il tira sur ses vĂȘtements, comme sâil sâĂ©tait prĂ©parĂ© Ă devoir en subir toutes les consĂ©quences, et s'apprĂȘtait Ă encaisser lâĂ©preuve. Il suait Ă grosses gouttes et il nâen menait pas large. On mâa dit que je nâavais pas besoin dây adjoindre un garde vu que... » Le geĂŽlier est responsable de ses prisonniers, il doit toujours ĂȘtre prĂ©sent. Câest la rĂšgle du patron toujours. Tu tâen rappelles fiston ? »Le jeune homme dĂ©glutit. Alors, pourquoi tu nâĂ©tais pas lĂ ? Il vaut mieux me dire la vĂ©ritĂ© avant lâarrivĂ©e du Bon Dieu, il va ĂȘtre Ă cran tu sais⊠» Mademoiselle Steele a jugĂ© la prĂ©sence de son garde suffisante⊠» Le soldat Owens ? » Oui, sergent-chef. »Mandy lâappela. Le chef de la sĂ©curitĂ© sâapprocha du corps et lâobserva. Elle venait de retirer des petits morceaux de la gorge du cadavre. PrĂ©sence de fibres enfoncĂ©es trĂšs profondĂ©ment dans la trachĂ©e. Elles sont couvertes de sa salive. Rien dans lâoesophage. » Tes conclusions prĂ©liminaires ? » Il sâest visiblement suicidĂ© en âinspirantâ le drap. CoincĂ© comme ça dans sa trachĂ©e, il nâavait plus la moindre chance de sâen sortir. Je peux le prouver en effectuant les travaux de comparaison au laboratoire. »Quelquâun passa le sas et lâensemble des soldats se mirent au garde Ă vous. Le colonel venait dâentrer avec un air de requin terrifiant. Il avait le visage rouge mais nĂ©anmoins neutre. Il considĂ©ra lâensemble du personnel quâil salua dâun âreposâ et sâapprocha du sergent-chef Farell qui leva le menton, les bras croisĂ©es en Ă©querre dans son dos, prĂȘt Ă assumer son rĂŽle. Que sâest-il passĂ©, sergent ? » Nous sommes encore en train dâeffectuer lâenquĂȘte mon colonel. Mais les premiers Ă©lĂ©ments indiquent que le prisonnier sâest donnĂ© la mort aprĂšs avoir reçu la visite de lâagent de la CIS Erin Steele. » Pardon ? » Fit-le colonel dubitatif. Suite Ă la visite de lâagent de la CIS Erin Steele, mon colonel. »Steven demeura silencieux. Il hocha finalement la tĂȘte et pivota pour observer le travail de la technicienne Mandy Vonmeurs. Elle dĂ©coupait des morceaux de draps en les mettant dans des kits de prĂ©lĂšvements, notait consciencieusement la nature du prĂ©lĂšvement et prenait des photographies du corps. Aucun signe de lutte, pas de blessures rĂ©centes, ni dâentailles dĂ©fensives. Cela exclut tous types dâagressions physique, mon colonel. Jâai les preuves indiquant quâil sâest suicidĂ© en avalant la couverture. » Comment a-t il Ă©chappĂ© Ă notre surveillance ? » Il sâest enroulĂ© dans les draps pour se dissimuler et a simulĂ© un chagrin. Le tĂ©moignage du geĂŽlier et la vidĂ©osurveillance va en ce sens. »Mandy ferma sa mallette et sâapprocha du duo, tenant encore dans sa main plusieurs pochettes en plastique. Mon colonel, jâen ai terminĂ© ici. Avec votre permission, je souhaiterai effectuer les analyses maintenant. » Bien, ne perdez pas de temps. » A vos ordres mon colonel ! »En partant, la technicienne fĂźt un clin dâoeil encourageant Ă Farell et lui laissa lâimage dâun sourire chaleureux avant de disparaĂźtre par le sas. Lâenvironnement Ă©tait bien plus froid du cĂŽtĂ© de Caldwell, mĂȘme sâil ne le montrait pas, il brĂ»lait intĂ©rieurement. Bien, sergent. Veillez au transport de la dĂ©pouille dans notre morgue. Et faites admettre ce soldat Ă lâinfirmerie, il ne reprendra pas ses activitĂ©s sans lâautorisation de Sidney. » Tout de suite, mon colonel. » RĂ©pondit Farell en s'exĂ©cutant. Il salua le psychologue puis aida le geĂŽlier perturbĂ© Ă se lever. Allez, viens mon gars. Je tâemmĂšne Ă lâinfirmerie. »Caldwell se retrouva face au cadavre. Il croisait les bras dâun air impĂ©rieux et ressassait lâensemble des derniers Ă©vĂ©nements dans sa tĂȘte. Outre les ennuis que ce suicide allait lui causer, il Ă©tait Ă©vident quâune dĂ©faillance de la sĂ©curitĂ© - et avant-tout de ses dĂ©cisions - seraient pointĂ©es par la CIS et lâ son for intĂ©rieur, lâofficier fulminait et sâemportait, de colĂšre et de rage, sur un nom Erin Steele. La colĂšre est mauvaise conseillĂšre Steven. »Il ne rĂ©pondit pas, lui faisant comprendre dâun regard quâil ne voulait pas de lui, et encore moins de ses propos maintenant. Mais Sidney dĂ©sarma tout de suite la situation en clarifiant Câest lâami qui parle, pas le psychologue. Soyons sĂ©rieux, vous nâauriez pas vidĂ© ces lieux si vous ne vouliez pas Ă©changer discrĂ©tement avec moi. »Caldwell ferma les yeux en un signe dissimulĂ© de reddition. Il acquiesça silencieusement mais refusa de lui faire face. La colĂšre tempĂȘtait encore tellement fort... Il regrettait Ă©galement la clairvoyance de Sidney. Mais dans des moments comme celui-ci, il devait avouer, mĂȘme difficilement, que câĂ©tait salvateur. Je ne sais pas ce qui me retiens de la jeter en compagnie de ce cadavre pour le reste du trajet. » Peut-ĂȘtre parce que vous savez au fond de vous-mĂȘme que cette femme nâest pas responsable de ce suicide. Cet homme a beau ĂȘtre mort Ă vos pieds colonel, il nâen reste pas moins un manipulateur pervers. Il compte sur votre rĂ©action pour faire peser sur les Ă©paules de lâagent Steele lâĂ©tendue de son ultime vengeance. » Peu importe. Je rĂȘve de lui coller le nez sur la dĂ©pouille de cet homme pour faire disparaĂźtre ce petit air suffisant de son visage ! »Sidney ne lui rĂ©pondit pas tout de suite. Il cacha vainement un sourire qui se dessinait sur son visage, malgrĂ© les circonstances, et posa la question qui pouvait fĂącher Etes-vous en colĂšre contre elle...ou contre vous-mĂȘme ? »Caldwell soupira. Les deux. Je savais que je ne devais pas autoriser cette visite. CâĂ©tait un risque sĂ©curitaire. Le prisonnier aurait dĂ» ĂȘtre remis aux autoritĂ©s de la CIS Ă notre arrivĂ©e et jugĂ©s par des pairs non concernĂ©s. Il ne devait plus y avoir de contact entre eux, Ă bord. »Lâofficier secoua nĂ©gativement la tĂȘte, dĂ©goĂ»tĂ©. Hoffman et Steele ont discutĂ© mes dĂ©cisions. Ils ont discutĂ© mes rĂšgles parce quâils les jugeaient inadaptĂ©es. Eux qui voulaient que je les laisse se balader librement sur mon croiseur. Elle qui mâa quasiment intimĂ© lâordre de la laisser rendre visite au prisonnier sur mon bĂątiment. » Il fĂźt une pause, dĂ©goutĂ©. Câest mon vaisseau, Sidney, nous ne sommes pourtant pas sur Atlantis. Cette façon dâinterfĂ©rer dans mes... »Le colonel hocha la tĂȘte sous le coup de sa consternation. Sidney Ă©tait bien le seul en qui il pouvait partager sa colĂšre. Et il se le permettait parce que la conserver serait dangereuse pour lui comme pour les autres. Les deux agents de la CIS, et Erin Steele surtout, lui donnait envie de vomir. Sâil nâavait pas cĂ©dĂ© ce terrain Ă lâagent de la CIS, Forback, en tout pervers quâil est, serait encore vivant et remis aux autoritĂ©s. Ce type Ă©tait mort par suicide, ce nâĂ©tait pas sa faute, mais sa dĂ©cision lây avait bien aidĂ©. Le contenu de sa derniĂšre entrevue avec la jeune femme lui revenait en tĂȘte et lui laissa un goĂ»t amer dans la bouche. Deux sous-directeurs qui se lient et sâaffichent impunĂ©ment...ce nâest pas une expĂ©dition Sidney...câest une mafia... »Le psychologue laissa le silence faire son office, profitant de ces quelques secondes pour trouver les bons mots. Câest encore la colĂšre qui vous fait parler Steven. Vous avez un mort sur votre bĂątiment alors que vous auriez pu lâempĂȘcher, câest un fait. Mais ces reprĂ©sentants du CODIR, mĂȘme en couple, nâont aucune responsabilitĂ© dans cette affaire. Câest la simple Ćuvre dâun malade. »Il fixa le corps avant de trouver le regard du colonel. Peut-ĂȘtre pourriez prendre le temps d'inverser les rĂŽles et vous mettre Ă leur place. Votre objectivitĂ© fera le reste du travail, c'est certain. La colĂšre va sâeffacer au profit dâun avis plus Ă©clairĂ©. »Caldwell allait lui rĂ©pondre mais le sergent-chef Farell dĂ©barqua avec des brancardiers. Les deux hommes laissĂšrent le champ libre pour la manutention du corps. On emmena rapidement Forback Ă la morgue et un des soldats se chargea de changer les couvertures, plaçant les autres dans un sac spĂ©cifique Ă destination du croisa le regard de Farell et attira son attention. Sergent, contactez les gardes de faction auprĂšs des agents Hoffman et Steele. Quâils les escortent jusquâici. Jâai Ă leur parler. »Le sergent fĂźt son appel radio en prĂ©cisant que cela ne pouvait pas attendre. Il ne donna pas de motif. Pendant ce temps, Steven se tourna vers son ami et lâinvita Ă quitter lâendroit. En lui serrant la main, il glissa un simple âmerciâ discret. Mais qui voulait tout dire...©Pando Part 13 Les graines de Forback CHRONOLOGIE 12 mars 2017 - 10h00 sur le DĂ©daleErin Ă©tait partie tĂŽt, vers les 08h, lâun comme lâautre nâavait pas bien dormi et lâanglais resta quelques minutes de plus dans leur couche se tortillant. EspĂ©rait-il dormir un peu plus ? Oui sĂ»rement, sauf que cela ne fut pas possible. Ă contre cĆur il se leva, pour rejoindre ses quartiers, saluant le soldat Drinkins fidĂšle au poste. Une fois dans les siens, il se doucha allumant lâeau chaude presque Ă fond. Il nâĂ©tait plus aussi agacĂ© mais il nâĂ©tait pas joyeux non plus. DĂ©ranger en pleins Ă©bats pour une connerie pareil dâhonneur militaire âŠcâest un comble quand mĂȘme. Une fois tout propre et habillĂ© dâune chemise bleue claire et dâun pantalon de velours nuit, il sâallonge sur sa couche, pour tapoter sur sa tablette. AprĂšs avoir Ă©puiser deux parties de mahjong il se faisait clairement chiĂ©. Et mĂȘme si la veille, il sâĂ©tait promit de rester enfermĂ© dans son antre, pour Ă©viter de crĂ©er des problĂšmes involontaires, il sâenmerdait que trop. Alors il sortit pour se balader. Le soldat sur ses pieds. OĂč voulez-vous aller monsieur ? » Bonne question⊠quelque part oĂč des problĂšmes de surviendront pas. » Vous pensez que cela est de votre faute ? » Câest des concours de circonstances et je pense avoir eu le lot suffisant dâembrouilles et de problĂšmes Ă soumettre Ă ce bon colonel. » Je comprends. Je peux vous amener voir le pont 13. » Allons donc voir ce pont alors. » Alexander aimait bien dĂ©couvrir et suivit nonchalamment son garde du corps qui semblait plutĂŽt content de lui faire la visite. Par moment, ils discutaient, le RDA voulant se changer les esprits questionnait lâhomme sur son mĂ©tier, cela dĂ©riva sur le personnel avant de revenir sur du privĂ©. Peu bavard aux premiers abords, lâhomme Ă©tait passionnĂ© et fier de travailler sur le DĂ©dale. AprĂšs leur petit parcours, Alexander dĂ©sira se rendre Ă la salle de repos pour mirer l'espace. Un court instant, il aurait bien Ă©changĂ© une nouvelle fois avec Sidney, mais il ne voulait pas le dĂ©ranger en plein travail. Ce nâest pas parce quâil Ă©tait en vacances que ce fut le cas de tout le tournait un peu en rond, puis toisa le soldat. Vous aimez jouer Ă quoi ? » Aux cartes monsieur. » Lequel ? » Le poker ! » Une lueur satisfaite ce fit dans les prunelles du soldat Alexander ouvrit sa tablette, dans les jeux prĂ©installĂ©s dessus, il nâavait pas de pokerâŠBon dans un sens, il avait dĂ©couvert l'existence de jeu sur son outil de travail que ce matin⊠mince. Le soldat esquissa un petit rictus en voyant le Britannique chercher toute excuse pour sâoccuper, il devait vraiment sâembĂȘter. Il sortit un jeu de carte quâil Ă lâanglais, oĂč se trouvait un jeu de poker. TrĂšs bien, vous avez le droit ? » Oui tant quâil nây a pas dâargent en jeu. » Bien. En fictif. » Ils firent plusieurs parties. Drinkins fut dĂ©goĂ»tĂ© de ne pas voir les stratĂ©gies de bluff de son adversaire mais Ă©tant bon joueur il ne rĂąla pas de sa dĂ©faite. Au contraire, il essaya de sâamĂ©liorer en se calquant sur lâanglais. Au bout dâun moment, Alexander regarda sa montre, Erin devait avoir fini avec Caldwell depuis longtemps⊠trĂšs longtemps mĂȘme. Il se leva, pour rejoindre les quartiers de sa compagne. Si quâelle Ă©tait prĂ©sente, son garde du corps Ă©tait lĂ . Toujours polie, Alexander le salua et toqua Ă la porte, avant de pĂ©nĂ©trer dedans. Elle semblait mĂ©contente et Ă©crivait sur son ordinateur. Il sâapprocha doucement, lui faisant un chaste baiser sur la joue, pour sâasseoir vers ses pieds. Tu veux parler ou je te laisse finir ton rapport Darling ? » il la sentait tendu comme une corde de violon. Erin nâavait pas Ă©coutĂ© les derniĂšres suppliques de Forback. Il lui faisait pitiĂ©, rien de plus. Il cherchait Ă prolonger le dĂ©bat, Ă continuer Ă rĂ©pandre sa merde dans son esprit par le biais dâinformations quâil avait lu dans son dossier. Il continuait Ă vouloir lui faire du mal alors quâil avait perdu, et câĂ©tait la grande marque des pervers narcissiques. Elle ne le laisserait pas faire, mĂȘme si son Ćuvre faisait son chemin dans la cervelle bien faite de la reprĂ©sentante de la CIS. Toutes ses insinuations nâĂ©taient pas sans fondements, et pourtant, elle avait du mal Ă leur donner du crĂ©dit. En fait⊠SI elle leur donnait du crĂ©dit totalement. Alexander Ă©tait un PDG dâentreprise, dâune multinationale et câĂ©tait par consĂ©quent un requin. Il Ă©tait distinguĂ©, raffinĂ©, mais ce nâĂ©tait pas non plus un lapin de printemps, quand il fallait avancer, ou obtenir quelque chose, et quâil le voulait, il lâavait. Maintenant, elle nâavait pas eu cette impression quâil sâĂ©tait comportĂ© de la sorte avec elle, comme un patron qui lancerait une OPA sur la derniĂšre sociĂ©tĂ© quâil souhaitait acquĂ©rir en manĆuvrant dans les bas-fonds de la bourse mondiale. Elle Ă©tait repartie directement dans sa cabine, sans adresser la parole au soldat qui partageait sa vie Ă bord pour le restant du trajet. Il lâavait agacĂ© dâavoir parlĂ© pendant quâelle sâentretenait avec le fonctionnaire. Elle lui dit quâelle resterait lĂ pour la matinĂ©e, mais il lui assura quâil ne bougerait pas de devant sa porte, et sans un mot, elle avait refermĂ© derriĂšre elle. Il pouvait bien faire ce quâil voulait. Lâabsence de lâautre ordonnance signifiait quâAlexander nâĂ©tait pas lĂ . Dâun cĂŽtĂ©, cela la soulagea, elle avait envie de mettre de lâordre dans ses pensĂ©es. Elle sâattaqua Ă son rapport, pendant que tout Ă©tait encore chaud. Ce nâĂ©tait pas la bonne stratĂ©gie, souvent, il valait mieux attendre, remettre les choses en perspectives, mais voilĂ , elle avait envie de coucher tout ça noir sur blanc quitte Ă le reprendre plus tard dans la semaine. Et puis elle avait besoin de soulager la tension qui lâhabitait. Si elle se montrait impitoyable, combative, et prompt Ă faire valoir ses droits, elle nâaimait pas le conflit, et depuis quâelle Ă©tait sortie de chez le Colonel Caldwell, elle ne se sentait pas bien intĂ©rieurement. Etre seule lui permettait de se recomposer, de dĂ©compresser, de sâapitoyer un peu sur elle et finalement, de se refaire une contenance de battante. Bien sĂ»r que tout cela lâaffectait, elle nâĂ©tait pas sans cĆur, mais sa fonction ne lui permettait pas dâĂȘtre toujours aussi humaine quâelle le voudrait. Sa fonction, ou les autres. Car aprĂšs tout, on lui mettait aussi des bĂątons dans les roues, et elle devait se montrer forte pour sâimposer. Comme le disait Forback, elle Ă©tait une femme de pouvoir, et le pouvoir, dans lâoccident dâaujourdâhui et dâhier, Ă©tait souvent lâapanage des hommes. Ces derniers avaient du mal Ă lĂącher prise et parfois elle avait le sentiment que parce quâelle Ă©tait une femme, elle avait besoin de se battre un peu plus que les autres. Sa carriĂšre nâĂ©tait quâascension depuis quâelle Ă©tait sortie des bancs de lâĂ©cole, et elle ne la devait quâĂ elle et Ă son travail. Alexander arriva au bout dâun certain temps, et il entra dans la chambre non sans avoir frappĂ© au prĂ©alable. ForcĂ©ment, il vit quâelle nâĂ©tait pas dans son meilleur jour, et quâelle Ă©tait exaspĂ©rĂ©e. Il fallait quâelle se calme, et finalement, elle referma lâĂ©cran dâordinateur pour le mettre en veille. Jâai une question Alexander. », demanda-t-elle en se redressant et en approchant de lui pour voler un baiser de bienvenu. Est-ce que tu me fais confiance ? »Lâanglais la toisait calmement, avec un petit regard tendre. MĂȘme si elle Ă©tait tendue et ça, il se doutait que son entrevu avec le Colonel, nâa pas Ă©tĂ© de toute joyeusetĂ©. Il se mettait clairement Ă la place de Caldwell, qui avait dĂ» grandement apprĂ©cier » la venue dâune Erin qui remet en question certaines de ses dĂ©cisions, alors que la veille, il avait eu un Ă©change avec son pendant. Enfin, lui ça lâaurait gonflĂ©, mais bon, il Ă©tait aussi parfaitement logique quâErin vienne le voir, lĂ nâĂ©tait pas la question. Et Alexander nâavait aucun droit pour museler sa compagne et collĂšgue de travail. AprĂšs, il ignorait le contenu de cette entrevue et intĂ©rieurement, il avait espĂ©rĂ© que cela ne se passe pas en rĂšglement de compte Ă la Ok Corral. Ne trouvant pas forcĂ©ment utile quâelle aille remettre une couche. Mais passons, elle est grande et elle fait bien ce quâelle veut. Et vu le regard et le non verbal tendu de sa belle, il ne pouvait que conclure que ce fut un moment ils allaient en parler et dĂ©nouer toute cette tension, pour Ă©vacuer. Il rĂ©ajusta sa position, quand elle ferma son Ă©cran dâordinateur, assez confiant et complĂštement ouvert Ă lâĂ©couter. Mais au lieu de ça⊠dâun elle ne rĂ©pondit pas Ă sa question mais lui vola un bisou quand mĂȘme et de deux, elle fut directe sur une question auquel il ne pouvait pas rĂ©pondre non ». Oui, typiquement le genre de question purement fĂ©minin du mĂȘme style que tu me trouves grosse ? Il recula la tĂȘte, le bleu acier de ses yeux la parcourra de haut en bas. Il venait de se mettre sur la dĂ©fensive, ce nâest mais alors, jamais bon quand elle est aussi direct. Pourquoi tu me demande ça ? » Oui, il fallait bien un contexte pour dĂ©samorcer la bombe. Elle avait fait un drame dans le bureau de Caldwell ? Un esclandre qui allait briser son souhait dâunir militaire et civil dans une relation de confiance ? Car si câest ça, il nâallait pas du tout aimer quâelle nâait pas garder son sang-froid, pour prĂ©server une relation stable » avec Caldwell⊠quoiquâau final, elle est reprĂ©sentante du CIS, elle aurait Ă bien moins travailler avec le colonel que lui. Donc, sâils ne sâentendent pas, ce nâest pas si grave ». Mais bon, ce nâest pas confortable non plus. Ou câest de lâordre de lâintime ? LĂ , ce dernier point Ă©tait peut-ĂȘtre ce quâil redoutait le plus. Enfin bon, dans les deux cas, il ne savait pas trop oĂč elle voulait en venir. Et il commençait Ă sâinquiĂ©ter un peu de la teneur de son entretien avec le colonel...il ne souhaitait pas quâil ait dâamalgame entre les deux RDA. Les deux Ă©tait en couple certes, mais cela ne voulait Ă pas dire quâils agissent dans le mĂȘme sens. Et que si lâun accepte lâautre va se coucher automatiquement. MĂȘme si son visage ne laissa rien transparaĂźtre, laissant juste un peu dâĂ©tonnement. CâĂ©tait prĂ©visible. Elle le connaissait comme ci elle lâavait fait. A partir du moment oĂč elle allait lui demander ça, il allait passer en mode dĂ©fensif, imaginant mille hypothĂšses toutes vraisemblables qui pourraient lui donner des pistes Ă©ventuelles sur la marche Ă suivre. Il aurait pu rĂ©pondre tout simplement oui » et elle aurait enchaĂźnĂ© par une autre demande, mais au lieu de ça, il essaya de placer un contexte sur sa question vis-Ă -vis de la confiance quâil lui portait. Elle Ă©tait certaine quâil Ă©tait en train de sâalarmer intĂ©rieurement. Est-ce quâelle avait Ă©tĂ© trop loin avec le colonel ou avec Forback ? Est-ce quâelle avait abusĂ© ? SâĂ©tait-elle couchĂ©e ? Avait-elle conservĂ© Forback dans les effectifs de la commission de surveillance ? Elle ne pouvait pas imaginer toutes les perspectives quâil Ă©tait en train de calculer, mais elle savait quâil le faisait. Elle ne cilla pas. Parce que jâaimerai que tu me montres ton dossier personnel. Celui qui a Ă©tĂ© fait pour lâenquĂȘte⊠» Dit comme ça, il pouvait croire quâelle avait besoin de se rassurer, ou quâon lui avait mis des idĂ©es dans la tĂȘte ou autre. CâĂ©tait potentiellement vrai, mais pas que. Elle ajouta, afin que le cerveau de lâanglais ne chauffe pas trop En fait, nous nâen avons jamais reparlĂ©, et je me suis entretenue avec Forback, qui ma servit une plĂ©thore dâinformations visant Ă te discrĂ©diter, sorties toutes droit de ton dossier personnel. Donc... » Elle inspira, sâĂ©cartant de lui, pour marcher dans la piĂšce, un bras croisĂ©, tandis que lâautre bras avait son coude dans le creux de lâarticulation de lâautre membre et que sa main faisait de petits moulinets pour accompagner son phrasĂ© Ce quâil y a dedans ne me fait pas peur, et jâai toute confiance en toi. Mais voilĂ , je nâavais rien Ă opposer Ă ses spĂ©culations que cette confiance. Je ne doute pas de ta sincĂ©ritĂ©. Je veux juste savoir, avoir les mĂȘmes armes que mes adversaires. Forback ne se laissera pas faire, il contestera certainement son limogeage et tout ça va finir devant le bureau de la commission qui tranchera. Il ne faut pas que je sois prise au dĂ©pourvu. Et franchement, je sais que tu es un patron dâentreprise, je sais que tout nâest surement pas net, et alors jâai envie de dire ? Câest normal dans le monde dans lequel nous vivons. » Elle ne savait pas comment tourner ses phrases correctement pour lui dire quâelle Ă©tait en totale harmonie avec lui, quâelle lui faisait confiance, quâelle ne se serait pas livrĂ©e Ă lui sans quoi. Mais ce dossier devenait un problĂšme manifestement, et elle aimerait le connaĂźtre. AprĂšs tout, il connaissait le sien⊠Alors pourquoi pas elle. Mais lui demander tout ça lui donnait le sentiment que Forback avait rĂ©ussi son son dossier personnel ? Celui quâil avait acceptĂ© de faire pour coincer lâautre abruti de Berckam ? Celui qui Ă©tait classĂ© dĂ©fense et Ă distribution limitĂ©e ? Il se souvenu quâelle lui avait demandĂ© et quâil nâavait pas du tout Ă©tĂ© partant pour quâelle lise les lignes de son passĂ©. Non pas par manque de confiance, mais par pudeur. Il nâaimait pas parler de lui, il nâaimait pas quâon sache trop de chose sur sa petite personne. Câest vrai, il ne lui avait pas dit un non catĂ©gorique, il lui avait expliquĂ© quâil ne le souhaitait pas. Mais pourquoi donc ça revenait sur le tapis maintenant ? Ils nâavaient pas autre chose Ă se raconter de plus important quâun fichu dossier qui va servir Ă alimenter le barbecue ? Pourquoi ça revenait maintenant sur le tapis ?La rĂ©ponse venue, quand elle se leva, arpentant la piĂšce telle une lionne en cage. Forback⊠encore lui. Il se retenu de soupirer, cet homme nâavait pas Ă rentrer dans lâĂ©quation et⊠il stoppa nette sa pensĂ©e, quand elle lui servit son monologue. Son regard qui Ă©tait alors, bienveillant » disparue. Il Ă©tait froid. Il resta assis, croisant en Ă©querre sa jambe. Ces derniĂšres phrases Ă©taient bancales. Il avait bien envie de lui dire et alors oui ? On sâen fiche non ? Tu ne vas pas me dire que tu crois ce pervers ? Câest pour cela que tu es tendue ? Ă cause de Forback⊠tu es donc allĂ© le voir en cellule ? » Il soupira, il commençait apprendre un peu trop de place dans leur vie privĂ© ce Forback ! Je suppose avec lâaccord du colonel⊠» valait mieux, car si elle lui disait non, elle allait se prendre une volĂ©e dans les plumes. Il secoua la tĂȘte, ça câest une mauvaise idĂ©e de rencontrer cet homme. Parce quâil nâĂ©tait pas tout seul dans sa tĂȘte et voir son fantasme serait lui donner une trop grande importance. Pourquoi tu es allĂ© le voir ? Tu voulais lui donner une seconde chance ? » Il la connaissait trop bien, pour ne pas douter de sa trop grande mansuĂ©tude. Il ne lui rĂ©pondait pas non plus, sur le dossier. Sa voix restait agrĂ©able, il ne voulait pas lâagresser, il la voyait un peu dĂ©stabilisĂ©e ne sachant comment sâexprimer. Donc il resta gentil et il nâavait pas de raison dâenclencher le conflit, mĂȘme si cela sentait mauvais. Surtout quâelle avait essayĂ©e dâargumenter sur pourquoi il lui serait utile de lire son dossier. Argumentaire qui nâavait aucune raisonnante pour lâanglais, qui Ă©tait en train de se demander si le petit homme ne lâavait pas intoxiquĂ© de fausses informations, pour lui faire du mal. Elle Ă©tait en train de le contrarier et elle le voyait bien mais qu'importe. Elle n'avait pas attendu sa permission avant dâexister et ce n'Ă©tait pas maintenant qu'ils Ă©taient ensemble qu'elle allait le faire. Elle continuait de mener sa barque comme bon lui semblait, comme quand elle Ă©tait consultante. NĂ©anmoins elle assumait parfaitement sa position. Elle laissa ses Ă©paules sâaffaisser. Elle sentait poindre l'agacement qui revenait. Il Ă©tait en train de la questionner sur Forback, Ă©vitant de rĂ©pondre Ă sa question sur son dossier. Bref, il noyait le poisson. Je suis tendue oui. Ă cause du Colonel Caldwell, Ă cause de Forback, Ă cause de cette nuit, oui je suis tendue ! »Elle soupira, agacĂ©e d'ĂȘtre mise devant un constat Ă©vident. Mais pourquoi elle lui en voulait au juste ? Il Ă©tait tout le temps comme ça. Il Ă©ludait, faisait des pirouettes, et elle laissait faire habituellement mais lĂ , le fait qu'il semble se soustraire Ă sa demande donnait du crĂ©dit aux dires du binoclard. Et ça l'Ă©nervait Ă©galement parce que cela lui renvoyait une image dâun certain manque de confiance qu'il pouvait avoir en elle. Elle prĂ©fĂ©rait ne pas rĂ©pondre Ă sa question sur la permission quâelle aurait dĂ» avoir de la part du colonel. Elle avait le droit dây aller, c'Ă©tait suffisant. Je suis allĂ©e le voir parce que c'est mon boulot aussi en tant que reprĂ©sentante de la commission. » Elle ne comprenait mĂȘme pas pourquoi elle se justifiait alors quâelle avait dĂ©marrĂ© la conversation sur autre chose. Enfin, lĂ nâest pas le problĂšme, si tu ne veux pas me le donner, comme tu le souhaitais, c'est ton droit. Je ne ferai pas de chantage ni rien, ce nâest pas mon genre. » Elle lui fit un sourire. Finalement elle Ă©tait en train de se dĂ©sarmer toute seule comme une la regarda sans cillerâŠbon il va partir. Oui, lâidĂ©e de se lever et de la laisser ruminer pour se calmer Ă©tait logique pour lui. Mais, cela serait bĂ©nĂ©fique si elle avait Ă©tĂ© comme lui. Or, ce nâest pas du tout le cas. Alors, il ne bougea pas, attendant la suite. Il Ă©tait toujours dans les pirouettes, puisquâil avait besoin de savoir le contexte, de pourquoi grand dieu elle venait Ă lui parler de son dossier. Cela le gĂȘnait, car il ne voulait pas lui donner les clĂ©s de son passĂ©, il prĂ©fĂ©rait quâelle le dĂ©couvre avec le temps⊠il nâĂ©tait pas prĂȘt Ă tout lui filer comme ça. Il lui avait fallu beaucoup prendre sur lui sans parler de confiance pour lui raconter lâhistoire de deux cicatrices⊠rien que ça suffisait Ă rĂ©pondre Ă sa stupide nâest parce que câest son boulot que câest une bonne idĂ©e, mais bon passons, elle avait le droit de faire ce quâelle voulait de toute maniĂšre. Et le fait quâil jugeait risquĂ© Ă©tait un autre soulĂšvement intime. De toute maniĂšre, il ne lui avait jamais interdit de faire quoique ce soit et cela nâallait pas commencer aujourdâhui. Ces erreurs elle les assumes tout comme ses elle embraya sur une autre phrase qui ne fit qu'accroĂźtre son alarme interne. Sous des faux semblant âce nâest pas graveâ, il Ă©tait persuadĂ© que sâil lui rĂ©pondait âbien dans ce cas passonsâ, elle allait sâĂ©nerver et se faire du mal toute seule. Il sâadossa au mur, elle commençait Ă lâagacer, puisquâelle ne semblait pas elle-mĂȘme savoir ce quâelle voulait. Soit, elle lui rentre dedans, pour lui tirer les asticots du nez, soit elle lui passe de la pommade, mais pas les deux en mĂȘme temps ! Pour ta question originelle, la rĂ©ponse, tu lâas dĂ©jĂ Erin. Tu as fini par l'oublier, mais Ă Santa tu mâavais proposĂ© un deal, que jâai acceptĂ© pour une bonne raison. » Il la toisa peut-ĂȘtre un peu plus durement Rien que pour ça, tu nâas mĂȘme pas Ă te poser la question Ă cause de chimĂšres que tâaurais mis en tĂȘte un homme malade ! » Puis dĂ©tourna le regard sâhumidifiant les lĂšvres, quâest-ce quâil nâaimait pas ça ! Puis reporta son regard sur elle. Et en effet, je ne souhaite pas que tu le lises. Parce que je suis pudique, parce que ça me gĂȘne que tu saches tout dâun coup. Que tu saches des choses que je ne suis pas prĂȘt Ă te dire car elles me sont trop douloureuses encore maintenant. Si nous restons suffisamment longtemps ensemble, tu finiras par le dĂ©couvrir, au bon moment. Et non en lisant les lignes dâun Ă©pais dossier bien loin dâĂȘtre joyeux. » Il avala sa salive. La commission viendra me demander, Ă moi, des comptes Erin, ils iront fouiller eux-mĂȘme comme des grands. » Il soupira avant de lui lĂącher une phrase sombre Que veux-tu savoir ? »Tous les arguments quâil donnait Ă©taient normaux. Elle ne voulait pas tout connaĂźtre de lui dâun coup, elle prĂ©fĂ©rait en apprendre chaque jour, et câĂ©tait pour ça quâelle avait proposĂ© ce deal des cicatrices aprĂšs chaque relations sexuelles. Et pourtant, elle en Ă©tait lĂ , pervertie par les propos dâun dĂ©traquĂ©. Il Ă©tait dur avec elle, mais il avait raison. Elle Ă©tait agacĂ©e, sans point de repĂšre, dans une situation inĂ©dite, et câĂ©tait aussi pour ça quâelle ne voulait plus mĂ©langer le boulot et sa vie personnelle. Et pourtant, elle avait recommencĂ© ! Mais dâun autre cĂŽtĂ©, elle avait pris le temps avec lui, elle lâavait laissĂ© venir, elle avait construit un avenir avec sa personnalitĂ© qui faisait Ă©cho en elle. Alors quâest-ce quâelle faisait lĂ maintenant Ă tout remettre en question ? CâĂ©tait prĂ©cisĂ©ment ce quâil voulait. Il avait posĂ© des graines qui Ă©taient prĂȘtes Ă germer, et elle les arrosait copieusement. Il termina par lui demander ce quâelle voulait savoir. Elle le regarda, interdite, avant de laisser tomber ses bras le long du corps. Rien. Je grappillerai des miettes comme je le fais tout le temps, et au final, ça me va bien. », dit-elle amĂšre. Elle Ă©tait de mauvaise foi dans son ton. Elle baissa les yeux, puis finalement, elle posa ses fesses sur le lit. Quâest-ce quâelle se sentait conne dâenfoncer le clou en faisant sa tĂȘte de mule... Je suis dĂ©solĂ©e. Je suis Ă©nervĂ©e et je vois le mal partout. Jâaime ton petit cĂŽtĂ© mystĂ©rieux. Je ne dis pas que je nâaimerai pas en savoir plus sur toi, mais ça me va comme ça. Je dĂ©couvre en allant, et ce nâest pas plus mal. » Elle soupira, le toisant Ă nouveau. Toute colĂšre lâavait quittĂ©e. Il mâa retournĂ© le cerveau. Je ne tâai pas respectĂ© et je ne me suis pas respectĂ©e », finit-elle par reconnaĂźtre. Câest sĂ»rement ce quâil voulait. » Alexander, en lui rentrant dedans, avait remis en perspective toute la construction de leur couple. La soirĂ©e aprĂšs les santas, le deal, son dossier, et pourquoi il prĂ©fĂ©rait ne pas lui donner, bien quâelle avait eu le choix, tout. Et pourtant, elle lâavait oubliĂ© en quelques secondes Ă cause des phrases chocs de Derick Forback. Ce voyage me pĂšse. », acheva-t-elle de dire Ă©tait en train de lâagacer, il savait trĂšs bien ce qui lâĂ©nervait. Elle Ă©tait en train de remettre en question une confiance, si difficile Ă avoir de la part de lâanglais. Ă cause de quoi ? Ă cause dâun petit grain de sable. Les propos de Sidney, lui revenu comme un boomerang. Il nâest jamais aisĂ© dâavoir une relation avec une collĂšgue de travail, surtout quâon peut utiliser celle-ci pour nous atteindre. Et câest exactement ce quâa fait Forback dans un dernier coup dâĂ©clat. Ce qui lâirritait Ă©tait aussi, le fait, que malgrĂ© toute son intelligence et son analyse, elle sâĂ©tait laissĂ© berner par ses fantĂŽmes, au point de venir lâenquiquiner sur un le savait trĂšs bien tout ça⊠elle savait depuis bien avant quâils se mette ensemble, quâil nâaimait pas sâexposer. Ils avaient mis exactement dix mois, avant de laisser part Ă une notion de couple. Dix mois oĂč ils se voyaient plus que rĂ©guliĂšrement pour se connaitre⊠il en Ă©tait vexĂ© sur ce point quâil suffisait dâune chimĂšre pour remettre en question ce quâils avaient construit. Certes, il aurait peut-ĂȘtre Ă©tĂ© plus prĂ©fĂ©rable pour lâĂ©go dâautrui, que les deux RDA ne soient pas intime. Mais, câest une autre force et personne nâavait Ă juger cela. Surtout sâils restaient elle le toisa dâun air interdit laissant ses bras retomber. Il lâavait calmĂ© ? Pourtant, il nây Ă©tait pas allĂ© de maniĂšre trĂšs agrĂ©able. La phrase quâelle lui servit, lui fit rouler des yeux et fut comme une conclusion pour lui. Il allait se lever et la laisser en plan, pour quâelle mĂ©dite de sa bĂȘtise. Mais, par chance pour elle, elle posa son popotin sur le lit en sâexcusant. Quâelle le fasse, le calma aussi et il reprit un ton calme et habituel Je pense oui et il a presque rĂ©ussit. ».Le voyage la pĂšse ? Oui et cela devait ĂȘtre le cas de beaucoup dâautres personnes. Moi aussi. AprĂšs nous serons en vacances dans un cadre plus agrĂ©able et sans pervers narcissique » fit-il en ouvrant les bras, dans un non verbal clair, dâenterrer la hache de guerre. AprĂšs Erin, ça ne sera pas la premiĂšre et la derniĂšre fois que quelquâun va essayer de nous dĂ©truire via notre intimitĂ© lâun ou lâautre⊠»Il ne finit pas sa phrase, relevant la tĂȘte, quelquâun venait de frapper. Il se leva dâun mouvement souple, pour ouvrir. Les deux soldats Ă©taient lĂ , le toisant dâun air un peu contraint. Le colonel veux vous voir en salle dâincarcĂ©ration »Lâanglais eut une seconde alarme qui sâĂ©claira⊠pourquoi donc Caldwell, voulait les voir tous les deux en prison ? Son esprit sâembarqua Ă nouveau, dans des hypothĂšses⊠et en plus il ne savait pas ce quâErin avait dit aux deux hommes⊠il allait donc Ă lâaveuglette et il nâaimait pas ça du tout ! Pour quel motif ? » Il ne lâa pas prĂ©cisĂ© monsieur » Bon⊠»Il se tourna vers Erin, la questionnant du regard, mais elle nâavait pas lâair dâen savoir plus. Et hors de question de dĂ©battre sur le trajet avec les deux hommes. Il suivit donc lâescorte jusquâau lieu de rĂ©sidences des avait raison. Ce ne sera pas la derniĂšre fois oĂč quelqu'un essaiera de les atteindre au travers de leur relation intime, pour les toucher dans leur boulot et mĂȘme dans leur vie privĂ©e. Tout cela parce qu'ils avaient des postes Ă responsabilitĂ©, ou dans le cas de Forback, par jalousie pure et simple. AprĂšs tout, Berckam avait essayĂ© avant lui, mais de façon plus brutale, moins perverse. Le fonctionnaire en charge du secret dĂ©fense avait dĂ©ployĂ© des trĂ©sors de perversitĂ© pour semer le doute dans le cerveau de la jeune femme et mĂȘme si elle avait Ă©tĂ© forte avec lui, elle s'Ă©tait quand mĂȘme laissĂ©e toucher. Mais qui ne lâaurait pas Ă©tĂ© face Ă tant de mystĂšre ? Ăa laissait la place Ă l'imaginaire, au fantasme, aux projections. Et Forback avait senti ça, la mettant en parallĂšle avec les prĂ©cĂ©dentes femmes que lâanglais avaient eue et qui apparemment nâavait pas connu qu'une idylle. NĂ©anmoins, elle avait confiance en lui, cela ne changeait pas et elle restait persuadĂ©e que leur couple s'Ă©tait construit en allant, de façon saine et posĂ©e et qu'ils nâavaient pas mis la charrue avant les bĆufs. Elle aurait dĂ» remettre tout ça en perspective, et au final, plutĂŽt que de se poser et potasser son rapport, elle aurait dĂ» sâasseoir sur son lit, avec un pot de glace vanille fraise et rĂ©flĂ©chir sur les propos de Forback afin de les dĂ©monter un par un et se souvenir de ce qu'elle avait avec son anglais, et que c'Ă©tait prĂ©cisĂ©ment ça que l'autre abruti fini Ă la pisse avait voulu obtenir et voyant qu'il nây arriverait pas, avait cherchĂ© Ă le nâeut pas le loisir dâattendre la fin du propos dâAlexander qu'on frappa Ă leur porte. Si c'Ă©tait un des trois abrutis de la nuit⊠Quoique normalement les deux gardes du corps tenaient le mur devant la chambre. C'Ă©taient prĂ©cisĂ©ment ces deux-lĂ qui venaient de taper. Apparemment, le colonel Caldwell voulait les voir tous les deux sur le pont carcĂ©ral. Alexander se tourna vers Erin, lui lançant un regard interrogatif. Elle fit les gros yeux en secouant imperceptiblement son visage de gauche et de droite. Elle ne savait pas ce que le gradĂ© pour en avoir le cĆur net, il n'y avait plus qu'Ă aller voir.©Pando Part 14 Le dernier Chaos CHRONOLOGIE 12 mars 2017 - 10h30 sur le DĂ©dale Ils arrivĂšrent donc vingt minutes aprĂšs lâappel de Caldwell. Alexander avait ruminĂ© en long et en large sur pourquoi le colonel voulait les voir. Il sâattendait Ă une discussion houleuse, Erin avait-elle fait un geste qui aurait dĂ©plu Ă lâhomme ? Sans sâen rendre compte, avait-elle dĂ©rogĂ© Ă une rĂšgle ? Forback avait-il hurlĂ© au scandale ? SâĂ©tait-il plaquĂ© la tĂȘte contre un mur ? Puisquâil semblait chĂ©rir ceux-ci ? Ou pourquoi pas, avait-il simplement un problĂšme avec Julia Woolsey ? Il nâen savait strictement rien et ça, oui, ça lâinquiĂ©tait. Ă croire que leur prĂ©sence sur le vaisseau avait dĂ©clenchĂ© une sĂ©rie de catastrophe ! Comme les lapins sont interdits sur les navires, les Hoffman et Steele, vont lâĂȘtre sur les vaisseau de combat ! Lâanglais nâaimait pas ĂȘtre la vedette de ce genre de pĂ©ripĂ©ties, il aurait largement prĂ©fĂ©rĂ© passer un voyage calme, Ă dĂ©couvrir ce prodigieux vaisseau. Sans attirer les foudres de quelconque personne. Et surtout ne pas ajouter de la charge de problĂšme au colonel, puisque les deux hommes aient autres choses Ă faire tout simplement. Le seul point positif jusquâĂ maintenant Ă©tait la rencontre de en parlant de lâhomme, celui-ci se tenait devant la zone carcĂ©rale en retrait. Machinalement, lâanglais ralenti pour le saluer. Bonjour, Docteur Sidney » Il aurait bien aimĂ© sâenquĂ©rir un peu plus de son Ă©tat, mais, lâurgence Ă©tait lĂ . Il lui fit un rictus agrĂ©able, avant de pĂ©nĂ©trer dans la salle, oĂč toutes les cellules Ă©taient vides⊠Farrell et Caldwell au centre. Lâanglais, soupira doucement, en toisant lâĂ©trange spectacle⊠que se passait-il ici ?Poliment comme toujours, avec le visage calme et nonchalant, il sâapprocha des deux hommes, aprĂšs avoir toisĂ© Erin dâun regard un peu Ă©tonnĂ©. Colonel Caldwell, Caporal Farrell. » le signe de tĂȘte Ă©tat un salut efficace. Il aurait pu faire le constat quâil avait quelque chose dâĂ©trange, mais autant entrer dans le vif du sujet. Et vu la tĂȘte de son homologue masculin et leader du vaisseauâŠbah cela nâallait pas ĂȘtre agrĂ©able tout simplement. Que sâest-il passĂ© ? » puisquâil avait quelque chose pour ĂȘtre convoquĂ© soyons honnĂȘte ! Caldwell fĂźt un signe de tĂȘte et Farell les quitta. Il attendit que celui-ci referme derriĂšre lui pour laisser le trio en pleine intimitĂ©. Derick Forback a mis fin Ă ses jours il y a plus dâune heure. » Il les regarda lâun aprĂšs lâautre. Il sâest suicidĂ© en sâĂ©touffant dans ses draps juste aprĂšs votre visite, Mademoiselle Steele. » Il la regarda fixement, les bras croisĂ©s. Pour lâinstant, rien que son image lâirritait. Les propos de son ami lâaidait nĂ©anmoins Ă faire la part des choses et rĂ©cupĂ©rer lâobjectivitĂ© quâil chĂ©rissait tant. Je veux connaitre le contenu de votre discussion avec le prisonnier, comprendre ce quâil sâest passĂ©. Directrice ou non, je vous conseille vivement de jouer le jeu. Parce que je ne suis pas disposĂ© Ă dĂ©battre sur le sujet ! » Alexander fut surprisâŠpour une fois cela traversa son visage quelque instant. ĂtonnĂ© oui et Ă la fois non, un homme capable de se blesser avec autant de force qui met fin Ă ses jours, aprĂšs le constat Ă©difiant que sa vie est fichue⊠nâest pas si dĂ©connant au final. Par contre la maniĂšre de mettre fin Ă sa vie Ă©tait âŠspĂ©ciale mine de rien. Confirmant la pensĂ©e que Forback Ă©tait un grand malade. Le colonel toisait fixement sa compagne, sâadressant Ă elle avait une formulation laissant sous-entendre une menace, avec un rappel de leurs entrevue de ce matin. Bon, cela ne se voyait pas, mais la tension monta dâun cran⊠Lâanglais, tourna la tĂȘte vers Erin, attendant quâelle rĂ©ponde au colonel. Il ne dit rien de toute maniĂšre quâavait-il Ă dire ? Ohh quel dommage ? Câest triste ? Non, la mort de lâautre homme, ne lâaffectait pas, câest plus les consĂ©quences de ce geste qui Ă©tait pĂ©nibles et son cerveau moulinait dĂ©jĂ pour Ă©numĂ©rer les consĂ©quences. Alexander, ne savait pas quel Ă©tait son rĂŽle ici, mais au moins il Ă©tait au courant directement. Son regard acier, changea quelques secondes en apaisement, pour calmer Erin, juste avant elle, Ă©tait en colĂšre et cela nâallait pas lâaider Ă ĂȘtre calme. Ainsi, par ce regard, il essayait de la faire redescendre dans les tours pour rester objectif. AprĂšs, ce genre de regard Ă©tait trĂšs dur Ă percevoir pour autrui, Erin avait lâhabitude Ă force de le cĂŽtoyer dâavoir un langage silencieux... Ils cheminĂšrent ensemble dans les couloirs du DĂ©dale, sans rien dire. Elle savait que si les deux militaires nâĂ©taient pas lĂ , Alexander et elle auraient certainement continuĂ© de parler de ce quâil venait de se produire entre eux dans la chambre, afin de consolider la communication et leur lien en se rassurant mutuellement. Elle ruminait du coup sur les propos de Forback. Le fait que Caldwell les fasse venir Ă lui dans la zone carcĂ©rale occupait aussi ses pensĂ©es. Pourquoi cet endroit prĂ©cis ? Est-ce que Forback sâĂ©tait plaint de sa visite ? Est-ce que cela avait un rapport avec Julia Woolsey ? Est-ce quâil comptait finalement les mettre au trou tous les deux pour le reste du voyage aprĂšs quâErin soit venue lui chier dans les bottes ? Dâailleurs, sur ce dernier point, elle nâavait pas eu le temps de lui raconter son entrevue avec le colonel. Elle Ă©tait certaine que lâanglais nâapprĂ©cierait pas la tournure quâavait pris les Ă©vĂšnements, mais finalement, elle estimait ne pas ĂȘtre la seule fautive dans lâhistoire. Ce nâĂ©tait quand mĂȘme pas de sa faute si ce vieux dinosaure ne voulait pas discuter, ou nĂ©gocier. Il Ă©tait depuis trop longtemps dans lâarmĂ©e, mais tout ne pouvait pas ĂȘtre tout blanc ou tout noir, sinon les deux parties y perdaient dans un rapport de force et de pouvoir Ă©quivalent. Bref. Franchement, elle avait mieux apprĂ©ciĂ© son premier voyage dans le DĂ©dale pour se rendre sur Atlantis. Tout le monde la fuyait comme la peste parce quâelle Ă©tait estampillĂ©e mĂȘme si elle nâĂ©tait que consultante, et en ce temps-lĂ , la solitude lui allait bien, tout en ayant cette perspective dâun nouveau dĂ©part sur la citĂ© lantienne. Pour le coup, on aurait dit quâune sĂ©rie de catastrophe les suivait depuis quâils avaient embarquĂ©. Enfin, elle ne ferait pas dĂ©faut Ă son poste et Ă ses responsabilitĂ©s, et sâil y avait un problĂšme, elle apprĂ©ciait que le colonel les tienne au courant. Il y avait du progrĂšs. Bonjour Docteur », embraya Erin quand Alex salua un homme aux cheveux grisonnant voir blancs tirĂ©s en arriĂšre. CâĂ©tait donc lui la fameuse personne avec qui lâanglais avait jouĂ© quelques parties dâĂ©chec la veille, pour ne pas arriver remontĂ© comme un coucou dans sa chambre. Quand ils entrĂšrent dans la salle, il y avait Caldwell et un homme avec ce dernier, quâErin ne connaissait pas non plus. Elle salua les deux personnes dâun signe de tĂȘte. Il y avait une certaine tension dans lâair, et lâatmosphĂšre Ă©tait pesante. Alexander demanda naturellement pourquoi ils Ă©taient convoquĂ©s ici. Sur un signe de tĂȘte du commandant du DĂ©dale, lâhomme quâelle ne connaissait pas quitta les lieux pour laisser les trois responsables ensemble. Il nây alla pas par quatre chemins. Derick Forback sâĂ©tait suicidĂ©. CâĂ©tait comme si elle venait de prendre un coup de poing dans le bide. Elle inspira par le nez, avant de porter une de ses mains vers sa bouche tandis que lâautre venait se positionner sous sa poitrine et son aisselle. Elle se dĂ©tourna des deux hommes sans les regarder et les mots de Caldwell vinrent la frapper et il lui fallut faire appel Ă tout son self contrĂŽle pour ne pas se retourner, lui balancer un allez-vous faire voir », et sâen aller. Heureusement, tandis quâelle pivotait pour toiser lâofficier et lui rentrer dedans, elle croisa le regard dâAlexander. Elle sây accrocha un instant, puisant de la sĂ©rĂ©nitĂ© et une forme de rĂ©confort. Il voulait quâelle garde son sang-froid. CâĂ©tait normal aprĂšs tout, la situation Ă©tait suffisamment grave pour quâelle ne fasse pas dâesclandre liĂ©e Ă son Ă©go. Elle soupira, considĂ©ra son compagnon un instant, quelques secondes tout au plus, et elle se tourna vers Caldwell pour chercher Ă accrocher ses prunelles avec les siennes. Ce qui sâest dit avec Monsieur Forback est purement confidentiel. Vous pouvez toujours interroger votre soldat, le premiĂšre classe Owens, qui Ă©tait avec moi si vous voulez des dĂ©tails prĂ©cis. » Elle aurait pu dire que câĂ©tait une habitude chez lui, parce quâelle avait cru comprendre quâAlexander nâavait eu le droit de donner sa version des faits quâaprĂšs le rapport dâun militaire de la sĂ©curitĂ© dĂ©pĂȘchĂ© sur place. Mais il fallait quâelle joue la carte de lâapaisement, et quâelle nâaille pas dans la surenchĂšre dĂ©bile et puĂ©rile. Surtout quâelle ne rĂ©pondait pas Ă sa question. NĂ©anmoins, elle continua son propos, ne le laissant pas quâavec cette rĂ©ponse Ă ronger. Câest pourquoi elle lui tendit la main verbalement en faisant un pas dans son sens, malgrĂ© le ton condescendant sur lequel il lui avait demandĂ© des prĂ©cisions. NĂ©anmoins, au regard des circonstances dramatiques, je peux vous dire que nous avons discutĂ© de son altercation avec Monsieur Hoffman, ainsi que des fautes professionnelles quâil avait commises. Il a ramenĂ© lâensemble de la discussion sur un plan personnel, cherchant Ă discrĂ©diter Alexander Ă mes yeux. Bref, il a cherchĂ© Ă faire Ă©clater mon couple, voyant quâil ne sauverait pas sa place Ă la commission. Je lui ai fait une offre, quâil a refusĂ© et nous nous en sommes tenu lĂ . » Les derniers propos de Forback prenaient tout leur sens. Elle les avait entendus, elle ne pouvait pas se le cacher. Mais elle nâavait pas entendu un appel au suicide. PlutĂŽt de lâaigreur, de la volontĂ© de lui faire mal jusquâau bout. Puis il avait conclu sur le fait que sa journĂ©e serait bonne. Ce petit connard devait bien rigoler, de lĂ oĂč il Ă©tait maintenant. Le fait que Caldwell lui rentre dedans directement laissait sous-entendre Ă Erin quâil la jugeait responsable de ce fiasco. Elle ne savait pas si câĂ©tait personnel, ou professionnel, toujours est-il que mĂȘme si elle accusait le coup, elle ne se sentait pas responsable de la mort de cet homme⊠Enfin⊠En partie seulement, parce quâelle Ă©tait Ă lâorigine de son suicide quand mĂȘme, mĂȘme si elle nâavait fait que son boulot. Elle savait quâelle allait mal le vivre, mais elle devait conserver son masque dâinquisitrice pour le reste de lâentretien avec Alexander et Steven, sinon elle allait craquer. Est-ce quâelle avait manquĂ© de discernement ? Aurait-elle dĂ» dire au geĂŽlier de garder un Ćil sur lui ? Comment sâest-il Ă©touffĂ© ? », demanda-t-elle abruptement. AprĂšs tout, sâil sâĂ©tait pendu avec ses draps, cela aurait dĂ» se voir pendant les rondes. Mais bon, un prisonnier qui souhaitait se donner la mort Ă tout prix pouvait trouver nâimporte quel moyen pour y parvenir. Avec de la volontĂ©, mourir est simple, et peu importe le nombre de norme anti suicide des prisons. NâempĂȘche, sa question nâĂ©tait pas anodine. Elle contrebalançait le sujet sur Forback et plus sur nâĂ©tait pas trĂšs Ă lâaise et il y avait de quoi, quelques heures avant elle Ă©tait avec cet infĂąme garçon pervers et arrogant. Il aurait bien esquissĂ© un geste pour lâapaiser, mais cela nâĂ©tait pas dans lâordre du jour et encore moins dans le contexte. Le regard avait suffi. Il Ă©couta attentivement ses propos, apprenant par la mĂȘme occasion les thĂšmes Ă©voquĂ©s durant cet entretien. La proposition devait ĂȘtre un plan B pour cet homme, connaissant Erin, elle ne pouvait pas le radier de la CIS comme un malpropre. Câest dans sa nature dâavoir de lâempathie et de donner une chance de se faire ne parla pas, se dĂ©collant lĂ©gĂšrement, pour avoir dans son champ de visions, les deux protagonistes, observant la situation. Il interviendrait si besoin, mais pour le moment câest entre le colonel et elle. La question dâErin, lâintrigua, puisque le colonel avait spĂ©cifiĂ© quâil sâĂ©tait Ă©touffĂ© avec ses draps, mais point de la maniĂšre dont il sâĂ©tait prise. Une pendaison ? Non il lâaurait ditâŠcâest quand mĂȘme glauque dans tous les cas. Le colonel lâĂ©couta et fĂ»t quelque peu surpris de la voir suivre la mauvaise voie. CâĂ©tait tout bonnement inacceptable, selon lui, dâinvoquer la confidentialitĂ© Ă un moment pareil. Elle ne jouait pas le jeu en restant Ă©vasive. Une pirouette aussi subtile qui portait la marque de fabrique dâHoffman. Mais bon sang, elle se moquait clairement de bons conseils de Sidney lui permettaient de se rappeler que cette jeune femme nâĂ©tait pas entiĂšrement responsable et il se doutait bien quâun malaise se cachait probablement derriĂšre sa suffisance. Heureusement, dâailleurs, quâil parvenait Ă faire ce constat car lâofficier avait la forte envie de refermer les portes de la cellule derriĂšre elle et dâen jeter les clĂ©s dans la fosse sceptique. Bien entendu, ce clichĂ© Ă©tait une façon de dĂ©compresser. Qui ne sâest pas un jour imaginĂ© en train de malmener son adversaire juste pour calmer ses nerfs ? Lâempressement, ces instincts basiques que certains suivaient parfois sans retenue, menaient toujours Ă de mauvaises dĂ©cisions. Et Caldwell prĂ©fĂ©ra ne pas rĂ©pondre tout de suite, cherchant ses mots avant de poursuivre. DĂ©jĂ , la question dâErin resterait sans rĂ©ponse. Elle nâavait pas besoin de connaĂźtre les dĂ©tails de ce suicide, ce nâĂ©tait pas un spectacle. Jâai eu tort de vous accorder cet accĂšs. Vous nâauriez jamais dĂ» rencontrer le prisonnier sous couvert du cadre professionnel. Ce travail revenait Ă vos pairs et pouvait clairement attendre notre retour sur Terre. » Il fit un geste en direction du lit oĂč les draps avaient Ă©tĂ© refait au carrĂ©. A quoi vous attendiez-vous en allant le voir ? A une soudaine repentance ? La gentille directrice qui remet sur le droit chemin un pervers extrĂȘme sur les traces de Berkham ? » Lâofficier considĂ©ra Erin dâun air sombre. Le calme de ses propos trahissaient sa certitude, il nâavait clairement pas envie de se lancer dans un dĂ©bat. Nous avons tous les deux une part de responsabilitĂ© dans ce suicide. Tous les deux, vous comprenez ? Jâaurai dĂ» vous empĂȘcher de joindre cet homme et vous nâaviez pas Ă vous laisser entraĂźner sur vos sujets personnels. Et ne me ressortez pas vos fameux couplets sur le sexisme dont vous ĂȘtes la victime. » Caldwell comptait les quitter lorsquâil ajouta Je vais faire retirer votre garde rapprochĂ©e maintenant quâelle nâest plus nĂ©cessaire. Ce nâest pas de gaietĂ© de coeur. Je considĂšre que vous nâĂȘtes pas digne de confiance, mademoiselle Steele, vous me confortez sur ma position initiale. Votre rang vous octroie des droits dĂ©cisionnels Ă bord que vous maĂźtrisez mal. Je le conteste... » Il fixa la cellule vide. Justement Ă cause de ce genre dâĂ©vĂ©nements. Nous nâen resterons pas lĂ , jâai bien lâintention de saisir nos autoritĂ©s respectives pour quâelle tranche sur cette question problĂ©matique. A savoir qui aura le dernier mot Ă bord de mon vaisseau. » Il secoua nĂ©gativement la tĂȘte. Lui qui nâaimait pas sâĂ©tendre en arguments, il offrait justement de quoi envenimer la situation. Il voyait dĂ©jĂ une conversation interminable sur son innocence totale dans cette affaire. Ce qui Ă©tait en soi une grande part de la vĂ©ritĂ©. Mais le colonel voyait surtout ce fait si elle nâĂ©tait pas allĂ©e dans cette cellule, sâil lui avait refusĂ© cet accĂšs, ce malade aurait Ă©tĂ© remis aux autoritĂ©s sur suicide, mĂȘme dâun malade, entacherait la rĂ©putation de son vaisseau et de son Ă©quipage. CâĂ©tait quelque chose quâil avait beaucoup de mal Ă accepter. Elle avait de quoi rĂ©pondre Ă chacune de ses phrases par un argument contraire, mais elle nâen fit rien, gardant une allure fermĂ©e et impassible. Pourtant, il lui assĂ©nait des coups verbaux, et elle avait de plus en plus de mal Ă encaisser. Il nâavait rien acceptĂ© du tout, câĂ©tait elle qui avait pris lâinitiative dâaller voir Forback en lui imposant son choix puisquâil ne voulait pas cĂ©der de terrain sur la garde rapprochĂ©e. Est-ce que câĂ©tait une mauvaise idĂ©e ? Elle ne le pensait pas. Ou peut-ĂȘtre un peu. Elle devait reconnaĂźtre quâelle Ă©tait allĂ©e voir Derick parce quâelle avait un compte Ă rĂ©gler avec lui, sous le couvert de sa fonction de reprĂ©sentante de la CIS. Elle aurait dĂ» laisser faire des personnes moins impliquĂ©es. Enfin, câĂ©tait fait, ça ne servait Ă rien de ressasser. LâenquĂȘte le ferait pour elle. Le fait quâil emploie des mots comme gentille directrice » lui fit monter la moutarde au nez et si ses yeux avaient Ă©tĂ© des armes Ă feux, elle lâaurait assassinĂ©e sur place en le fusillant du regard. Il enchaĂźna en soulignant la responsabilitĂ© quâils avaient tous les dans ce suicide. Elle resta impassible, soutenant son regard sans sourciller. Il la renvoya sur le sexisme. Mais il nâavait rien compris ce vieux dĂ©bris. Rien. Elle ne lâavait jamais attaquĂ© sur des propos sexistes, elle avait simplement pris un exemple qui aurait trĂšs bien pu ĂȘtre dĂ©clinĂ© sur lâethnie ou la politique⊠Maintenant, sâil en faisait une affaire personnelle parce quâelle Ă©tait une femme, ça allait poser un problĂšme. Son propos nâĂ©tait pas objectif, mais purement subjectif. CâĂ©tait comme ça quâelle le percevait. Quand il lui dit quâil enlevait sa garde rapprochĂ©e, Erin fit les gros yeux. Elle avait mal entendu ou quoi ? Il se foutait clairement de sa gueule⊠En quoi la situation Ă©tait diffĂ©rente de quand Forback Ă©tait vivant ? Il Ă©tait en cellule, parfaitement inoffensif, et pourtant ils nâavaient pas eu gain de cause quant au retrait des deux soldats qui leur tenaient la main. Elle ne comprenait pas. CâĂ©tait simplement un abus de pouvoir pour leur montrer qui Ă©tait le patron, rien de plus, et elle en avait la confirmation ici mĂȘme. Quâil ne la considĂšre pas digne de confiance Ă©tait une chose, elle lâacceptait sans rien dire, puisque de toute façon, elle ne le ferait pas changer dâavis, et dâailleurs, elle ne comptait pas minauder et baisser la tĂȘte pour quâil revoit sa position sur elle. Elle nâen avait rien Ă faire Ă dire vrai. Maintenant, sâil voulait jouer à ça, il nây avait pas de problĂšme. Elle estimait quâil outrepassait ses droits, et elle ferait en sorte quâon lui colle un second dans les pattes qui pourrait contester ses dĂ©cisions. Enfin, il termina par dire quâil nâen resterait pas lĂ . Ăa tombait bien. Elle non plus, comme elle lâavait dĂ©cidĂ© intĂ©rieurement plus tĂŽt. Elle le toisa quelques secondes. Elle Ă©tait dĂ©vastĂ©e par la mort de Forback, aussi perfide Ă©tait-il. Subir des attaques de la sorte, des attaques quâelle avait encaissĂ©e toute la matinĂ©e, ça commençait Ă faire beaucoup pour elle, surtout que depuis son entretien avec Caldwell, elle nâavait Ă©tĂ© attaquĂ©e que sur sa condition de femme, et non sur son emploi. Forback Ă©tant plutĂŽt le champion en la matiĂšre. Pour le colonel, câĂ©tait plus subtil. Elle ne savait pas si câĂ©tait vraiment de la misogynie ou sâil Ă©tait vexĂ© quâelle se soit immiscĂ©e sur son petit plateau de jeu quâil Ă©tait habituĂ© Ă diriger tout seul. Elle croisa les bras. Ma conscience va trĂšs bien colonel. » Ce nâĂ©tait pas vrai mais quâimporte, elle nâapparaitrait pas faible devant cet homme. Et je suis tout Ă fait dâaccord avec vous, nous nous retrouverons devant nos pairs respectifs pour discuter de tout ça. » Elle marqua une pause. Et aux derniĂšres nouvelles, quand je suis sortie de cette cellule, Monsieur Forback Ă©tait vivant. Combien de temps a-t-il mit pour se suicider ? Votre geĂŽlier, il se trouvait oĂč ? Combien de fois est-il passĂ© devant cette cellule avant de se rendre compte du dĂ©cĂšs du prisonnier ? Et derniĂšre question, et pas des moindres, colonel qui est lâofficier responsable de ce geĂŽlier ? » Elle laissa flotter quelque seconde afin quâil tire les conclusions seul de ses questions qui remettaient en cause ses compĂ©tences et le plaçait rĂ©ellement au centre des responsabilitĂ©. Sur ce, je me rends dans mes quartiers, et je nâen sortirai pas jusquâĂ notre arrivĂ©e, puisque je ne trouve pas que ma situation sĂ©curitaire ait changĂ© avec la mort de quelquâun qui Ă©tait dĂ©jĂ neutralisĂ© et en cellule. Mais manifestement je nâai plus besoin dâun garde du corps soudainement. » Elle fit un petit sourire Ă lâadresse de Caldwell. Comme câest ironique, nâest-ce pas ? » Et elle tourna les talons, non sans un regard vers Alexander. Elle ne savait pas sâil serait dâaccord avec elle, mais ce nâĂ©tait pas son souci premier. Son souci premier Ă©tait de sâisoler au plus vite. De sortir de cette tension et de cette atmosphĂšre. Le gradĂ© pouvait bien lui rĂ©pondre, prendre la mouche ou autre, elle nâen avait cure. Elle nâavait plus rien Ă dire sur cette affaire tant quâelle serait sur ce rafiot. Alexander Ă©tait lĂ©gĂšrement en retrait, de toute maniĂšre lâĂ©change se faisait entre Erin et Caldwell. Il se demanda la raison de sa prĂ©sence, il trouvant comme seul raison logique, un besoin lĂ©gitime du Colonel Ă mettre dans la mĂȘme boucle les deux RDA. Ăvitant que lâun vienne le voir peut-ĂȘtre ? Comme avait pu le faire Erin ce matin. Cela Ă©tait comprĂ©hensible. En tout cas il se sentait Ă©tranger Ă cette discussion, qui pourtant ĂȘtre assez perturbante. Via la nouvelle que Forback Ă©tait parvenue Ă emmerder encore plus le monde, en semant des graines de malheurs et de discorde, rĂ©ussissant son coup par la mĂȘme occasion et les paroles des deux protagonistes. Erin avait fait sa maline en Ă©voquant la confidentialitĂ©, un Ă©tat qui traduisait clairement de son choc dâapprendre la mort de lâagent du CIS et surtout une dĂ©fense agressive aux premiers propos du soldat. Il Ă©tait alors, pas Ă©tonnant que Caldwell nâapprĂ©cie pas. La tension montait dâun cran et lâanglais se demandait si cela nâallait pas se finir en cris. Mais cette Ă©ventualitĂ© serait Ă©tonnant, les deux se maĂźtrisait. Il aurait pu lui faire les gros yeux, pour la calmer, mais il prĂ©fĂ©ra la laisser gĂ©rer, elle est grande aprĂšs tout et puis bon, il nâavait pas Ă la tenir museler. Il eut un moment de latence, avant que le colonel daigne rĂ©pondre. Alexander Ă©tait dâaccord sur le premier dialogue, certes il aurait Ă©tĂ© mieux que laisser les autres agents du CIS se dĂ©merder avec Forback, Ă©vitant quâelle sâexpose face Ă cet homme, qui aurait de toute maniĂšre chercher Ă la mettre de son cĂŽtĂ©. Ce quâil avait craint en refusant quâelle sâen occupe, venait de se passer. AprĂšs, Steven semblait lui avait donnĂ© lâaccord quand mĂȘme et cette erreur devait le rendre malade, mĂȘme sâil nây avait lĂ -dedans aucun erreur » juste une malchance. Personne nâavait estimĂ© la perversitĂ© de Forback. Par contre, la suite Ă©tait clairement une attaque, la gentille directrice, aurait pu arracher un sourire Ă Alexander, qui avait plus ou moins pensĂ© inutile de proposer le pardon Ă lâautre hommeâŠmais cela Ă©tait Erin et il nây avait pas de jugement Ă apporter sur son besoin de donner une chance. Cela Ă©tait noble de savoir ĂȘtre magnanime. Au moins le colonel, reconnaissait leur fautes » Ă tous les deux. Or, cela Ă©tait inutile, pourquoi chercher Ă dire si câest de la faute Ă quelquâun ? Cet acte nâa pas de responsable, sauf celui qui le fait. Par contre le coup du sexisme, intrigua Alexander qui toisa quelques minutes le visage fermĂ© de sa compagne. Mais de quoi il parle ? De sexisme dont elle serait victime ? Elle lui avait servi un discours de fĂ©ministe ou bien ? Il Ă©tait un peu stupĂ©fait sur ce point, ce qui est agaçant, câest quâil ne sait pas ce quâelle lui a racontĂ©, donc il ne pouvait que supposer. Enfin, il nâespĂ©rait pas quâelle ait sorti lâargument agaçant du sexe fĂ©minin. Câest un grand ferveur dĂ©fenseur dâĂ©galitĂ©, mais il avait horreur quâon mette sur la table les arguments chocs du je suis une femme, ou je suis noir ! » les arguments des minoritĂ©s visibles qui certes peuvent ĂȘtre lĂ©gitime, mais qui dans ce monde sont parfois abusif pour faire valoir des droits dĂ©jĂ en places escomptant en avoir plus. Alexander prĂŽne lâĂ©galitarisme entre race et sexe, mĂȘme droit pour tous, sans distinction de diffĂ©rences. Et non la discrimination positive. Pour cela quâil avait horreur des discours pro fĂ©ministe » souvent extrĂȘmes et ne pas lâĂ©galitĂ© mais la supĂ©rioritĂ©. Le colonel, annonça clairement que sous manque de confiance envers Erin, entraĂźnant, la suppression de la garde rapprochĂ©. Une drĂŽle de maniĂšre, avoir un maton Ă©tait un signe de confiance ? Pourtant cela avait Ă©tĂ© perçu autrement. Mais soit, câest son choix. Et lâanglais ne va pas sâen plaindre et il serait inutile dâavoir la rĂ©ponse. Et la fin fut une belle menace, les autoritĂ©s pour savoir qui avait le dernier mot ? Mais cela allait trop loin, pour une histoire de suicide. Alexander, sentit une pointe dâagacement pointĂ© en lui. Il Ă©tait clair, que pour avoir ce genre de rĂ©fĂ©rence agrĂ©able, Caldwell avait dĂ» avoir une discussion sacrĂ©ment animĂ©e avec Erin, pour lui rappeler les autoritĂ©s compĂ©tentes et trancher sur une question qui nâavait pas lieu dâĂȘtre. Lâanglais, fronça les sourcils, mais bon dieu elle sâĂ©tait amusĂ©e Ă quoi avec le militaire ? Lui dire quâil nâavait plus autoritĂ© sur son vaisseau ? Câest risquĂ© et stupide ! Cela tournant au grand nâimporte quoi, les paroles devenaient un poisson et fertile Ă des argumentations sans fin. Il toisa Erin, espĂ©rant quâelle calme le jeu et ne sâemporte pas sur le terrain glissant des menaces et autres gamineries, qui seraient dĂ©finitivement un jeu dangereux avec le colonel. Il ne fallait pas sâĂ©craser mais se montrer sage, envers un adversaire qui se sentait tout bonnement menacĂ©e dans son autoritĂ©. Erin ne tarda pas Ă rĂ©pondre, elle Ă©tait sur le dĂ©fensive et agressif mĂȘme si elle paraissait froide et calme. Les questions Ă©tait des flĂšches lancĂ©es par pure provocation en rĂ©ponse Ă ses attaques. Remettant Caldwell aux centres du dĂ©bat sur ses propres responsabilitĂ©s⊠Lâanglais eut une moue dubitative⊠bon bah voilĂ la guerre Ă©tait lancĂ©e. Et la fin fut lâapogĂ©e. Une derniĂšre pique complĂštement inutile dont elle aurait pu se passer. Elle tourna les talons, sans adresser un seul regard Ă qui que ce soit. Eh bien elle se retirait de la guerre laissant les armes plantĂ©es dans son adversaire. Par chance le colonel, ne rĂ©pliqua pas. Alexander, suivit de son regard les mouvements agacĂ©s de sa compagne qui quittait la piĂšce. Il soupira, secouant lĂ©gĂšrement la tĂȘte. Il nâĂ©tait pas en accord avec tous, enfin pas avec la maniĂšre. AprĂšs, il Ă©tait difficile, dâĂȘtre objectif quand pareil Ă©vĂ©nement survient et quâon se fait attaquer. Que cela soit Erin ou Steven les deux Ă©taient dans un Ă©tat de colĂšre nĂ©faste Ă la se tourna vers le colonel, jugeant son aspect, un bloc de marbre. Il ne voulait pas remettre une couche mais plutĂŽt faire redescendre la pression. Merci colonel », cela Ă©tait autant pour les avoir informĂ©s que pour leurs avoir retirĂ© la garde. Ne vous flagellez pas Ă trouver un responsable. Ce geste est celui dâun malade, qui a rĂ©ussi Ă augmenter les discordes. LĂ Ă©tait son dernier but. Vous ne pouvez pas savoir quâen accordant cet entrevu, ce genre dâĂ©vĂšnement se passerait. Vous en ĂȘtes en aucun cas, responsable ni la sĂ©curitĂ© de votre vaisseau. Mademoiselle Steele, nâaurait pas dĂ» le voir, mais ce fut ainsi. Il nây pas de solution. Le dĂ©dale ne souffrira pas dâun audit de sĂ©curitĂ© qui remettrait en cause celle-ci, tout est dĂ©jĂ parfaitement ajustĂ©. On ne peut pas prĂ©voir des actes de folie pareille, des actes trop isolĂ© pour demander une réévaluation complĂšte. » Par-lĂ , câest une maniĂšre de dire, quâil bloquerait un audit la jugeant inutile prĂ©servant le vaisseau. Par contre, il allait suggĂ©rer Ă Erin, de demander une Ă©valuation complĂšte des agents du CIS car là ça commence Ă bien faire les dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s mentaux ! Il se tut quelques instants, il Ă©tait calme et agrĂ©able. Jâignore ce que vous vous ĂȘtes dit et cela ne me regarde pas. Mais le chef Ă bord câest vous. MĂȘme si vos dĂ©cisions, peuvent apparaitre Ă©tranges pour des civils. Comme vous lâavez dit nous sommes sur un bĂątiment militaire et le dernier mot vous revient. Comme câest le cas, pour nous sur Atlantis. » Il lui fit un regard confiant Je suis navrĂ© que notre prĂ©sence, ait dĂ©clenchĂ© involontairement ce genre dâesclandre. Et jâespĂšre que cela ne va pas entacher nos relations professionnelles ainsi que la confiance et le respect. Pour ma part cela nâest pas le cas » Il Ă©tait sincĂšre, pas besoin de magouiller avec cet homme et cela serait stupide. Il ne prenait pas parti, il restait neutre. En face de lui, le colonel semblait pleinement hermĂ©tique. Il acquiesça en silence avant de lui rĂ©pondre de maniĂšre trĂšs simple Profitez du reste de votre voyage, Hoffman, il devrait se faire sous de meilleures auspices. » Caldwell avait passĂ© le message et avait Ă©tĂ© franc avec la co-directrice. Il partait maintenant du principe que leur diffĂ©rend se rĂ©glerait en plus haut lieu une fois de retour sur Terre. Cela ne le rassurait pas forcĂ©ment puisquâil voyait en elle une ennemie trĂšs dangereuse. Mais Steven nâĂ©tait pas nĂ© de la derniĂšre pluie et il saurait vendre sa peau chĂšrement. Les propos dâHoffman aurait pu le rassurer, bien sĂ»r, mais Caldwell doutait fortement que cette histoire sâarrĂȘte sur ce pont. Lâanglais avait beau se vouloir rassurant sur le sujet, il ne contrĂŽlait pas le reste de la commission. Erin Ă©tait devenue une menace sĂ©rieuse sur son croiseur et le colonel nâallait pas se laisser dĂ©vorer sans combattre. Il refusait quâelle mette les pieds dans le plat, quâelle sâimpose de la sorte. Quâimporte son grade, le colonel en toucherai quelques mots Ă ses observa quelques secondes le visage fermĂ© de lâhomme. Il nâen tirerait rien et ne pourrait lui passer aucun message de plus. Il Ă©tait fermĂ© en mode dĂ©fensive le plus total. Cela ne servait donc Ă rien de continuer, autant partir et de le laisser mĂ©diter sur tout ça et calmer sa colĂšre, sĂ»rement trĂšs grande. De toute maniĂšre, lâanglais lui avait exposĂ© ses faits Ă voir ce que voulait en faire le colonel. Je lâespĂšre. Bonne journĂ©e colonel et bon courage » Il le salua, poliment, comme toujours. Bon courage ? Oui, cela pouvait avoir plusieurs significations. Il se retira avec Ă©lĂ©gance, pour sortir de la salle. Erin avait dĂ» filer le plus loin possible et il ne dĂ©sirait pas la voir maintenant. Il marcha donc en direction de sa propre chambre.©Pando Part 15 La baisse de tension Sidney observa silencieusement lâagent de la CIS sur son passage et ne se contenta que dâun sage signe de tĂȘte alors quâil relevait les diffĂ©rents signaux Ă travers son masque et sa dĂ©marche. Lâhomme nâavait pas eu besoin de rester dans le quartier carcĂ©ral pour savoir comment la conversation avait tournĂ©. Elle passa sans vĂ©ritablement le regarder ou rĂ©pondre, comme si elle Ă©tait occupĂ©e ou avait quelque chose dâurgent Ă faire. Cela le fit lĂ©gĂšrement sourire alors quâil la regardait sâĂ©loigner. De lâorage dans lâair...» Marmonna le soldat qui discutait avec Sidney. Non, il vient tout juste de passer...» RĂ©pondit-il dâun ton rassurant. Le psychologue et le militaire continuĂšrent dâĂ©changer quelques banalitĂ©s jusquâĂ ce que son devoir le rappelle quelques ponts plus haut. Lâhomme profita donc de ce moment dâisolement pour ressasser tout ce quâil venait de se passer et lâimpact que cela pourrait avoir sur les membres dâĂ©quipage. Ă vrai dire, mis Ă part la colĂšre Ă©vidente du commandant, le reste des hommes ne se sentiraient pas forcĂ©ment concernĂ©s et ne ferait pas grand cas de ces sortait dâun pas calme de la salle. Il nâĂ©tait pas vraiment dans de bonne disposition, mais se surprenant Ă ne pas ĂȘtre prodigieusement agacĂ©e. Il avait tentĂ© de finir cette entrevue tendue sur une note plus apaisante pour calmer le militaire. Que ça marche ou non, cela nâĂ©tait pas bien grave, mais au moins cet Ă©change ne se finissait pas sur une tempĂȘte. En rĂ©alitĂ©, il Ă©tait agacĂ© par le comportement dâErin, tout Ă la fois il la comprenait quand mĂȘme. Il nâĂ©tait pas en accord avec sa maniĂšre de faire ou mĂȘme de ce quâelle avait pu dire Ă Caldwell. AprĂšs tout, ils Ă©taient singuliĂšrement diffĂ©rents. Hum en rĂ©flĂ©chissant, il Ă©tait un peu las de ce voyage qui semblait ĂȘtre de la surenchĂšre de situation rocambolesque. Vivement, lâarrivĂ©e sur terre, pour se dĂ©tendre et oublier ce genre de chose. Câest quand mĂȘme incroyable que ce Forback est rĂ©ussi Ă pourrir lâatmosphĂšre comme cela. Comme quoi, les relents de pourriture mettent du temps Ă sâeffacer. Lâanglais, comptait bien, rejoindre ses quartiers et trouver un moment de sâoccuper, ne voulant absolument pas voir sa compagne Ă cet instant. Elle Ă©tait partie furieuse et hors de question de lui rendre visite dans cet Ă©tat. Câest un coup Ă se chercher des noises pour rien et que le second round de lâorage se passe dans lâintimitĂ©. DĂ©jĂ , quâils avaient Ă©tĂ© pas loin de se fritter juste avant. Il attendrait quâelle vienne dâ laissait ses pensĂ©es vagabonder depuis un certain moment lorsquâil entendit des pas dans la coursive. Alexander quittait Ă son tour le quartier carcĂ©ral aprĂšs avoir Ă©changĂ© quelques mots avec le colonel. Sidney le laissa sâapprocher en le considĂ©rant longuement, ses mains dans les poches dâun complet assez sobre, et lui fĂźt exactement le mĂȘme signe de tĂȘte quâĂ sa compagne quelques instants plus marchant dans la coursive, Alexander tomba sur ce bon Sidney, un rictus agrĂ©able accueillis le signe de tĂȘte du psychologue. Il espĂ©rait bien le retrouver lĂ . AprĂšs tout, si Sidney Ă©tait prĂ©sent ce nâest pas pour rien. Ce monsieur Forback semble avoir partiellement rĂ©ussi son coup. » LĂącha-t-il en faisant un lien direct avec leur prĂ©cĂ©dent entretien. Votre amie est repartie en direction de ses quartiers. Comptez-vous aller Ă sa rencontre ou lui laisser du temps ? » MĂȘme dans la mort ses graines ont rĂ©ussi Ă germer » fut la rĂ©ponse pour confirmer les dires de son vis-Ă -vis. Non je compte la laisser ruminer et se calmer. Elle viendra me voir ou non quand lâorage sera passĂ© »Sidney en profita en mĂȘme temps pour examiner son comportement. Il Ă©tait intĂ©ressant pour lui de savoir combien il pourrait ĂȘtre touchĂ© par la situation dâErin. Car malgrĂ© sa retenue, il semblait Ă©vident quâelle serait sous le coup dâune culpabilitĂ© injustifiĂ©e. Et quâil lui faudrait du temps pour effacer ce sentiment inadĂ©quat. Dans ce cas-lĂ , je soupçonne lâun de nos cuisiniers de prĂ©parer un moka digne de la tradition...peut-ĂȘtre pourrions-nous lui rendre visite ? » Nous pouvons prendre une boisson, cela ne serait pas de refus, mais ça sera sans la prĂ©sence de mademoiselle Steele » Il lui sourit apprĂ©ciant lâinitiative, mais y voyant surtout une maniĂšre dâĂ©change avec une personnalitĂ© quâil apprĂ©ciait et trouvait intĂ©ressante. Sidney accueillit la rĂ©ponse de son homologue avec un sourire tendit le bras vers lâavant et marcha Ă ses cĂŽtĂ©s en se faisant guide. Il lâemmena au mess des soldats, lĂ oĂč se trouvait le cuisinier Goose qui lui avait prĂ©parĂ© sa bavette quelques temps plus tĂŽt. Ă cette heure-lĂ , le self Ă©tait vide et lâendroit faisait surtout office de cafĂ©tĂ©ria pour ceux qui voulait une petite pause. Il nây avait presque personne et le cuisto, qui avait toujours la mĂȘme dĂ©gaine, le salua dâun grand sourire. Je parie que tu viens pour le moka, mon gars ! »Il remarqua la prĂ©sence de Sidney et rĂ©cupĂ©ra soudainement plus de contenance. Le psychologue lui inspirait visiblement un grand respect. Oh, bonjour MonsieurâŠje ne vous avais pas vu. » Bonjour Goose, ce nâest rien. Jâai trouvĂ© sage de faire connaĂźtre Ă Monsieur Hoffman ici prĂ©sent votre conception de ce cafĂ© particulier. »Bon finalement ça serait la spĂ©cialitĂ© du jour le Moka. Alexander fit un sourire aimable au cuisinier qui lâaccueillit avec chaleur. Bonjour Goose, apparemment il est fameux »Lâhomme acquiesça poliment puis prĂ©para deux tasses quâil dĂ©posa sur un plateau. Il y ajouta une petite coupelle avec quelques cigarettes en biscuit et, bien entendu, lâĂ©ternel petit carrĂ© de chocolat sur le bord de la tasse. Sidney remercia puis sâinstalla Ă la suite dâAlexander, qui remercia Ă son tour le brave homme. Il goĂ»ta le cafĂ© quâil trouva excellent. AprĂšs lâavoir reposĂ© avec un mouvement doux, il dĂ©clara JâespĂšre que votre compagne ne sâattardera pas sur ce sentiment injuste de culpabilitĂ©. A deux jours de votre arrivĂ©e sur Terre, il serait bien dommage que cela entache la qualitĂ© de vos congĂ©s. » Il fĂźt une pause avant dâajouter Il me semble que vous avez lâintention de les partager avec elle nâest-ce-pas ? Vous avez des destinations particuliĂšres en vue ? »Lâanglais nâĂ©tait pas sĂ»r de faire honneur au Moka de Goose, il nâa jamais Ă©tĂ© un grand fan de cafĂ© et nâaimait que peu les saveurs fortes du breuvage. Alors, il ne toucha pas tout de suite la tasse, la laissa refroidir doucement... enfin ça, se fĂ»t avant de voir les cigares biscuits, il en prit un quâil trempa dans la mousse onctueuse. Peu gourmand, il fut quand mĂȘme assez satisfait de sentir une saveur chocolatĂ©e dans la boisson. Cela allait attĂ©nuer le goĂ»t du cafĂ©. Et Il adorait le chocolat. Pendant, quâil faisait tourner son cigare au beurre, observant celui-ci avec attention, Sidney enchaĂźna rapidement avec une belle transition, il faut le reconnaĂźtre. Je pense quâil nây a pas que de la culpabilitĂ©. Nous verrons bien, il faut laisser le temps que tout cela soit redescendu et digĂ©rer. » Il croqua dans son biscuit, rĂ©pondant Ă son vis-Ă -vis quand il avait la bouche vide ». Son regard se leva sur son visage. En effet, nous avons pris nos congĂ©s en mĂȘme dans ce but. En premier lieu Londres, puis la Bretagne en France et aprĂšs nous verrons sâil nous reste des jours⊠ça sera surtout rencontre de la famille respective et vu la mienne il y a dĂ©jĂ de quoi faire » Oui, les Hoffmans sont de sacrĂ©s casâŠil eu un rictus amusĂ© Ă lâĂ©vocation de sa de Sidney se mua en un âahâ silencieux. Vous allez prĂ©senter votre compagne Ă votre famille. Et allez rencontrer la sienne. Vu lâimportance des sentiments dont vous ĂȘtes visiblement investi, cela ne vous angoisse pas ? »Il fĂźt une mimique de boutade. Si vous avez un tant soit peu laissĂ© paraĂźtre de lâangoisse un jour dans votre vie, bien sĂ»r... »Apparemment cette rĂ©vĂ©lation semblait Ă©tonner Sidney. Bon, aprĂšs, ils ne rentrent pas souvent sur terre et il voulait profiter de sa famille et prĂ©senter Erin ne le dĂ©rangeait nullement, ils se frĂ©quentaient depuis 1 an avant de se mettre en couple. Cela vous surprend ? » Un petit rire se fit entendre, lui angoissĂ© ? Oui, il avait comme tout humain normalement constituĂ© des angoisses, sauf quâils les domptaient. Non pas vraiment. Je verrai bien, si elle ne me quitte pas aprĂšs avoir rencontrĂ© ma famille. Les Hoffman sont de bon anglais survoltĂ©s et trĂšs joyeux⊠dans leurs folies » Dit-il amusĂ©, cela ne le dĂ©rangeait pas de parler de ça. Cela Ă©tait plus lĂ©ger que le sujet avec Caldwell. Et vous, vous nâavez pas de madame Sidney ? » Il ne serait pas le seul Ă parler un peu de lui. De toute façon, dĂšs quâil commençait Ă reporter le projecteur sur autrui, il Ă©tait difficile de revenir sur lui acquiesça, comme sâil avait lu dans ses pensĂ©es et acceptait que lâintĂ©rĂȘt se retourne sur lui. Il y en a eu une. Viviane Roselyn Sidney, une australienne des plus ravissantes. »Il haussa un instant les Ă©paules. Nous avons vĂ©cu de trĂšs bons moments. Mais le cancer a fait irruption dans nos vies et nous a sĂ©parĂ©...»Ainsi, le brave homme avait perdu sa femme dâune bien triste façon. Enfin la mort nâest jamais trĂšs joyeuse normalement. Il avait eu une petite amie, morte dâun cancer du sein, une relation de un an pas autant que de longues annĂ©es soldĂ©es par un mariage. Il lui fit un faible sourire, ignorant si le sujet Ă©tait encore une plaie ouverte ou bien, si elle avait cicatrisĂ© laissant une zĂ©brure Ă lâhomme. NavrĂ© de vous Ă©voquer ça Sidney. » De la politesse mais un respect Ă©vident. Ne le soyez pas, voyons. » RĂ©pliqua le psychologue en souriant. Je nâen garde que des bons souvenirs et jâoeuvre dans cette grande famille en attendant que ce soit mon tour. Nous sommes tous que de passage, au final, et je prĂ©fĂšre mettre le temps quâil me reste Ă disposition de tous ces braves soldats que de m'apitoyer sur la perte de mon aimĂ©e...»Il le regarda un instant avant dâajouter Le temps est prĂ©cieux en couple. Lâamour est un jardin fertile mais quâil faut savoir entretenir une fois la folie de la passion Ă©ventĂ©e. Sur nos trente quatre ans de mariage jamais une seule dispute. JâespĂšre que vous en nourrissez le mĂȘme but. »Alexander lui fit un rictus, il avait lâart de choisir de beaux mots pour transparaĂźtre lâĂ©clat dâune histoire passĂ©e sans lui ajouter un peu de poussiĂšre. Il goĂ»ta le fameux Moka. Hum pas mauvais, mais trop fort en cafĂ© pour le britannique qui regrettait son infusion dâherbe. Non. Je ne suis pas pour un couple sans dispute. Il en faut, mais sans en abuser. Quelques pincĂ©es, sinon cela ne peut reflĂ©ter Ă mon sens la complexitĂ© de la vie. Il faut de tout sans abus dans lâextrĂȘme » Difficile dâobjecter Ă vos propos. Mais avez-vous dĂ©jĂ connu ce type de dispute avec votre compagne ? Je ne voudrais pas vous paraĂźtre intrusif, bien sĂ»r, mais jâai le sentiment que vous nâavez pas encore expĂ©rimentĂ© ceci... » Un conflit avec tierce personne comme il vient de se passer avec le colonel et Erin ? Ou vous parlez de dispute au sein du couple ? » Lâanglais prĂ©fĂ©rais ĂȘtre certain des propos de son interlocuteur. Je serais tentĂ© de vous dire âles deuxâ. Mais ce ne serait pas trĂšs honnĂȘte envers vous et la curiositĂ© qui mâhabite. Je parlais surtout de votre couple. Celui-ci est nouveau, il est logique de penser que vos premiĂšres disputes seront forcĂ©ment diffĂ©rentes de ce que vous avez connu jusquâalors. »Il ajouta ensuite avec un lĂ©ger sourire blagueur Sauf si vous me soutenez avoir exercĂ© votre charme pour acquĂ©rir un nombre faramineux de conquĂȘtes et avoir tout appris des femmes. »Lâanglais ricana Ă cette derniĂšre remarque des plus taquine. Je nâai pas cette prĂ©tention. » Cela serait prĂ©somptueux de sa part, dâoser clamer haut et fort de connaĂźtre tout des femmes. Aucun homme ne pouvait se gargariser de ce genre de chose et lâinverse Ă©tant aussi vrai. Mais pour rĂ©pondre Ă votre question et assouvir votre curiositĂ© » Il lui fit un rictus entendu Non et Ă©trangement nous ne nous sommes jamais vraiment disputĂ©s. Des prĂ©mices, mais lâun ou lâautre Ă toujours rĂ©ussi Ă dĂ©sarmer la bombe, si je peux me permettre cette expression. Et en toute franchise, nous Ă©tions en pleine irritation quand le colonel nous a convoquĂ©. »Sidney buvait son cafĂ© tout en lâĂ©coutant. Il hocha la tĂȘte aux derniers propos de son interlocuteur, lĂ©gĂšrement surpris, dans une expression laissant paraĂźtre un âah, tiens ?â. Serait-ce encore du fait de ce Forback ? » Bien entendu sinon cela ne serait pas drĂŽle. » Lâanglais, fit tourner une nouvelle fois son gĂąteau dans la mousse, prĂ©fĂ©rant le manger ainsi, pour ne pas avoir le goĂ»t du cafĂ©. Sidney le regarda faire puis ironisa Une thĂ©rapie de couple vous siĂ©rait-elle si cela devait perdurer ? » Erin Ă©tait arrivĂ©e dans le mess dans le but de venir boire un thĂ©, quand elle entendit la proposition de lâinterlocuteur dâAlexander. Elle bifurqua, arrivant sur leur cĂŽtĂ© et elle passa dans le dos de lâanglais pour venir poser ses mains sur ses Ă©paules, au niveau de ses trapĂšzes. Qu'est ce qui devrait perdurer qui pourrait susciter une thĂ©rapie de couple ? », fit-elle en toisant Sidney qui du coup lui faisait face. Hors contexte, elle se faisait une myriade de films, comme toujours. Alexander avait esquissĂ© un rictus amusĂ©, Ă cette proposition teintĂ©e dâironie. Bien entendu, il comptait lui rĂ©pondre Ă sa maniĂšre avec un humour dĂ©calĂ© et dans la surenchĂšre, quand un ange passa. Cet ange, Ă©tait plutĂŽt la dĂ©esse de la colĂšreâŠenfin elle avait le visage neutre, les yeux plus brillants peut-ĂȘtre⊠observateur comme il est, Alexander avait remarquĂ© quâelle sâĂ©tait repoudrĂ©e avec une touche de maquillage pour ne rien laisser paraĂźtre des larmes ou des efforts de rage quâelle avait dĂ» laisser se libĂ©rer. Elle bifurqua, machinalement il se redressa quand elle posa ses mains sur ses Ă©paules. Enfin dĂ©jĂ quâil avait une stature bien droite, cela ne se vit pas vraiment. Lâanglais leva sur le cĂŽtĂ© son visage pour lui lancer un petit regard. Il hĂ©sita Ă lui balancer une connerie, mais pas certain quâelle soit dâhumeur. Il attĂ©nua donc sa pique. Ma jalousie envers ton fan club » dit-il simplement, avec un regard un peu plus taquin, pour lui signifier quâil dĂ©connait clairement. Il toisa son Moka, elle nâaimait pas le café⊠il ne pourrait mĂȘme pas sâen dĂ©barrasser par fausse galanterie. MĂȘme, sâil avait eu un thĂ©, il lui aurait proposĂ© donc dans un sens, cela nâest pas mal. Sidney, quant Ă lui, eĂ»t un large sourire de bienvenue alors quâil se redressait. Mademoiselle Steele. Nous nâavons pas vraiment eu lâoccasion de nous prĂ©senter dans les rĂšgles de lâart. Prenez place, je vous en prie. »Lâhomme attendit quâelle sâinstalle avant de se rassoir. Si vous comptez commander une boisson, je vous suggĂšre dâen ajouter une autre pour notre ami ici-prĂ©sent. Son exceptionnelle politesse lui interdit de rejeter ce Moka et je suis certain que vous connaissez ses goĂ»ts Ă la perfection. Vous serez alors dâun secours fort apprĂ©ciable. » Ajouta-t-il alors en faisant un clin dâoeil Ă Alexander, qui lui rendit via un rictus. Il nâavait pas pu cacher cela au psychologue, mais bon dans un sens, il boudait la boisson toisa Alexander. Elle nâavait manifestement pas envie de sourire, ni mĂȘme de se montrer taquine. Ils ne parlaient pas de ça, mais quâimporte sâil ne voulait pas sâen ouvrir, elle nâallait pas insister. Des fois, ça lâĂ©nervait, son petit cĂŽtĂ© mystĂ©rieux, et elle nâĂ©tait pas dans de bonne disposition. Elle inclina la tĂȘte, comme pour dire message reçu » et elle se dĂ©cala pour lĂącher les Ă©paules de lâanglais alors que le second british Ă cette table elle Ă©tait certaine quâil Ă©tait de la mĂȘme origine quâAlexander, rien quâĂ sa façon de parler, son petit accent et son allure vestimentaire se levait pour lâaccueillir. Je vous en prie, appelez-moi Erin, jâai eu ma dose de mademoiselle Steele » aujourdâhui. », fit-elle aimable en sâinstallant Ă la gauche dâAlexander, en dĂ©calant sa chaise dans une lĂ©gĂšre diagonale afin de pouvoir regarder les deux anglais. Ă peine assise, elle colla sa jambe Ă celle de son compagnon, Ă la recherche de contact tout simplement. Elle ne put sâempĂȘcher de pouffer un peu en voyant la tasse devant le RDA suite Ă la remarque de Sidney. Jâarrive au bon moment pour tâempĂȘcher les aigreurs dâestomac », ajouta-t-elle Ă lâadresse du concernĂ©. Elle semblait moins encline Ă montrer les crocs et peut-ĂȘtre que la plaisanterie dâAlexander sur son fan club combinĂ©e Ă sa situation avec sa boisson dont il essayait tant bien que mal de boire en en attĂ©nuant le goĂ»t avaient fini par faire mouche sur son savait ce que câĂ©tait. Elle dĂ©testait le cafĂ© et câĂ©tait souvent une norme dâaccueil. Un cafĂ©, proposĂ©, presque imposĂ©, alors quâelle nâavait rien demandĂ©. Elle se souvenait de plusieurs stratĂ©gies pour attĂ©nuer le goĂ»t, sucrer Ă outrance, tremper les biscuits, boire cul sec, bref, Ă chaque fois, sa tĂȘte lâavait trahi. Il nây avait rien Ă faire, câĂ©tait vraiment trop amer pour elle. Je te prends un thĂ© », fit-elle en se levant pour se diriger vers le comptoir pour affronter le cuisinier Goose qui allait certainement essayer de lui refiler du Moka. Apparemment la petite blague ne fit pas son effet, enfin pas dans lâimmĂ©diat. Celui-ci arriva plutĂŽt bien aprĂšs combinĂ© avec la boutade du psychologue sur lâamour quâavait lâAnglais sur le Moka de ce brave Goose. Il regretta tout de suite le manque de contact, il aimait bien la sentir sur ses Ă©paules, mĂȘme si le geste Ă©tait un brin possessif. De lĂ , oĂč elle venait de prendre place, il ne pouvait pas la toucher par lâintermĂ©diaire de ses mains. Tant pis, il ferait sans, pourtant il aurait aimĂ© lui apporter le soutient par ce simple geste. Mais le contact de sa cuisse, lui rassura et naturellement, il dĂ©cala la sienne, pour lui donner plus de rĂ©sistance et de surface Ă toucher. Un geste invisible aux yeux de leur interlocuteur. Exactement, le timing est parfait » Dit-il avec un petit rictus en la toisant. Elle se leva pour aller chercher un thĂ© autant pour elle que pour lui Merci ». Il avait dâautre remarque en rĂ©serve mais ils nâĂ©taient pas seul et en consĂ©quence il se garda bien de la bousculer vocalement parlant, histoire de faire passer la pilule. Son regard alla sur Sidney, attendant sĂ»rement une remarque de celui-ci. Une compagne des plus serviables, jeune homme. Et vous avez bon goĂ»t. » Confia gentiment le psychologue. Il fĂźt ensuite une petite rĂ©fĂ©rence Ă sa rĂ©action que lâhomme avait bien entendu dĂ©cortiquĂ© ...en bon Anglais, vous faites honneur au flegme de votre culture. »Alexander hocha la tĂȘte, oui physiquement Erin Ă©tait magnifique, mais ce nâest pas seulement pour son enveloppe charnelle quâil avait Ă©tĂ© attirĂ©. En rĂ©alitĂ©, il Ă©tait tombĂ© amoureux dâelle, avant tout pour ce quâelle Ă©tait et non pour sa plastique. Oui, quand vous apprenez Ă la connaĂźtre, vous verrez quâelle ne brille pas que par son charme. » Lâhomme toisa dâun sourcil arquĂ© son vis Ă vis, attendant un dĂ©veloppement suite Ă son flegme. Câest Ă©vident. » ComplĂ©ta Sidney. Vous nâĂȘtes pas homme Ă vous contenter de la superficialitĂ©. Cette jeune femme semble faite pour vous... » Nous verrons, si ça dure plus longtemps que les fatidiques trois ans » Des Ă©tudes avaient montrĂ©es que lâamour ne duraient que ces faibles annĂ©es-lĂ . Puisque dans la nature câest le temps, que lâenfant soit suffisamment indĂ©pendant, pour nâavoir plus quâun parent. Alexander nây croyait pas vraiment, sinon ils nâauraient pas des couples avec de nombreuses annĂ©es heureuses ensemble. AprĂšs, il avait eu le âmalheurâ ne pas connaĂźtre de relation plus longue que 3 ans et 10 mois, mais ça personne ne pouvait le savoir au contraire des Ă©tudes quâavait dĂ» lire Sidney. Enfin bon, lâanglais ne voulait pas dire quâelle Ă©tait la âfemmeâ de sa vie, alors quâils nâĂ©taient quâun jeune couple, pour ne pas avoir de faux espoirs enfantins. Je vous le souhaite. » FĂźt sagement Sidney en voyant revenir sa compagne avec de nouvelles tasses. Alexander lui fit un rictus en hochant la tĂȘte.©Pando Part 15 La baisse de tension Elle revint quelques minutes plus tard avec deux tasses fumantes, dont une quâelle disposa devant son compagnon. ThĂ© vert, menthe orange, abricot et fleur de sureaux. », annonça-t-elle, avant de poser son thĂ© au jasmin, plus classique, Ă sa place. Vous dĂ©sirez quelque chose pendant que je suis debout ? », demanda-t-elle Ă lâadresse de Sidney. Non merci, Erin. Vous ĂȘtes bien aimable. » Toujours plus dâingrĂ©dients ! Il aime bien ce genre de mĂ©lange, puisque nouveau et diffĂ©rent de ses saveurs habituelles qui chĂ©rit comme le Earl Grey et le jasmin. De toute maniĂšre, Alexander est attirĂ© par la nouveautĂ©, sa grande curiositĂ© Ă©tant vecteur de cet attrait. Merci, eh bien, il y a de quoi dĂ©couvrir dans cette tasse » Il prit celle-ci, soufflant un peu dessus, pour refroidir le contenu. Il avait oubliĂ© quâil avait dĂ©jĂ bue cette saveur. Les saveurs Ă©taient agrĂ©ables Ă sentir et il nâavait peur que dâune chose que cela soit dĂ©cevant en bouche. Enfin il verrait bien, la boisson Ă©tait encore trop fumante, en tout cas, il y a de forte chance, quâil se remĂ©more cette saveur en la buvant. DĂšs quâErin fut assise, il colla sa jambe Ă la sienne. Sidney suivit Erin du regard et attendit quâelle se soit de nouveau installĂ©e avant dâobserver, trĂšs briĂšvement, les deux tourtereaux. Il porta la tasse Ă ses lĂšvres puis dĂ©clara dâune voix trĂšs simple Il est regrettable que vous ayez endurĂ© tout ceci au dĂ©but de votre voyage. Mais je souhaite que vous puissiez tirer une croix sur cette affaire et apprĂ©cier ce que le reste du trajet a Ă vous offrir. »Il fĂźt un geste raffinĂ© pour englober lâendroit. Il y a beaucoup de choses Ă voir et Ă faire ici-lieu. Et ce sera bien dommageable de lâĂ©viter Ă cause de cet individu... » Lâhomme regarda Erin. Vous a-t-on dĂ©jĂ parlĂ© du pont douze ? » En effet, Erin avait fait appel Ă sa mĂ©moire pour se souvenir qu'Alexander avait bu ce thĂ© prĂ©cisĂ©ment lorsqu'ils avaient partagĂ© un moment ensemble au tout dĂ©but de leur collaboration, juste aprĂšs une rĂ©union mĂ©morable oĂč il avait vendu les bienfaits de lâenzyme Wraith Ă des fins thĂ©rapeutiques Ă la commission. Berckam, comme toujours, avait Ă©tĂ© exĂ©crable. Il Ă©tait dĂ©jĂ , et cela faisait froid dans le dos, possĂ©dĂ© par la crĂ©ature Alien et ses plans ne devaient pas ĂȘtre loin d'ĂȘtre arrĂȘtĂ©s pour ĂȘtre mis Ă exĂ©cution ensuite. Elle fit un sourire au RDA qui ne se souvenait manifestement plus de ce thĂ©. Quâ nâeut pas le temps de recoller sa jambe Ă celle dâAlex qu'il prit lâinitiative de le faire de lui-mĂȘme. C'Ă©tait aussi une façon pour elle de tĂąter le terrain. Ils Ă©taient partis contrariĂ©s aux cellules et ce qu'il sây Ă©tait produit n'avait rien arrangĂ©. Tandis qu'elle gardait sa tasse posĂ©e sur la table entre ses deux mains, comme pour se rĂ©chauffer, Sidney attira son attention. Ses propos Ă©taient Ă la fois pour elle et pour Alexander mĂȘme si elle se sentait un peu plus concernĂ©e, surtout qu'il termina par lui poser une question en la regardant directement. De quel individu parlait-il ? De Forback, pouvait elle supposer. Elle, elle avait pensĂ© au colonel directement. Non du tout. » Elle le toisa franchement, avant de reporter son attention sur Alexander. Il devait connaĂźtre puisque la question ne lui Ă©tait pas directement posĂ©e. C'est dommageable en effet mais il est dans mon intĂ©rĂȘt de rester dans mes quartiers. » Elle porta la tasse Ă ses lĂšvres et elle avala une gorgĂ©e de thĂ© au jasmin. Trop chaud. Elle ne cilla pas mĂȘme si ses yeux brillĂšrent de s'ĂȘtre lĂ©gĂšrement brĂ»lĂ©e le palais et la langue. Elle reporta son regard ailleurs, le laissant flotter alors quâelle se rĂ©pĂ©tait intĂ©rieurement que se faire mal volontairement ne l'aiderait en rien Ă passer cette Ă©preuve. Voyons, voyons... » FĂźt Sidney dâun air entendu. Vous nâallez tout de mĂȘme pas vous enfermer dans vos quartiers pendant deux jours ? »Il offrit un regard bienveillant tout en notant mentalement sa rĂ©action. Vous rĂ©agissez Ă chaud jeune femme, câest tout Ă fait humain et naturel. Mais il serait malheureux de manquer la plus belle partie de la vie sur le DĂ©dale Ă cause des rĂ©cents Ă©vĂ©nements. »Il acquiesça doucement, usant dâun ton chaleureux et non imposant. Votre dĂ©cision ne devrait ĂȘtre aussi ferme. Peut-ĂȘtre devriez-vous prendre le temps dây rĂ©flĂ©chir pour parvenir Ă cette conclusion ? Alexander et vous-mĂȘme avez de bien meilleures distractions Ă vivre Ă bord. Une visite sur le pont douze, par exemple, vous serait la bienvenue. Cela vous mettra assurĂ©ment en de meilleures dispositions pour votre arrivĂ©e sur Terre. »Le psychologue lui sourit avant dâajouter dans un humour Anglais Câest une prescription mĂ©dicale. » LâĂ©vocation du pont douze rappela la promesse quâil sâĂ©tait faite, quand il avait dĂ©couvert ce lieu grĂące Ă Nelly. Son regard se tourna vers sa compagne qui affirmait quâelle ne voulait plus sortir. Oh il serait bĂȘte de rĂ©agir ainsi. Lâanglais laissa Sidney parler, tout en collant un peu plus sa cuisse contre celle de sa compagne. Le regard acier de lâhomme pĂ©tillait dâamusement Ă la prescription de Sidney. Il toucha la main de sa belle. Tu nâas pas le choix. Il te faudra sortir ce soir Ă 19h. Mademoiselle Bricks mâa fait visiter le pont douze et ça vaut le coup, pour se changer les idĂ©es » Il lui fit un sourire charmant, tout en caressant avec douceur sa main. Avant ou aprĂšs, tu auras une tĂȘte Ă tĂȘte avec Sting, enfermĂ© dans les quartiers du personnel » Seule Erin, pouvait comprendre de quoi il parlait. Cette bougie de massage avec le texte du refrain dâune cĂ©lĂšbre chanson de The Police, quâil lui avait offert. Pour Sidney, cela pouvait ĂȘtre simplement lâĂ©coute de musique. Comme elle sây attendait, les deux hommes ne lâentendaient pas de cette oreille. Est-ce quâelle avait volontairement exagĂ©rĂ© pour quâils rĂ©agissent en la chouchoutant ou en la plaçant au centre de lâattention ? CâĂ©tait bien probable, mĂȘme si sur lâinstant, elle pensait rĂ©ellement ce quâelle disait. Elle ne voulait plus quitter ses quartiers. Elle ne voulait pas se sentir surveillĂ©e par le colonel, par le biais des camĂ©ras ou de ses hommes. Elle ne se sentirait pas Ă lâaise, et encore moins naturelle. NĂ©anmoins, elle fit un sourire Ă la conclusion de Sidney, retrouvant lĂ une forme dâhumour quâAlex maniait bien. Elle se demandait bien comment on pouvait lui refuser quoique ce soit avec son phrasĂ© et ses allait rĂ©pliquer quand Alexander plaqua un peu plus sa cuisse sur la sienne, lui faisant un appel silencieux pour quâelle arrĂȘte de faire sa tĂȘte de mule et quâelle suive les dires du psychologue. Il renforça son emprise en prenant sa main tout en la toisant de son air pĂ©tillant. CâĂ©tait le mĂȘme. Comment lui refuser quelque chose Ă lui aussi ? Qui plus est, la petite tĂȘte Ă tĂȘte avec Sting Ă©tait plutĂŽt plaisante selon les projections quâelle sâen faisait. Je ne sais pas⊠» Elle fit un pĂąle sourire en caressant avec son pouce un des doigts de lâanglais. Franchement, je trouve ça un peu dĂ©placĂ© de prendre du bon temps alors que quelquâun sâest suicidĂ©. Ce nâest pas tellement appropriĂ©, sans parler du fait quâindirectement, jây suis pour quelque chose. »Elle regrettait amĂšrement dâĂȘtre allĂ©e le voir. Mais ce nâĂ©tait pas comme-ci on ne lâavait pas prĂ©venu plus ou moins implicitement. Oui, elle culpabilisait, en plus de ressentir une colĂšre sourde contre cette culpabilitĂ© et contre le colonel Caldwell qui nâavait pas manquĂ© dâinstrumentaliser le dĂ©cĂšs de Forback pour lui voler dans les plumes. Elle aurait sans doute fait pareil Ă sa place, et cela la rendait dâautant plus morose. Vous dĂ©cideriez de vous enfermer dans vos quartiers pour le restant du voyage afin de ne pas subir de jugement ? » Questionna tranquillement haussa lĂ©gĂšrement les Ă©paules. Non, je ne pense pas que vous soyez femme Ă craindre les regards dâautrui. Mais plutĂŽt Ă culpabiliser sur un accident dont vous ne pouvez-vous retenir responsable. Permettez-moi de vous Ă©clairer... »Sidney prit sa derniĂšre gorgĂ©e avant de dĂ©buter sur un ton plus discret. La pathologie narcissique et perverse de cet homme suit un schĂ©ma prĂ©cis Mademoiselle Steele. Il a considĂ©rĂ© que vous lui reveniez de droit et quâil pouvait utiliser tous les moyens nĂ©cessaires pour que vous deveniez sa âpropriĂ©tĂ©â. »Il prĂ©cisa subtilement âTousâ les moyens. DĂ©tourner votre compagnon, un concurrent extrĂȘmement gĂȘnant, reprĂ©sente une Ă©tape. Un objectif vital pour lui. Ce qui explique une telle âcrĂ©ativitĂ©â dans ses tentatives. Il a ainsi oeuvrĂ© jusquâĂ ce quâil entre dans une situation dâĂ©chec ultime. » Lâhomme fit une pause avant de conclure. Tout cela pour vous dire, jeune femme, quâune fois au pied du mur, sa seule solution consistait Ă marquer votre esprit dans un dĂ©sir de vous accaparer une derniĂšre fois. Si vous nâĂȘtes pas Ă lui, vous ne le serez pas pour les autres ! Je suis navrĂ© de vous dire que vos rĂ©actions actuelles suivent exactement la volontĂ© de cet homme... » Erin sâĂ©tait fermĂ©e, mais ça ne lâempĂȘchait pas dâĂ©couter ce que lui disait Sidney. Elle savait quâil Ă©tait dans le vrai, et elle avait passablement la mĂȘme analyse que lui, si elle y rĂ©flĂ©chissait deux minutes. Elle nâavait strictement rien Ă se reprocher. Derick Forback avait conduit lâentretien dans toute sa longueur, arrivant pile oĂč il voulait aller. Est-ce quâelle devait le laisser gagner et se renfermer, culpabiliser et rejeter toute forme de bien ĂȘtre, de dĂ©tente, et dâamour ? Au fond dâelle-mĂȘme, elle savait que ce sentiment de culpabilitĂ© nâĂ©tait que provisoire, mais cela lui faisait peur quand doigts pianotaient sur la tasse de thĂ© quâelle avait laissĂ© sur la table dĂ©sormais, pour attendre quâil refroidisse. Elle nâavait plus envie de se brĂ»ler lâĆsophage ou la langue. CâĂ©tait puĂ©ril comme façon de rĂ©agir. Votre raisonnement se tient. » Ă nouveau ce pĂąle sourire quâelle avait dĂ©jĂ servi quelques secondes auparavant. Je comprends tout ça, mais câest lĂ , au fond de moi, et je nây peux pas grand-chose. Jâessaye dâintellectualiser la chose comme vous le faites, et ça attĂ©nue cette sensation, mais ça la remplace par autre chose, comme de la colĂšre⊠» Erin savait trĂšs bien sâauto analyser, dĂ©terminer les sentiments qui lâhabitaient ainsi que les Ă©motions qui la traversait. ⊠et de la rancĆur. »Elle plissa les lĂšvres, accentuant le contact pressant de ses doigts sur ceux de lâanglais, toujours prĂ©sent physiquement dans lâĂ©change mĂȘme sâil se taisait. Elle cherchait le rĂ©confort. Ăa va passer. » Et il nâavait pas tort. Elle sâen foutait un peu quâon la regarde, mais elle nâavait pas envie de parader dans les coursives comme une oie blanche alors quâelle se sentait coupable. Elle avait plutĂŽt envie de se ratatiner dans un coin et de se faire oublier. Mais elle savait aussi que câĂ©tait ce que le colonel voulait, et par pur esprit revanchard elle nâavait pas Ă©tĂ© Ă©levĂ©e en France pour rien celle-lĂ , elle pouvait aussi trĂšs bien se pavaner. Elle soupira. Enfin, vous avez sans doute raison, je ne devrai pas mâappesantir. Il parait que les relations sociales sont le meilleur vecteur de bonne santĂ© psychique », fit-elle en observant le psychologue, cherchant certainement une approbation Ă cette remarque qui pouvait sâapparenter Ă une question ouverte. Erin Ă©tait fĂ©rue de psychologie et elle maniait bien diffĂ©rentes thĂ©ories mĂȘme si elle nâĂ©tait pas spĂ©cialement formĂ©e. CâĂ©tait innĂ©e, sans ĂȘtre totalement aboutie et intellectualisĂ©. Elle nâavait pas honte de reconnaĂźtre quâelle Ă©tait atteinte moralement par cette affaire. Elle Ă©tait dâailleurs encline Ă faire un effort comme le soulignait sa derniĂšre rĂ©ponse. Et ce nâĂ©tait pas dans le but dâaller agiter son beau ramage sous le nez du renard chauve. CâĂ©tait avant tout pour elle et son bien ĂȘtre intĂ©rieur qui Ă©tait tout perturbĂ©. Tout Ă fait. » FĂźt tranquillement Sidney. Cela passera et je continue de vous recommander le pont douze pour ce soir. » Il fĂźt un clin dâoeil complice Ă Alexander avant de se lever. Il avait remarquĂ© lâheure sur la grande horloge du mess. Jâaurai apprĂ©ciĂ© passer plus de temps avec vous mais lâheure avance et mes consultations vont dĂ©buter. Et la politesse me rappelle de ne pas vous accaparer au dĂ©triment de votre intimitĂ© jeunes gens. Je vous souhaite donc une bonne journĂ©e. »Le psychologue serra la main dâAlexander puis dâErin. Ne sachant si celle-ci se contentait de faire la bises. Alexander. Erin. » Fit-il ajusta sa veste de son complet, leur offrit un dernier sourire puis les quitta en emportant sa tasse avec lui. Alexander Ă©tait restĂ© silencieux durant cet Ă©change, non pas par manque dâintĂ©rĂȘt, mais simplement parce quâil Ă©tait en accord avec les paroles de Sidney. Et aussi, parce que cela concernait Erin et quâil nâavait pas Ă aller de son commentaire, qui serait un copiĂ© coller de son homologue dâorigine anglo saxonne. Cependant, il resta trĂšs prĂ©sent, en offrant le rĂ©confort, donc Erin avait besoin, en laissant sa main, qui sâĂ©tait retournĂ©, pour lui agripper la paume et la serrant avec cette douceur. Un geste simple, mais suffisamment parlant, pour quâelle comprenne. Surtout que sa cuisse Ă©tait lĂ . Erin avait une bonne capacitĂ© pour sâanalyser et mettre des mots sur ses ressentis, chose qui est bien. Il la toisa, quelques instants, alors que notre bon psychologue mettait fin Ă leur Ă©change Ă trois. Le travail reprenait et lâanglais, serait en effet restĂ© encore quelques minutes en sa compagnie, mais toute bonne chose avait une fin. Il se leva, dâun mouvement fluide, pour serrer la main de Sidney. Bonne journĂ©e Sidney, ce fut un plaisir. Nous nous recroiserons jâespĂšre» Ă©lĂ©ment qui soulignait son apprĂ©ciation et son dĂ©sir de le revoir si cela le tentait. Avec ou sans plateau bicolore » Petite rĂ©fĂ©rence aux Ă©checs. Dans un sens, trouver un adversaire digne de ce nom Ă©tait une belle opportunitĂ©. Quand lâhomme disparu, il se mit derriĂšre Erin, lui caressant la joue, avant de se pencher pour lâembrasser sur celle-ci il lui murmura On rentre, jâai une sĂ©ance de papouille dĂ©tente Ă faire Ă une belle ondine » Erin serra la main du psychologue afin de lui dire au revoir, comme il la lui tendait. En temps normal, cela ne la dĂ©rangeait pas de faire la bise, mais dans un contexte professionnel, ou purement officieux comme ici, Ă©changer une poignĂ©e de main lui semblait bien plus appropriĂ©. Bref, elle sâĂ©tait levĂ©e, accompagnant le mouvement de son compagnon. Bonne journĂ©e Ă vous aussi et au plaisir », rĂ©pondit-elle aimablement, tandis quâil finissait de les saluer avant de sâĂ©loigner vers ses occupations pro de la journĂ©e. Elle nâavait eu quâun bref Ă©change avec cet homme, mais elle sentait quâelle pourrait lâapprĂ©cier. NĂ©anmoins, elle Ă©tait persuadĂ©e quâil ne pouvait pas ĂȘtre aussi aimable et serviable tout le temps sous peine de se faire un ulcĂšre. Ou alors, câĂ©tait un garçon optimiste et qui savait prendre les choses comme elle venait sans trop sâen formaliser. Un anglais en somme, qui collait bien au stĂ©rĂ©otype du flegme qui les la tira de ses pensĂ©es en passant derriĂšre elle et en lui caressant la joue avant de lâembrasser. Les murmures la firent frissonner et elle pencha lĂ©gĂšrement la tĂȘte pour lui claquer un baiser sur la joue Ă©galement. Dâaccord », rĂ©pondit-elle en murmurant elle aussi. Elle fit un quart de tour pour le prendre par la main et lâentrainer vers la chambre.©PandoRP END 10/06/2017 Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
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\nl art ne reproduit pas le visible il rend visible
CitationsCitations du LittrĂ©. L'art ne reproduit pas le visible; il rend visible. Et le [] - Paul Klee. citation 1. L' art ne reproduit pas le visible; il rend visible. Et le domaine graphique, de par sa nature mĂȘme, pousse
Le Deal du moment Cartes Pokémon Japon le display ... Voir le deal Culture Sujets Réponses Auteur Vues Derniers Messages Vos artistes favoris? [ Aller à la page 1, 2]36Irmeyahou2157Mar 3 Mar - 1703Irmeyahou Andy Goldsworthy 10Irmeyahou1225Lun 21 Avr - 1642Irmeyahou "La Mode se démode, le style jamais". Coco Chanel. 8Irmeyahou1019Mer 21 Mai - 941Irmeyahou Utilisateurs parcourant actuellement ce forum AucunModérateursIrmeyahou, MegaeraPermission de ce forumVous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Culture "L'Art ne reproduit pas le visible, il rend visible." Paul KleeTrier par Sauter vers Nouveaux messages Nouveaux messages [ Populaire ] Nouveaux messages [ Verrouillé ] Pas de nouveaux messages Pas de nouveaux messages [ Populaire ] Pas de nouveaux messages [ Verrouillé ] Annonce Annonce globale Note
L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee, un artiste majeur du Bauhaus, Marie-Julie Malache, 50 minutes, Anthony Spiegeler, Books On Demand. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1
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Lart ne reproduit pas le visible, il rend visible. g3lOute-phOtO. Description : J'aime la photographie depuis petite, je veux en faire mon metier, intégré pour ça une bonne ecole ensuite on verra ce qu'il se passera Ce blog n'est pas un blog personnel, c'est une sorte de book A vous de jugez Envoyer un message; Offrir un cadeau; Suivre;
CARAVAGE LâART NE REPRODUIT PAS LE VISIBLE, IL REND VISIBLE » Paul KleeMr Piguet et Mme Mathiasï Comment lâart peut rendre visible ce qui ne lest pas ?Paul Klee 1879-1940 Participe au cavalier bleu, mouvement expressionniste. Macke, Marc, et Kandinsky. VolontĂ© de voirles aspects radieux de la lumiĂšre. Il connaĂźt un moment de gloire pendant la 1Ăšre Guerre mondiale oĂč il pers Macke et est trĂšs impressionnĂ© par les travaux de Delaunay sur la lumiĂšre. Francophile il rĂ©siste au nationalisme,il fait parti du groupe dâartiste qui vont ĂȘtre protĂ©gĂ© par le roi de BaviĂšre et donc envoyĂ©s en rĂ©serve. Klee sâintĂ©resse au diverses possibilitĂ©s des outils de la peinture. Peindre avec quoi, sur quoi et non plusseulement peindre quoi le sujet en soi est certainement mort, câest la sensibilitĂ© au sujet qui passe aupremier plan ». Il ajoute ensuite plus important que la nature et les Ă©tudes dâaprĂšs nature est lâaccord delâartiste avec le contenu de sa boite de couleur ». Il y a le volontĂ© de dire ce quâil y a dâ veut explorer les outils mĂȘme de la reprĂ©sentation. Les faire aller dans un espace qui va rendre compte dâunirrationnel, dâune monde qui a dâautre lois. La rĂ©alitĂ© des choses visible est maintenant rendu Ă©vidente. Lesoutils de la peinture servent Ă dĂ©passer une forme de rationalitĂ© du visible. Mythe de la fleur » de Paul fleur est centrale. Lâoiseau plonge dessus. Il est en flĂšche, il oriente le regard vers le centre qui est la nây a pas de profondeur Ă la clairiĂšre. Le tableau perturbe notre sentiment de lâespace. Ce cĂŽtĂ© tournoyantde la construction de lâespace renvoi Ă quelque chose de lâordre du cycle. Cycle, gamme lunaire, tranchĂ© parlâoiseau. Dire quâun tableau est un mythe, câest dĂ©jĂ un programme. Il y a mythe au sens de parole, dâ de sexualitĂ©, de lâavion. Le mythe de la fleur comme ce qui appelle une parole. De prendre comme titre le mot parole, ca signifie que lelangage dit quelque chose dâun autre ordre. Câest le mythe que sâest inventĂ© Klee et que nous ne pouvonsquâanalyser. Il y a une grammaire visuelle propre Ă Klee. Peut-ĂȘtre terme de mythe ironique, la force du rouge et la violence de lâoiseau semble contredire le cĂŽtĂ©enfantin du IcĂŽne/Idole Lâidole est ce que lâon voit mais qui va conduire et bloquer notre regard, nous transformant en voyeur. Il y alâidĂ©e dâune saturation qui rend tout de suite visible et nous empĂȘche donc de câest lĂ oĂč on est moins celui qui voit que celui qui est vu. LâicĂŽne ne rĂ©sulte pas dâune vision mais laprovoque. Il parle de la kĂ©nose, la dĂ©possession pour faire voir lâ invu » pour distinguer ce qui restera invisible que cequi nâĂ©tait pas vu. Mise en question de lâimage pour lâart au 20Ăšme siĂšcle. Nous sommes des adonnĂ©s, c'est Ă dire des personnes constituĂ©es principalement par un moment dâacceuil, derencontre ; Je suis moins un sujet quâun adonnĂ©, quelquâun Ă qui la vie etc etc a Ă©tĂ© donnĂ©. Lâappel nâestvisible sur ce tableau que dans lâacceuil qui va lio ĂȘtre fait. Il sâautodĂ©signe,. La conversion de Saint Paul sur le chemin de Paul est aveuglĂ© par la lumiĂšre divine pendant 3jours puis Saitn Paul e convertit Ă ce moment lĂ . LalumiĂšre nâest pas montrĂ©e comme Ă©manant de Dieu. Le cheval nâa peut-ĂȘtre jamis pris autant dâimportance, lesujet mĂȘme de la conversion est renouvelle, il est dĂ©centrĂ©. Quelle Ă©poque ? Fin 16Ăšme dĂ©but 17Ăšme. Importance par rapport Ă cette notion de baroque. Le Caravage estconsidĂ©rĂ© comme baroque. Il est avant considĂ©rĂ© comme classique. Il y a du baroque avant et aprĂšs leclassicisme. Le Caravage peint dans de nombreuses Ă©glises Ă Rome Ă partir de 93. Il se met au service dâun certain JosephCesari connu sous le nom de Cavalier dâArpin, peintre attitrĂ© du Pape ClĂ©ment VIII. Il entre dans un atelier,va peindre des fruits, des fleurs. A la charniĂšre de la fin du 16Ăšme, dĂ©but 17Ăšme. Commande importante pour San
M04Oz . 5np2ef15z7.pages.dev/250 5np2ef15z7.pages.dev/225 5np2ef15z7.pages.dev/243 5np2ef15z7.pages.dev/28 5np2ef15z7.pages.dev/240 5np2ef15z7.pages.dev/155 5np2ef15z7.pages.dev/194 5np2ef15z7.pages.dev/227 5np2ef15z7.pages.dev/321
l art ne reproduit pas le visible il rend visible